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EAN : 9789604250578
250 pages
sigma (30/11/-1)
3.91/5   11 notes
Résumé :
Cette série de livres est une réédition particulière de la Mythologie Grecque des frères Stéphanidès qui a connu un succès mondial. Adressée à l'origine aux enfants, elle a su à tel point enthousiasmer les grands que l'édition présente est exclusivement destinée aux adultes.
Le lecteur pourra, à travers elle, se délecter de toute la magie de la Mythologie Grecque, faire un voyage de rêve en pénétrant jusqu'au confins d'une époque qui remonte à plus de 3000 an... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce très joli livre peut se lire de sept à soixante-dix-sept ans ou de préférence à partir de onze ans et jusqu'à à cent onze ans pour qui souhaite se familiariser avec les dieux de la mythologie grecque, toujours aussi fascinants à notre époque moderne.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Athéna et Arachné
Les mortelles aimaient le tissage et la broderie que leur avait enseignés la fille de Zeus et nombre d'entre elles s'adonnaient à cet art. Toutefois, aucune femme raisonnable n'aurait imaginé pouvoir comparer son travail à celui de la déesse.
Pourtant, il y avait une princesse du lointain royaume de Lydie dont l'adresse en la matière égalait presque celle de la déesse. Elle s'appelait Arachné et se servait d'un fil d'une grande finesse pour fabriquer des tissus vaporeux que les reines et les grandes dames du monde entier s'arrachaient.
Malheureusement, elle fut victime de ce que subissent parfois ceux qui passent maîtres de leur art. Gonflée d'orgueil et de vanité elle avait pris l'habitude de parler avec dédain des autres tisseuses, quel que fût leur savoir-faire. Elle alla même jusqu'à déclarer devant une compagnie de femmes qui étaient venues admirer son travail :
- Je suis meilleure qu'Athéna elle-même et peux rivaliser sans crainte avec elle, elle ne me dépassera pas !
Parmi les femmes présentes il y en avait une d'un âge avancé que personne ne connaissait. Aux paroles d'Arachné elle réagit en disant :
- Je te donnerai juste un conseil ma fille. Ecoute le poids des années qui te parle. Mesure-toi avec autant de mortelles que tu veux mais pas avec une déesse. Et pour ce que tu as dit, prie Pallas de te pardonner.
- Tu es vieille et tu ne sais plus ce que tu dis. Garde tes conseils pour tes filles mais pas pour moi. Athéna sait très bien que je la battrais, c'est bien pourquoi elle ne se montre pas.
- Me voici Arachné ! Tu veux qu'on se batte, on va se battre ! Dit l'étrangère d'une voix sonore. Et au même instant un éclat lumineux l'enveloppa et lui redonna sa forme réelle. C'était Pallas en personne, la fille de Zeus.
Toutes les femmes présentes s'agenouillèrent alors devant la déesse. Seule Arachné resta debout, impatiente de concourir avec elle, sans soupçonner que sa fin était proche.
La compétition commença. Athéna s'installa au métier. La navette allait et venait à toute allure entre ses mains divines. Ses doigts semblaient courir au rythme d'une musique céleste, piquant, lançant et stoppant chaque navette avec précision.
La déesse avait terminé. Sur sa pièce de tissu on voyait se dessiner, avec un habileté incomparable, l'Acropole où s'étaient réunis tous les dieux pour décider à qui irait, d'Athéna ou Poséidon, Athènes, le ville de Cécrops. Le tissage était entouré de représentations où les immortels châtiaient les mortels pour leurs mauvaises actions. Enfin, le tout était couronné d'une bordure de feuilles d'olivier.
Sur l'ouvrage d'Arachné, par contre, on pouvait voir les dieux livrés à leurs faiblesses et bas instincts, dans des scènes indécentes et outrageantes pour les immortels de l'Olympe. La déesse vierge ne put contenir sa colère et se mit à chercher quelque maladresse qu'elle ne put trouver cependant. Le travail d'Arachné était parfait, aussi parfait que le sien.
- Dommage, dit la déesse, mais que ceux qui l'ignorent sachent que l'art ne se nourrit pas de prétention mais d'amour. Et d'un geste, elle déchira le tissage aux figures irrévérencieuses.
Soudain Arachné passa d'un état de grande fierté à un état de profonde humiliation. Ne pouvant supporter l'affront, elle prit une corde à laquelle elle fit un nœud coulant et se pendit. Athéna toutefois arriva à temps pour le desserrer et lui dire :
- Tu continueras à vivre et à tisser dans ta position actuelle, pendue à cette corde. Et que ce châtiment retombe sur ta progéniture, présomptueuse créature !
Ainsi fut-elle métamorphosée en insecte : notre araignée bien connue.
Depuis, Arachné est toujours suspendue à sa toile qu'elle tisse sans relâche et à la perfection comme du temps où elle avait encore sa forme humaine. Mais son œuvre reste dépourvue d'amour et ne peut s'appeler œuvre d'art. C'est pourquoi celui qui la voit la déchire.
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Ancée
Il y a autour d'Ancée, autre fils de Poséidon et fondateur de Samos, un mythe qui mérite d'être raconté.
Ancée était exigeant, sans cœur et se comportait mal avec ses esclaves.
Un jour qu'il plantait une vigne et désirait voir l'ouvrage s'achever au plus vite, il les obligea à travailler très durement. Si durement que l'un d'entre eux, plus hardi que les autres, se permit de lui rappeler ces paroles : « on ne tue pas le taureau qui tire la charrue ».
- Qu'insinues-tu ? Hurla Ancée.
- Ce que tu as compris, mon maître. Tu n'as pas raison de traiter ainsi ceux qui peinent pour que tu acquières richesses et pouvoir. Et je te dirai encore ceci : tu as tort de te hâter de voir le travail finir car jamais tu ne boiras le vin de cette vigne.

Fou de rage, Ancée préféra cependant ne pas répondre. Il avait peur. De nombreux humains avaient un sens divinatoire et les esclaves parfois, plus encore que les hommes libres.
Trois années passèrent et la vigne se couvrit de raisins. On fit les vendanges, on tira le moût puis vint le moment d'ouvrir les jarres.
Ancée prit alors une coupe et appela l'esclave qui avait prononcé ces paroles trois ans plus tôt.
- Viens là, toi. Remplis ma coupe de vin.
Sans souffler mot, l'esclave exécuta l'ordre de son maître.
- Verse du vin à tout le monde et sers-toi également.
Quand il eut terminé, Ancée leva sa coupe bien haut et dit à l'esclave :
- Tu te souviens de ce que tu m'as dit un jour ? Allez, à ta santé !
- Ne crois pas que je te veuille du mal, maître, mais malheureusement, il y a loin de la coupe aux lèvres.
Au même instant on entendit des cris d'effroi.
- Un sanglier ! Un sanglier dévaste toute la vigne !
Aussitôt Ancée laissa son vin, courut voir ce qui se passait et là, le sanglier se jeta sur lui et le tua.
Poséidon entra dans une colère irrépressible devant la si triste fin que les Moires avaient écrite pour son fils. La mer en furie soulevait des vagues gigantesques qui mettaient en péril tous ceux qui se trouvaient au large ; beaucoup même disparurent à jamais. Les lames se brisaient, rageuses, sur les rochers, éclaboussant le ciel de leur écume bouillonnante. Il fallut bien longtemps pour que s'apaise le courroux de Poséidon et que la mer retrouve son calme.
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Les animaux de la forêt, eux aussi aimaient beaucoup le petit dieu et l'aidaient de mille manières ; jusqu'aux abeilles qui manifestaient leur affection pour le jeune Zeus en lui apportant chaque matin leur miel sucré.
Mais c'est Amalthée, la chèvre sacrée, qui lui prêta la plus précieuse assistance. Elle aimait le jeune dieu comme son propre enfant. Elle lui donnait son lait et lui prodiguait une affection et une tendresse toute maternelle. Elle veillait sur lui quand il jouait et jamais ne s'en éloignait.
Zeus aimait beaucoup Amalthée. Sa plus grande joie était de s'amuser avec elle et de grimper sur son dos ce qu'elle acceptait toujours patiemment et de bon cœur.
Un beau jour pourtant, alors qu'il jouait, il l'empoigna solidement par l'une de ses cornes mais le petit dieu ne connaissait pas sa force et la corne se déracina. Alors très contrariée, Amalthée le regarda d'un air grondeur. Doublement affligé, le jeune Zeus la supplia de ne pas s'inquiéter et lui promit que cette corne deviendrait la corne de l'abondance d'où sortiraient tous les cadeaux que l'on puisse désirer. Effectivement, il en fut ainsi et Amalthée passait son temps à retourner la corne qui déversait à ses pieds une profusion de fruits savoureux : figues, raisins, pommes et tout ce qui lui faisait envie.
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