Ásta de
Jón Kalman Stefánsson faisait partie des romans de la rentrée littéraire que j'avais le plus envie de lire. Mais vraisemblablement, je ne suis pas assez sensible à la littérature islandaise puisque j'ai plus eu l'impression de lire un collage absurde de textes auquel je cherche encore un sens qu'un véritable roman.
Dans un désordre chronologique sans nom,
Jón Kalman Stefánsson retrace les histoires entremêlées d'un père, Sigvaldi, et de sa fille, la fameuse Ásta. Flashbacks, souvenirs, anecdotes et lettres constituent alors un puzzle incommensurable à la temporalité complètement brouillée. Dans cet aspect plus que décousu, on peine réellement à trouver du sens et tout le roman en souffre et devient alors très difficile à suivre. Alors oui, l'auteur indique dès le début son refus de raconter une histoire linéaire, car d'après lui nous vivons autant dans le passé (par nos souvenirs) que dans le présent. Mais il y a tout de même des limites à ne pas franchir si l'on veut s'assurer que le lecteur comprenne, et pour moi, elles ont été franchement dépassées.
Cette intervention est par ailleurs la première d'une série non négligeable qui vient jalonner le roman. Au début, j'ai été assez séduite par la présence de l'auteur presque comme une divinité démiurge qui est en train de créer une histoire sous nos yeux et s'interroge sur la bonne façon de la raconter. Mais il a fini par trop intervenir dans son livre à mon goût. Chacune de ses prises de parole est soudaine et nous déroute. L'intrigue étant déjà particulièrement complexe à saisir, ces trop nombreuses interventions constituent une difficulté supplémentaire dont on se serait bien passé.
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