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EAN : 9782706707759
192 pages
Salvator (12/01/2011)
4/5   21 notes
Résumé :
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Une chaise ne sait pas qu'elle est une chaise. L'être humain, lui, sait non seulement qu'il est et qu'il va mourir, mais il a également conscience qu'il aurait pu ne pas être.

Cet ouvrage philosophique est écrit par un contemporain, chrétien et auteur entre autres d'essais sur Nietzsche et Simone Weil. Mais n'ayez pas peur, c'est tout à fait digeste ! Par exemple, l'exposé de la différence entre la résignation et le consentement est d'une grande clarté : "personne n'a choisi de croître dans le ventre maternel", la vie a été imposée à chacun et nul ne peut choisir entre être ou n'avoir jamais été. Dès lors, on peut refuser la vie, l'accepter du bout des lèvres (qui ne dit mot consent) ou y adhérer positivement. Une grande partie du propos de l'auteur est de tenter de démontrer tout l'avantage qu'il y a à formuler un "oui" aussi clair que possible à la vie.

En développant cette réflexion, Martin Steffens en arrive à retourner dans une très belle formule la peine que l'on éprouve à l'occasion de la mort d'un proche : "La douleur de perdre [a] pour mesure la joie d'avoir reçu". Plus loin dans son développement, il remarque que "Le travail d'un père ou d'une mère n'a pas pour but de gagner quelque chose mais de le perdre. La joie d'un père est de voir son fils grandir et lui échapper chaque jour plus complètement".

Les nombreuses citations dont est émaillé l'ouvrage sont autant de découvertes (ou redécouvertes) agréables. Sans revisiter tous les auteurs cité par Jeanne Hersch dans "L'étonnement philosophique", le lecteur approche plus finement la pensée de Nietzsche et adhère progressivement à la contradiction que lui porte Martin Steffens.

Au développement sur le consentement à vivre suivent ceux consacrés à la louange et à l'apologie de la pensée chrétienne. Paradoxalement, l'ouvrage s'achève sur une invitation au silence "car aimer, enfin, c'est consentir à n'avoir rien à redire, à cesser d'interroger, pour donner à ce qui est étranger la grâce de l'accueil".

Voilà un philosophe qui nous aide à vivre !
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J'ai dû m'y reprendre à deux fois pour lire cet ouvrage. La première fois, il y a de cela un moment, j'avais été assommé par le style très riche au point d'être presque ampoulé. La deuxième fois, davantage motivé (ce qui n'a pas empêché un certain nombre d'interruptions) et peut-être avec davantage de maturité, j'ai été conquis par le fond de ce bouquin, qu'occulte la forme un peu trop brillante.

La démonstration est lente et minutieuse. En cela, c'est une difficulté supplémentaire qui s'ajoute pour qui souhaite venir à bout de ce livre. Mais peu à peu, Martin Steffens parsème ses pages de pensées profondes, d'une belle acuité, à grand renfort de citations d'auteurs illustres, toujours utilisées avec un vrai sens de l'à propos.

Mais - récompense tardive - c'est surtout dans sa dernière partie ("Les bras ouverts") que Steffens dévoile quelle est sa philosophie de la vie et qu'il en déploie toute la beauté et la finesse, autour d'une idée clé extrêmement puissante : le bonheur vient avant tout de la gratitude, dont il démontre tous les bienfaits. Cette lecture difficile débouche donc sur des enseignements qui valent largement l'effort, et que je vais tenter de méditer encore longtemps, moi qui ai tendance à avoir la mémoire un peu courte...
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PETIT TRAITE DE LA JOIE, Martin Steffens, éd. Salvator, 2013.
SYNOPSIS : Professeur de Philosophie, l'auteur nous livre les clés du « bien vivre » chrétien. Comment dire OUI à la vie, y consentir et la recevoir pour être heureux.
POURQUOI CE LIVRE DEVRAIT ETRE REMBOURSE PAR LA SECU : car il est simplement merveilleux. Très bien écrit, facile à lire, ce livre est un antidote à la neurasthénie, à la dépression et à l'acédie ! Il invite à la louange ! TOUT LE MONDE DOIT LE LIRE !!!!!!! (Bon… ou presque… Je m'emballe…)
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Eclaire en les comparants différentes visions philosophiques de notre présence au monde. J'ai été sensible au chapitre sur le "oui" tragique et le "oui" chrétien. M.Steffens est un philosophe qui affirme sa vision chrétienne, donc optimiste, du monde.
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Comme un message d'espoir, ce livre est une réflexion, un encouragement à percevoir le côté positif de la vie..
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Il est un fait universel : tous, nous avons reçu la vie sans l´avoir demandée. Notre propre vie ne nous est pas propre : elle s’est d´abord faite en nous, sans nous. Puis vient le jour où, l’homme ayant appris à se posséder mieux, lui revient le pouvoir de refuser cette vie passivement reçue. N’est-ce pas là la liberté proprement humaine : dire non à ce qui s’impose sans se proposer ? Mais il est une autre liberté, plus généreuse, plus pleine de risques : consentir à la vie. Non pas d’un oui du bout des lèvres : la question du consentement à l’existence est, selon le mot de Nietzsche, « la question primordiale ». D’une telle question dépend notre façon d’accueillir le passé comme d’engager l’avenir. Elle exige donc, en guise de réponse, que nous offrions à l’existence un oui à la mesure de nos vies : ample comme nos peines, plein comme nos joies. Alors le présent sera ce qu´il a toujours été : un présent, c’est-à-dire un don qui n’attendait que d´être pleinement reçu.
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Apprendre à aimer, c’est ouvrir la porte de son âme avant de soupçonner. C’est accepter de se taire et écouter. Nous n’aurons de ce monde que ce qui s’y donne déjà, à présent, au présent, comme le présent auquel nous ne sommes jamais assez présents. Car aimer, enfin, c’est consentir à ne trouver rien à redire, à cesser d’interroger, pour donner à ce qui est étranger la grâce de l’accueil. Cesser d’interroger : c’est là ce que disent des mots Tchekhov, un jour griffonnés dans un petit cahier et dont la source fut par moi perdue, ajoutant à la puissance de leur sens la saveur d’une grâce comme tombés du ciel :

J’ai compris qu’en amour, il faut, si l’on s’interroge, soit partir des sentiments les plus élevés, plus importants que le bonheur et le malheur, La faute ou la vertu..

Soit ne pas s’interroger du tout.
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Il ne s’agit pas d’abord d’être heureux d’être ceci ou cela (riche, beau, en excellente santé, père ou mère de tant d’enfants...) mais d’être heureux d’être. Et si d’aventure, la richesse et la santé, la beauté et la prospérité me sourient, ce sera par surcroît. Ce qui n’implique pas de ne pas désirer les biens de ce monde : la fécondité, la vie sociale et la santé sont désirables. Il s’agit seulement de ne pas faire dépendre notre bonheur d’eux : le bonheur doit venir de loin ou de plus près : joie de vivre, ce bonheur coïncide avec le souffle qui m’anime. Ainsi La vie réserve-telle son plus beau sourire à ceux qui par grandeur d’âme, sont toujours prêts à le lui rendre.
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Qu’ils soient athées, philosophes ou chrétiens, badauds, musiciens ou poètes, les hommes ont en partage cette vie tramée dans l’involontaire et qu’il faut, pour cette raison, apprendre à aimer. En tout homme qui choisit de ne pas s’enfoncer dans de coûteux regrets et qui, d’un bond se lève pour conjuguer sa vie au présent, au lieu d’un perpétuel conditionnel, en chacun de ces hommes, donc, il y a le même esprit qui souffle, le même génie silencieux de la vie.
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Il est essentiel d’écouter le malheur des hommes, car notre joie de vivre ne saurait en être amoindrie. De toute façon nous l’avons déjà dit : il faut aimer la vie pour vouloir la défendre, il faut la trouver précieuse pour entendre, ne serait-ce qu’entendre, le mal qu’on lui fait.
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Videos de Martin Steffens (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Martin Steffens
Nous ne devrions avoir qu'une seule crainte, qu'un seul souci : faire passer le plus possible dans notre vie le don et le pardon dont nous vivons."
Voici une réflexion stimulante sur la crainte de Dieu antidote contre l’angoisse et la peur. 📌Le don de crainte fait partie de ces faux-amis qu’il convient d’analyser avec patience. Ce don du Saint-Esprit ne signifie pas avoir peur de Dieu. C’est au contraire la chance offerte de se laisser surprendre par Lui. La crainte, en nous libérant des peurs seulement humaines, laisse mieux voir l’exigence de la vie de foi. Elle dit quelque chose de la violence des surgissements de Dieu au cœur de notre vie.
📌Avec son talent habituel, Martin Steffens part à la quête de cette salutaire crainte. Nos peurs serviles n’ajoutent rien à la grandeur de Dieu. En retirant nos sandales, en nous tenant devant Dieu mains nues et paumes ouvertes, nous donnons à notre vie sa pleine et véritable mesure.
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