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Critique de latina


latina
21 décembre 2015
« Voici l'histoire de Danny, des amis de Danny et de la maison de Danny ».

Non, je ne vais pas vous la raconter, finalement, car le narrateur inventé par John Steinbeck s'en est chargé dans un récit haut en couleurs et a agrémenté celui-ci de maintes beuveries, d'innombrables vols, de nombreuses coucheries, mais aussi d'amitiés indéfectibles.
En effet, ce quartier mal famé où vit Danny, sur les hauteurs de Monterey, ville californienne au bord de l'océan, est le ramassis d'une faune indescriptible, surtout composée de « paisanos », dont la qualité principale est l'esprit de fatalité mâtiné de débrouillardise.
Danny hérite de 2 maisons du « viejo », son vieux grand-père. Lui qui était habitué au vagabondage et à la pauvreté heureuse et insouciante, va-t-il pouvoir « s'autoréguler » et administrer une propriété si (in)opportune ? Ses amis veulent l'y aider, très certainement. Mais entre vouloir et pouvoir, il y a une marge, ou plutôt ici, un gallon de vin...


Ai-je aimé « Tortilla flat » ?
Si je me pose la question, c'est que je n'ai pas adoré.
Oui, le style de Steinbeck est savoureux, rempli de verve, imagé et le narrateur s'efforce de rendre le lecteur complice. Donc ça, j'adore.
Mais le problème, c'est que je n'ai PAS été complice de ses personnages. Non, pas moyen de me sentir proche de ces gens dont le but, unique ou presque, c'est de boire. Je veux bien comprendre que leur vie est dure et que la seule façon de faire face, c'est de se laisser aller, mais là je bloque. Lire des pages et des pages des aventures picaresques de ces héros au rebut ou de ces braves gens, c'est selon, non. J'ai ri à plusieurs endroits, non pas ri des actions, mais de la façon dont c'était raconté. Quelques passages, dont ceux qui parlaient des femmes, m'ont plus vivement intéressée, et la fin aussi, plus profonde.


Donc je laisse les louanges aux aficionados de « Tortilla Flat ». Moi, je me contente de saluer le talent incontestable de Steinbeck, sans y avoir pris de plaisir. Dommage, car pour moi, c'est primordial.
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