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EAN : 9782841865437
320 pages
Michalon Editions (07/10/2010)
4.5/5   4 notes
Résumé :
Que sait-on des premiers temps du christianisme ? Presque rien en dehors des témoignages chrétiens.
En effet il n’existe aucune trace matérielle de christianisation avant l’an 200, seules des sources littéraires prises la plupart du temps pour argent comptant. S’appuyant sur des travaux académiques et une relecture soigneuse des sources, ce livre sérieux et décapant offre une nouvelle histoire des
débuts du christianisme.

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
"La religion des seigneurs", du docteur en économie Eric Stemmelen, se propose de traiter une question simple qui n'a jamais reçu de réponse satisfaisante. Comment la secte chrétienne, ultra-minoritaire et exotique au point d'être qualifiée "d'ennemie du genre humain", est-elle devenue en peu de temps la religion officielle de l'empire romain finissant, puis celle de la plupart de ses sujets ? Pour un croyant, pas de doute : Dieu l'a voulu ainsi, et cette entreprise ne pouvait qu'être couronnée de succès. Un incroyant voudra s'attacher plus à étudier les conditions socio-économiques de cet avènement, ainsi que le substrat politique sur lequel il se produit.

S'aidant d'une relecture extensive des sources historiques (malheureusement largement chrétiennes tant la nouvelle religion a pratiqué l'autodafé), Stemmelen développe une thèse que j'ai trouvé passionnante. La république puis l'empire romain avait fondé sa prospérité sur une économie esclavagiste utilisant les guerres de conquête comme moyen de se procurer les ressources humaines nécessaires à l'exploitation des grands domaines agricoles ainsi que les métaux précieux indispensables au commerce. L'otium, pratique raisonnée de l'oisiveté, est la norme valorisée ; le travail est le propre des esclaves. La fin des guerres de conquête confrontera, à partir de la fin du 2ème siècle, l'empire à une crise de l'esclavage par manque d'esclaves. Simultanément, la classe sénatoriale perd de son pouvoir et est progressivement supplantée par les propriétaires de latifundia, d'extraction roturière et militaire. D'immenses domaines agricoles sont crées, propriétés de la nouvelle classe en ascension ; le gros de la production alimentaire de l'empire y sera réalisé. Manquant d'esclaves, ces domaines utiliseront comme main d'oeuvre des colonis, hommes libres dont le statut sera progressivement durci jusqu'à devenir l'équivalent de celui du serf médiéval. Comment imposer à ces colonis le devoir de travailler (tâche ignoble) et celui de se reproduire pour que les fils remplacent les pères (dans un monde où la liberté des pratiques sexuelles étaient la règle) ? Les seigneurs naissants vont trouver dans la doctrine chrétienne les armes idéologiques de cette transformation ; travail, chasteté, mariage indissoluble, reproduction, tels sont en effet les commandements d'une religion jusqu'ici largement ignorée par l'empire. L'occasion étant trop bonne, ils vont adopter cette croyance et faire en sorte de la propager.

La conversion politique de Constantin (en 313, avant la véritable en 337) ne sera que le catalyseur qui accélèrera un processus déjà en cours dans les provinces, où la nouvelle élite romaine se convertit progressivement au christianisme (les origines sociales des évêques et des fidèles connus en attestent), tant celui-ci sert ses intérêts de classe. Lente du temps de Constantin, la conversion totale de l'empire à un modèle théocratique sera le fait de ses successeurs. Stemmelen affirme que l'empire devient alors totalitaire, avec une idéologie unique et totalisante, ainsi qu'une terreur omniprésente qui détruit toute autre foi ou philosophie par le fer et le feu. Vainquant le donatisme et l'arianisme, et s'infiltrant de plus en plus profondément dans les strates du pouvoir impérial, la religion chrétienne (puis catholique) organise son appareil de domination temporelle, et l'utilise pour convertir, souvent de force, le peuple à sa foi, n'hésitant pas néanmoins, chaque fois que nécessaire, à pratiquer le syncrétisme afin de transformer les divinités traditionnelles du peuple en saints ou en vierges.
Valorisation du travail (surtout après le développement de la doctrine du péché originel), mariage reproductif, obéissance et soumission, les valeurs transmises au peuple par des évêques qui souvent n'en respectent aucune (par la persuasion, la menace, ou la peur) contribueront à domestiquer les citoyens abâtardis du bas empire et à préparer un moyen-âge durant lequel des serfs, attaché à la terre de leur seigneur, devront travailler toute leur vie en expiation d'un péché commis en des temps immémoriaux et en un lieu imaginaire.

On peut trouver le propos de l'auteur un peu outré. Il est vrai qu'il charge lourdement la barque, mais elle l'avait tellement été, dans l'autre sens, par les apologistes qu'on se dit qu'il ne fait que la rééquilibrer. le langage qu'il utilise est parfois un peu trop ironique à mon goût pour un travail qui se veut de niveau universitaire par le nombre, la qualité, et la confrontation des références qu'il utilise. C'est un détail. J'ai lu ailleurs que sa vision était marxiste, et je ne le crois pas. Son champ lexical l'est assurément, mais son raisonnement me paraît différer du marxisme sur un point capital. Pour Marx, la superstructure idéologique est un sous-produit de l'infrastructure technique qui la détermine. Ici il n'y a pas production idéologique, mais collusion entre un système productif et une idéologie distincts, collusion qui vire assez vite à la fusion incestueuse tant chaque partie trouvera intérêt à s'associer à l'autre. Il n'y a finalement que sur le totalitarisme que je ne suis pas d'accord avec Stemmelen, tant cette notion complexe me semble liée à un projet d'amélioration ultime de l'humanité sur terre, et donc en contradiction avec une religion qui promet le mieux pour l'au-delà. Totalitarisme et transcendance me paraissent antinomiques. J'aurais accepté sans problème "Dictature chrétienne". A moins que ce ne soit aussi qu'une question de vocabulaire.
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Document d'Éric Stemmelen.

L'histoire du christianisme s'est longtemps fondée sur les seuls écrits issus de la littérature chrétienne. Or, c'est un regard bien différent que pose l'auteur sur cette religion, qui choisit de "replacer son essor dans les évolutions politiques, économiques, sociales du monde romain." (p. 10) Il démontre, preuves à l'appui, que la secte chrétienne n'a pu s'imposer que dans un contexte économique bien particulier.

L'économie antique était fondée sur l'esclavage. Or, à son apogée, l'Empire romain a connu une crise géopolitique des esclaves qui furent remplacés par les colonats: des hommes libres attachés à une terre qu'ils travaillaient au service d'un seigneur foncier. "La fin de l'esclavagisme familial comme mode de production dominant [...] et, en conséquence, l'émergence d'une nouvelle e de grands seigneurs fonciers, entretiennent des rapports étroits avec la percée du christianisme." (p.41) Les hommes libres de l'antiquité n'avaient pas l'obligation de soumettre au travail contraint. le christianisme impose des valeurs d'obéissance et de respect de l'autorité dans la nouvelle société des colonats. "Le christianisme naissant adopta un point de vue très original - c'est là qu'il peut être qualifié de révolutionnaire - en faisant du travail une nécessité, certes, mais une nécessité assumée et revendiquée comme partie intégrante de la destinée humaine. Pour les chrétiens, le travail n'est pas le lot des seuls esclaves, il est le propre de la condition humaine et peut-être aussi devient-il le ferment de la grandeur de l'homme." (p. 49) L'otium latin (oisiveté) devient paresse et donc péché.

Là où les moeurs antiques prônaient l'amour et la sexualité dans la recherche de l'épanouissement personnel, sans obligation maritale ni de procréation, le christianisme impose une sexualité encadrée fondée sur le mariage et la reproduction. Mais ce n'est pas à des fins vertueuses ou morales mais pour asseoir encore le nouvel ordre économique fondé sur les colonat: "C'est un point essentiel pour assurer le développement démographique, en l'absence de nouvelles conquêtes territoriales, et pour permettre la croissance économique." (p. 53)

Pragmatiques, les Pères de l'Église savent que pour rallier les foules païennes, il ne faut pas les détourner de leurs idoles mais les conduire vers le "vrai dieu" en empruntant les chemins déjà tracés. le culte marial se développe sur les anciens lieux de cultes d'Aphrodite, Vénus et Isis. le culte des saints "permet au polythéisme multiforme et accueillant de la population romaine de perdurer sous d'autres habits." (p. 126) Les reliques saintes justifient les miracles et servent de levier pour convaincre les incrédules. le christianisme se fonde sur un monothéisme théorique mais développe un polythéisme de fait: "Il est cependant frappant de constater que ce polythéisme de fait ne frappe pas que les milieux populaires et paysans: même chez les penseurs chrétiens les plus brillants s'opère un curieux mélange entre une théologie subtile, voire excessivement cérébrale, et une crédulité candide envers des miracles ou des légendes merveilleuses." (p.144)

Le développement de l'imaginaire des martyrs, entre emphase et pure invention, est une stratégie apologétique pour rallier les foules et accéder au pouvoir. "Le christianisme est devenu ce qu'il faut bien appeler une arme idéologique, pour une e sociale en plein essor, déjà assurée du pouvoir économique, et qui vient d'accéder au pouvoir politique." (p; 104) le pouvoir politique ne peut jamais s'opposer au pouvoir économique: les chrétiens détiennent le second,le premier s'aligne, tout particulièrement en la personne de l'empereur Constantin, un des premiers empereurs romains chrétiens, qui instaure un État totalitaire et une dictature militaire au service de l'expansion du christianisme.

Avec l'introduction de la notion de péché originel, dans lesquels "les êtres humains, dès leur naissance, sont des coupables, soumis à la malédiction divine et, en conséquence, des individus qui devront se montrer humbles et dociles" (p. 149), la place des femmes dans la société se réduit: elles sont écartées, stigmatisées, méprisées et interdites de fonction dans l'Église. Les Juifs, meurtiers du Christ, les homosexuels et les prostituées deviennent des êtres immondes au sein d'une "dictature intégriste" selon l'expression de l'auteur. le plaisir sexuel est honni et le mariage même ne doit pas abriter de sensualité vaine entre les époux. "La finalité du mariage chrétien est exprimée de façon claire et nette: il a pour but la naissance des enfants, l'accroissement de l'activité agricole, l'augmentation des richesses. C'est pour une raison économique, parfaitement explicitée, que le nouveau régime fit de l'institution du mariage la base absolue du droit et l'ordre moral." (p. 190) le mariage devient une pratique normative à finalité procréatrice.

Après s'être étendu à l'économie, à la politique, à la religion et à la morale, le christianisme porte son offensive contre la culture antique: autodafés, destructions de temples, interdiction du théâtre, etc. de la fin de la Rome antique aux début du Moyen Age, en quatre siècles à peine, la population de l'empire romain, autrefois cultivée - la majorité des gens savait lire - est devenue analphabète. le savoir est devenu l'apanage du clergé. Même les puissants sont presque illettrés, incapables de signer leur nom. La science, la recherche et surtout la médecine sont suspectées d'être dissidentes et anti-religieuses.

Mais si les seigneurs ne brillent pas par leur savoir, ils ont la main mise sur le nouvel ordre occidental. "S'il y eut des millions de victimes du despotisme chrétien, il y eut aussi quelques heureux bénéficiaires. Les empereurs chrétiens favorisent constamment les grands propriétaires. C'est aux seigneurs fonciers que profita le nouveau régime, ce qui porte à prouver que c'est bien eux, qui l'avaient porté au pouvoir." (p. 221) "La religion des seigneurs continuera d'exercer son pouvoir doctrinal et de fournir ses armes idéologiques aux maîtres du monde économique en prêchant inlassablement ce qui avait été à l'origine de sa réussite: la soumission aux puissants, l'acceptation du travail contraint et la répression de la sexualité." (p. 275)

Ce document historique, social et économique est dense mais il a le mérite de présenter les choses simplement, en chapitres et sous-chapitres cohérents. Les intitulés de parties sont fins et pertinents voire impertinents: ils sonnent comme des faux versets, des pastiches exégétiques. le point de vue adopté par l'auteur est audacieux: sortir le christianisme de la religion pour en faire un simple ressort économique, voilà un tour de force réussi! À poursuivre le raisonnement d'Éric Stemmelen, on donnerait au christianisme une influence sur le CAC40, et après tout pourquoi pas...


Un grand merci aux éditions Michalon et à toute l'équipe de Babelio pour m'avoir fait offert ce livre.


Lien : http://lililectrice.canalblo..
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C'est grâce à un échange survenu lors de l'opération Masse Critique n°11 avec la membre LliGalipette - que je remercie une fois de plus ! - que j'ai eu l'opportunité de lire ce pavé. Son nombre de pages ne doit cependant pas vous effrayer. La lecture est aisée, même pour un profane (comme moi) en matière d'histoire des religions et d'histoire romaine.
L'auteur explique les éléments et le terreau qui ont permis au christianisme de naître et de prendre son essor, et cela entre le 1er et le 4è siècles.
Ce livre m'a également permis de raffraîchir ma connaissance du monde romain de cette époque (souvenirs qui avaient un peu pris la poussière), mais également de découvrir avec les effrois les nombreuses malversations auxquelles se sont livrés les premiers chrétiens (évêques moines et empereurs), et cela au nom de leur Dieu unique. Parmi ces faits, je retiens la destruction d'une grande partie des oeuvres culturelles de l'Antiquité (bâtiments, livres) qui sont perdues à jamais, ainsi que les nombreux massacres de gens qui n'avaient pas les mêmes convictions religieuses...Sans parler des actes de manipulation et de récupération en tout genre... En un mot, ma vision de la religion dite d'amour de son prochain et de paix en a pris un fameux coup...

Merci donc à l'auteur de m'avoir fait redécouvrir cette époque... et merci Lili ! :)


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Je n'apprécie pas beaucoup les historiens qui écrivent avec hargne. Même si la thèse qu'ils défendent est bien étayée, parfois éclairante, novatrice. Voici donc un ouvrage qui se situe à l'opposé de l'excellent livre de Paul Veyne « Quand notre monde est devenu chrétien ».
Ici, l'approche se veut essentiellement économique : comment le catholicisme a favorisé le basculement de pouvoir entre deux classes sociales, au tournant du IVème siècle. L'Empire romain classique était fondé sur le système esclavagiste : près de 40% de la population était constituée d'esclaves raflés lors des conquêtes. Il advint qu'une fois les limites du monde utile conquis par l'armée romaine atteintes, la source d'approvisionnement de cette main-d'oeuvre bon marché tarit, fait aggravé par la liberté générale de moeurs entravant la reproduction naturelle du « stock », le système tant prisé par la caste des sénateurs périclita. Une nouvelle caste dirigeante, celle de valeureux militaires distingués par l'Empereur et rémunérés par des terres, supplanta les anciens maîtres. L'esclavage fut peu à peu remplacé par le système du colonat, par lequel des hommes libres prennent à bail de long terme (un système comparable au métayage), les manses rattachées aux immenses latifundiae. Et pour faire accepter à des hommes libres la nécessité du travail (une activité considérée comme vile par la culture greco-romaine), de soumission aux nouveaux maîtres, d'attachement à la terre et d'encouragement à la natalité dans le strict cadre du mariage, le christianisme fut utilisé comme une entreprise de conversion forcée des masses, ayant assuré à la nouvelle classe dirigeante la docilité des paysans.
Le livre quitte effectivement bien vite le style universitaire pour se faire propagandiste, pourfendeur du christianisme à tous les niveaux. Les persécutions subies par les premiers chrétiens : bien peu de victimes, bien moins que les ravages causés par la fureur des conversions forcées … Saint Augustin : un sinistre personnage, comme Constantin, tous deux voués aux gémonies. Seuls empereurs portés aux nues : Dioclétien et Julien.
Trois transformations de la société romaine traditionnelle sont donc intervenues au cours du IVème siècle :
- L'instauration du christianisme comme religion d'Etat,
- L'imposition d'une dictature militaire totalitaire, avec installation au sein des villes des troupes auparavant cantonnées aux frontières, pour assurer le maintien de l'ordre nécessaire à la répression des fréquentes rebellions de la misère, causées par l'accroissement énorme de la pauvreté,
- La substitution du colonat à l'ancien système de l'esclavage, où finalement, les hommes étaient mieux traités (p.222, puis p. 240)
Page 259, une légère nuance tout de même, comme l'expression d'un tardif remord : « On ne peut pas prétendre que ce soit le christianisme, en tant que religion, qui aurait été directement la cause de la chute (de l'empire romain) ; mais c'est bien cependant la prise en main de l'empire par les seigneurs chrétiens et, en conséquence, la mise en place d'un Etat intégriste qui fut à l'origine de cette fragilisation puis cet effondrement de l'empire romain d'Occident face aux assaillants. »
A lire quand même, mais avec des pincettes, pour mieux comprendre l'origine du système féodal qui s'instaure en Europe sur les décombres de l'empire romain.

Lien : http://www.bigmammy.fr
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"Le christianisme naissant adopta un point de vue très original - c'est là qu'il peut être qualifié de révolutionnaire - en faisant du travail une nécessité, certes, mais une nécessité assumée et revendiquée comme partie intégrante de la destinée humaine. Pour les chrétiens, le travail n'est pas le lot des seuls esclaves, il est le propre de la condition humaine et peut-être aussi devient-il le ferment de la grandeur de l'homme." (p. 49)
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S'il y eut des millions de victimes du despotisme chrétien, il y eut aussi quelques heureux bénéficiaires. Les empereurs chrétiens favorisent constamment les grands propriétaires. C'est aux seigneurs fonciers que profita le nouveau régime, ce qui porte à prouver que c'est bien eux, qui l'avaient porté au pouvoir." (p. 221)
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"La religion des seigneurs continuera d'exercer son pouvoir doctrinal et de fournir ses armes idéologiques aux maîtres du monde économique en prêchant inlassablement ce qui avait été à l'origine de sa réussite: la soumission aux puissants, l'acceptation du travail contraint et la répression de la sexualité." (p. 275)
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"La finalité du mariage chrétien est exprimée de façon claire et nette: il a pour but la naissance des enfants, l'accroissement de l'activité agricole, l'augmentation des richesses. C'est pour une raison économique, parfaitement explicitée, que le nouveau régime fit de l'institution du mariage la base absolue du droit et l'ordre moral." (p. 190)
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La caste des grands propriétaires fonciers s'empare du christianisme et en fait le levier de sa conquête des villes et de l'Etat, parce que la doctrine chrétienne, et plus spécifiquement l'idéologie paulinienne, correspond à la perfection aux besoins de cette future noblesse.
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