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Polar scandinave quand tu nous tiens ! ...et ce n'est pas le profil plutôt sage des enquêteurs de Viveca Sten, qui provoque l'addiction. Thomas ne boit pas, ne fume pas et ne met pas toutes les jolies filles de Stockholm dans son lit, juste Carina la fille de son chef, et encore, il semble regretter, et se trouve vieux à 40 ans pour une fille de 25 ans qui vit dans une bonbonnière gustavienne bleu pâle . Nora, la super maman juriste se dispute bien avec son mari au sujet d'un héritage, mais elle ne regarde pas ailleurs, même si c'est sur l'épaule de Thomas qu'elle va rechercher la consolation. Elle aide toujours la police en épluchant tous les bilans comptables qu'on lui met sous les yeux et elle trouve des choses bien intéressantes dans les chiffres. La population criminogène ne vit pas dans une banlieue sordide, elle a plutôt pignon sur rue dans les quartiers chics et voilier de luxe au port, et en veut toujours plus...pouvoir, argent, position sociale au prix du sang et de quelques malversations . En effet, dans ce roman qui semble poursuivre la " reine de la Baltique", on a encore un mort sur les bras, un avocat médiatique, tiré comme un pigeon lors du départ d'une régate , un personnage sulfureux qui a des rivaux, des ennemis, une femme et des maîtresses, des milliers de raisons de susciter la haine. L'été qui suit la première vague de meurtres dans l'archipel n'est pas plus tranquille sous la lueur verte du phare . Viveca Sten, telle une Agatha Christie scandinave nous concocte une enquête précise et efficace bien écrite et bien développée sur fond de scandale sexuel à éviter à tout prix. L'importance de la mer et des bateaux pour cette population du monde qui navigue et pêche comme elle respire, en symbiose avec la mer depuis la nuit des temps, émerge du récit, dans lequel on apprend aussi plein de choses sur les paradis fiscaux . Je trouve cette deuxième enquête mieux réussie que la première, plus surprenante aussi dans sa conclusion où un soupçon de transgression émerge à partir d'un protagoniste secondaire de l'histoire...je ne vous en dis pas plus. + Lire la suite |