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Vue cavalière.définition : perspective, plan, vue selon l'angle visuel d'un observateur placé en un point élevé.
Joseph Allston ex agent littéraire de New-York pourrait passer une retraite heureuse en Californie mais la perspective de vieillir le rend bougon. « Vieillir, c'est un peu comme de se tenir dans une longue queue qui progresse lentement. A danser d'un pied sur l'autre, on sombre dans une espèce de torpeur dont on ne se réveille que lorsque la file vous permet d'avancer.. »
Sa vie est comme ces lignes de fuites dans un dessin. Elle s'éloigne. le moindre tracas la moindre douleur le rendent insupportable au grand désespoir de son épouse Ruth.
Une carte postale venant du Danemark va réveiller des souvenirs de voyage, et la relecture à voix haute de trois carnets vont replonger Joe et Ruth plus de vingt ans en arrière.
La découverte d'un auteur ou autrice est toujours passionnante et j'ai été gâté avec Wallace-Stegner.
J'ai aimé son style ironique, son auto dérision, ça parle beaucoup dans « vue cavalière « c'est ce qui rend l'histoire intéressante, un récit sur le temps qui passe, sur la relation père fils . Un très beau roman que je recommande à celles et ceux qui ont envie d'une lecture reposante. Merci à la maison d'édition Gallmeister pour ses rééditions.
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Alors que l'âge le rattrape, Joe Allston retrouve trois vieux carnets où il avait tenu le journal de son voyage au Danemark, vingt ans plus tôt, en 1954. En les lisant à sa femme Ruth, il redécouvre un pan de son passé qu'il avait totalement effacé. Entre les lignes, il recroise la comtesse Astrid Wredel-Krarup et l'auteure Karen Blixen. Il exhume aussi de terribles secrets. Au cours de la lecture qu'il fait à Ruth, Joe omet certains passages et médite en silence, revenant sur ses doutes et ses erreurs. « C'est tout le charme du journal intime. On y touche le seul public vraiment compatissant » (p. 59) La lecture fait surgir des non-dits, mais ni Joe, ni Ruth ne sont dupes devant tous ces secrets éventés, mais tus.

J'ai eu quelques difficultés à entrer dans cette lecture. Mais finalement, je m'y suis laissé prendre et j'ai été très émue par la relation qui unit les époux Allston. Ruth est partisane de l'honnêteté au sein du couple, mais Joe a bien des difficultés à se livrer. Ruth est sans cesse inquiète pour la santé de son mari qui ne se prive pas de bougonner et de décrier son quotidien. « Je tourne vraiment au vieux birbe ratiocineur. » (p. 19) Néanmoins, ils sont tout deux unis par un tendre et solide amour qui a résisté aux drames, ainsi qu'en témoigne la lecture du journal.

Le plus intéressant dans ce texte, c'est la longue réflexion de Joe sur la vieillesse, ses méfaits et le temps qui passe. « Ce que je mesurais en lisant ce journal, […], c'est la somme de toute ce qui s'est perdu, la somme de toute ce qui a changé depuis cette année de 1954. Je suis en train de vieillir. Je m'aperçois avec effroi que je me borde à tuer le temps en attendant que le temps finisse par me tuer. » (p. 124) Joe mesure à quel point la société contemporaine est loin des valeurs qu'il défend, mais il sait également ne rien pouvoir faire pour retrouver un âge d'or qui n'existe probablement que dans son imagination : « Comment vivre et vieillir harmonieusement au sein d'une culture qu'on méprise, quand, de surcroît, on n'a pas une bien haute idée de soi-même. » (p. 154) Mais à mesure que Joe remonte dans son passé, les amères désillusions aboutissent finalement à une plénitude plus ou moins sereine.

Si ce n'est les mots danois non traduits qui émaillent le texte, ce roman est très plaisant. Je me suis longuement interrogée sur son titre. Selon Wikipedia, « la perspective cavalière est une manière de représenter en deux dimensions des objets en volume. Cette représentation ne présente pas de point de fuite. » Cette définition ne m'a pas vraiment convaincue. En regardant du côté du titre original, j'ai trouvé plus de sens avec The Spectator Bird. L'idée d'un oiseau survolant une scène qui se déroule sans lui représente assez bien la situation de Joe Allston qui prend conscience être passé, dans une certaine mesure, à côté de sa vie.
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Si heureuse d'avoir découvert sur le tard dans Wallace Stegner un grand écrivain américain, dont j'ai envie de tout lire.
On retrouve ici le héros de la vie obstinée, toujours aussi cynique et dépressif, plus encore avec la vieillesse qui s'annonce, les rhumatismes qui font souffrir et humilient, la culpabilité de n'avoir pas su sauver son fils faute de le comprendre, et le sentiment mortifère d'être passé à côté de sa vie.
Il faudra un long retour dans le passé, par la lecture partagée avec sa femme d'un carnet de voyage oublié d'où ressurgira le fantôme d'un amour non vécu et la possibilité d'une bifurcation non suivie dans son chemin de vie, pour comprendre de quelle richesse il bénéficie pour accepter le temps qui passe et l'absurdité de l'existence.
Une merveilleuse ode à la vie, douce amère et d'une profonde intelligence.
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Wallace Stegner est un romancier américain né en 1909 et décédé en 1993. Il est militant écologiste et est surnommé « le doyen des écrivains de l'Ouest ». Pour son roman « Vue cavalière » paru en 1976, il obtient le prestigieux National Book Award.
Joseph et Ruth Allston forment un couple de septuagénaires vivant une vie ordinaire. Ils se trouvent « cadenassés » dans un quotidien alors que la plus grande part de leur vécu se trouve derrière eux. Joe a la tendance dépressive et se laisse guider par Ruth jusqu'au jour où il réceptionne une lettre qui le plonge dans le passé. Il décide d'ouvrir la boîte de Pandore matérialisée par un journal intime qu'il a rédigé lors d'un voyage réalisé avec Ruth au Danemark bien des années plus tôt. Dans ces écrits, ressurgit un temps ancien où est enfermée une histoire, celle d'une famille danoise, la famille de la Comtesse Astrid Wredel-Karup. C'est elle qui a hébergé Joe et Ruth durant leur séjour prolongé en Scandinavie. Dans un parfum de scandale, Joe replonge en lui, remet le doigt sur une blessure ou plutôt les conséquences d'un choix qu'il a dû faire à cette époque et qui a orienté le reste de son existence.L'écriture de Wallace Stegner est sublime et les sentiments sont effleurés et décrits avec des ailes de papillons, je veux dire avec une subtilité et une délicatesse absolument magnifiques.
J'ai aimé ce roman qui m'a transportée même si certains passages s'étiraient quelque peu, j'en ai saisi le pourquoi à l'issue de l'écrit. La composition du roman nous invite à une méditation sur le temps, la vie qui passe, ce que les choix peuvent induire dans un vécu. Il n'est possible d'en faire le constat, d'avoir cette « vue cavalière », cette hauteur, qu'à l'orée de la vieillesse comme c'est le cas de ce couple, et comprendre alors la puissance du sentiment. Ce livre est bardé de finesse.
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Magnifique roman de cet auteur américain que je découvre par la même occasion.

J'apprends sur le net qu'il a eu Edward Abbey et Ken Kesey comme étudiants à l'université. Incidemment, je signale que Kesey figure justement parmi mes grands coups de coeur de ces dernières années avec son remarquable "Et quelques fois, j'ai comme une grande idée".

Pour revenir à Stegner, j'ai vraiment apprécié son style et sa sensibilité. Il relate avec un grand réalisme le phénomène de vieillissement, tant physique, qu'amoureux ou encore social. Un livre émouvant car chacun s'y retrouvera. Un vieux en devenir, ou un vieux déjà vieux, ou encore un nostalgique de vieilles amours!

A mes yeux, Stegner est incontestablement un grand de la littérature américaine du XXème siècle, bien injustement oublié en langue française.
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Autant vous le dire tout de suite, j'ai beaucoup aimé le cheminement dans les pages de ce livre : s'y mêlent de l'humour, de l'auto-dérision, du réalisme et une grande nostalgie ou mélancolie selon les pages.

Je ne crois pas que l'on puisse dire que le narrateur a raté sa vie, il a juste eu, comme tout un chacun, des choix à faire... Et celui de venir prendre sa retraite à l'extérieur d'une grande ville dans un quartier "quasi campagne-nature", n'est peut-être pas le meilleur !

le début du roman est plus accès sur la constatation que l'augmentation des années n'améliore pas les performances sportives même s'il ne s'agit que de ratisser le jardin....Beaucoup de malice face à une vieillesse redoutée et aussi beaucoup de nostalgie de l'absence.

La lecture des carnets entreprise un soir pour partager avec sa femme les récits d'un voyage au Danemark est passionnante : outre L Histoire, la nature, la nature humaine dans son ensemble et les relations, nous sont décrits les sentiments du narrateur et ses perceptions de ce qui l'entoure hommes et paysage....

Un beau voyage à l'intérieur d'une âme dans une langue qui enchante.

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J'avais repéré cet auteur il y a déjà quelques temps, sans savoir trop comment l'aborder. Ce titre trouvé dans une vente de livres d'occasion a choisi pour moi. Et maintenant, de l'autre côté de la lecture, il m'est bien difficile de me souvenir de pourquoi j'avais noté cet auteur dans mes tablettes, et il m'est bien difficile d'aborder cet exercice de la note de lecture.
Je dis difficile de savoir pourquoi je voulais découvrir cet auteur parce que je ne crois pas que ce livre me ressemble vraiment (quoique…), mais pourtant j'en ai beaucoup apprécié la lecture. Même si je ne peux plus compter mes cheveux blancs sur les doigts de la main, je ne suis pas encore à l'âge des époux Allston, et pourtant je me surprends depuis quelques années déjà à apprécier les livres dans lesquels les personnages arrivent sur ce versant de leur vie où ils peuvent commencer à faire un bilan. Je me souviens de la lecture de Best Love Rosie de Nuala O'Faolain en 2013, notamment. Peut-être ai-je l'impression que ça y est, les dés sont jetés, que j'ai pris les grandes décisions qui marqueront les orientations de ma vie présente et à venir, et peut-être déj suis-je en train de me demander si c'étaient les bons choix, et où ils me mèneront. Peut-être est-ce un peu tôt pour se poser ces questions, il reste encore beaucoup à découvrir et à vivre, mais déjà je sens que j'aborde les questions du sens de la vie de façon bien différente que lorsque je commençais tout juste cette longue randonnée.

Pour en revenir à Vue cavalière, ce livre s'inscrit dans cette veine de lecture qui est nouvelle pour moi mais qui commence à devenir récurrente, en peut-être plus sombre et plus immobile. Il ne se passe pas grand-chose dans ce livre, sinon le ressassement de vieux souvenirs à moitié enfouis, l'exploration de plaies mal refermées…
J'ai beaucoup apprécié le style de Stegner, sa capacité à relever les petits incidents de la vie de tous les jours, que ce soit le silence d'un mari perdu dans ses pensées ou le prêt d'une tondeuse, et à montrer ce qui se cache derrière. Sensations irraisonnées, pensées peu avouables, ou conscience du temps qui passe et de la difficulté à trouver un sens à cette vie qui passe si vite et que l'on remplit de tant de choses futiles.
Finalement, sans jamais dire les choses clairement, ce livre donne une définition de ce qu'est vieillir. C'est faire le deuil. le deuil de beaucoup de choses. de ses rêves de jeunesse, d'une emprise sur le cours du monde que l'on n'a plus et que, d'ailleurs, on n'a jamais eue, de l'illusion de laisser une trace ou un héritage. C'est peut-être faire le deuil de l'idée de trouver un sens à notre vie, c'est accepter cette parenthèse pour ce qu'elle est, une parenthèse, quelque chose que l'on a cru indispensable de noter sur le moment mais qui au fond sera oubliée aussitôt que les yeux seront passés à la ligne suivante.

Amère cette note de lecture. Amer ce livre, pourtant, s'il est dur parce qu'il ne se voile pas la face, il dégage au fil des pages une sérénité qui va en s'affirmant. C'est le deuil qui se fait, l'acceptation de la vie dans ses beautés fugitives et ses limites infranchissables. Ce livre a quelque chose de bouddhiste, même si je fais probablement là un rapprochement très osé. Accepter ce qui ne peut être changé, et surtout se détacher de ses illusions, de ses rêves, lâcher prise pour se laisser porter par le courant.
Une sensation renforcée par le titre en anglais, « The Spectator bird ». Je crois qu'il existe effectivement un oiseau qui porte ce nom, un rapace, mais je n'arrive pas à remettre la main dessus. Mais ce nom décrit bien ce qu'est Joe Allston, un oiseau qui plane haut dans le ciel jouant des courants d'air pour se mouvoir, et regardant de si haut et avec une vue si acérée la vie se dérouler à ses pieds, sans jamais véritablement y prendre part. La traduction française fait plus penser à un regard décalé, de côté, qui donne une autre interprétation, peut-être moins épurée mais plus humaine, de l'attitude de Joe. Je crois que je me sens plus proche du titre anglais, et je le garde précieusement, me demandant si un jour, moi aussi, je deviendrai cet oiseau et que je poserai sur ma vie ce regard direct mais sans illusion, et que je me dirai : « Tout pour ça, mais finalement, ce n'est déjà pas si mal ».
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1974, Joseph Allston est douillettement installé avec Ruth, sa fidèle épouse, en Californie. Après une carrière heureuse et bien remplie d'éditeur, il apprivoise la grande vieillesse qui se profile. A l'aube de ses soixante-dix ans, il a beaucoup de mal à accepter les maux de l'âge. Une carte postale qui arrive soudain l'entraîne dans la relecture de ses carnets intimes rédigés vingt ans auparavant, lors de leur voyage au Danemark. Et s'il avait tout raté, finalement ?….
C'est un véritable festin de se plonger dans un roman de Wallace Stegner. C'est érudit, vivant, élégant, drôle, mélancolique, du plaisir à ne pas bouder.
Ah, tenter de se souvenir de la cérémonie danoise qui consiste à skaaler sa voisine de gauche, ou de l'expression latine Absit omen, pour toucher du bois; constater la fondamentale modification de la place des seniors dans la société depuis les années 70 ; trouver que décidemment, Hubert Nyssen a de nombreux points communs dans l'écriture avec cet écrivain qu'il admire tant ; frémir devant l'histoire d'Astrid…
Et se laisser tournebouler par le charme de Jo, malgré son âge, grâce à son formidable humour, entre autres.
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Le titre original de ce roman est « The spectator bird. » C'est vrai qu'au premier abord, le titre français peut sembler décalé, alors que pas du tout. « Vue cavalière » désigne dans le monde de l'art « la vue de haut permettant d'embrasser l'ensemble d'une perspective. » Et en refermant ce livre, je ne peux pas m'empêcher de dire au traducteur : « Bien vu ! »
Fraîchement réédité dans la collection de poche des Éditions Gallmeister, Totem, ce roman est paru initialement en 1976.
Loué par Sinclair Lewis, vénéré par Jim Harrison, Wallace Stegner, né en 1909 et décédé en 1993, est considéré comme un monument aux États-Unis. En plus de romancier, il était aussi historien, professeur d'université, essayiste et militant écologiste.

Maintenant l'histoire : Joe Allston, 70 ans, agent littéraire à la retraite, s'est retiré en Californie avec Ruth, son épouse depuis une cinquantaine d'années. Il pratique l'humour et l'auto-dérision quand il est d'humeur, mais à tendance à ruminer et jouer au bougon mélancolique. Ruth redoute une dépression et l'encourage à écrire ses mémoires, mais il traîne des pieds, même s'il trie régulièrement les tas de papiers entassés dans le bureau, sans pour autant se mettre à l'écriture.

Un jour, il reçoit une carte postale d'une certaine Astrid. Les quelques mots qu'il lit font jaillir un flot de souvenirs d'un voyage au Danemark, vingt ans passés.
En fouillant dans ses cartons, il retrouve trois carnets à spirale qui contiennent le journal qu'il a tenu pendant le périple du couple au Danemark en 1954.
Joe Allston est d'origine danoise par sa mère, et le couple a fait à l'époque une sorte de pèlerinage.
Ruth l'engage à lui lire chaque soir quelques pages du journal. Il va alors lui dévoiler à haute voix ses secrets, ses questionnements, ses émotions de l'époque.
Lui qui se définit comme un « touriste de la vie », va prendre conscience qu'il aurait pu faire d'autres choix de vie.
Le voyage au Danemark fut mouvementé, plein de mystères et d'émotions. La lecture des carnets amènent Joe et Ruth à sonder leur existence, en faisant des allers-retours temporels.

Un couple touchant, émouvant, intelligent, dont Ruth est la part optimiste et solaire, pleine de prévenance et de tendresse, de doute aussi. Joe, le grincheux au grand coeur va devoir se surpasser et faire preuve de clairvoyance s'il veut trouver l'apaisement.

Un très beau roman, poétique et subtil sur le temps qui passe, l'amour, les choix, les regrets, le contentement. Et puis, l'écriture de Wallace Stegner est un vrai régal ! Il aime ses personnages, mais aussi la nature qui l'entoure. Il sait tendre l'oreille et scruter les moindres frémissements du vent. On dit de lui qu'il avait la mémoire des paysages.
Une petite merveille !
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Commencer un roman de Wallace Stegner, c'est la promesse d'un excellent moment de lecture. D'autant plus que dans celui-ci, nous retrouvons le personnage de Joe Allston, déjà rencontré dans "La vie obstinée".

Retiré dans la campagne californienne avec Ruth, son épouse, Joe grommelle en constatant tous les jours les ravages de la vieillesse. Son regard sur la vie est sombre et caustique et Ruth s'efforce de l'en distraire comme elle peut. Il rumine toujours la mort prématurée de leur fils unique, Curtis, et son impuissance à le comprendre et à l'aider.

Joe était agent d'écrivains. La visite fortuite d'un de ses auteurs, Italien volubile et en pleine forme, le renvoie encore plus à sa propre inertie. C'est alors qu'il tombe fortuitement sur un journal intime qu'il avait tenu en 1954 lors d'un voyage au Danemark, pays d'origine de sa mère.

Ruth lui demande de le lire à voix haute tous les soirs pour confronter leurs souvenirs de ce voyage. C'est l'occasion d''approfondir quelques non-dits entre eux et pour Joe, comparer l'homme qu'il voulait être à l'époque à celui qu'il est devenu.

J'aime toujours autant l'impitoyable auto-dérision dont fait preuve Joe et ses questionnements existentiels. Pendant ce séjour danois, il ne sera pas indifférent au charme de la comtesse Astrid Wredel-Krarup, aristocrate rejetée par tout son milieu. Nous finirons par savoir pourquoi. Cet intermède danois ancien tient une grande place dans l'histoire.

J'ai savouré ce roman qui décrit les sentiments des personnages avec subtilité et délicatesse. Joe est plus tendre qu'il ne veut bien se l'avouer. L'attitude de Ruth est souvent empreinte de sollicitude, ce qui ne l'empêche pas d'envoyer promener Joe lorsqu'il exagère dans son numéro de raté irrécupérable. En résumé, un vieux couple solidement soudé, malgré les faux-pas et les drames de la vie.

Un écrivain indispensable à votre bibliothèque.
Lien : http://legoutdeslivres.haute..
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