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sur 260 notes
Dans les années trente en Californie, le jeune Jody grandit entre l'école et les tâches qui lui sont confiées au ranch de ses parents. Lorsque son père lui offre un poney et les responsabilités qui vont avec, l'enfant s'emploie activement à son dressage avec l'aide de son ami Billy Buck, le garçon d'écurie. Mais, alors qu'approche le jour où Jody pourra enfin le monter, le poney attrape la gourme, cette redoutable angine équine.


Le drame frappe cruellement le petit garçon, amené à se battre contre ce qui prend corps pour la première fois dans sa vie : l'impuissance humaine face à l'adversité, lorsqu'elle s'acharne sur ceux que vous aimez et vous accule à d'impossibles choix. Et même si l'histoire se passe à la campagne, là où le contact proche des animaux vous aguerrit très tôt aux réalités de la vie et de la mort, les épreuves qui attendent Jody sont d'une dureté à le marquer au fer rouge, quelques scènes difficiles pouvant même interroger le classement de ce livre en littérature jeunesse. Ce qui s'annonçait comme un apprentissage autant qu'une récompense, tourne en réalité à une confrontation, précoce et brutale, aux très rudes contingences du métier de fermier dans le Far West du début du XXe siècle.


Ce court roman, qui figure parmi les toutes premières oeuvres de l'auteur, annonce déjà les grands thèmes qui domineront sa production littéraire : la dure vie des ruraux ordinaires de Californie dans les années trente, en des lieux où il a lui-même vécu. Dans ces vastes espaces encore presque sauvages, vivre est un acharnement qui vous durcit dès l'âge le plus tendre, et la construction du Nouveau Monde se fait dans un étroit mélange d'espoir et de violence.


Un récit poignant, d'une simplicité brutale, où s'exprime toute la cruauté de la lutte pour la survie sur ce qui est encore une terre de conquête : un Far West qui vous rabote et vous dessèche les sentiments, pour qu'une fois racornis, ils cessent, une fois pour toutes, de vous rendre faible et vulnérable.

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Coluche disait : « Allumez un feu de camp, et vous voyez arriver Hugues Aufray ! » Et dans nos souvenirs de colonies de vacances, après l'inévitable « Hisse et Hoooo, Santinaaaaano ! » que nous avons tous entonné bêtement à perdre un poumon, peu de temps après, la larme à l'oeil, on ne coupait pas à l'autre incontournable de son répertoire : « Dis-moi, Céline, les années ont passé… » et puisque nous étions tous en pleurs, on en rajoutait une p'tite louche avec le troisième mousquetaire d'Hugues Aufray : « Il s'appelait Stewball, c'était un cheval blanc, il était mon idole, et moi j'avais quinze ans, quand le vétérinaire… » etc., etc.
Bon s'il n'était qu'au lieu de s'appeler Stewball il s'appelait Gabilan et qu'au lieu d'être un cheval blanc, c'était un poney rouge, le destin des deux quadrupèdes n'est pas fondamentalement différent.
Je ne sais pas trop pourquoi l'on qualifie ce petit roman de John Steinbeck de littérature jeunesse, sauf peut-être à considérer que le personnage humain principal, Jody Tiflin, est un jeune garçon de dix ans avec des étoiles dans les yeux le jour où son père, un gros éleveur californien, lui fait cadeau d'un magnifique jeune poney au pelage épais avec pour mission de s'en occuper.
Billy Buck, le responsable de l'écurie de l'exploitation de son père, réputé pour sa grande science du monde des chevaux lui fait la promesse de lui apprendre à monter sur ce poney rouge.
Dès lors, toute la vie de Jody va tourner autour du poney rouge nommé Gabilan, comme les montagnes alentour. John Steinbeck est un expert dans l'art de retranscrire ces petits riens que tous les enfants ayant grandi à la campagne auprès d'animaux domestiques ont un jour ressentis. Domaine dont, bien des années plus tard, Philippe Delerm s'est fait le chantre avec ses premières gorgées de bière et autres plaisirs minuscules.
Steinbeck tisse admirablement la trame affective qui unit Billy Buck, Jody et le poney. La relation de confiance conduisant à une toujours plus grande complicité entre tous.
Jody apprend à dresser Gabilan, à comprendre chacune de ses expressions. Puis, Gabilan étant devenu assez grand et assez fort, vint la délicate aventure d'arriver à le sceller puis le monter.
On vit avec Jody toutes les émotions que ceci procure, jusqu'à l'extase suprême que sera la première chevauchée.
Seulement voilà, un coup de bol et Gabilan se fait rincer sous une lourde averse. La première chevauchée sera pour plus tard car le poney semble un peu malade… Il faudra attendre Jody, attendre… (Si vous voulez connaître la fin, lisez le livre ou écoutez Hugues Aufray, au choix.)
Récit poignant, simple et naturel comme John Steinbeck sait si bien les faire mais qui nous remue les tripes durablement. Ce n'est pas mon préféré de l'auteur, mais on y lit tout son extraordinaire savoir-faire, du moins c'est mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Mon édition se compose de 3 nouvelles : le poney rouge, les grandes montagnes et la promesse.
Ces 3 récits se passent au sein de la même famille, qui vit dans un ranch près des Rocheuses. Une vide rude, décrite finement. Ces récits ont la particularité d'associer à cette famille un cheval. C'est vrai qu'à cette époque, les chevaux sont indispensables.
Je ne m'attendais pas à ces histoires s'agissant d'un recueil que j'associais à "édition jeunesse". Rien de rose bonbon, bien au contraire... On est dans la vie rude, violente, triste.... et pourtant avec un espoir, de l'empathie....

Ma nouvelle préférée est la 2de qui met en scène un vieil homme qui veut finir sa vie au sein des lieux où il est né et a vécu.
Mais sincèrement je ne suis pas sûre de mettre ce livre entre les mains d'enfants trop jeunes.... Et en disant cela, je me dis que c'est peut-être moi qui vieillis !
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Voilà un roman qui a été bien éprouvant pour l'amie des bêtes que je suis...

Il y a longtemps que je n'avais pas lu Steinbeck et j'avais envie de remédier à ce fait.
Le récit est très haletant et on se retrouve dans la vallée de Salinas que l'auteur affectionnait tant.
Ici, Steinbeck décrit la vie à la grange d'une petite famille américaine, où la vie peut être aussi dure que la terre aride de la vallée.
Comme dans les autres oeuvres de l'écrivain, j'ai trouvé l'écriture très juste et le récit très empreint de vérité. (du moins de celle de son époque)
MAIS le sort réservé à certains animaux... cela m'a fait trop mal au coeur pour que je rentre pleinement dans le récit. Entre les cochons qu'on égorge, l'oiseau dont on coupe la tête, les chevaux dont on abrège les souffrances...

Je me demande bien pourquoi cet ouvrage est classé dans la "littérature de jeunesse" tant j'ai trouvé certains descriptions violentes!
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Je n'avais pas encore lu de romans de Steinbeck et quand j'ai vu qu'il avait aussi écrit des romans à destination des jeunes j'ai sauté sur l'occasion.

Alors tout de suite, je le dis, il y a vraiment un problème de classement. Si le héros de l'histoire est bien un jeune garçon, l'histoire est tellement tragique et certaines scènes tellement dures, que ce n'est pas possible de le proposer à des enfants. Sauf si on se la joue instit sadique et qu'on a envie de faire pleurer ses 29 CE2. J'ai vraiment été surprise de ce classement. On est loin de Tom Sawyer ou de Boule et Bill !

C'est l'histoire d'un jeune garçon Jody qui vit dans un ranch en Californie avec ses parents. J 'ai aimé partager le quotidien de cet enfant de 10 ans , discret et gentil, le voir accomplir ses corvées, aller à l'école, s'occuper des bêtes. Un jour, son père , un homme plutôt dur (enfin à l'époque ce devait être comme ça) lui offre un poney rouge, à charge pour Jody d'en prendre soin et de le dresser. Avec l'aide du garçon d'écurie, Billy Buck, Jody va beaucoup s'investir dans son rôle et prendre ses responsabilités à coeur. Malgré cela, un jour de pluie, le poney s'enrhume et le petit rhume se transforme en terrible angine.

Un récit poignant qui montre comment il était difficile, qui plus est quand on est un jeune garçon, de s'occuper des animaux. Que malgré toute notre bonne volonté, la nature peut être cruelle. Dure leçon de vie pour ce petit garçon.



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Ce texte faisait partie d'un recueil de nouvelles de l'auteur "La grande vallée", il est parfois considéré, à tort je trouve, comme une lecture jeunesse. Dans ce recueil de nouvelles, j'ai trouvé qu'il s'agissait de l'histoire la plus percutante. Un texte fort, assez violent. Excellent.
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Jody reçoit un poney en cadeau. Un animal qu'il doit apprendre à apprivoiser car " si fort que soit un homme, il y a toujours un cheval qui peut le flanquer par terre". Alors, il s'attache à trouver la bonne selle, veille à ce qu'il soit bien nourri et que sa stalle reste en bon état. Mais un jour, des rafales de pluie font des dégâts...

Comme souvent avec John Steinbeck, la narration est impeccable. le quotidien du ranch et de ceux qui le font vivre est bien décrit. de quoi compenser l'absence d'intrigue forte.
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"Ras-le-bol de ces gosses américains qui se font offrir des poneys, chez nous on a juste droit à un camion de pompiers ou à une Barbie, une game boy si on a de la chance.
Ils sont tellement gâtés, ces kids, gavés de Coca et de Mc Do, de 22 long rifle et de God bless America, que ça me donne mal au coeur.
Vive l'Amérique, ses grands espaces sauvages, ses indiens massacrés, ses subprimes et ses tueurs en série!"

A la suite de ces lignes radicalement antiaméricaines écrites en décembre 2012, je me dois de proposer une deuxième version pour rendre justice à ce poney qui a déjà subi un sort tragique en son temps.
Et d'abord, se méfier des éditeurs qui collent une étiquette "Jeunesse" inappropriée. Les trois nouvelles présentées dans cet album NE SONT PAS pour un jeune public. Rien à voir avec "mon amie Flicka" ou Poly au Portugal.

Le pauvre Jody, héros de la série, est élevé sans tendresse par des fermiers durs à la tâche qui ne font guère de sentiment. Le gamin de 10 ans doit s'endurcir lui aussi, se lever à l'aube et nettoyer les écuries. Quand il s'ennuie, il tue des oiseaux au lance-pierre, maltraite le chien, ou ramasse des crapauds et des serpents. Les étrangers ne sont pas les bienvenus, et Jody le solitaire ne peut que s'attacher désespérément à un animal qui pourra le valoriser auprès des autres.

Mais Jody a la poisse, le guignon, la scoumoune. La vie est cruelle, la mort guette les êtres faibles et il ne s'agit pas de s'apitoyer sur un vieux canasson ni sur le destin de ceux qui n'ont plus la force de travailleur. "It's not time to make a change", il faut être a tough guy et ravaler ses larmes.
Au plus fort de l'émotion, il faut aller se cacher pour ne pas subir de moqueries et passer pour une mauviette.

Et c'est bien ça le pire. Non pas la souffrance, mais l'absence de compassion. Non pas la perte, mais le refus d'admettre le chagrin. Car c'est bien cela qui nous déshumanise.

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Steinbeck ne m'a pas fait vibrer avec ce petit roman jeunesse qui, je trouve, manquait de profondeur dans son personnage principal de Jody.

On saura peut de chose de lui et de ce fait, il me fut difficile de m'y attacher, même si j'ai ressenti sa peine.

Monsieur Steinbeck, vous êtes une brute ! Vous offrez un poney à un gamin, il en est bleu, de son poney rouge, il le dresse et au moment où va enfin pouvoir le monter, bardaf, vous le faite mourir.

Non mais allo quoi ? En plus, j'aurais compris si il avait été emporté par le tétanos, mais sérieusement, un refroidissement après une pluie ?

Oui, dans ma vie, j'ai vu un jour une de mes juments trembler de froid sous la pluie, mais pas après un après-midi passé dessous, c'était après des jours et des jours de pluie, quand tout devient boue et que l'eau ruisselle de partout.

Un bon bouchonnage à la paille, un couverture séchante, un grand paddock pour pouvoir marcher, à l'abri et c'en était fini de ses tremblements. Mais vous, vous emportez le poney d'un pauvre gamin qui n'attendait qu'une chose : monter dessus.

Si la vie dans une exploitation est bien décrite, si les choses simples sont bien mises en scène, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages et si j'avais pas vécu plusieurs fois la perte d'un cheval, je n'aurais pas vibré avec Jody.

Hélas, j'ai vibré à cause de mes souvenirs malheureux mais pas à cause des siens. Autant où nous laissons couler nos larmes devant un de nos animaux étendu sans vie sur le sol, autant ici, Jody ne lâche rien, de peur qu'on le prenne pour une mauviette, une gonzesse… Il passe sa tristesse en maltraitant d'autres animaux et pour la compassion venant de ses parents, faudra repasser, car ils n'en montrent aucune.

Pourtant, en me posant un peu, je ressens de la douleur pour Jody, un gamin élevé sans amour par ses parents à qui il donne du m'sieur ou du m'dame, comme s'ils étaient des étrangers.

L'auteur a beau nous expliquer, au travers des pensées de Jody, que son père est un homme bon, j'ai du mal à le croire et me le répéter 36 fois ne me fera pas changer d'avis.

Une lecture en demi-teinte, donc, malgré la plume de Steinbeck, son style brut, cru, sans fioritures, violent, qui n'épargnera pas son jeune lecteur, même s'il laissera peut-être des plus âgés froids, justement à cause du manque d'empathie pour les personnages.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Sur la ferme des Tiflin, dans le sud de la Californie, la vie du jeune Jody est rythmé entre corvées, école et jeux dans la nature environnante. Carl Tiflin, le patriarche, part du lever au coucher du soleil, la mère trime en cuisine, ici c'est pas le travail qui manque. Dans cette famille simple et un peu frustre, les marques d'attention ne sont pas fréquentes; aussi, quand le père de Jody rentre un jour de la foire avec un poney, le petit garçon est fou de joie. Avec l'aide de Billy Buck, le garçon d'écurie, il va apprendre à s'en occuper…

J'ai aimé les descriptions du travail de ferme, les soins aux chevaux, la sellerie, la vie quotidienne, rude, simple, dans ce ranch aux pieds des montagnes. J'ai aimé l'écriture franche et rugueuse, parfois violente de Steinbeck, à l'image de cette terre californienne, de ces paysages montagneux, de ce climat tantôt aride, tantôt venteux et froid.

J'ai moins aimé la fin, trop abrupte et qui m'a semblé un peu moralisatrice. Sans divulgacher, on y découvre, en même temps que le pauvre Jody, le «prix à payer » pour son poulain. Une leçon de vie convenue qui m'a un peu désappointé.
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