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Critique de Hugo


Un touriste est méprisant de par son nom qui l'apparente au confort futile d'un capitalisme honteux qui se moque bien de la misère tout en s'enrichissant de la pauvreté…Mais bougre d'âne aux bourses bien remplies, un touriste c'est seulement quelqu'un qui voyage… Moi j'aurais bien aimé être globetrotteur, sac à dos, poussière et chambre insalubre, la tourista au cul, un petit carnet de route crayonné d'une main d'artiste dont je ne reflète qu'un espoir vain, l'ordinaire n'ordure pas comme le ridicule ne tue pas...

En fait j'aurais bien aimé être bien des choses, et je m'en garderais bien, d'en être beaucoup d'autre… Imaginez, poète, philosophe, penseur, celui qui écrit comme les seins d'une dame bien nourrie, vous me voyez sexiste… je vous répondrais, voyeur, bandeur, philanthrope de la pensée d'un bon sens égoïste, qui me donne ce droit de pointer du doigt l'éternelle bêtise qui ma bite de bon matin déversant l'encre silencieuse de mon pipi…

Enfin bref, dieu, y m'a pas donné quelques talents à but lucratif, il m'a donné juste le droit d'exister dans un confort certain, bien loin de la malheureuse histoire du monde, celle dont tout le monde s'autruche, parce que le mondialisme n'attend pas qu'un homme marche sur l'eau et partage son sang pour s'attribuer le butin des audacieux, peu soucieux de l'autrui qui se famine et se meurt dans l'innocence de notre indifférence méprisante de bonnes intentions, à la morale bien pendue d'un mal qui nous ronge, l'égoïsme dont l'inconscience se joue pour notre survie... imaginez que l'égoïsme n'existe pas, remplacé par l'altruisme, l'empathie, que ferions-nous de nos larmes, et de notre amour de l'autre ? Main dans la main, « à mort la tragédie », baisez-moi jusqu'à l'envie, notre « moi » serait un putain champs de poésie lubrique…

Les philosophes philosophent, les bons le font bien, les autres sophistes tant bien que mal, une rhétorique bien alambiquée, ça vous colle la migraine, parce que c'est trop bien sophistiqué pour le commun, l'original lui se targue d'une comprenette fastidieuse, ennuyeuse, moi j'y comprends rien…

J'essaie pourtant, penché sur les mots, je plisse les yeux d'un air sérieux, parce que merde c'est queue ma patience s'impatiente à la longue, énervée tout qu'elle est, ma patience pas ma queue hein… vous me suivez ? Sinon l'histoire aurait été plus courte soyez en sûr… mais courageuse, n'en doutez point… Agenouillez-vous je vous en prie… et faites ahhhhhhhh….

Bref la philosophie, la vraie, pas la pacotille, s'oublie du bon sens, celui que l'on lui donne, là où j'y verrai le cul d'une femme, il y verra les profondeurs de l'âme, disséquées, mise à mal, agenouillant sa morale dans la honte innocente d'un savoir à la con que tout le monde méprise, ou ignore ou méprise parce qu'il l'ignore.

Parce que de la merde, on en voit partout, « ya qu'à » comme dirait l'autre, pas besoin de baisser son froc, faut juste écouter et regarder, parfois il y a du bon, souvent il y a l'autre…

Je parle de ça comme je pourrais parler de la piscine que j'ai envie de creuser dans mon jardin, mais je m'agace quand malencontreusement je pose mon cul sur l'ennui, j'allume la télé pour ébruiter un peu la maison qui craque d'un bois sec, ça fout la connerie dans l'oubli, et là tu peux zapper, zapper, t'en a pour tout les cons, t'y comprends bien que faudrait l'éteindre pour de bon, mais rien n'y fait, enfermé dans l'ordinaire que je cultive pour le bien de ma médiocrité, je sais, mais je blablate, et tu t'énerves… et puis :

« Tiens qu'est-ce qu'on mange ce soir ? »

Fait chier je suis qu'un touriste de plus, j'y peux rien, ça me convient la banalité, mon égoïsme ne m'épargne pas, je suis là à penser que… Mais penser c'est pas de l'héroïsme, il y a un brin de fainéantise dans tout ça, et à trop s'agiter, on se fatigue, alors à quoi bon, essayons de profiter du printemps qui s'annonce à l'orée d'un hiver capricieux qui s'éternise…

A plus les copains
Ouais le bouquin, euh comment vous dire…
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