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Wallace Stegner est un homme très ancré dans l'Ouest Américain. Comme il l'évoque, il a été "façonné par l'immensité, la rareté, l'espace, la clarté et l'optimisme de l'Ouest". Dès son enfance, il a beaucoup bougé avec ses parents. Il s'est souvent installé dans des coins reculés entre monde civilisé et monde sauvage.
Ici, dans ce livre, il n'écrit pas un pamphlet sur le massacre programmé d'immenses espaces vierges comme beaucoup peuvent le faire. Lui-même, quand il était jeune, il a arpenté cette nature indomptée pour chasser le gibier. Ses parents ont vécu dans des endroits où l'homme pouvait se tailler une Grosse place dans ces paysages sauvages.
Ce n'est pas un pamphlet, certes, quoique...Il évoque clairement que jadis un écureuil pouvait presque aller d'arbres en arbres de l'Atlantique au Pacifique sans toucher le sol. Aujourd'hui, l'empreinte de l'Américain sur son entourage n'est plus anecdotique. Celui-ci règne désormais en maître suprême sur cette terre.
Stegner n'est pas un pamphlétaire. Il est plutôt romantique. Malgré les cicatrices ou le piétinement sans concession (c'est comme on veut), notre auteur a trouvé un endroit qui ressemble à l'éden; un lieu originel où il se sent bien. "Cet endroit a [...] tous les à côtés imaginables. Il a le terrain plat, l'herbe grasse, le bois, l'accès facile à l'eau [...]. Il a l'abri et l'ombre, les vues panoramiques, la brise légère, qui élèvent le confort au luxe. [...]. Il y a des arbres qui épousent le dos". J'arrête là; c'est trop beau ce qu'il raconte. Il convoque Thoreau, Twain et les autres déjà bien aguerris à la cause "Nature".
Dans ce livre, j'ai suivi (comme dans beaucoup de ivres chez Gallmeister) les traces des migrations successives de l'auteur sur une carte : le Saskatchewan, le Montana, le Dakota du Nord...
Je n'ai jamais arpenté ce mythique Ouest. Mais en lisant Stegner, j'ai eu l'impression d'y être.
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C’est un drôle de recueil qui m’a laissée dubitative, incertaine quant aux sentiments que j’ai pu éprouver à cette lecture. Wallace Stegner est un très grand écrivain américain, dépassant allègrement son statut d’écrivain de l’Ouest, dont il était l’un des chefs de file. C’est pour cette raison que j’ai choisi ce livre lors du dernier masse critique (merci à Babelio et à l’éditeur pour cet envoi). Le fait qu’il était classé en Nature Writing par Gallmeister fut évidemment déterminant.
Première surprise en ouvrant ce recueil de lettres, il débute par une missive adressée à sa mère décédée. Un texte très beau et émouvant pour un portrait de femme attachant. Puis ce sont des textes disparates, souvenirs de jeunesse dans cet Ouest qui l’a façonné et qu’il évoque avec beaucoup de nostalgie. Portrait en filigrane d’une famille typique de l’Ouest, parcourant sans cesse un immense territoire au gré des déménagements incessants. Cette géographie mouvante est une composante de l’homme de l’Ouest, ce déracinement fait partie intégrante de sa personnalité comme la qualité des paysages et cet air « cristallin » qu’on peine à retrouver ailleurs. Mais Stegner n’est pas dupe. L’homme de l’Ouest a aussi contribué à détruire cette nature qu’il chérit tant. L’écrivain énonce les fautes, les erreurs, les comportements imbéciles et cette sacro-sainte liberté individuelle qui conduisent à s’approprier, exploiter puis défigurer la nature sauvage.

Une pointe de déception a surgi au fil de ma lecture. Ce n’est pas du Nature Writing tel que je le définis (oui, je sais, je suis pointilleuse…), je m’attendais donc à autre chose. Ces souvenirs de famille, ces évocations d’un monde agricole plus ou moins disparu ne m’ont pas foncièrement déplu, ils auraient trouvé leur place dans un recueil de nouvelles, mais puisque le tout était étiqueté Nature Writing, j’attendais des considérations sur la nature, des descriptions, un constat sur ce qu’il reste de l’Ouest américain. Cela finit par venir, un peu tard à mon goût.

En effet, quelques textes sont de réelles pépites, comme Au jardin d’Eden, Les bienfaits du monde sauvage et la dernière lettre, Coda : lettre pour le monde sauvage. Là, j’ai trouvé ma récompense.
Lien : https://labibliothequedefolf..
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Wallace Stegner est un écrivain de l'Ouest américain. Il nous fait partager ici ses réflexions sur le pays qui l'a vu naître, vivre et vieillir. Il est au crépuscule de sa vie et offre au lecteur l'itinéraire de sa vie d'homme de l'Ouest, ce qui fait sa particularité et ce pourquoi il n'a pu vivre ailleurs. Il se fait l'avocat d'une nature en danger malgré son immensité. Celle-ci est mise à mal par le peuplement, l'exploitation sans vergogne des richesses qu'elle renferme et, plus optimiste, protégée par ceux -là même qui l'habitent. La prise de conscience est née de l'indissociable lien entre cette nature farouche et l'homme. Cet homme de l'Ouest s'est construit dans l'adversité d'une nature hostile et d'une nécessité vitale d'aller de l'avant, au delà de la Frontière. Il n'y a plus de frontière à dépasser, juste des espaces à protéger, ceux qui ont construit leurs habitants.
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J'ai eu quelques difficultés à entrer dans cet ouvrage tant il surprend par sa forme, ni roman, ni essai, cela ressemble à des nouvelles mais pas vraiment, c'est du nature writing mais pas complètement non plus, deux lettres, l'une adressée à sa mère (premier chapitre), l'autre adressée à un responsable de la protection de la nature au sein de l'université de Berkeley en Californie (dernier chapitre), bref, pour moi, le texte au premier abord , tout au moins par la forme, manquait de cohérence interne. Pourtant, au fil de la lecture, cette cohérence apparait : l'homme est façonné par le territoire, par la nature et les grands espaces de l'Ouest américain et du Canada où Wallace Stegner a grandi et vécu produisent des personnalités particulières au point que l'auteur nous dit : "l'ouest figure dans mon système, la plus grosse partie de mon logiciel". L'auteur au gré des déménagements familiaux, a navigué entre le Saskatchewan au Canada, le Montana, l'Utah, la Californie, les déserts du Nevada, le Wyoming. Il nous raconte à travers ses souvenir d'enfance, ses réflexions au seuil de sa vie la nécessité de préserver la nature qui nous a construits.
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"Nous devons apprendre à écouter la terre, entendre ce qu'elle dit, comprendre ce qu'elle peut et ne peut pas faire à long terme."

Dans ce recueil, Wallace Stegner, écrivain majeur de l'ouest américain, évoque son enfance nomade. Il a en effet vécu en divers endroits : à Whitemud au Saskatchewan, dans le village d'Eastend dans le Saskatchewan en passant par Great Falls dans le Montana, ou encore à Salt Lake City dans l'Utah. Difficile de trouver sa place quand son monde est tellement en mouvement permanent, en raison d'un père "aussi libre qu'un virevoltant dans une tempête". Malgré tout, il se définit comme un américain de l'Ouest "Je venais des contrées arides, et j'aimais l'endroit d'où je venais. J'étais habitué à une clarté sèche et à un air cristallin. Mes horizons, des étendues déchiquetées, bordaient le cercle géométrique du monde. J'étais habitué à voir au loin. J'étais habitué aux couleurs de la terre -brun, roux, blanc cassé -, et le vert infini de l'Iowa me heurtait. J'étais habitué à un soleil qui s'élevait au-dessus des montagnes et descendait derrière d'autres montagnes. Les couleurs et l'odeur de l'armoise me manquaient, tout comme la vue du sol nu." (Trouver sa place : une enfance de migrant)

S'il est émouvant quand il parle de son enfance (Lettre bien trop tard), ces souvenirs sont avant tout prétextes pour livrer une réflexion sur la nature et ses trésors, tellement délicats et éphémères qu'ils doivent absolument être protégés. Même s'il garde un souvenir ébloui par exemple d'une randonnée idyllique, il reste prêt à renoncer à ces visites au jardin d'Eden pour les préserver. Dans Au jardin d'Eden il parle de tempérance :

"Notre meilleure leçon, après environ cinq siècles de contact avec la vie sauvage en Amérique, est celle de la tempérance, la volonté de retenir notre main : visiter ces endroits pour le bien de nos âmes, mais ne pas laisser de traces."

Plus loin, il est même plus radical :

"Même quand je ne peux me rendre dans la nature, la pensée des déserts colorés du sud de l'Utah, ou le réconfort de savoir qu'il existe encore des étendues de prairie où le monde peut instantanément figurer un disque ou une cuvette, et où, l'être humain, petit mais intensément important, se trouve exposé qux cinq directions et aux trente-six vents, est une consolation positive. cette seule idée suffit à me rassasier. (...) Nous avons simplement besoin que ce pays sauvage nous soit accesible, même si nous ne faisons jamais rien d'autre que de rouler jusqu'à sa bordure pour en contempler l'intérieur. Car ce peut être un moyen de nous rassurer quant à notre santé mentale, un élément d'une géographie de l'espoir." Coda : lettre pour le monde sauvage.



L'homme doit s'adapter à son environnement et non l'inverse. Ainsi un architecte capable de construire une maison dans le désert reste immoral pour l'auteur :

"Cette maison dans le désert me paraissait, et me paraît toujours , un paradigme - plus qu'un paradigme, une caricature - de notre présence dans l'Ouest au cours de ma vie. Au lieu de nous adapter, comme nous avions commencé à le faire, nous avons tenté de faire correspondre la terre et le climat à nos habitudes et à nos désirs. Au lieu d'écouter le silence, nous avons hurlé dans le vide. Nous avons fait de l'Ouest aride ce qu'il ne fut jamais censé être et ne peut demeurer, le Jardin du Monde et le foyer de millions de personnes. " (Frapper le rocher)

Le risque en agissant ainsi est de perdre notre humanité en perdant contact avec la terre naturelle. D'où la nécessité d'enseigner aux enfants l'amour de la planète par des "initiations au monde sauvage", des voyages dans des sanctuaires préservés, plus pertinents que le service militaire !

"Nous devons garder à l'esprit ce que sont ces précieux endroits : des terrains de jeu, des salles de classe, des laboratoires, certes, mais avant tout des sanctuaires dans lesquels nous pouvons apprendre le monde naturel, apprendre sur nous-mêmes, et nous réconcilier, au moins à moitié, avec ce que nous voyons." (Des bienfaits du monde sauvage)

Pour finir il chante les bienfaits du monde sauvage :

"On aimerait entendre Thoreau disserter sur la question de savoir combien de temps l'optimisme, la liberté, l'égalité, la foi dans le progrés et la perfectibilité, voire l'assouvissement de l'avidité des entreprises et des individus, peuvent survivre aux ressources qui en sont à l'origine. Combien de temps la liberté survit-elle aux richesses ? Combien de temps la démocratie peut-elle survivre à l'amenuisement des possibles et à l'élargissement du fossé entre riches et pauvres ? (...) "Thoreau croyait que les forêts autour des Grands Lacs demeureraient sauvages pendant de nombreuses générations. Elles ont été décimées en quarante ans. A l'exception de rares survivantes, comme celle de la réserve Menominee, dans le Wisconsin, il n'existe plus aucune des magnifiques forêts d'antan dans le Midwest." (Des bienfaits du monde sauvage)

Un manifeste touchant et essentiel !
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Avec Lettres pour le monde sauvage, les éditions Gallmeister et Wallace Stegner offrent au lecteur une plongée magistrale entre récits, genre épistolaire, nouvelles, pensées intimes et plaidoyer envers la nature !

Il y a deux points que vous savez sûrement : je vénère les éditions Gallmeister ET j'adore les éditions Gallmeister (je ne me répète absolument pas !) : dès lors c'est cette maison qui a réussi avec ce livre à me faire aimer un roman qui emprunte au récit mais aussi au genre épistolaire et des nouvelles -deux genres dont je ne suis pas la plus grande adepte. Mais c'est sans compter cette magnificence littéraire, cette qualité de l'écriture retranscrite par une traduction de haut vol : merci et bravo à Anatole Pons !

Chaque mot est un nectar, ce livre est vraiment trop court : on veut savourer encore plus cette faculté, ce don stylistique merveilleux. Au-delà de ce style, c'est le choix des thématiques qui m'a énormément plu : celui de la nature, des Etats-Unis. Ce sont des lettres qui témoignent d'un pays qui perd ses valeurs, mais un pays que l'auteur aime et ne veut pas voir disparaitre avec lui. Un pays où la nature était reine, et devient un instrument aux mains des hommes et en voie de disparition.

Après une réflexion sur son pays, l'auteur nous livre aussi des passages autobiographiques très émouvants qui nous permettent de rentrer dans son intimité mais aussi de comprendre qu'une vie est remplie de moments personnels mais aussi de convictions intrinsèques, d'éléments spatio-temporels extérieurs qui construisent, forgent notre personnalité et notre destin.

En définitive, une magnifique lecture qui témoigne encore de la qualité éditoriale de cette maison, pour les éditions Gallmeister : une ovation !

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Wallace Earle Stegner (1909-1993) est un écrivain, romancier et historien américain. Né dans l'Iowa, il grandit dans le Montana ainsi qu'à Salt Lake City dans l'Utah et dans le sud de la Saskatchewan. Il a enseigné à l'Université du Wisconsin et à Harvard avant de s'installer à l'Université Stanford où il crée un cours d'écriture créative. Il a été le professeur d'étudiants comme Edward Abbey, Thomas McGuane, Ken Kesey et Larry McMurtry.
Lettres pour le monde sauvage (2015) qui vient d'être réédité en poche est un recueil de douze récits et textes.
Ces textes se partagent en deux groupes, ceux autobiographiques dans lesquels Wallace Stegner se souvient de son enfance en ce début de XXème siècle, des temps quasi préhistoriques qui nous ramènent à peu de chose près aux westerns. On le suit dans les diverses petites villes où il a vécu que ce soit dans le Saskatchewan ou à Salt Lake City ; il y assiste aux ventes des terrains pour l'arrivée du chemin de fer, au progrès qui s'en suit et l'ébahit « J'avais du mal à croire qu'à peine un jour plus tôt, nous vivions dans un monde de latrines, de bassines et de seaux hygiéniques »; on voit comment vivaient les gens dans ces régions à cette époque, le travail de la ferme, les jeux de cartes en ville… C'est aussi une réflexion empreinte d'un charme nostalgique sur la mémoire surtout quand il s'agit de nos souvenirs d'enfant, quand on compare avec nos yeux d'adulte les lieux où nous avons grandi.
Le second ensemble de textes s'avère plus profond en réflexion historique, politique, écologique etc. Wallace s'interroge sur ce que sont devenus les quelques Indiens qui restent, emplumés sans respect des codes tribaux mais aptes à séduire le touriste qui fera des photos contre quelques misérables billets « Est-il préférable d'être bien nourri, bien logé, bien éduqué et spirituellement perdu ; ou bien est-il préférable d'être ancré dans un schéma de vie où décisions et actions sont guidées par de nombreuses générations et traditions ? » ; et que dirait Thoreau s'il revenait aujourd'hui ? Lui qui « croyait que les forêts autour des Grands Lacs demeureraient sauvages pendant de nombreuses générations. Elles ont été décimées en quarante ans. » La littérature est aussi à l'honneur, il voit en Bas-de-Cuir (de James Fenimore Cooper) le « tout premier Américain archétypique de notre littérature », le « modèle héroïque de toute une série de figures mythiques basées sur l'histoire » qu'on retrouve dans Hemingway, Faulkner….
Wallace Stegner se fait le chantre du monde sauvage : il faut en conserver un minimum de traces car pour lui, ce sont les fondements de la civilisation américaine et sa disparition signerait la fin de son pays.
J'aime la littérature américaine, je le répète souvent et j'ai même tenté – assez platement il est vrai - de vous l'expliquer dans un précédent billet ; avec ce bouquin j'y ai trouvé des explications pour éclairer mon ressenti (le mouvement, les distances…) et mieux approcher encore l'âme américaine, son essence profonde.
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Un mélange de nouvelles narrant les souvenirs d'enfance de l'auteur et de plaidoyers pour préserver l'Ouest Américain.
Un hymne à la beauté des grands espaces de l'ouest intouché et surtout des plaines du Saskatchewan.
Une évocation attachante de la vie d'une femme esseulée et courageuse: la mère de l'auteur.
Le manifeste d'un érudit amoureux de l'Ouest Sauvage.
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Le dernier titre de Wallace Stegner est un recueil d'anecdotes, de souvenirs, de réflexions sur la vie, la nature, et sur l'Ouest, celui des contrées immenses et du mouvement. Stegner raconte son enfance et son amour pour le monde sauvage. le recueil propose aussi plusieurs réflexions sur la genèse de l'Ouest et sa façon dont elle a modelé le caractère américain. Depuis "La montagne en sucre" je suis une inconditionnelle de sa prose qui raconte ses paysages et ses habitants!
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Si vous avez aimé La montagne en sucre de Wallace Stegner, ce livre est pour vous. En effet, dans ce recueil de douze lettres, l'auteur revient sur la genèse de son oeuvre majeure, explique certains de ses choix narratifs. Il se souvient aussi de son enfance, dans l'Ouest, enfance toujours en mouvement, entre un père bouillonnant, espérant faire fortune et une mère qui tentait de construire un foyer. Dans le tout premier texte de ce livre, « Lettres, bien trop tard », il s'adresse à sa mère, retrace sa vie, sa résignation, lui parle de ce qu'elle n'a pu connaître, des amis qu'elle n'a pas rencontré. Il veut qu'elle ait cette fois-ci la première place, et non son père, comme dans ses deux romans semi-autobiographiques. Dans « Trouver sa place : une enfance de migrant », il parlera à nouveau d'elle, des nombreux déménagements qu'elle a dû subir et, pour lui, des deux lieus de son enfance qui lui ont permis de se construire, parce qu'il y a vécu une certaine stabilité.
Bien sûr, ce ne sont pas les seuls sujets de ce livre. Il parle aussi de son amour pour le « monde sauvage » américain, de sa préservation nécessaire, comme dans « Au jardin d'Eden »et des capacités qu'a l'homme à faire plier la nature- parfois jusqu'à l'absurde, pour ne pas dire l'épuisement (« Frapper le rocher »). Il n'oublie pas les indiens, ou plutôt les tribus indiennes, et leur intégration (nécessaire ou pas ?) non dans la nature (c'est déjà fait) mais au sein de l'économie américain afin de faciliter leur développement – ou leur extinction. Il montre aussi leur très faible empathie, point qui n'est à ma connaissance jamais soulevé.
Certains pourront trouver les textes un peu redondants. J'ai cette habitude de mettre souvent à la place des râleurs qui vont lire le livre, et après, râler qu'on eût pu le leur recommander. Est-ce un tort de montrer que les ressources s'épuisent, que le gâchis est bien réel et que les politiques de protection de la nature peinent à se mettre en place ? Est-ce un tort de rappeler cette enfance toujours en mouvement, dans l'Ouest américain, et de nous faire partager les sensations, les émotions de ces années-là ? Pour ma part, j'ai vraiment beaucoup apprécié ce livre, et je le recommande à tous ceux qui veulent découvrir le Nature writing.
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