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EAN : 9782265008571
222 pages
Fleuve Editions (30/11/-1)
4.43/5   7 notes
Résumé :
Paul Clarmont est un commercial que la faible longueur de sa ligne de vie perturbe. Lors d’une rencontre avec une veille voyante, il apprend qu’il ne lui reste qu’une journée avant de mourir. mais qu’il ne mourra pas vraiment. Désœuvré, il finit, sous l’emprise de l’alcool, par prendre la résolution d’allonger cette maudite ligne de vie à l’aide d’une lame de rasoir. Mal lui en prend, car il se tranche une artère, et finit à l’hôpital. Mais la névrose ne s’arrête pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Syncope blanche est l'un de mes romans préférés de Kurt Steiner. J'ai plongé dans l'angoisse avec Paul, ce pauvre commercial auquel une vieille voyante prédit une mort imminente, compte tenu de la longueur de sa ligne de vie.
Comme tout le monde, étant ado, avec les copines, on comparait nos diverses lignes de la main, surtout celle de vie et avouons-le, d'amour.
Mais aucune d'entre nous n'a eu l'idée saugrenue d'allonger l'une d'entre elles avec un rasoir ou autre couteau... que je sache.
Notre Paul, quant à lui, y a vu une solution à son problème immédiat... comme si on pouvait changer le destin. Mais la voyante lui ayant aussi annoncé qu'il ne mourrait pas vraiment, il a pu croire qu'une blessure suffisamment grave pourrait ne le tuer que provisoirement, allez savoir.
L'idée née entre deux verres d'alcool et la peur panique de trépasser n'était pas la bonne, évidemment. En tout cas, il se tranche une artère et finit à l'hôpital, ce qu'il pourrait voir comme une résurrection.
Sauf que son réveil n'est pas aussi serein qu'il l'aurait pensé et qu'il s'aperçoit rapidement qu'il n'est plus le même. Paul découvre ce que veut dire ne pas être mort, mais ne plus être tout à fait vivant, dans le sens oú on l'entend. Il n'arrive pas à s'adapter à sa nouvelle condition et sombre dans la folie. Eh oui, se réveiller vampire n'est pas aussi simple qu'on pourrait le penser.
J'ai beaucoup aimé la première partie de l'histoire, la seconde était plus confuse, mais le cerveau du héros aussi, donc ça ne m'a pas vraiment dérangée.
Seul petit bémol, une fin un peu abrupte et quelques questions qui restent sans réponse, mais l'auteur s'aventurait hors de sa zone de confort et je salue l'exploit. le roman tient ses promesses, nous tient, nous, en haleine... On ne s'attache pas à cet anti-héros, mais c'était probablement volontaire. Je suis ressortie de ma lecture un peu sur ma faim, mais c'était gérable.

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La quatrième de couverture de mon édition est bien plus courte :

Il poussa un léger cri et considéra sa main avec stupéfaction : faiblement entamée, la peau laissait sourdre quelques gouttes de sang qui se mêlaient au mercurochrome.
L'entreprise s'avérait bien plus malaisée qu'il ne le croyait.

D'abord, l'opération était douloureuse...

Et en dit beaucoup moins. Mais il s'agit de quelques lignes extraites du roman. Ce qui donne une petite idée de l'ambiance et du style de l'auteur... C'est pas plus mal.

Contrairement à ce qui est dit dans le résumé fourni par Babelio, le héros n'est pas désoeuvré. Il est perdu. Totalement dans l'esprit de bien des oeuvres existentialistes telle que La Nausée de Sartre (Qu'il faudrait bien que je relise.) ou l'excellent roman de Armand Hoog : L'accident. Bien que moins marqué que dans ces deux-là, l'inquiétude du héros sur le pourquoi de sa vie et de son avenir est palpable. Et tourne à l'obsession. Pourquoi sa ligne de vie est-elle brisée ? Quel impact cela va-t-il réellement avoir sur son avenir ? etc. Mais la rencontre fortuite avec une diseuse de bonne aventure sur le marché aux puces de Clignancourt (Je ne vous avait pas dit que tout ce passe à Paris ? Désolé pour les amateurs de beaux vampires traînant leurs guêtres dans les forêts du Vermont ou de la Nouvelle-Angleterre :-D ) suivis de quelques accidents sans importance ; tous ces faits simples, anodins, qui pourraient arriver à n'importe qui, conduisent notre héros à tenter de prolonger sa vie en prolongeant sa ligne de vie. Comme dans un roman existentialiste, le héros manque d'en mourir mais en s'en sort. Et c'est là que l'histoire de notre héros bascule dans le monde de l'étrange et du fantastique. Est-il névrosé, psychotique ou réellement transformé en créature légendaire ? Lui ne se pose pas la question.

En bref : Un bon moment de lecture avec ce cours roman auquel certains reprocheront une fin trop rapide ou d'être trop loin des romans fantastique ou de terreur d'auteurs tels que Graham Masterton ou Dean Koontz. Pour ma part, je vais en redemander et tenter de repérer d'autres romans de Kurt Steiner/André Ruellan dans les bouquineries, dépôts-ventes, etc.
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J'ai aimé.
Kurt Steiner ou plutôt André Ruellan était médecin, je crois ? Alors certains passages sont très "corps médical", comme par exemple la réanimation de Paul Clarmont pendant sa syncope blanche. J'ai aimé, le début, c'est à dire la première partie et toutes les questions que se pose Clarmont à propos de la maladie et de la mort, c'est une obsession qui le tenaille !... Ensuite le déroulement et la tragédie de sa vie ou plutôt de sa mort fait partie de l'écriture de cet "angoisse" et est peut être plus invraisemblable, moins réelle que le début de l'histoire...Ce qui n'empêche pas que j'ai beaucoup aimé. Une première partie dans le réel, les troubles obsessionnels et la seconde dans l'irréel...
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Kurt Steiner brosse ici un portrait en profondeur ; un de ces personnages un peu falot, Paul Clarmont, un commercial qui fait du porte à porte, et cultive une étrange obsession ; la longueur de sa "ligne de vie" sur ses mains. Une occasion pour l'auteur d'explorer nos superstitions communes, nos craintes irrationnelles face à la mort. En redoutant le pire, le héros va s'attirer lui-même des ennuis; un ascenseur en panne, une dispute de rue, des visions morbides en prenant le métro, la rencontre avec une voyante. Ou comment une idée à priori absurde, folle peut se matérialiser peu à peu dans un esprit pourtant lucide, jusqu'à une scène pivot, d'un extraordinaire réalisme. Kurt Steiner fait alors appel à ses connaissances de médecin pour livrer de terribles visions sanglantes, d'une précision clinique. le sauvetage aux urgences retournera l'estomac. Dans la dernière partie, on se rendra compte qu'on a assisté en fait à la naissance d'un monstre, appartenant à une certaine mythologie (que la couverture de Michel Gourdon dévoile un peu maladroitement). Kurt Steiner termine son roman là ou d'autres le commencent, en proposant une version très originale d'un sujet rebattu.
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Ce livre daté de 1957, traînait depuis trop longtemps dans ma collection de Fleuve Noir « Angoisse » aux couvertures si attirantes.
Comme souvent avec Kurt Steiner (André Ruellan), l'histoire est très bonne et même passionnante.
Paul Clarmont est très préoccupé parce que sa ligne de vie est beaucoup plus courte que la normale. Il échappe à quelques accidents qui le confortent dans sa peur. Puis une rencontre avec une vieille bohémienne qui, l'air effrayé, lui prédit qu'il va mourir tout en continuant à vivre le plonge dans une angoisse sans nom.
Un soir de beuverie, il décide de prolonger lui même sa ligne de vie en se taillant la paume avec une lame de rasoir. Un faux mouvement et il se tranche une artère !
Sauvé de justesse, il est persuadé qu'il revient des morts comme la prédiction de la voyantel e prévoyait et se prend désormais pour un vampire....
Ce petit roman, qui se déroule dans le Paris des années 50 est très agréable à lire. Son côté un peu désuet ajoute au plaisir de lecture. Simple et efficace, c'est un livre qui, cela se sent, a été écrit très vite et se lit de même. Malgré une fin trop rapidement conclue, on se régale avec ce roman « de gare » très sympathique. « Syncope Blanche » est l'exemple parfait de ce qu'était le fantastique populaire français dans les années d'après guerre.
Vous pouvez trouver l'original d'occasion ou une réédition sur Priceminister mais je vous conseille de fouiller d'autres sites spécialisés pour essayer de l'acquérir au meilleur prix.
Lien : http://lefantasio.fr
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