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EAN : 9782501084451
224 pages
Marabout (05/02/2014)
4.06/5   24 notes
Résumé :
Comment la philosophie aide à aimer le réel jusque dans ses épreuves. Voir la vie en rose, dans l'impatience d'un bonheur immédiat, sans épreuve et sans nuages, nous amène trop souvent à broyer du noir... Car comment réaliser la valeur de ce qu'on possède comme un acquis, de ce qu'on a jamais perdu, de ce pour quoi on n'a jamais tremblé, de ce pour quoi on ne s'est jamais battu ? Et si nous apprenions à voir la vie en bleu ? A nous réconcilier avec nos difficultés e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
La vie en rose 💗, c'est pour les amoureux et les éternels romantiques ;
La vie en noir 🖤, c'est pour les pessimistes et les malchanceux ;
La vie en bleu 💙, c'est... pour ceux qui aiment regarder le ciel ? C'est possible, mais c'est surtout pour tous les humains, pour tous ceux qui oscillent entre bonheur et tristesse, joies et peines, caresses et coups. Bref, pour tous ceux qui vivent, respirent, aiment, agissent...

Martin Steffens nous accompagne dans le monde des épreuves de la vie, de celles qui surgissent sans crier gare : accidents, maladies, deuils... Il nous donne des clés pour mieux les comprendre, les analyser et évidemment les surmonter.

Mais attention, ne vous y trompez pas, ce petit traité est avant tout philosophique ! Il ne s'agit pas ici d'un ouvrage de psychologie, de développement personnel, de coaching ou autres. L'auteur amène le lecteur à avoir une profonde réflexion sur le "rôle" des épreuves dans une vie, ce qu'elles permettent de faire évoluer (ou pas) en soi, comment les traverser en tant qu'expérience de vie... le tout mâtiné d'une bonne dose de foi catholique.

En effet, Martin Steffens est certes philosophe, mais aussi très croyant, et ces deux facettes se mêlent, se combinent et interagissent. Ainsi, il n'est pas rare de voir cité des passages de la Bible à titre d'exemples et d'illustrations des propos philosophiques tenus. C'est un élément à prendre en compte lors de sa lecture, rendant certains postulats peu objectifs car orientés par le biais religieux.

Ce livre peut aider ou pas des personnes en souffrance ou en questionnement... A chacun de voir... Quoi qu'il en soit, l'écriture est très agréable, les propos sont clairs et les idées bien expliquées.
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" Nous voulions voir la vie rose et nous voilà couvert de bleus " .
- le bleu n'est-il pas la vraie couleur de la vie ?
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Ouvrage assez inégal. de très bon développements se mêlent à des présupposés exposés et peu justifiés, notamment sur le caractère positif en dernier lieu de l'épreuve. Certains passages tiennent davantage du livre de développement personnel que d'une véritable philosophie pratique, désireuse de poser tous ses postulats réflexivement.

Néanmoins, il faut porter au crédit de l'auteur un style agréable, une nuance certaine, un talent dans l'exposé synthétique des exemples choisis, et, chose appréciable, une délicatesse dans l'appréhension première de son sujet, en introduction, ce qui peut tempérer les critiques formulées plus avant.

On ne ressort pas de la lecture de l'ouvrage au même point qu'avant de l'avoir entamée : c'est surement là l'essentiel.
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Un livre qui fourmille de références culturelles, de l'analyse d'un épisode de la Quatrième dimension à celle d'un poème de Supervielle en passant par le livre de Job. Pourtant tout y est simple, clair, évident. le droit d'être triste, en colère, soi-même dans l'épreuve et de rester sourd aux amis de Job, la tête enfouie sous l'eau en attendant que celle-ci se retire ou d'en être arraché. Mais apprendre à éxiger de l'âme triste qu'elle autorise son corps à durer jusqu'au moment où l'esprit sera prêt à jouer avec les perturbations qui sont en fait le sel de toute existence.
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Un livre qui m'a fait du bien. La vie en bleu c'est le contraire de voir la vie en rose. Il s'agit d'un livre philosophique qui apprend à relativiser et à voir les choses du bon côté. Parfois les épreuves peuvent nous rendre malheureux mais il est important de survivre, de vivre parce que même si nous n'avons plus envie de rien nous nous devons de continuer à faire les choses machinalement jusqu'au jour où nous retrouverons le bonheur. Car oui le bonheur passe par la tristesse.
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Citations et extraits (96) Voir plus Ajouter une citation
Avez-vous remarqué ? On ne se cherche de raison que de haïr : on aimerait trouver de quoi mépriser ce voisin ou ce cousin avec qui le courant ne passe pas. Mais l’amour quant à lui, brille de sa propre lumière : il n’y a pas à trouver d’occasion favorable, ni d’excuse. Pour se donner, il n’exige pas de conditions particulières, ni attentes que celles-ci soient réunies. L’amour qui par nous se donne, nous enseigne cette chose à l’évidence de laquelle il faudra bien nous rendre : nous sommes nés pour rayonner.
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Clore une journée, c’est, qu’on soit croyant ou non, remettre à plus fort que soi (à Dieu, à la vie, à l’espérance qui habite tout homme) les soucis qui nous ont habités durant la journée. C’est prendre un temps qui ne soit que présence, pour dire à ce jour son « adieu ». « a dieu », oui, puisqu’on se dépossède de ces problèmes dont l’avenir seul pourrait nous dire s’ils étaient aussi sérieux qu’on aime à le croire. « Adieu » aussi car ce jour ne reviendra pas : si l’épreuve, demain, est encore là, c’est sous un autre jour que je la verrai, que je l’affronterai, plus reposé déjà, plus vieux d’un jour, c'est-à-dire plus proche de la sagesse qui revient aux hommes expérimentés.
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Voilà ce par quoi je voudrais finir notre itinéraire à travers l’épreuve. Par cette idée que notre regard n’est pas simplement quelque chose qu’on jette sur les choses : si nous prenons soin de le poser, le regard devient une façon de « re-garder », c'est-à-dire de se faire le gardien de ce sur quoi il porte. Toute notre vie devrait ainsi se déployer dans le bleu des yeux d’une mère aimante. Regard qu’on a sur soi, et sur les autres, afin de vivre dans la confiance. Regard qu’on laisse se poser sur soi, en aimant humblement celles et ceux qui nous veulent du bien : sous un tel regard, les évènements, joyeux ou douloureux, se découperont sous un ciel clément, au lieu de cette grisaille qui écrase les couleurs et appesantit toutes choses. Au lieu de cette noirceur qui gâche la joie et redouble les malheurs.
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Etre victime et être une victime
Le discernement dans l'épreuve, quand il devient possible, ne nous permet pas seulement de savoir ce que l'on peut attendre de la vie: il pose la question de savoir ce que nous voulons faire de cette épreuve, une fois celle-ci advenue. Il permet ainsi de faire une distinction, qui me parait précieuse, entre le fait d'etre victime et le statut de victime. Il arrive qu'on soit victime de quelque chose : coups, insulte, humiliation, harcèlement... Le défi, souvent, est de le reconnaître : de reconnaitre que telle personne a voulu nuire à ma personne, et qu'elle y est parvenue. Consentir à dire que l'on fut victime du mal, cela fait mal : dans un aveu de faiblesse qui est un grand courage, j'affirme qu'un être malveillant a réussi à me gâcher la vie, à tarir la source de mon bonheur. Toutefois, s'il est courageux de s'avouer victime, ce l'est moins de devenir «une victime» : de faire de cette mésaventure un statut, un mode d'existence. Qu'est-ce qu'une victime? C'est quelqu'un qui n'existe que par son malheur. Sa sentence, en général inconsciente, est la suivante : «Je souffre, donc je suis.» L'être qui n'existe qu'en tant que victime peut être des plus agressifs : car s'il y a une victime, il y a des bourreaux. «Qui sont-ils donc?» se demande-t-elle. Ce sera vous, ce sera moi:la personne qui se comprend à partir du statut de victime fera de celui qui ne va pas dans son sens son bourreau. (...) À cela, il n'est qu'un seul remède : comprendre que si on les reçoit sans les vouloir, on est toutefois responsable de ce que l'on fait de ses blessures. Ce trou dans ma peau est ou bien voie vers la souffrance des autres, ou bien ce dont j'userai pour les faire taire. Il faut de l'humilité pour reconnaitre qu'on fut victime du mal. Il en faut aussi pour déployer l'histoire de cette blessure dans le sens de la vie, et non de la mort. Il est probable que la voix de notre conscience nous demandera, au soir de notre vie : «Qu'as-tu fait de tes talents? As-tu fait fructifier tes dons?» Mais il est intéressant d'imaginer qu'elle nous dira de même: «Qu'as fait de tes blessures ? » Qu'aurons-nous à lui répondre?
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II ne dépend pas de moi d'avoir à mourir un jour, mais il dépend de moi, le temps de cette vie, de vivre avec sagesse. Ce qui ne dépend pas de moi, je dois y consentir : à quoi bon hurler toute sa vie contre le fait que celle-ci doit un jour prendre fin? Pour le reste, pour ce qui dépend de moi, je dois faire de mon mieux.
Or la première des choses qui dépendent de moi, c'est ce que les stoiciens nomment mon «jugement », ou ma «représentation », c'est-à-dire la façon dont je prends les choses. Si ce qui m'arrive, en tant que ça m'arrive, ne dépend pas complètement de moi, il en dépend la façon dont je prends ce qui arrive. Cette panne de voiture, que rien ne laissait prévoir, ne dépend pas de moi. Mais dans cette petite épreuve empoisonnante, il dépend de moi de montrer mon plus beau visage : de prendre la chose, autant qu'il est possible, avec recul, voire humour. (...) c'est d'ailleurs là une belle preuve de la liberté humaine : si notre pouvoir sur les choses est limité, celui que nous avons sur nous, dans notre façon de prendre les choses, est infiniment plus grand.
La méthode stoicienne est proprement philosophique en ce qu'elle part de l'essence des choses, de leur «nature » et invite notre désir à ne pas attendre des choses qu'elles soient autres que ce qu'elles sont, par nature. Voyez cet homme, qui va à la piscine. Eclaboussé par des enfants, il s'emporte, il les maudit et, ce taisant, marque un but contre son équipe, contre le camp de l'humanité. «Étre hors de soi», c'est en effet sortir des limites de notre humanité : on ne répond plus de soi, c'est-à-dire de ce grain de sagesse qui fut mis en nous et dont le murissement dépend de notre soin.
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Videos de Martin Steffens (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Martin Steffens
Nous ne devrions avoir qu'une seule crainte, qu'un seul souci : faire passer le plus possible dans notre vie le don et le pardon dont nous vivons."
Voici une réflexion stimulante sur la crainte de Dieu antidote contre l’angoisse et la peur. 📌Le don de crainte fait partie de ces faux-amis qu’il convient d’analyser avec patience. Ce don du Saint-Esprit ne signifie pas avoir peur de Dieu. C’est au contraire la chance offerte de se laisser surprendre par Lui. La crainte, en nous libérant des peurs seulement humaines, laisse mieux voir l’exigence de la vie de foi. Elle dit quelque chose de la violence des surgissements de Dieu au cœur de notre vie.
📌Avec son talent habituel, Martin Steffens part à la quête de cette salutaire crainte. Nos peurs serviles n’ajoutent rien à la grandeur de Dieu. En retirant nos sandales, en nous tenant devant Dieu mains nues et paumes ouvertes, nous donnons à notre vie sa pleine et véritable mesure.
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