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Wallace Stegner (Autre)Anatole Pons-Reumaux (Traducteur)
EAN : 9782351787809
195 pages
Gallmeister (04/02/2021)
3.83/5   51 notes
Résumé :
Écrivain majeur de l'Ouest américain, Wallace Stegner a grandi au début du XXe siècle dans la région des Prairies, au nord du Montana et du Dakota. Évoquant les trésors, les mirages et les gens de passage, l’auteur livre ici un témoignage sur un monde qui n’est plus. Mais un monde qui lui a appris à tendre l’oreille au bruit de l’eau des montagnes et à respecter des valeurs héroïques comme la grandeur d’âme et la dignité. Un monde qui lui a fourni la matière essenti... >Voir plus
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Wallace Stegner est un homme très ancré dans l'Ouest Américain. Comme il l'évoque, il a été "façonné par l'immensité, la rareté, l'espace, la clarté et l'optimisme de l'Ouest". Dès son enfance, il a beaucoup bougé avec ses parents. Il s'est souvent installé dans des coins reculés entre monde civilisé et monde sauvage.
Ici, dans ce livre, il n'écrit pas un pamphlet sur le massacre programmé d'immenses espaces vierges comme beaucoup peuvent le faire. Lui-même, quand il était jeune, il a arpenté cette nature indomptée pour chasser le gibier. Ses parents ont vécu dans des endroits où l'homme pouvait se tailler une Grosse place dans ces paysages sauvages.
Ce n'est pas un pamphlet, certes, quoique...Il évoque clairement que jadis un écureuil pouvait presque aller d'arbres en arbres de l'Atlantique au Pacifique sans toucher le sol. Aujourd'hui, l'empreinte de l'Américain sur son entourage n'est plus anecdotique. Celui-ci règne désormais en maître suprême sur cette terre.
Stegner n'est pas un pamphlétaire. Il est plutôt romantique. Malgré les cicatrices ou le piétinement sans concession (c'est comme on veut), notre auteur a trouvé un endroit qui ressemble à l'éden; un lieu originel où il se sent bien. "Cet endroit a [...] tous les à côtés imaginables. Il a le terrain plat, l'herbe grasse, le bois, l'accès facile à l'eau [...]. Il a l'abri et l'ombre, les vues panoramiques, la brise légère, qui élèvent le confort au luxe. [...]. Il y a des arbres qui épousent le dos". J'arrête là; c'est trop beau ce qu'il raconte. Il convoque Thoreau, Twain et les autres déjà bien aguerris à la cause "Nature".
Dans ce livre, j'ai suivi (comme dans beaucoup de ivres chez Gallmeister) les traces des migrations successives de l'auteur sur une carte : le Saskatchewan, le Montana, le Dakota du Nord...
Je n'ai jamais arpenté ce mythique Ouest. Mais en lisant Stegner, j'ai eu l'impression d'y être.
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"Nous devons apprendre à écouter la terre, entendre ce qu'elle dit, comprendre ce qu'elle peut et ne peut pas faire à long terme."

Dans ce recueil, Wallace Stegner, écrivain majeur de l'ouest américain, évoque son enfance nomade. Il a en effet vécu en divers endroits : à Whitemud au Saskatchewan, dans le village d'Eastend dans le Saskatchewan en passant par Great Falls dans le Montana, ou encore à Salt Lake City dans l'Utah. Difficile de trouver sa place quand son monde est tellement en mouvement permanent, en raison d'un père "aussi libre qu'un virevoltant dans une tempête". Malgré tout, il se définit comme un américain de l'Ouest "Je venais des contrées arides, et j'aimais l'endroit d'où je venais. J'étais habitué à une clarté sèche et à un air cristallin. Mes horizons, des étendues déchiquetées, bordaient le cercle géométrique du monde. J'étais habitué à voir au loin. J'étais habitué aux couleurs de la terre -brun, roux, blanc cassé -, et le vert infini de l'Iowa me heurtait. J'étais habitué à un soleil qui s'élevait au-dessus des montagnes et descendait derrière d'autres montagnes. Les couleurs et l'odeur de l'armoise me manquaient, tout comme la vue du sol nu." (Trouver sa place : une enfance de migrant)

S'il est émouvant quand il parle de son enfance (Lettre bien trop tard), ces souvenirs sont avant tout prétextes pour livrer une réflexion sur la nature et ses trésors, tellement délicats et éphémères qu'ils doivent absolument être protégés. Même s'il garde un souvenir ébloui par exemple d'une randonnée idyllique, il reste prêt à renoncer à ces visites au jardin d'Eden pour les préserver. Dans Au jardin d'Eden il parle de tempérance :

"Notre meilleure leçon, après environ cinq siècles de contact avec la vie sauvage en Amérique, est celle de la tempérance, la volonté de retenir notre main : visiter ces endroits pour le bien de nos âmes, mais ne pas laisser de traces."

Plus loin, il est même plus radical :

"Même quand je ne peux me rendre dans la nature, la pensée des déserts colorés du sud de l'Utah, ou le réconfort de savoir qu'il existe encore des étendues de prairie où le monde peut instantanément figurer un disque ou une cuvette, et où, l'être humain, petit mais intensément important, se trouve exposé qux cinq directions et aux trente-six vents, est une consolation positive. cette seule idée suffit à me rassasier. (...) Nous avons simplement besoin que ce pays sauvage nous soit accesible, même si nous ne faisons jamais rien d'autre que de rouler jusqu'à sa bordure pour en contempler l'intérieur. Car ce peut être un moyen de nous rassurer quant à notre santé mentale, un élément d'une géographie de l'espoir." Coda : lettre pour le monde sauvage.



L'homme doit s'adapter à son environnement et non l'inverse. Ainsi un architecte capable de construire une maison dans le désert reste immoral pour l'auteur :

"Cette maison dans le désert me paraissait, et me paraît toujours , un paradigme - plus qu'un paradigme, une caricature - de notre présence dans l'Ouest au cours de ma vie. Au lieu de nous adapter, comme nous avions commencé à le faire, nous avons tenté de faire correspondre la terre et le climat à nos habitudes et à nos désirs. Au lieu d'écouter le silence, nous avons hurlé dans le vide. Nous avons fait de l'Ouest aride ce qu'il ne fut jamais censé être et ne peut demeurer, le Jardin du Monde et le foyer de millions de personnes. " (Frapper le rocher)

Le risque en agissant ainsi est de perdre notre humanité en perdant contact avec la terre naturelle. D'où la nécessité d'enseigner aux enfants l'amour de la planète par des "initiations au monde sauvage", des voyages dans des sanctuaires préservés, plus pertinents que le service militaire !

"Nous devons garder à l'esprit ce que sont ces précieux endroits : des terrains de jeu, des salles de classe, des laboratoires, certes, mais avant tout des sanctuaires dans lesquels nous pouvons apprendre le monde naturel, apprendre sur nous-mêmes, et nous réconcilier, au moins à moitié, avec ce que nous voyons." (Des bienfaits du monde sauvage)

Pour finir il chante les bienfaits du monde sauvage :

"On aimerait entendre Thoreau disserter sur la question de savoir combien de temps l'optimisme, la liberté, l'égalité, la foi dans le progrés et la perfectibilité, voire l'assouvissement de l'avidité des entreprises et des individus, peuvent survivre aux ressources qui en sont à l'origine. Combien de temps la liberté survit-elle aux richesses ? Combien de temps la démocratie peut-elle survivre à l'amenuisement des possibles et à l'élargissement du fossé entre riches et pauvres ? (...) "Thoreau croyait que les forêts autour des Grands Lacs demeureraient sauvages pendant de nombreuses générations. Elles ont été décimées en quarante ans. A l'exception de rares survivantes, comme celle de la réserve Menominee, dans le Wisconsin, il n'existe plus aucune des magnifiques forêts d'antan dans le Midwest." (Des bienfaits du monde sauvage)

Un manifeste touchant et essentiel !
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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C’est un drôle de recueil qui m’a laissée dubitative, incertaine quant aux sentiments que j’ai pu éprouver à cette lecture. Wallace Stegner est un très grand écrivain américain, dépassant allègrement son statut d’écrivain de l’Ouest, dont il était l’un des chefs de file. C’est pour cette raison que j’ai choisi ce livre lors du dernier masse critique (merci à Babelio et à l’éditeur pour cet envoi). Le fait qu’il était classé en Nature Writing par Gallmeister fut évidemment déterminant.
Première surprise en ouvrant ce recueil de lettres, il débute par une missive adressée à sa mère décédée. Un texte très beau et émouvant pour un portrait de femme attachant. Puis ce sont des textes disparates, souvenirs de jeunesse dans cet Ouest qui l’a façonné et qu’il évoque avec beaucoup de nostalgie. Portrait en filigrane d’une famille typique de l’Ouest, parcourant sans cesse un immense territoire au gré des déménagements incessants. Cette géographie mouvante est une composante de l’homme de l’Ouest, ce déracinement fait partie intégrante de sa personnalité comme la qualité des paysages et cet air « cristallin » qu’on peine à retrouver ailleurs. Mais Stegner n’est pas dupe. L’homme de l’Ouest a aussi contribué à détruire cette nature qu’il chérit tant. L’écrivain énonce les fautes, les erreurs, les comportements imbéciles et cette sacro-sainte liberté individuelle qui conduisent à s’approprier, exploiter puis défigurer la nature sauvage.

Une pointe de déception a surgi au fil de ma lecture. Ce n’est pas du Nature Writing tel que je le définis (oui, je sais, je suis pointilleuse…), je m’attendais donc à autre chose. Ces souvenirs de famille, ces évocations d’un monde agricole plus ou moins disparu ne m’ont pas foncièrement déplu, ils auraient trouvé leur place dans un recueil de nouvelles, mais puisque le tout était étiqueté Nature Writing, j’attendais des considérations sur la nature, des descriptions, un constat sur ce qu’il reste de l’Ouest américain. Cela finit par venir, un peu tard à mon goût.

En effet, quelques textes sont de réelles pépites, comme Au jardin d’Eden, Les bienfaits du monde sauvage et la dernière lettre, Coda : lettre pour le monde sauvage. Là, j’ai trouvé ma récompense.
Lien : https://labibliothequedefolf..
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Wallace Earle Stegner (1909-1993) est un écrivain, romancier et historien américain. Né dans l'Iowa, il grandit dans le Montana ainsi qu'à Salt Lake City dans l'Utah et dans le sud de la Saskatchewan. Il a enseigné à l'Université du Wisconsin et à Harvard avant de s'installer à l'Université Stanford où il crée un cours d'écriture créative. Il a été le professeur d'étudiants comme Edward Abbey, Thomas McGuane, Ken Kesey et Larry McMurtry.
Lettres pour le monde sauvage (2015) qui vient d'être réédité en poche est un recueil de douze récits et textes.
Ces textes se partagent en deux groupes, ceux autobiographiques dans lesquels Wallace Stegner se souvient de son enfance en ce début de XXème siècle, des temps quasi préhistoriques qui nous ramènent à peu de chose près aux westerns. On le suit dans les diverses petites villes où il a vécu que ce soit dans le Saskatchewan ou à Salt Lake City ; il y assiste aux ventes des terrains pour l'arrivée du chemin de fer, au progrès qui s'en suit et l'ébahit « J'avais du mal à croire qu'à peine un jour plus tôt, nous vivions dans un monde de latrines, de bassines et de seaux hygiéniques »; on voit comment vivaient les gens dans ces régions à cette époque, le travail de la ferme, les jeux de cartes en ville… C'est aussi une réflexion empreinte d'un charme nostalgique sur la mémoire surtout quand il s'agit de nos souvenirs d'enfant, quand on compare avec nos yeux d'adulte les lieux où nous avons grandi.
Le second ensemble de textes s'avère plus profond en réflexion historique, politique, écologique etc. Wallace s'interroge sur ce que sont devenus les quelques Indiens qui restent, emplumés sans respect des codes tribaux mais aptes à séduire le touriste qui fera des photos contre quelques misérables billets « Est-il préférable d'être bien nourri, bien logé, bien éduqué et spirituellement perdu ; ou bien est-il préférable d'être ancré dans un schéma de vie où décisions et actions sont guidées par de nombreuses générations et traditions ? » ; et que dirait Thoreau s'il revenait aujourd'hui ? Lui qui « croyait que les forêts autour des Grands Lacs demeureraient sauvages pendant de nombreuses générations. Elles ont été décimées en quarante ans. » La littérature est aussi à l'honneur, il voit en Bas-de-Cuir (de James Fenimore Cooper) le « tout premier Américain archétypique de notre littérature », le « modèle héroïque de toute une série de figures mythiques basées sur l'histoire » qu'on retrouve dans Hemingway, Faulkner….
Wallace Stegner se fait le chantre du monde sauvage : il faut en conserver un minimum de traces car pour lui, ce sont les fondements de la civilisation américaine et sa disparition signerait la fin de son pays.
J'aime la littérature américaine, je le répète souvent et j'ai même tenté – assez platement il est vrai - de vous l'expliquer dans un précédent billet ; avec ce bouquin j'y ai trouvé des explications pour éclairer mon ressenti (le mouvement, les distances…) et mieux approcher encore l'âme américaine, son essence profonde.
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Si vous avez aimé La montagne en sucre de Wallace Stegner, ce livre est pour vous. En effet, dans ce recueil de douze lettres, l'auteur revient sur la genèse de son oeuvre majeure, explique certains de ses choix narratifs. Il se souvient aussi de son enfance, dans l'Ouest, enfance toujours en mouvement, entre un père bouillonnant, espérant faire fortune et une mère qui tentait de construire un foyer. Dans le tout premier texte de ce livre, « Lettres, bien trop tard », il s'adresse à sa mère, retrace sa vie, sa résignation, lui parle de ce qu'elle n'a pu connaître, des amis qu'elle n'a pas rencontré. Il veut qu'elle ait cette fois-ci la première place, et non son père, comme dans ses deux romans semi-autobiographiques. Dans « Trouver sa place : une enfance de migrant », il parlera à nouveau d'elle, des nombreux déménagements qu'elle a dû subir et, pour lui, des deux lieus de son enfance qui lui ont permis de se construire, parce qu'il y a vécu une certaine stabilité.
Bien sûr, ce ne sont pas les seuls sujets de ce livre. Il parle aussi de son amour pour le « monde sauvage » américain, de sa préservation nécessaire, comme dans « Au jardin d'Eden »et des capacités qu'a l'homme à faire plier la nature- parfois jusqu'à l'absurde, pour ne pas dire l'épuisement (« Frapper le rocher »). Il n'oublie pas les indiens, ou plutôt les tribus indiennes, et leur intégration (nécessaire ou pas ?) non dans la nature (c'est déjà fait) mais au sein de l'économie américain afin de faciliter leur développement – ou leur extinction. Il montre aussi leur très faible empathie, point qui n'est à ma connaissance jamais soulevé.
Certains pourront trouver les textes un peu redondants. J'ai cette habitude de mettre souvent à la place des râleurs qui vont lire le livre, et après, râler qu'on eût pu le leur recommander. Est-ce un tort de montrer que les ressources s'épuisent, que le gâchis est bien réel et que les politiques de protection de la nature peinent à se mettre en place ? Est-ce un tort de rappeler cette enfance toujours en mouvement, dans l'Ouest américain, et de nous faire partager les sensations, les émotions de ces années-là ? Pour ma part, j'ai vraiment beaucoup apprécié ce livre, et je le recommande à tous ceux qui veulent découvrir le Nature writing.
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critiques presse (1)
Liberation
18 mai 2015
La lecture du recueil est chavirée par des sensations d’été, de bonheur d’être au monde.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Les concepts de progrès et de perfectibilité se paraient d’évidence dans l’esprit américain en 1862. Ils pouvaient aller de soi tant que, selon les mots de Jefferson, nous étions pauvres en main-d’œuvre et riches en terres. Mais, autour de 1930, selon Walter Webb, la population des Etats-Unis était devenue plus dense, même en comptant les grands espaces de l’Ouest, que la population du Vieux Continent en 15000, quand l’Europe avait commencé à voguer vers les étendues inexplorées du Nouveau Monde. Ce long et morne détour nous conduit aux opportunités qui nous restent aujourd’hui, aux choix qui nous attendent, au début des années 1980, à l’orée du mandat d’une administration [Ronald Reagan 1981-1989] apparemment résolue à défaire toutes les lois sur l’environnement des soixante-quinze dernières années pour nous ramener aux pratiques désinvoltes qui nous ont laissés, dans tous les sens d’une vraie civilisation, plus démunis qu’il sied à un peuple si béni par la nature.
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D'évidence, je suis du côté du jardin. Tout aussi évidemment, je pense que la lutte entre jardin et machine continuera jusqu'à ce que l'espèce développe soit des ailes soit des cornes. Mais je suis convaincu que les habitants du jardin tiendront bon s'ils parviennent à préserver les éléments du monde naturel par lesquels nous pouvons sauver une part de nous-mêmes. Nous sentons déjà les conséquences de la voie inverse dans les problèmes de santé, l'enlaidissement progressif et le déclin de notre santé mentale et de notre joie de vivre. Nous commençons à éprouver des pénuries et à comprendre la sagesse de la conservation et la folie des assauts irréfléchis sur notre terre.
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Auprès d'une telle rivière, il est impossible de croire que l'on sera un jour pris par l'âge et la fatigue. Chacun des sens fête le torrent. Goûtez le, sentez sa fraîcheur sur les dents : c'est la pureté absolue. Observez son courant effréné, le constant renouveau de sa force; il est éphémère et éternel.
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Je me souviens de jours heureux - du plaisir partager que nous en tirions - des expéditions familiales pour cueillir des baies dans les Cypress Hills, des pique-niques sur le crête de Chimney Coulee à regarder de vastes flottes de nuages voguer vers l'est au-dessus de la Prairie. Portant un sandwich à t bouche, tu t'écriais, "Oh! Sentez vos mains!" et nous nous exécutions, respirant les fragrances des poires sauvages, des groseilles à maquereau, des baies d'aronia, des merises et de pimbinas que nous avions cueillis.
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Oubliez les développements métropolitains de Denver, Phoenix,Tucson, Albuquerque, Dallas-Fort Worth et Salt Lake City, qui poussent aux limites de leurs ressources en eau et au-delà, comme des cultures bactériennes débordant de leur gélose et commençant à se trouver écœurées par leurs propres déjections. Si nous voulons des villes caractéristiques de l'Ouest, nous devons les chercher, de manière paradoxale, en marge de l'urbanisme dominant de la région, en pleine cambrousse, là où les quatre-voies ne passent pas, ni les grandes lignes aériennes, et où les usines ne s'implantent pas.
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