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EAN : 9782070414284
208 pages
Gallimard (06/12/2000)
3.83/5   12 notes
Résumé :
Immobile, derrière la porte vitrée d'un magasin. C'est ainsi que je la vis pour la première fois. Le désir de la posséder, l'amour et le besoin de lui parler, tout cela je le ressentis avant de la voir vraiment. J'avais même dépassé le magasin sans l'arrêter quand je compris ce que je venais de ressentir. Ma première réaction fut de nier, mais je m'arrêtai bientôt. Comment nier la fièvre que je sentais me marteler les tempes ? Restait à savoir si elle avait un sens.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je referme le coeur froid de Sternberg et j' en suis autant hanté qu' étourdi.
Le héros s' engouffre dans le vide d'un non-espoir sidéral. Ce n'est pas lui qui détient le pouvoir, c'est Glaise... Glaise et son absence, son quasi-mutisme, l'obsession et le questionnement qu' elle provoque chez le narrateur.
Cette non-aventure est captivante, parce que le rien ou le si peu hallucine le lecteur, le tient en haleine;
Glaise, c'est l' étrangère de Sternberg.
Glaise, c'est une apparition si brève qu' elle va occuper le restant de la vie de celui qui l'a emmené avec lui.
Cette foi-ci, Jacques Sternberg nous entraîne dans de nouveaux confins très différents et similaires en même temps, à ceux de la banlieue: il y fait gris, comme lorsque toutes les couleurs d'un disque se mélangent en tournant.
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Puisque j'ai cité ce roman dans ma dernière critique qui concernait "Annalena" de Daniel Bouillot, je me sens redevable d'en parler maintenant. Jacques Sternberg est un auteur assez surprenant que je pourrais presque comparer à Haruki Murakami par ses ambiances ancrées dans un quotidien souvent un peu décalé de la réalité. Il possède quelques autres caractéristiques qui lui sont bien propres : un sens certain de l'humour noir et de la dérision, un goût marqué pour la gent féminine, une capacité à faire très court, ou parfois trop long.
L'histoire du coeur froid est assez étonnante, puisque ce roman est paru douze ans plus tôt en 1960 avec le titre "Glaise". L'auteur en était Christine Barth, un pseudonyme que Jacques Sternberg avait demandé à sa femme d'endosser car il avait à l'époque du mal à se faire éditer et il pensait que ce serait plus facile pour une jolie jeune femme débutante de "placer" son roman, ce qui fut fait chez Julliard !
Une non-histoire de non-amour, passion tout simplement humaine, mais sans issue, à laquelle on se laisse prendre, tout comme le héros du roman s'est laissé entraîner tout seul, comme un grand, conscient qu'il s'engageait pour nulle part. À méditer…
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Un livre qui intrigue. Peu de péripéties, une histoire assez lente et une ambiance pesante, poisseuse, comme Glaise, personnage essentiel et presque impalpable, indéchiffrable... Personnage véritablement complexe ou d'une simplicité et platitude effrayantes ? A chacun de voir... Une fin peut-être un peu décevante mais dans l'ensemble une histoire intéressante, qui sort des sentiers battus et qui surprend.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
le regard qui me liait à elle ne pouvait être qu'un regard empoisonné, décisif. Je savais déjà que ce regard avait plus d'importance que les multiples évènements qui avaient éclaté dans ma vie. Il était mon point de jonction ma vérité.
J'avais ouvert une porte, j'avais posé une seule question, j'avais reçu une seule réponse. Mais ce dialogue presque abstrait avait plus de poids que les millions de mots dont était jonché mon passé.
J'étais pris.
Ce passé d'ailleurs ne me concernait déjà plus. Ses prolongements ne pourraient plus me rejoindre dans l'avenir.
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Elle paraissait réduite à l'essentiel, enfermée dans une beauté qui n'avait pas été retouchée, et ce qu'elle avait d'agressif ou de triomphal avait été taillé en pleine matière vive, en quelques coups de hasard qui avaient fait de toutes les imperfections d'étonnantes réussites. Car elle était très loin d'être parfaite, mais personne à mes yeux, n'avait été aussi près de ce que la beauté impure pouvait contenir d'absolu.
Pourquoi ce visage me troublait-il plus qu'un corps ?
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En vérité, j'eus la volonté d'attendre parce qu'en agissant ainsi je reculais l'échec qui m'attendait derrière sa porte. Cet échec était ma seule condition. Attendre, mon seul espoir de m'en éloigner provisoirement.
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Soudain, sans raison, je pensai à ce que je ferais si elle se levait pour me dire que c'en était assez et qu'elle partait.
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Avec les mêmes doutes, on pouvait se demander si elle faisait le trottoir toutes les nuits ou bien si elle s'était déjà laissée toucher par un homme.
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Video de Jacques Sternberg (6) Voir plusAjouter une vidéo

Cinéma
- Robert BENAYOUN, Jean Louis BORY, Georges CHARENSOL, Pierre MARCABRU, débatent des films suivants : - "Le Point de non retour", de John BOORMAN - "Le Cameraman", de Buster KEATON - "Je t'aime, je t'aime", d'Alain RESNAIS (le co-scénariste du film Jacques STERNBERG prend la parole et répond aux critiques) - "Le Rapace", de José GIOVANNI - "Phantasmes", de Stanley...
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