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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C’est un drôle de recueil qui m’a laissée dubitative, incertaine quant aux sentiments que j’ai pu éprouver à cette lecture. Wallace Stegner est un très grand écrivain américain, dépassant allègrement son statut d’écrivain de l’Ouest, dont il était l’un des chefs de file. C’est pour cette raison que j’ai choisi ce livre lors du dernier masse critique (merci à Babelio et à l’éditeur pour cet envoi). Le fait qu’il était classé en Nature Writing par Gallmeister fut évidemment déterminant.
Première surprise en ouvrant ce recueil de lettres, il débute par une missive adressée à sa mère décédée. Un texte très beau et émouvant pour un portrait de femme attachant. Puis ce sont des textes disparates, souvenirs de jeunesse dans cet Ouest qui l’a façonné et qu’il évoque avec beaucoup de nostalgie. Portrait en filigrane d’une famille typique de l’Ouest, parcourant sans cesse un immense territoire au gré des déménagements incessants. Cette géographie mouvante est une composante de l’homme de l’Ouest, ce déracinement fait partie intégrante de sa personnalité comme la qualité des paysages et cet air « cristallin » qu’on peine à retrouver ailleurs. Mais Stegner n’est pas dupe. L’homme de l’Ouest a aussi contribué à détruire cette nature qu’il chérit tant. L’écrivain énonce les fautes, les erreurs, les comportements imbéciles et cette sacro-sainte liberté individuelle qui conduisent à s’approprier, exploiter puis défigurer la nature sauvage.

Une pointe de déception a surgi au fil de ma lecture. Ce n’est pas du Nature Writing tel que je le définis (oui, je sais, je suis pointilleuse…), je m’attendais donc à autre chose. Ces souvenirs de famille, ces évocations d’un monde agricole plus ou moins disparu ne m’ont pas foncièrement déplu, ils auraient trouvé leur place dans un recueil de nouvelles, mais puisque le tout était étiqueté Nature Writing, j’attendais des considérations sur la nature, des descriptions, un constat sur ce qu’il reste de l’Ouest américain. Cela finit par venir, un peu tard à mon goût.

En effet, quelques textes sont de réelles pépites, comme Au jardin d’Eden, Les bienfaits du monde sauvage et la dernière lettre, Coda : lettre pour le monde sauvage. Là, j’ai trouvé ma récompense.
Lien : https://labibliothequedefolf..
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Attirée au départ par la première de couverture et par une envie profonde de dépaysement, je me sens finalement un peu déçue. L'histoire ne fait pas rêver, mais peut être n'en était-ce pas le but. Ceci étant, ce récit nous fait voyager aux Etats Unis, un autre siècle, un autre temps.
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Les Éditions Gallmeister sont la seule maison d'édition française spécialisée en littérature américaine uniquement. En découvrant l'ouvrage de Wallace Stegner, dont la couverture et le papier sont d'une qualité certaine; le lecteur plonge dans le monde sauvage du grand ouest américain. Mais ce dernier n'est pas si sauvage que cela, car son existence est menacée par l'Homme. L'auteur se fait donc l'avocat de cette nature en danger, parmi laquelle il a vécu, et a qui il rend hommage au crépuscule de sa vie.

Wallace Stegner est un grand auteur de Nature writing originaire de l'Iowa. le Nature writing est un courant littéraire philosophe, et un brin politique, qui a pour thème essentiel la nature, sur fond autobiographique. le précurseur en est Henry David Thoreau, dont l'oeuvre majeure est " Walden ou la vie dans les bois".

"Lettres pour le monde sauvage" oscille entre des descriptions magnifiques de ces grands espaces épurés, des récits autobiographiques et des lettres, notamment celle, posthume, que l'auteur adresse à sa mère, sur laquelle s'ouvre le recueil. le lecteur a la sensation de pénétrer au plus intime des sentiments de l'auteur, et dresse le portrait d'une femme forte et fragile, personnage de la rude vie américaine. Tous ces récits dévoilent comment le milieu dans lequel Wallace Stegner a grandi, l'a façonné, l'a modelé pour en faire l'homme qu'il est devenu. La nature a indirectement travaillé pour elle. ;)

Les nouvelles, au nombre de douze, ne se présentent pas chronologiquement, mais plutôt au gré de l'humeur vagabonde de l'auteur, qui s'adresserait à un ami, un soir de confidence et remonterait dans ses souvenirs avec nostalgie. La plume de Wallace Stegner est légère comme des bribes d'images du passé et rocailleuse comme les paysages arides dans lesquels il a vécu.


Ce roman est un fervent plaidoyer d'un homme à son pays, à ses origines, à son âme qu'il ne veut pas perdre; mais qui se désagrègent avec le temps qui passe, et l'Homme, qui s'impose au détriment de son environnement. Comme Wallace Stegner le dit si bien: "Au lieu de nous adapter, comme nous avions commencé à le faire, nous avons tenté de faire correspondre la terre et le climat à nos habitudes et désirs. Au lieu d'écouter le silence, nous avons hurlé dans le vide."
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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