AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Foufoubella


Dans la famille Sten, je demande la fille, Camilla, fille prodige de Viveca, star mondial du polar suédois. Et on peut dire qu'elle a réussi à m'accrocher, Camilla, Viveca n'a qu'à bien se tenir.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, à savoir le livre, je tenais à vous dire que je rêve depuis des années de visiter la Scandinavie. J'aspire à découvrir les grands espaces, la nature, les aurores boréales, et autres fjords. Mais, chez moi, les vacances résonnent davantage avec spritz, pastas et autres tapas, ce qui est bien sympa aussi me direz vous, mon cher et tendre préférant partir au soleil, le climat italien, espagnol ou grec lui parlant davantage que les 18 degrés en plein mois d'août des pays nordiques. Mais cette année j'ai eu 40 ans, et mon amour d'homme m'avait préparé une belle surprise : notre voyage estival devait se dérouler en Norvège (bon, d'accord, techniquement parlant, ce n'est pas la Suède, mais c'est un peu tout comme, non?). Covid oblige, nous avons finalement préféré remettre notre escapade et rester en France. Et même si le pays cathare fut une belle découverte, j'ai eu un léger pincement au coeur de ne pouvoir découvrir la Scandinavie. Et ce roman, proposé dans le cadre d'une masse critique, est arrivé au bon moment.

Deux mots sur l'histoire : Alice souhaite réaliser un documentaire sur le village où vivait sa grand-mère plus d'un demi-siècle auparavant. La particularité de cette bourgade est que son entière population a disparu du jour au lendemain, comme si elle s'était évaporée. Seul un bébé, vivant, et une femme, retrouvée attachée à un poteau et morte par lapidation, ont été retrouvés. Que s'est-il donc passé ? C'est ce que va chercher à découvrir Alice, aidé par quatre amis, en passant quelques jours au sein de ce village-fantôme. Mais certains mystères ne devraient-ils pas rester cachés ?

Le synopsis de départ m'a tout de suite happée, j'avais l'impression que j'allais moi aussi me trouver plongée au milieu de ces mystères et de ces fantômes. La narration, alternant présent et passé, comme souvent dans ce genre de thriller, aide bien à instaurer un climat oppressant, frisant avec le surnaturel. Sincèrement, je n'ai pas vu le temps passer et je peux dire que j'ai adoré l'histoire durant les trois quarts du bouquin. Mais, car il y a un mais, je n'ai pas du tout adhéré à la fin de ce roman, que j'ai trouvé amené de manière grossière sans oublier que je n'ai pas trouvé cela très crédible. C'est dommage mais pour moi, le sel d'un thriller repose en grande partie sur sa fin, et si la clé de l'énigme n'est pas à la hauteur, je referme systématiquement le livre en étant déçue.
Autre chose qui m'a chagrinée mais sur laquelle je serais passée outre si la fin avait été géniale est le manque de densité dans les personnages, particulièrement ceux du passé auxquels l'auteure aurait pu ajouter un peu de consistance. Il m'a manqué un je ne sais quoi pour entrer en totale osmose avec eux, défaut qui pourrait être corrigé je pense dans ses prochains romans car celui-ci est quand même hautement prometteur.
Par contre, là où Camilla Sten a excellé est dans l'atmosphère qu'elle a su créer dans son livre. Il s'agit clairement d'un roman d'ambiance, en plus d'un thriller, et j'y croyais dur comme fer.

En résumé, un premier roman « adulte » rondement mené, une atmosphère clairement inquiétante, une intrigue qui tient la route même si je n'ai pas été convaincue sur certains aspects. J'ai quand même passé un excellent moment avec ce thriller et je serais curieuse de voir son adaptation cinématographique ou en série, cette dernière s'y prêtant mieux de mon point de vue.

Un grand merci à Babelio, et particulièrement à Nicolas, pour me l'avoir proposé dans le cadre d'une masse critique privilégiée, un grand merci aux éditions du Seuil pour me l'avoir envoyé, et un grand merci à Camilla Sten et à la traductrice, ne l'oublions pas, pour m'avoir fait frissonner.
Commenter  J’apprécie          146



Ont apprécié cette critique (14)voir plus




{* *}