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Citations sur Histoires à mourir de vous (39)

Sidonie avait en réalité un certain nombre d’atouts : une réelle vivacité d’esprit, la sensualité d’un corps désirable et d’évidentes réserves de tendresse. Mais tout en elle semblait feutré, en demi-teintes. On la devinait, dès le premier regard, timide et méfiante, craintive même. Et des sujets de crainte, cette époque de violence gratuite, de débilité souvent inquiétante et de folie plus meurtrière que créative en dispensait à jet continu.
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y avait eu les quelques rares bégaiements sentimentaux qui ne pouvaient que déraper dans la confusion, les poncifs de la mièvrerie, la naïveté crémeuse évoquant la pâtisserie, jamais la passion.
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Chaque fois, j’ai eu une dame sans doute âgée qui n’avait jamais entendu parler d’une Claude. Ni d’une autre femme d’ailleurs. Et je ne connaissais même pas ton nom de famille pour consulter l’annuaire. Tout ce qui me reliait à toi, c’était le numéro que j’avais noté avant de te quitter.
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La vérité devait exploser un matin, dans toute sa calme démence. Le jour où Sidonie se rendit compte que, pour la première fois, elle avait oublié de brancher son Minitel pour la nuit. Mais le matin comme si tout avait été normal, la lettre fluorescente, incandescente de Sidonie avait été interceptée et remplacée comme d’habitude par la réponse attendue, particulièrement tendre, et si bien écrite, brillant de tous ses feux.
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Des filles bien plus saisissantes et tellement plus excitantes que toutes celles qu’on pouvait voir sur les petits ou grands écrans de la gloire. Des filles aux seins trop agressifs pour être soutenus par des tables de bureau ou des guichets de banque ; aux culs trop bien galbés pour ne pas nuire au rendement de n’importe quelle entreprise hantée par l’efficience ; aux corps trop désirables pour les réduire dans l’accomplissement des tâches quotidiennes ; aux cuisses toujours vibrantes avec leurs muscles et leur influx sans cesse titillé qui ne pouvaient que lubrifier en permanence le mystère de leur sexe éternellement dissimulé.
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Comment pouvait-on survivre, supporter le quotidien ailleurs que dans une ville ? pensait-il souvent. Mais il lui fallut quand même trier pas mal d’images de son vécu pour se laisser flageller par une question apparemment toute simple, pourtant assez perverse : où donc retrouvait-on toutes ces superbes filles des villes qui marchaient dans les rues, que l’on apercevait aussi dans le métro ou le bus et même dans les trains de banlieue ? Que devenaient-elles, que faisaient-elles, où allaient-elles, dans quel lieu s’arrêtaient-elles ?
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Il avait toujours pressenti qu’il pouvait désirer d’autres femmes plus violemment qu’il n’avait désiré Wanda, mais elle seule faisait intimement partie de son monde habitable, elle en était le climat, la pénombre, la fièvre ou le calme, le centre vital de cet univers de 80 m2 où il pouvait écrire et rêver, s’imbiber de jazz ou des mots des autres, se révolter ou s’attendrir sans jamais tomber dans l’agacement, la veulerie ou l’ennui.
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Ce qui aurait été inhumain entre humains justement, même pour un couple très amoureux, sans doute parce que la communication permanente entre homme et femme était impossible : on en demandait trop mutuellement, on devait trop donner, trop recevoir ; on parlait trop aussi et on avait trop de raisons sans cesse de se décevoir, de s’en vouloir ouvertement ou sournoisement sans oublier que l’on changeait à vue au gré des ans.
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La jeune femme, de toute évidence, ne savait pas trop que dire ni comment agir. Elle, qu’il avait connue si spontanée, parfois au seuil de la jouissance tellement elle pouvait s’exciter dans le refoulement, paraissait empruntée, traquée par la situation, comme si elle devait s’acquitter d’une dette qu’elle aurait préféré ne pas rembourser.
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De toute façon, elle ne ressentait pas un désir assez lancinant pour en arriver là et, lui, avait passé l’âge d’agir de cette façon. En somme, ils raisonnaient de façon différente en ne ressentant pas les mêmes pulsions, mais refusaient la même notion de coucherie à la sauvette.
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