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Lucien Leuwen est considéré par les critiques littéraires ainsi que par nombreux de lecteurs, comme étant un des meilleurs roman de Standhal. Ce dernier a beaucoup mis de lui dans le personnage de Lucien .Ce dernier, jeune, étudiant à l' Ecole Polytechnique est renvoyé de celle-ci pour opinions républicaines .
Lucien est un jeune homme élégant et distingué. IL sera nommé sous-lieutenant à Nancy. Un jour, il tombe du cheval sous les fenêtres d' une jolie dame blonde
, Mme de Chasteller, dont il tombe amoureux. Son esprit sera toujours occupé par cette femme.Mme Chasteller va-t-elle céder ? Cet amour sera-t-il partagé ?
Ce roman aborde une période politique critique en France et où chacun doit se positionner selon les dividendes qu' il pense gagner .Lucien observe tout ce monde qui s' agite par opportunisme.
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La plupart des romans d'apprentissage décrivent l'ascension sociale du jeune héros, souvent issu d'un milieu modeste, comme Julien Sorel dans "Le rouge et le noir". Mais la problématique de Lucien est inverse: il possède déjà l'argent, symbole de pouvoir et n'aura pas non plus de mal à se faire aimer. Pourquoi, dans ce cas, n'atteint-il pas le bonheur? Parce qu'il ne parvient pas à surmonter des obstacles essentiellement intérieurs, contrairement aux autres héros de romans qui se battent contre des obstacles extérieurs.
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Ayant beaucoup apprécié le style De Stendhal dans le Rouge et le Noir, et dans La Chartreuse de Parme, j'ai eu envie de lire Lucien Leuwen.
J'ai lu quelques pages et j'ai beaucoup hésité à poursuivre car le thème de la vie militaire m'intéressait peu et pourtant j'ai continué ; comme malgré moi, je revenais toujours vers ce livre.
Je l'ai globalement plutôt bien aimé. Je ne cache pas que dans le tome 1 comme dans le tome 2, il y a des passages que j'ai trouvé un peu long, mais d'autres au contraire m'ont totalement captivée.
J'ai retrouvé le style De Stendhal, cette façon de s'adresser au lecteur, de nous faire part avec ironie de son avis sur les agissements de son héros, pour mieux nous livrer une peinture acerbe de la société de son époque.
L'occasion aussi de découvrir des prénoms comme Théodelinde ou encore Bathilde.
Finalement à la "fin" de ce roman inachevé, il me semble pouvoir dire que Lucien perd tout au long de ces 2 tomes toutes ses illusions sur le monde, cela m'a fait penser à un autre Lucien qui perd peu à peu toutes ses illusions, Lucien de Rubempré dans Illusions perduesDe Balzac !
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En lisant le manuscrit d'une amie, Stendhal lui emprunta sans vergogne l'idée de ce roman inachevé. Les trois-cent-vingt-cinq pages des Editions du Rocher, collationnées par Henri Martineau, content les aventures d'un fils de famille chassé de l'Ecole Polytechnique pour républicanisme et devenu sous-lieutenant, puis secrétaire d'un ministre. Elles ne représentent qu'une partie d'un ensemble qui aurait dû comporter un volume supplémentaire. Tels quels, les deux premiers cahiers furent rédigés d'un seul trait en dix-huit mois. Craignant pour sa position au service de l'Etat, Stendhal abandonna Lucien Leuwen pour rédiger la Vie de Henry Brulard.

L'amour et l'ambition animent ce récit auquel la vie politique de la monarchie de Juillet sert de toile de fond. Au conflit de ces deux démons familiers se superpose l'opposition Paris/province, centrale chez l'auteur né à Grenoble et « monté à Paris » pour obtenir un poste dans l'administration des guerres.

Affecté au régiment de lanciers de Nancy – ville où Stendhal n'a jamais mis les pieds, mais qui sert d'exutoire à son mépris du provincialisme – Lucien Leuwen cavalcade sous les fenêtres de sa maîtresse, tombe de cheval, fait le joli coeur, se bat en duel et fuit la ville trompé par un docteur intrigant et politicien. Il débute alors dans la haute administration, patronné par un père banquier qui fait et défait les ministères corrompus. Celui-ci le sauve de la disgrâce par un tour de comédie qui oblige Lucien à courtiser la femme la plus en vue de la capitale. Propulsé sur le devant de la scène parisienne mais simulateur peu convaincu, carriériste sans ambition, le jeune homme court derechef à Nancy où il se marie. Son père meurt, laissant le héros ruiné, sans protection, mais si honnête qu'il paie tous ses créanciers puis rejoint l'Italie où il a obtenu, par son seul mérite cette fois, un poste de diplomate. le roman s'arrête là…Et encore les derniers développements sont à peine esquissés. Pas de frustration cependant : le lecteur aura parcouru dans les amours et la carrière mouvementées de Lucien un étonnant panorama historique et sentimental.

Lucien, double de Stendhal? Sa projection, indubitablement. Comme le romancier, le héros éprouve les tiraillements d'un double désir, érotique et mondain, auquel il croit échapper en se jetant dans la carrière des armes, en se dissipant dans des soirées avec les danseuses de l'Opéra. Comme Stendhal, Lucien est naïf et rusé, idéaliste, intéressé, avide de plaire. Sa sensibilité, son imagination le rendent déplacé, souvent ridicule, dans les salons louis-philippards. Les péripéties militaires, l'Italie rêvée reflètent le monde romantique stendhalien. Mais au contraire de celui de l'auteur, le père de Lucien est bienveillant et tout puissant. Revanche oedipienne? Oui, ou projection inversée peut-être.
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Sous la Monarchie de Juillet, le jeune Lucien Leuwen, bourgeois avec des affinités républicaines, est chassé de Polytechnique. Il devient alors sous-lieutenant dans un régiment de lanciers à Nancy. Au moment de son arrivée, il croise le regard de Madame de Chasteller, noble et ultra-royaliste, dont il tombe amoureux. Mais cet amour, s'il est bien vite partagé, reste platonique car la dame est bien décidée à garder son rang. Déçu par cet amour inabouti, il n'oubliera pourtant pas cette passion lorsqu'une nouvelle carrière s'offrira à lui à Paris.

On retrouve dans ce roman inachevé de Stendhal une histoire d'amour contrariée entre deux personnages que tout semble opposer. Dans la deuxième partie, l'auteur nous offre également une analyse très fine de la vie politique de l'époque. Mais moi qui avais adoré « le Rouge et le Noir », apprécié « La Chartreuse de Parme », je me suis ennuyée avec « Lucien Leuwen ». Trop de longueurs à mon goût. Pour autant, Stendhal reste un de mes auteurs favoris parmi les classiques.
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Lucien Leuwen est le deuxième livre de Stendhal. Ecrit après le Rouge et le noir, c'est un beau pavé dans lequel l'auteur nous raconte la vie du héros éponyme à partir du moment où il est renvoyé de l'école polytechnique. Pendant 700 pages, nous allons suivre Lucien mener une carrière militaire puis politique et découvrir les principes de l'amour entre Nancy et Paris - et toujours sous les yeux de son père. « Mon sort est-il donc de passer ma vie entre des légitimistes fous, égoïstes et poli, adorant le passé, et des républicains fous, généraux et ennuyeux, adorant l'avenir ? » p.171 - C'est la citation que vous trouverez à coup sur si vous faites un peu de recherches sur Lucien Leuwen, et à juste titre : cet extrait suffit à lui seul à rendre compte de la présence prépondérante de la politique dans cet ouvrage. Stendhal nous fait en effet une description très détaillée du système politique de l'époque et de son mode de fonctionnement, des différences entre républicains et royalistes, des statuts des différentes fonctions (roi, ministre, député).

Malgré la masse d'informations historiques qui nous est ici donnée, j'ai beaucoup apprécié ce roman, et cela tient selon moi à deux choses. D'une part, j'ai adoré le personnage de Lucien ; son chemin est assez intéressant à suivre et son caractère et ses pensées ne manquent pas de susciter des réactions chez le lecteur ! J'ai trouvé absolument génial de suivre ses aventures de jeune adulte tout droit sorti des jupes de sa mère, car lorsqu'il quitte Paris juste après avoir été renvoyé de polytechnique, il arrive à Nancy avec toute la maladresse, la spontanéité et la naïveté de sa petite vingtaine. Comme le dit l'auteur page 732, notre héros « n'est point absolument parfait, il n'est pas même parfait tout simplement » et c'est donc assez drôle de le suivre dans ses hésitations amoureuses avec Mme de Chasteller, dans ses gaffes monumentales auprès de ses camarades du régiment, dans ce qu'il pense de du Poirier et de sa bande... Mais si Lucien est un gaffeur né, il est aussi très attachant. C'est un héros qui symbolise d'ailleurs très bien le Beylisme en cela qu'il est très attentif à son « moi intérieur », à la conscience qu'il a de soi, et met toute son énergie à la recherche de son bonheur : il est passionné. Comment lui en vouloir alors et ne ressentir que mépris envers lui ?

« En ceci, comme en bien d'autres choses, Lucien était jeune, c'est-à-dire, injuste. Fort de ses loyales intentions, il croyait tout voir, et n'avait pas encore vu le quart des choses de la vie. Comment aurait-il su que ces petits coups de pinceau sont aussi nécessaires à l'hypocrisie de province qu'ils seraient ridicules à Paris ? » p.144

D'autre part, l'écriture de Stendhal est la deuxième raison pour laquelle j'ai beaucoup aimé ce roman. A de nombreuses reprises au cours du livre, il interpelle le « lecteur bénévole », le fait réagir, intervient pour donner son avis de telle sorte que le lecteur est sans cesse en éveil : même si vous n'accrochez pas, vous êtes forcément secoués par ces petites piques lancées sans détour. La lecture est donc assez dynamique et bien rythmée.

« le temps s'envolait rapidement pour notre héros. Mais les amants sont si heureux dans les scènes qu'ils ont ensemble que le lecteur, au lieu de sympathiser avec la peinture de ce bonheur, en devient jaloux et se venge d'ordinaire en disant "Bon Dieu ! Que ce livre est fade !" » p.304

On pourrait également parler de l'incroyable galerie de personnages qu'il y a dans ce roman : Mme Hocquincourt, le père de Lucien, M. de Vaize, Mme Grandet... Mais je vous laisse quelques surprises et l'occasion de découvrir ça de vous-mêmes. Vous l'avez donc compris : j'ai passé une très bonne lecture avec Lucien Leuwen ! Evidemment, sur les 700 pages du livre, certaines me sont complètement passées à côté, mais d'autres m'ont beaucoup marquée ! Certaines scènes ont un pouvoir comique assez étonnant (je pense par exemple à la fin de la première partie qui est tout de suite devenue une de mes scènes cultes - je vais m'en souvenir très longtemps tellement je l'ai trouvée géniale et surprenante) et l'intrigue est toujours inattendue et ne nous mène jamais là où l'on s'y attendait. Si vous voulez voir les intrigues amoureuses aller jusqu'au bout et n'aimez pas qu'un auteur laisse ses personnages en suspens et ses lecteurs sans réponse, vous risquez d'ailleurs d'être un peu frustré ici. Mais à part ça, je vous promets que Lucien Leuwen vaut le détour !
Lien : http://ulostcontrol.blogspot..
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La fameuse phrase De Stendhal « Un roman est un miroir que l'on promène le long d'un chemin » , si elle n'était apparu à l'origine dans le Rouge et le Noir, aurait pu tout autant figurer en incipit de ce livre-ci, tant ce dernier s'emploie à dresser - souvent de manière assez laborieuse- un instantané de la France , des premières années qui suivent la révolution de Juillet (1830) qui a porté Louis Philippe à la tète du pays.
Le chemin est celui qu'emprunte Lucien Leuwen jeune officier autrefois républicain, désormais converti aux idées d'une monarchie libérale, pour suivre son régiment sur Nancy , ou à travers ses yeux l'on y découvre le portait d'une noblesse légitimiste barricadée et recroquevillée sur son monde et ses valeurs intangibles et partant, farouchement hostile à l'arrivée au pouvoir d'une bourgeoisie d'affaires.
A travers l'échec du jeune homme et son rejet par la communauté Ultraiste , C'est évidemment l'évocation manifeste de la lutte qui s'opère entre un monde figé dans ses codes, qui appartient déjà au passé et la classe sociale marchande, utilitariste, qui va s'y substituer , point de bascule historique d'un capitalisme naissant et de son avènement ultérieur.
Avec le retour de Lucien Leuwen à Paris, dans le giron familial et avec le dessin de s'insérer à une France Orléaniste dans le sillon déjà esquissé par son père, c'est cette fois le panorama d'une France de notables et son cortège de rivalités, d'intrigues, de tractations autour d'enjeux de pouvoir, qui nous est rébarbativement administré sur plusieurs centaines de pages au moyen faut-il le dire, d'un récit prodigieusement ennuyeux par le fait d'une écriture sans grâce.
On peut regretter en effet que les deux moments d'intensité littéraire véritable du livre, ne tiennent que dans ces seuls beaux passages ou apparaissent les deux figures féminines principales autour desquelles l'on retrouve en définitive ,le visage composé du héros tant stendhalien que balzacien , dans la difficulté que celui-ci en l'espèce éprouve dans ses relations avec les femmes, a démêler et déchiffrer en lui la part du sentiment amoureux et des rêves de grandeur qu'elles contiennent.
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J'adore Stendhal, je suis donc désolée de l'écrire, mais ce roman est trop long. Il y a un sentiment d'inachevé, avec des passages non écrits ou juste allusifs, et des transitions trop rapides.
Pourtant, il y a un jeune héros mal à sa place dans le monde, de très belles femmes, des intrigues de palais, de l'ambition des médiocres... Mais ça ne fonctionne pas autant que la Chartreuse, peut-être parce que Lucien est trop effacé. La seconde partie est trop politique et redondante.
Donc une critique assez dure, parce que je suis déçue.
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Roman d'intrigues et de passions aux échos d'une vie passée d'uniforme et de batailles rendues.

D'ultras à légitimistes les carrières se font se défont.
Le pays se cherche encore un avenir malgré un horizon d'incertitudes.

Les uns s'observent, tandis que les autres se calculent et se réalisent.

Roman inachevé à découvrir et poursuivre dans ces chapitres d'écritures et de non dit.
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Un roman en deux parties, inachevé, mais aux deux parties si pleines et si complètes que c'est un régal. La première partie est d'un romantisme absolue et si passionnel. Sa sensibilité dans l'écriture est fabuleuse. La seconde partie nous plonge dans les rouages de la politique de la restauration de Louis Philippe. Sa sensibilité des détails du quotidien est magistrale. Les personnages sont toujours profonds et entiers, aux humeurs changeantes ce qui les rend si vivants.
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