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EAN : 9782220062457
450 pages
Desclée de Brouwer (28/06/2010)
4.36/5   7 notes
Résumé :
La théorie du scénario est basée sur la conviction que les individus font consciemment des plans de vie dans leur enfance ou leur prime adolescence, qui influencent le reste de leur vie et rendent celle-ci prévisible. L'étude décrit en les illustrant les scénarios de vie tragiques et banals ainsi que la façon de travailler sur eux en utilisant l'analyse transactionnelle.
Un classique de l'Analyse Transactionnelle. L'auteur est le premier à avoir approfondi le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Claude Steiner est le successeur direct d'Eric Berne, le fondateur de l'analyse transactionnelle, qui a décrypté à l'aide de « jeux » conceptuels comment les individus interagissent dans leurs relations sociales. Steiner va un cran plus loin en posant que le choix de ces jeux est caractérisé dès l'enfance, et formera un « scénario » de vie dont on ne s'échappera plus (ou difficilement).

Essayons de résumer rapidement : chaque individu, quel que soit son âge, est composé de 3 parts :
– le Parent, qui prend soin (des enfants, du conjoint, etc.) et qui transmet les normes sociales ;
– l'Adulte, qui raisonne et prend des décisions logiques et rationnelles
– l'Enfant, qui joue, crée, exprime ses sentiments, etc.

Pendant son éducation, les parents (sans majuscules cette fois-ci) sont censés protéger leurs enfants, et leur permettre de développer leur part Adulte en encourageant le raisonnement et l'esprit critique. Cependant, ces rôles peuvent ne pas être assumés si les questions et constatations naïves de l'enfant appuient sur des points sensibles (« Pourquoi le voisin a une belle voiture et pas nous ? », « Ma maîtresse a dit qu'on devrait manger des légumes tous les jours »), ou si les parents tentent d'obtenir de leurs enfants de la valorisation, de la reconnaissance sociale, du respect… qu'ils n'ont pas dans leur propre vie adulte, au lieu de les éduquer. Des manifestations de colère, des remarques acerbes à répétition, peuvent alors ancrer dans la tête des enfants des injonctions telles que « pour avoir une vie tranquille, ne jamais se faire remarquer », « je ne suis bon à rien », « ne jamais faire confiance aux autres » ou « ne jamais dire aux gens ce qu'on pense pour éviter qu'ils se fâchent » qui ne disparaîtront jamais, même à l'âge adulte, posant ainsi les bases d'une vie de solitude, de sentiment de manque d'accomplissement ou de ne jamais être compris.

Le livre est intéressant, mais part un peu dans tous les sens : à côté des concepts purement psychologiques, on retrouvera une défense des mouvements féministes, une critique de l'individualisme et de la valorisation de la compétition dans la société occidentale, etc. le livre ayant été écrit dans les années 70, certaines parties semblent également datées aujourd'hui. Enfin, certains chapitres sont clairement écrits pour d'autres psychologues, avec des conseils pour gérer les séances. Malgré tout, l'ensemble est éclairant et reste très concret.
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Très grand livre concret. On peut s'y reconnaître et y reconnaître les "jeux" pratiqués avec les autres.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La position de confiance de base, "Je suis O.K., tu es O.K.", catégorise ce que nous appelons la position du "prince" ou de la "princesse", et cette position est celle à laquelle le nourrisson a tendance à adhérer. La seule raison pour laquelle un jeune abandonne cette posture soit pour "Je ne suis pas O.K." ou "Tu n'est pas O.K.", ou les deux, est que la réciprocité originelle, primaire est interrompue, et que la protection qui au début était donnée inconditionnellement (in utero à tout le moins) est retirée. L'insécurité d'une protection incertaine avec des conditions amène la conclusion que soit il n'est pas O.K., la mère n'est pas O.K., ou les deux ne sont pas O.K. Inutile de dire que cette décision n'est pas prise sans lutte. Cela nécessite une pression considérable pour convaincre le prince qu'il n'est pas, après tout, un prince et pour lui faire croire qu'il est plutôt une grenouille. Il est important de noter la différence entre un jeune qui se sent toujours O.K., bien qu'il soit mal à l'aise en raison des circonstances dans lesquelles il se trouve, et le jeune qui s'adapte à l'inconfort de son environnement en décidant qu'il n'est pas O.K., et devient ainsi à l'aise. Dans une situation de cette nature, le choix semble être de rester un prince inconfortable ou de devenir une grenouille confortable.
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Le principal problème dans la réalisation d'une relation sans Sauveur [triangle Victime-Sauveur-Persécuteur] est que les gens sont tellement habitués à faire des compromis sur leurs propres besoins pour ceux des autres qu'ils ont souvent besoin de réapprendre à reconnaître et à exprimer leurs vrais désirs. De plus, demander ce que l'on veut, même quand on *sait* ce que l'on veut, est aussi difficile, et doit être appris également.
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