Il y a des gens gui tombent alors dans la perplexité, dans une perplexité si profonde qu’ils ne peuvent plus en sortir. Mais il est extrêmement utile de dépasser cet état et de se dire : « Les choses peuvent être ainsi, ou peuvent être différemment. Je n’y penserai plus pendant un certain temps. » Si cela est possible, il faut renvoyer l’action au lendemain, tout en maintenant devant son imagination la vue des deux alternatives, et l’on découvrira que, dans l’intervalle, l’aspect des choses s’est modifié et que le jour suivant nous pouvons nous déterminer à meilleur escient que la veille. Les choses ont leur nécessité intérieure. Et, si nous renonçons à agir avec une hâte arbitraire, cette nécessité des choses fermentera pour ainsi dire en nous, de sorte que le lendemain notre pensée nous apparaîtra comme enrichie et nous permettra une décision plus sage.
Le véritable penseur doit savoir qu’on ne peut extraire la pensée d’un monde que si ce monde la contient déjà en soi.
RUDOLF STEINER Artiste et enseignant - L'art de la transmission - Céline Gaillard
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=37325 Rudolf Steiner, tout comme Kandinsky, Klee ou encore Beuys furent tout à la foi...