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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre comme ça ne peut faire que du bien.
Je ne le connaissais pas avant de tomber dessus en vide-grenier - mais j'aime Steinbeck. Tendre Jeudi est la suite de la Rue de la Sardine, que je n'ai pas lu non plus, et comme on dit c'est un roman mineur dans la bibliographie de l'auteur.

La rue de la Sardine, Monterey, est peuplé d'originaux qui se respectent et s'aiment. Quand Doc revient de la guerre, il est un peu déboussolé, seul, et comme c'est lui qu'on venait voir en cas de problème, et bien, on ne voit pas qui pourrait l'aider lui.
Par un certain concours de circonstances et pour des raisons différentes, Mack le futé, Hazel le simplet, Fauna l'entremetteuse, ses filles, et quelques autres personnages s'associent pour organiser une tombola truquée qui arrangerait et Doc et tous les autres.
Fauna se débarrasserait gentiment de Suzy, nouvellement arrivée et pas du tout faite pour sa maison. Mack, Hazel et la bande refilerait à Doc leur "palais" comme prix pour qu'il les loge sans qu'ils n'aient de loyer à payer, et avant que le nouvel épicier découvre qu'il en est propriétaire; et Doc recevrait non seulement un microscope pour continuer ses recherches sur les émotions des pieuvres mais trouverait enfin chaussure à son pied: Suzy.

Bien sûr, rien ne se déroule comme prévu..

Ce petit roman m'a fait penser à Brautigan, par ces personnages gentils, un peu paumés et solidaires et il fait du bien au coeur, à la générosité, aux relations sociales. Et puis, ça a beau être un roman mineur, c'est quand même du Steinbeck!



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Le roman de l'entraide et de l'amitié par excellence.

Tome 2 de « Rue de la Sardine » (que je n'ai pas lu), le récit débute après la Guerre. Les lieux ont bien changé, il n'y a plus de travail et beaucoup sont morts. Doc revient, retrouve Mack mais reste déboussolé ne sachant trop comment orienter sa vie. Suzy arrive en ville. Tous voudraient les voir ensemble, seuls Suzy et Doc s'y refusent obstinément. Par le passé Doc a tellement aidé ses amis que ceux-ci veulent l'aider à leur tour. Ne vont-ils pas provoquer une nouvelle catastrophe ?

Si le style est soigné, le ton reste léger et on sent une grande sympathie de l'auteur pour ses personnages. Ils ont tous bien des problèmes, leur vie n'est pas si simple. Toutefois un bonheur émane de cette rue où ils vivent en une communauté prévenante : chacun observe son voisin mais c'est pour lui venir en aide si besoin. Les nouvelles, même les plus simples, se répandent à une vitesse phénoménale. Dans cette rue règne l'entraide, la bienveillance, l'amitié sacrée et la solidarité à toute épreuve. A ces titres, les habitants sont capables du pire comme du meilleur.
Ce roman encourage à croire en l'humanité et à une possible vie ensemble malgré la mixité sociale. Des valeurs positives sont illustrées ici et le ton léger permet de ne pas s'appesantir sur les problèmes mais plutôt d'apprécier les solutions, voire de s'en amuser aussi. le rire semblerait être un bon remède, une source de bonheur. Même quand tout va mal, avec le soutien des amis, on peut profiter de la journée qui nous est donnée de vivre. C'est lorsqu'il est seul et s'isole que Doc est au plus mal.

Un roman peu connu mais à connaître tellement il est positif et tendre, et on en a bien besoin !!!
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Dans la rue de la Sardine que j'ai eu plaisir à imaginer comme ces rues de western traversant la ville où chacun sait ce qui se passe dans la rue et chez les voisins, tous les habitants ne sont pas des saints, loin de là, et pourtant ils semblent tous poussés à faire le bonheur des autres et, en particulier, de Doc rentré un peu déboussolé de la guerre. Sous la plume souriante de Steinbeck, entouré de personnages attachants,on vit un agréable moment.
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Je n'avais jamais entendu parler de ce court roman de John Steinbeck et j'ai découvert que cette rue de la sardine existe réellement à Monterey en front de mer.

Elle comportait de nombreuses conserveries de sardines (aujourd'hui disparues) et que John Steinbeck décrit ainsi :

un poème, une puanteur, un bruit grinçant, une qualité de lumière, un ton, une habitude, une nostalgie, un rêve.

J'ai démarré ma lecture un peu surprise du ton du livre….. les personnages très caricaturaux dans un quartier qui ressemble à tant de quartiers : tout se sait, tout se dit, tout se voit. C'est une communauté et quand le Doc rentre chez lui après la guerre, chacun voudrait que celui qui a toujours trouvé du temps pour eux soit heureux. Mais Doc, marqué par ce qu'il a vécu durant le conflit, s'enferme dans sa solitude, au milieu de ses reptiles et animaux marins. Son bloc de papier jaune est prêt, ses crayons sont taillés mais il attend.

Tout doucement la machine se met en route et là je comprends que je suis entrée dans une sorte de conte, de farce gaie et joyeuse mais avec, comme souvent, un fond plus mélancolique, surtout concernant le personnage désabusé de Doc, plus philosophique sur le sens de l'amitié, sur ce petit monde, sans argent, sans moyens, sans éducation la plupart du temps mais avec des coeurs gros comme cela.

Tout ne se déroule pas comme prévu, on n'entre pas dans le détail concernant les vies des principaux personnages en particulier Suzy : d'où vient-elle, pourquoi débarque-t-elle Rue de la Sardine etc… Aucune importance car le but est autre, les personnages se suffisent à eux-même et le fond du livre, comme pour La Perle, est de transmettre une idée sur la philosophie des laissés pour compte, des déshérités, des gens simples mais unis.

C'est agréable à lire, on imagine très bien les personnages, l'ambiance, les lieux et parfois même jusqu'aux odeurs maritimes qui règnent dans ce petit coin d'Amérique. On ressent totalement l'affection de l'auteur pour ses personnages et le plaisir qu'il a pris en les faire vivre.

J'ai découvert que ce roman était une suite à un précédent récit intitulé Rue de la Sardine publié en 1945.
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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Rue de la sardine II
Si comme moi vous ne respectez pas l'ordre,  cela ne gêne en aucune façon la lecture. 
La guerre est finie,  l'économie n'est pas au plus haut,  les usines de transformation de poissons ont fermé, le quartier ne s'en sort pas trop mal et l'auteur nous présente une petite communauté.  Galerie de personnages haut en couleurs avec  beaucoup d'humour et d'émotions,  une bande un peu barrée mais au grand coeur.
Roman d'amour et d'amitié très émouvant qu'on referme le sourire au lèvres et le coeur gros.
J'aime toujours autant la plume de Steinbeck le poète.
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Quelques années se sont écoulées entre « Rue de la sardine » qui se déroulait vers la fin des années 30 et « Tendre jeudi » qui se situe en 1947….

Le temps d'un seconde guerre mondiale et même un peu plus …

Mack est toujours là, l'épicerie aussi mais l'épicier chinois a été remplacé par un épicier mexicain.
La tenancière de la maison close « L'ours » est décédée mais sa soeur a repris l'affaire.
Voilà cette rue durement touchée par le chômage (à peine 1947 et l'homme a déjà surexploité la mer qui ne donne plus de poisson). Doc retrouve ses voisins après de longues années de mobilisation dans l'armée.
Il est toujours sympathique, attentif à ses compatriotes mais il manque de buts dans la vie et même m'a paru déprimé (à la limite de la dépression). Jusqu'au jour où arrive Suzy, jeune, honnête et presque illettrée, dans ce village de Monterey… le choc n'en sera que plus fort avec Doc, âge mûr, honnête et scientifique en panne de motivation…
Heureusement que ses amis sont là pour organiser des fêtes : j'ai alterné entre rires et larmes

En conclusion : un deuxième roman qui m'a beaucoup plu, un tout petit peu moins que « Rue de la sardine » : la surprise de la découverte n'étant plus au rendez vous.
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Encore un court roman de Steinbeck, présenté comme une suite de Rue de la sardine, bien qu'il s'en démarque quelque peu. Les personnages sont les mêmes dans leur grande majorité, mais le côté "fixup" a disparu : on a bien affaire ici à un seul récit, et non à une série d'anecdotes qui finissent par brosser un tableau impressionniste comme c'était le cas auparavant. le propos est aussi plus resserré, ou moins décousu : Doc a du vague à l'âme, Mack et les amis décident "qu'il faut faire quelque chose", oui, cela nous rappelle d'autres tentatives, mais il va être surtout question du mal (pas si) mystérieux dont souffre Doc, et des efforts, et même des sacrifices -- Hazel --des uns et des autres pour lui faire accepter le remède universel à celui-ci.

Si deux petites heures de lecture le sourire aux lèvres vous tentent, n'hésitez pas. C'est garanti sans mièvrerie "feelgood-esque" ou autres niaiseries racoleuses. Faites la nique à la rentrée littéraire et son cortège de resucées dispensables, méprisez les marchands de mots et leurs affidés imprimophiles, empruntez ce livre, lisez-le et faites circuler (le livre) !

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Lorsque l'on pose un pied dans l'univers de Steinbeck, on jette le deuxième à la vitesse de la lumière en sachant que certaines lignes ne vous quitteront plus. C'est bien écrit, profondément tourné vers les gens, vers le coeur des gens. L'amitié, l'amour et le partage sont des thèmes chers à l'auteur. La vie de gens simples et l'attachement des uns aux autres par le biais de petites histoires personnelles mêlées aux ravages de la guerre n'empêche pas Monterey de vivre ses petits drames et ses aventures humaines. Suite touchante de "La rue de la sardine", Tendre Jeudi est un livre emprunt d'émotion. C'est parce que j'ai lu Steinbeck que je me suis rendu à Monterey. Je le conseille à tous ceux qui ont du mal à s'attaquer à des livres plus costaud tels que "Les raisins de la colère" ou "A l'est d'Eden".
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« Tendre jeudi » est la suite de « Rue de la sardine ».
Deux ans après la guerre, dans cette rue de Monterey, rien n'a changé et tout a changé.
Les conserveries de sardine ont fermé, certains habitants sont partis, d'autres sont arrivés. Mais surtout Doc ne va pas bien.

« Quand on a des ennuis, on va voir Doc, mais maintenant que c'est lui qui en a, personne ne va plus le voir. »
Mack et les autres habitants vont comme d'habitude tenter de faire quelque chose pour leur ami mais ils ont leur propre idée du bonheur et leur façon bien à eux d'y parvenir. Les spécialistes des plans foireux sont de retour.

Dans cette suite, on retrouve la même petite musique mais avec un peu moins de charme selon moi.
Si Rue de la Sardine était une succession de chroniques, ici on est face à un vrai roman avec une intrigue que l'auteur va dérouler, intrigue qui a un petit air de comédie romantique .
Les personnages n'ont rien perdu de leur poésie, ils sont toujours aussi attachants, mais ce n'est tout simplement pas la même chose. En fait c'est un peu comme quand on revoit un ami des années après. La magie a disparu, le feu est éteint, il ne reste plus que la tendresse.

Traduit par J.C Bonnardot
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Tendre jeudi est la suite de "Rue de la Sardine", que j'ai relu récemment. L'esprit de ce roman est le même que celui du précédent : Steinbeck y décrit la vie quotidienne d'un quartier et de ses habitants marginaux ou laissés pour compte, d'une manière humoristique et tendre. L'auteur présente la prostitution comme une activité professionnelle quelconque et son regard sur les femmes qui l'exercent est plein de respect... La redécouverte de ce livre m'a cependant un peu déçu, tant sa trame est proche de celle de Rue de la Sardine, les amis de Doc organisant une nouvelle fête pour lui...
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