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EAN : 9782251448374
240 pages
Les Belles Lettres (12/09/2018)
3/5   7 notes
Résumé :
Joe, le pilote, vient de Caroline du Sud. Bill, le bombardier, d’Idaho, Allan, le navigateur est de l’Indiana, Al, le mitrailleur, du Middle West, Abner le mécanicien est californien. Au total, ils sont neuf jeunes gars, la vingtaine, personnages du livre Bombes larguées – inédit en France – de John Steinbeck. Réunis en 1942 sur une base américaine, ils vont apprendre, comme tant d’autres, à dompter un Boeing B-17 Flight Fortress, monstre volant à bord duquel ils ir... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Pauvre John Steinbeck ! J'adore John Steinbeck : j'adore l'homme, l'écrivain, ses convictions, ses combats, lui qui était tellement engagé, tellement proche du peuple, tellement humain, tellement humaniste, tellement critique vis-à-vis des banques, des puissants et de l'absence générale de morale dans la vie moderne…

Eh bien oui, John Steinbeck, j'ai bien dit John Steinbeck s'est abaissé à pondre ceci. Alors certes, c'était une commande, certes le commanditaire de ladite commande n'était autre que le président des États-Unis en personne, à savoir Franklin D. Roosevelt, le père du New Deal, mais tout de même.

Qu'est-ce que c'est que ce machin-là ?! Rien moins qu'une bonne vieille propagande militaire visant à justifier la construction et l'emploi des pires machines de destruction massive jamais construites à l'époque. D'ailleurs, ce sont ces grandissimes bombardiers, dont l'auteur chante ici si bien les louanges, qui ont si brillamment et si efficacement rayé de la carte Hiroshima et Nagasaki en faisant un maximum de dégâts, de victimes civiles et d'anéantissement environnemental, trois ans seulement après la publication de ce machin.

« Bombes larguées ! » ont dû crier les membres d'équipage, ce qui, comme l'explique si bien l'auteur équivaut dans l'Air Force à dire « Mission accomplie ! ». Oui, accomplie, les p'tits gars, bien accomplie, même, les centaines de milliers de victimes vous en remercient !

John ! John ! Putain John ! Mon John à moi, mon John Des Souris et des hommes, mon John d'En un combat douteux, mon John des Raisins de la colère, mon John d'À l'est d'Eden, mon John de L'hiver de notre déplaisir, mon John de tout ce que j'avais lu de toi jusqu'à présent, pourquoi m'as-tu fait ça ????

Alors certes, certes, vers la fin de ta vie, tu t'es repenti, John. Il est même précisé en quatrième de couverture que tu as écrit sur tes vieux jours : « Nous faisions tous partie de l'effort de guerre. Nous avons marché avec lui, nous nous sommes faits ses complices. » Nul doute que ton dernier grand roman, L'Hiver de notre déplaisir, montre combien tu t'es désillusionné sur ta nation, sur tes dirigeants et sur la direction générale que prenait ton pays au début des années 1960.

Mais ce qu'il y a de terrible là-dedans, John, vois-tu, c'est que même dans cet exercice de propagande pro-boucherie, pro-destruction, pro-tuerie, tu restes l'immense écrivain que tu as toujours été. Le texte a des qualités didactiques et documentaires évidentes. Même cette grosse merde, tu la fais bien, avec coeur et talent. Tu arrives presque à nous émouvoir sur le destin et les aptitudes surprenantes de Bill, le gars qui se destine à envoyer des tonnes et des tonnes de bombes sur des êtres humains comme toi et moi. Le petit Al qui défonce si bien les cibles mobiles à la mitrailleuse, le brave Joe qui a quitté la ferme paternelle pour devenir pilote, sans oublier Allan qui est si méticuleux dans son job de navigateur, etc.

Tu arrives magistralement à convaincre la famille américaine moyenne de l'époque de laisser son fiston adoré s'engager dans l'Air Force. On sait bien qu'il a de fortes chances de n'en revenir jamais ; on sait bien que s'il en revient, il aura fait un sacré bon boulot, dont il pourra être bien fier. Il aura contribué à transformer en engrais suffisamment de chair humaine pour assurer le bonheur d'au moins quinze générations de vers de terre.

Comment as-tu pu te laisser aller à écrire ça, John ? On dirait une brochure publicitaire vantant les bienfaits — les bonheurs presque — d'une entrée en guerre ! Toi, si empathique, si humain, si lucide également sur les manoeuvres des puissants et des grandes entreprises de l'armement, comment as-tu pu te renier ainsi ? Comment as-tu pu t'émerveiller de la sorte sur ces monstrueux bombardiers ? N'en voir que les performances techniques ? N'admirer que les muscles, les réflexes, l'intuition ou l'esprit d'équipe des fantastiques opérateurs qui allaient oeuvrer dans ces machines de mort sans en mesurer les conséquences autres que : « Ce sera bien pour notre nation. »

Alors j'ai cherché, John, je te jure que j'ai bien cherché, John, et c'est un autre Américain qui m'a mise sur la voie. Ton compatriote en question, c'est le psychologue social Stanley Milgram. Celui-là même qui s'est rendu célèbre par l'expérience qui porte son nom à propos de la soumission à l'autorité. Il a montré sans contestation possible que tout un chacun pouvait devenir un bourreau, un tortionnaire, s'il en recevait l'ordre et s'il avait le sentiment, même diffus, qu'en faisant cela, il travaillait pour servir une « bonne » cause.

Stanley Milgram écrivit ceci : « La souffrance de la victime demeure abstraite et lointaine pour le sujet. Il sait, mais au niveau conceptuel seulement, qu'il inflige un traitement douloureux ; le fait est enregistré, mais non ressenti. C'est là un phénomène assez courant. L'aviateur qui lâche des bombes n'ignore sûrement pas qu'elles vont semer la souffrance et la mort, mais cette conscience est dépourvue d'affectivité et n'éveille en lui aucune réaction émotionnelle. »

Tu vois, John, il parle pour toi, là, le Stanley. Il dit que si tu as pu écrire ce machin-là, c'était parce que, consciemment ou inconsciemment, les victimes futures de tes magnifiques bombardiers seraient invariablement loin de toi et surtout frappées du sceau infâme de « l'ennemi ». Dans le cerveau des gens, il y a souvent des petites musiques de ce genre : « Il y a des victimes ? C'est vrai, mais ce sont que des ennemis, donc ça n'est pas grave. » (En ce moment, on aime bien nous faire accroire que nos armées ne butent que des terroristes, comme si « terroristes » et « gens » n'étaient pas la même marchandise, comme si, par nature, ces deux choses-là étaient remarquablement différentes.)

Imagine, John, si je m'amusais à envoyer des bombes aux gens sous prétexte que ce sont mes ennemis ! J'aurais déjà un sacré paquet de croix sur ma carlingue, car je te prie de me croire, au cours de ma vie, à dire toujours ce que je pensais, je m'en suis faits des ennemis, quinze à la douzaine, et pas plus loin que sur Babelio, il y en aurait des tas. En effet, sitôt qu'on affirme une opinion propre, non hypocrite, non consensuelle, qui ne soit pas bêtement repompée ou recrachée de je ne sais quel média dominant aux bottes des puissants ou un vulgaire lieu commun, on s'attire indéfectiblement des ennemis, et pas qu'un peu.

Mais je ne t'en veux pas, John, tu as semé sur le chemin de l'histoire littéraire des joyaux parmi les plus beaux et les plus grands qu'on puisse encore contempler. À côté de tous ces vibrants chefs-d'oeuvre, tu as fait, tu as dit, tu as écrit des conneries, comme tout le monde, et moi mieux que tout le monde. Je t'aime toujours autant, John, peut-être même plus encore qu'avant, car je sais à présent que tu n'es plus une machine à rédiger des chefs-d'oeuvre, mais un homme, au sens vrai du terme, au sens touchant du terme, un individu qui a des convictions et, de ce fait même, qui parfois se trompe et parfois lourdement. J'aime les hommes comme toi, John, et toi, en particulier, je t'aime énormément.

Pour le reste, je tiens à remercier Les Belles Lettres et Babelio pour l'envoi et la découverte de ce livre inédit en français jusqu'à présent. Désormais, je comprends un peu mieux pourquoi ce titre était resté inédit (sans vouloir offenser personne). D'ailleurs souvenez-vous bien que ce que j'exprime ici n'est que mon tout petit avis, vilain comme une bombe larguée et fort heureusement moins dangereux pour les vies humaines situées juste en-dessous, c'est-à-dire vraiment pas grand-chose.
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Lors de la dernière cession de Masse Critique Babelio, je suis tombée sur cet inédit de Steinbeck. Comme c'est un auteur que j'aime beaucoup, j'ai postulé.

Avec ce roman, il ne faut pas s'attendre à un récit au sens classique du terme. S'il s'agit bien d'un roman, il s'agit aussi d'un livre destiné à populariser l'entraînement des soldats dans l'Air Force et à le magnifier, de façon à donner envie de s'engager, car oui, ce roman a participé à la propagande des Etats Unis durant la Seconde Guerre Mondiale.

Dans Bombes larguées, nous sommes immergés dans le monde de l'aviation. L'auteur ne nous épargne pas les termes techniques, mais il les explique, les définit, les vulgarise de manière à les rendre compréhensibles de tous. L'oeuvre est très structurée : de la préface en passant par les missions et les différents postes dans l'avion, les conditions requises et les attributions de chacun, leur entraînement : rien n'est oublié, images à l'appui. D'où l'aspect journalistique de l'oeuvre.

Ce qui frappe à la lecture, c'est à quel point Steinbeck insiste sur la valeur individuelle de ces hommes, valeur qui ne trouve son plein potentiel qu'articulée avec la valeur des autres : le groupe en tant qu'entité solide se dessine. Un groupe. Un équipage. Une unité. L'auteur parvient également à faire exister le lien entre l'homme et sa machine, l'avion est humanisé, personnifié et l'équipage et la bête ne forment bientôt plus qu'un. Chaque poste est détaillé : ses missions, son importance, l'entraînement requis sur douze à treize semaines. Puis Steinbeck illustre son propos avec l'exemple d'un homme : Al, le mitrailleur, Joe, le pilote, Bill le bombardier, Abner le mécanicien… Autant de destinées et d'origines différentes, réunies sous la bannière de l'engagement dans l'Air Force. Cela permet bien entendu de rendre les choses concrètes et de créer un attachement du lecteur. D'autant que chacun de ces hommes sont présentés comme la crème de la crème, la fine fleur de la société américaine, en termes de qualités, de potentiel et non de richesse ou de niveau social. L'auteur en profite pour déconstruire le mythe du pilote héros et pour redorer le blason de tous les autres postes dans un bombardier. Il n'a de cesse de vanter les mérites de chacun et de montrer que seule l'articulation des savoirs de chacun permet d'avancer. Nul doute que dans un contexte de guerre, de discours patriotique et de propagande, de tels écrits aient pu avoir une influence.

de plus, Steinbeck insiste beaucoup sur la sélection rigoureuse de l'Air Force et sur l'honneur que c'est d'en faire partie avec des propos, qui, parfois heurtent notre sensibilité moderne : « pour une mère, le fait que son fils porte l'insigne de l'Air Force vient lui apporter la preuve indubitable qu'elle a engendré un enfant dont l'intelligence et le physique dépasse de loin la moyenne« . S'il insiste grandement sur la sélection et l'articulation du sport et des exercices plus intellectuels, il répète aussi à de nombreuses reprises que les études ne sont pas un facteur clef, montrant que l'on peut être brillant sans être allé à l'université. Bien entendu, on ne peut qu'acquiescer, mais cela résonne aussi dans nos têtes comme une manière de pousser plus de monde à postuler.

Certains propos font un peu grincer des dents. C'est une oeuvre de commande, une oeuvre destinée à magnifier l'Air Force, l'armée et la puissance américaine… et ça se sent, même si le discours reste, le plus souvent, assez subtil. C'est une petite phrase par ci- par là, une anecdote… Ainsi à écouter Steinbeck, les Américains sont les plus disposés à faire de bons bombardiers car les aptitudes de leurs fils les y prédisposent, leur habitude d'avoir des armes et d'apprendre à tirer jeunes, les rend plus capables d'user des mitrailleuses et, adultes, les jeunes hommes savent déjà -sans en avoir conscience- étudier les trajectoires, la visée et autres choses techniques – car elles leur sont devenues instinctives. S'il évoque les pertes humaines et matérielles, ce n'est qu'en passant. Il le dit : c'est un risque, mais le brio américain est celui qui permettra de défaire les ennemis… L'accent est réellement mis sur le patriotisme, sur l'envie d'en découdre, sur des rêves d'après-guerre aussi, sur la fierté d'appartenir à l'Air Force qui devient une forme d'accomplissement personnel. Cela reste difficile à entendre, quand, a posteriori, nous connaissons les pertes essuyées dans ce secteur de l'armée.

Soyons honnête, ce roman n'est pas un coup de cœur et ne peut pas l'être. Je ne connais rien à l'aviation et un certains nombre de passages ont été lents et laborieux pour moi, de ce fait. Mais je pense qu'il faut lire ce livre comme une page d'Histoire. Il donne à entendre les convictions d'un auteur à un moment donné de sa vie. A ce propos, l'introduction de James H. Meredith est éclairante, notamment la comparaison entre Hemingway et Steinbeck. Bombes larguées donne aussi de nombreuses indications sur l'époque : l'entraînement (douze semaines, cela me semblait fort court pour apprendre à piloter!), les doutes de certains avec le retrait de l'obligation d'études universitaires pour postuler (doutes que Steinbeck balaie du revers de la main en un paragraphe bien ficelé). Enfin, les nombreuses photographies sont aussi un élément très intéressant historiquement parlant.

Je suis donc contente d'avoir découvert Bombes larguées. Cela a été une lecture intéressante, instructive bien que parfois difficile, et, sous l'oeuvre, j'ai découvert un peu plus Steinbeck et l'époque. Je connaissais peu la société américaine face à la Seconde Guerre Mondiale, cette lacune tend à se résorber.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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Livre commandé par l'US Air Force à John Steinbeck pour valoriser ce corps d'armée encore en construction, et faire naitre des vocations chez les jeunes américains qui s'engageaient par milliers après que les USA soient entrés en guerre en décembre 1941 à la suite de l'attaque japonaise sur Pearl Harbour.
Steinbeck nous y décrit chapitre après chapitre aussi bien l'avion lui-même, en l'occurrence un bombardier géant Boeing B17 plus connu par le public sous son nom de Forteresse volante, que les divers postes des hommes qui servaient à bord : pilote, bombardier, navigateur, mitrailleur ,…
Et c'est ainsi qu'il nous présente Joe fermier de Caroline du Sud devenu pilote, Bill étudiant qui a laissé son université de l'Idaho pour devenir bombardier, Abner qui a quitté son lycée de Californie pour ouvrir son petit garage et qui une fois engagé dans l'armée est devenu chef mécanicien…
Tous ces jeunes hommes qui n'avaient qu'une seule idée : venger les p'tits gars de Pearl Harbour et aller bombarder Tokyo et Berlin.
Nous sommes bien loin de la littérature de John Steinbeck, et il faut se resituer dans le contexte de 1942 pour comprendre la raison d'être de ce livre, même si Hemingway en a dit qu'il aurait préféré qu'on lui coupe trois doigts de la main droite plutôt que d'écrire un tel livre….
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Bombes larguées (1942) est un récit de John Steinbeck. À la demande du président américain Franklin Roosevelt, il raconte la formation des membres de l'équipage d'un bombardier, du navigateur au pilote en passant par l'opérateur radio, le chef mécanicien ou le mitrailleur. L'aspect propagande, assumé par l'auteur, est bien présent mais le livre n'en reste pas moins intéressant surtout dans sa deuxième partie. L'édition est complétée par des photographies de John Swope.
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Ceux qui viendront chercher l'émotion des « raisins de la colère » ou l'humour de « Tortilla Flat » ne trouveront pas leur compte à la lecture de ce livre. Ici, Steinbeck se livre avec talent à un exercice de style qui est celui du livre de propagande de guerre.
Tout y passe depuis l'exaltation des valeurs de l'Amérique traditionnelle : ce curieux mélange d'individualisme pionnier et d'esprit d'équipe, jusqu'à énoncer la théorie de l'Air Force de la deuxième guerre mondiale et sa croyance dans l'absolue nécessité des bombardiers lourds et du bombardement stratégique comme solution ultime pour obtenir la victoire finale.
Chaque chapitre décrit en détail l'entraînement suivi par chacun des membres composant l'équipage des bombardiers (mitrailleurs, navigateur, bombardier, pilote, mécanicien) et à chaque fois Steinbeck insiste sur le professionnalisme dont doit faire preuve l'apprenti, et l'adéquation existant entre le poste et la mentalité américaine.
Il insiste aussi, et c'est notable, par contraste avec la propagande de guerre des allemands et des japonais sur l'apparente absence totale d'idéologie associée à cette formation du personnel de l'air Force.
Loin d'une oeuvre de fiction, ce livre est donc un témoignage historique pour les gens intéressés par cette période de l'Histoire.
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critiques presse (1)
LeFigaro
20 septembre 2018
Hostile à la guerre, John Steinbeck a pourtant soutenu sa patrie. Dans un inédit surprenant, l'écrivain américain loue, à la demande du président Roosevelt, la perfection des bombardiers B-17.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le but d'un bombardier à long rayon d'action est de rejoindre une cible donnée et de larguer ses bombes sur celle-ci. C'est la façon la plus simple d'expliquer sa mission, mais les complications surviennent lorsqu'il s'agit d'amener le bombardier jusqu'à la cible et de le ramener jusqu'à la base. Le bombardier est là pour lâcher ses bombes sur la cible. Le pilote guide et pilote vaisseau. Le chef mécanicien veille sur ses moteurs. Le mitrailleur protège l'avion des attaques et l'opérateur radio maintient la communication entre le bombardier, le sol et les autres appareils. Mais les bombardiers, une fois qu'on leur a donné une cible pas plus grande qu'une tête d'épingle, doivent avoir des navigateurs pour leur indiquer comment y parvenir.

LE NAVIGATEUR.
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Les instruments de base sont très anciens. Seule la précision du compas a évolué depuis que les premiers marins chinois ont mis un petit morceau de magnétite sur un bout de bois et l'ont fait flotter dans une soucoupe.
Le compas moderne est une merveille de précision mais son principe est le même que celui de la magnétite sur un bout de bois — un aimant pointant vers le Nord magnétique. Le raffinement de Gioja au XIVe siècle n'a été suivi que par une longue série d'affinage et de rectifications, et les principes de l'arbalestrille et de l'astrolabe se retrouvent dans les sextants et octants modernes, extraordinaires de précision.
L'horloge radio-pilotée moderne est la petite fille perfectionnée du chronomètre, robuste et protégé, et le navigateur le fils du capitaine qui vise le soleil et les étoiles depuis la plage arrière de son navire, et guide son bateau au-delà de la courbe de la Terre jusqu'à un port invisible.

LE NAVIGATEUR.
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Les armées, comme n'importe quelles autres organisations, ont tendance à s'appuyer sur leurs traditions et à se raccrocher à d'anciennes méthodes longtemps après que celles-ci sont devenues obsolètes.

L'AVION.
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Il s'agit véritablement d'une équipe, dont chacun est responsable de l'ensemble et où l'ensemble est responsable de chacun. Et c'est uniquement grâce à l'esprit d'équipe que le bombardier peut fonctionner correctement. Ici, il n'y a pas de commandant et de subordonnés, mais un groupe d'individus responsables qui forment un tout et où chaque membre prend ses propres décisions, s'applique et anticipe.
[…] L'équipe du bombardier est avant tout une organisation démocratique. Un homme seul est incapable de donner tous les ordres nécessaires au bon fonctionnement d'un bombardier. L'efficacité de sa mission repose sur les initiatives et décisions de chacun de ses membres.

L'avion.
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Sur le planisphère représentant la surface de la terre, il décrivit les systèmes de coordonnées, méridiens et parallèles, latitude et longitude. Il expliqua ce qu'étaient les grands et les petits cercles, la différence entre la trajectoire d'un grand cercle et la trajectoire de Mercator.
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« Les raisins de la colère » de John Steinbeck, à lire en poche chez Folio.
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