L'issue

J'avais assez bien accroché avec The Tourist, le précédent roman d'Olen Steinhaueur : assez en tout cas pour que je m'achète The Nearest Exit (L'issue) malgré le voeu que j'avais formulé de ne plus acheter de nouveau roman avant d'avoir lu l'ensemble de ma bibliothèque.

Le second volet des aventures de cet agent secret peu ordinaire Milo Weaver se révèlent encore plus addictives et encore mieux écrites, Steinhaueur réussissant à construire et faire tenir suspens et mystère autour d'un complot international aux épaules solides, dépassant ce que la plupart des gens sont capable d'imaginer.

C'est un excellent roman, plein de qualités dans le fond comme dans la forme, qui se lit avec la même fébrilité qu'une série télé bien faite se suit : une envie terrible de lire la suite s'empare de nous lorsque l'on doit refermer le livre, et c'est le sourire aux lèvres que l'on reprend la lecture là ou on l'avait abandonnée quelques heures plus tôt.

Suite des aventures de Milo Weaver qui avait quitté le "tourisme" puis du le réintégrer tout en essayant de sauver sa peau dans le premier opus de ses aventures ("Le touriste" déjà chroniqué sur ce site). On connait donc le personnage et son passé trouble. le voici en période de test avant d'être complétement validé par ses patrons. Mais il est aussi toujours lié à son père et porte ce secret comme une épée de Damoclès sur la tête. Quand à sa vie de famille dynamitée par ses précédentes aventures, il sera difficile de concilier sa nouvelle vie et la reconquête de sa femme. Peut on être honnête quand on est un espion?

Ce deuxième volet des aventures de Milo est moins psychologique que le précédent, plus facile dans sa trame, avec plus d'action aussi. Cela reste un roman d'espionnage avec plus de manoeuvres que de combats, mais il m'est apparu comme plus facile à lire. Par contre, il est presque indispensable de faire l'effort de lire "Le touriste" avant sous peine de ne pas bien tout comprendre à celui-ci. Presque car l'histoire principale se suffit à elle même, mais le passé de Milo ressurgit ici ou là et les explications sont dans le volume précédent.

Une suite tout aussi intéressante que le premier, avec un plus pour sa facilité de lecture accrue.

J'avoue que le métier d'espion m'a toujours fasciner, j'avais aimé le Touriste du même romancier mais cette fois-ci je ne fut pas capable d'embarquer dans cette rocambolesque histoire. On veut écrire après le 11 septembre encore mais le rythme du roman me rappelle plus ma mauvaise expérience avec l'écrivain John LeCarré. Je l'ai trouvé très long parfois je me suis même endormi pendant ma lecture pour vous dire comment c'était dur de garder la tête à l'affut d'une action quelconque de la part de l'auteur Olen Steinhauer. À part une modeste lettre et une adolescente de quinze ans l'intrigue est mince comme un fil à coudre. À éviter pour les lecteurs qui sont habituer à plus de rythme.

Roman d espionnage au sujet pourtant attractif : le monde du "Tourisme", service secret de la CIA qui envoie ses agents aux quatres coins du Monde..

Mais trop de longueurs, trop de détails et un rythme beaucoup trop lent et saccadé qui font que le lecteur peine à garder de l intérêt pour l histoire.

A déconseiller , en particulier pour les mordus de littérature policière.