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Critique de Charybde2


En 1995, l'un des livres-clés du retour du politico-économique en SF, sans sacrifice de la qualité narrative.

Avec "Snow Crash" (1992) - désolé, j'ai toujours eu un mal de chien à adopter la bizarre traduction française du titre ("Le samouraï virtuel"), son troisième roman, Neal Stephenson, signait d'un coup de maître le dernier édifice «classique» de la tradition cyberpunk ouverte par Gibson et Sterling huit ans plus tôt, et laissait déjà présager l'avènement d'un genre modifié, où les préoccupations sociales et surtout politiques reviendraient en force, l'esthétique demeurant, aux côtés d'une thématique technologique mieux maîtrisée.

Dans "L'âge de diamant", en 1995, Stephenson déploie une évolution politico-économique forcenée, rendue digeste et pénétrante par le maniement de l'ironie subtile et le jeu habile des points de vue différents, notamment ceux d'une jeune fille dont l'apprentissage ne peut que résonner avec celui de l'Ender de Card.

Ses «tribus» pouvant atteindre l'échelle d'un pays voire d'un continent, ses micro-sociétés fondées sur des postulats sociaux ou économiques, intégrant mine de rien un bon morceau des développements de la sociologie des années 80, dans le cadre chargé d'histoire de Hong-Kong et en mettant en scène le développement industriel des nano-technologies, tout cela s'inscrit avec finesse et élégance dans un fort mouvement de «retour du politico-économique» en science-fiction
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