Je suis contente de retrouver la pensée de Stengers dans cet essai, mais je pense que ce n'est pas forcément le plus simple à lire. A force de prendre le temps de prendre des notes, j'ai réussi à mieux la suivre et à comprendre (globalement) où elle allait, et à retrouver l'enthousiasme que j'avais eu à la lecture de Résister au désastre. J'ai trouvé précieux et intéressants les moments où Stengers définit le mouvement "reclaim", qu'elle entend comme un processus dans lequel on reconnaît les dommages faits et où l'on part d'eux pour reprendre, pour récupérer, pour guérir quelque chose. La question du futur et des moyens que l'on met en oeuvre dès aujourd'hui pour qu'il soit plus que simplement vivable irrigue cet essai, et malgré l'urgence et l'inquiétude soulevées je trouve encore une fois la position de Stengers porteuses d'espoir et encourageante.
Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?