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"Mais nous n'apparaissons pas sur les cartes officielles et il faut des jumelles pour apercevoir la ville depuis la route la plus proche. Nous sommes à cent cinquante kilomètres de ce qu'on pourrait appeler la civilisation. Et comme vous avez pu vous en apercevoir durant votre trajet en bus, nous sommes un grain de sable au milieu du trou du cul du monde, pour utiliser le terme technique."

Pour vivre heureux, vivons cachés. Un proverbe qui s'applique parfaitement à Caesura, un hameau qui se trouve dans le comté de Kettle, au Texas. le troisième comté le moins peuplé des USA. Caesura est donc un bled paumé habité par une population très particulière aux règles très particulières, et très explicites : aucune visite. Aucun contact. Aucun retour.

Pour vivre heureux, vivons cachés. Oui mais à Caesura, toute la question est de savoir de quoi les habitants se cachent. Ou plutôt de qui. Car il y a un autre proverbe qui s'applique parfaitement à cette bourgade presque coupée du monde : "si tu veux vraiment garder un secret, commence par le protéger de toi-même. C'est le principe fondateur de cet endroit. Vous coopérez. Vous parlez. Vos péchés sont effacés. Dans la plupart des cas, vous ne savez même plus qui vous étiez."

Et oui à Caesura, tout le monde est coupable. Mais personne ne sait plus de quoi. Car le mystérieux institut Fell, qui a créé cet endroit, a effacé les souvenirs les plus horribles de ces habitants très particuliers. Qui vivent donc en paix. Mais ça ne va pas durer, la mort va s'abattre sur les habitants de Caesura. Je ne vous en dis pas plus et vous laisse le soin de dévorer ce livre d'exception.

Gros, non, énorme coup de coeur pour cet excellent thriller, riche en suspense et en rebondissements. Avec un art consommé du récit, Adam Sternbergh nous emmène dans les coulisses peu reluisantes d'une expérience insolite, risquée et surtout immorale. Sorte de huis clos cauchemardesque au dénouement sanglant, tarantinesque. Il y a certes un côté décalé à cette histoire stupéfiante mettant en scène des personnages hors normes, l'humour est présent, mais ne nous y trompons pas, Population : 48 est avant tout un redoutable page-turner à l'américaine, une histoire de dingues pleine de rebondissements et de coups fourrés.

Avec une extraordinaire énergie créatrice, Adam Sternbergh livre un récit en trompe-l'oeil épique et violent, chargé d'atmosphère et d'émotion. Style d'écriture limpide, incisif et percutant, construction impeccable du récit, intrigue diabolique, personnages bien campés : tous les ingrédients du très bon thriller sont réunis. J'ai adoré ce livre, je le recommande sans réserve.

Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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48, 47, 46…..
Le postulat de base est on ne peut plus accrocheur.
48 personnes parquées dans une bourgade au fin fond du désert texan avec pour règles strictes : pas de visite, pas de contact et pas de retour possible en cas de départ. Tous sont coupables mais personne ne sait de quoi, et pour cause, ils ont accepté de se faire effacer une partie de leur mémoire. A moins qu'ils ne soient innocents, simples témoins bénéficiant d'un service de protection avancé. C'est d'ailleurs ce qui maintient l'équilibre fragile de Caesura autrement surnommé Blind Town, ne pas savoir si on fait partie des gentils ou des méchants donne l'espoir de se trouver du bon côté.
Tout commence à vaciller lorsqu'un résident se suicide et qu'un autre soit tué quelques temps plus tard.
Huis clos saisissant ou l'on suivra le destin de la communauté à travers les regards :
- du « sheriff » et de ses adjoints, les seuls à être là sans avoir eu la mémoire effacée mais qui ne connaissent rien du passé des résidents.
- de Fran Adams, qui peu de temps après son arrivée à accouchée d'un petit garçon et qui depuis 8 ans l'élève dans cette étrange communauté.
- de Bette Burr et Dick Dietrich, fraichement arrivés dans leur nouvelle demeure.
Des questions, on en a déjà avant même d'avoir entamé le livre et quelques-unes viennent se rajouter par la suite. Mais tel un sac de noeuds que l'on détricote patiemment, l'histoire se révèle et surtout elle tient ses promesses.
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Bienvenue à Caesura, cette ville perdue au mileu du désert, sans accès vers le monde extérieur, sans téléphone, ni internet où chaque habitant voit une partie de sa vue effacée avant d'y atterrir. Cette ville fonctionne plutôt bien jusqu'au jour où un des habitants se suicident par balle, alors qu'aucune arme n'est censée y circuler.
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Une histoire originale qui nous embarque d'emblée malgré peut-être un trop plein d'informations au début avec tous ces personnages qu'Adam Sternberg nous décrit mais une fois ces pages tournées, l'histoire coule de source. On est pris dans cette machination, on va de découverte en découverte.
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Adam Sternberg a su me surprendre, m'emmener là où il le voulait, il possède un vrai talent de narration ! Pas de temps morts, tout y est justement dosé jusqu'aux révélations qui arrivent à chaque fois à point nommé.
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Peut-être un petit bémol pour la fin, qui me paraît un peu expéditif lorsqu'on la compare au reste du livre.
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Entre ce petit côté Western, thriller, mystère, légèrement scientifique : Population 48 vous fera passer un agréable moment !
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Un THRILLER MAGISTRAL, une Histoire Orchestrée au millimètre.

Un village où vivent 48 personnes, toutes aillant pour point commun d'avoir eu leurs mémoires effacées. Un programme secret d'une société privée pour mettre à l'écart tueurs? violeurs? simples voleurs? témoins important?

Comment savoir vu que tout le monde a oublié qu'il y était avant d'arriver dans ce village coupé de tout. Seul quelques souvenirs d'enfance sont encore présents pour certains.

Le seul problème, un suicide et un meurtre viennent réveillés les démons de chacun et obliger le shérif du village Cooper à mener l'enquête avec son équipe.

Voilà donc où nous emmène l'auteur dans Population : 48. Un livre qui m'a scotché à ces pages. Une histoire pleine de rebondissements, un page-turner de grande qualité. Une pépite dans le monde du Thriller.
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Captivant. Caesura est une petite ville isolée, perdue au fond du Texas. 48 habitants qui ont tout oublié de leur passé (qui sont-ils ? d'anciens criminels ? des témoins protégés ?) y coulent des jours paisibles. Mais un meurtre vient bouleverser la tranquillité de la ville. le shérif Cooper et son adjointe Dawes enquêtent.
Ambiance très "film des frères Coen" pour ce roman addictif et bourré de rebondissements. Intéressante réflexion sur les notions de crime, de punition, d'innocence, d'identité aussi.
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Population : 48, le titre de la VF (The blinds en VO) lorgne du côté des 1.275 âmes de Jim Thompson.
Effectivement Adam Sternbergh met en scène lui aussi un petit village et son shérif.
Mais son village est vraiment tout petit et perdu au fin fond du Texas. 48 âmes donc (et c'est très peu) y vivent ou presque, anonymes et totalement coupées du monde : aucun contact, ni téléphone, ni internet, ni quoi que ce soit. Une sorte de refuge pour ceux qui se sont fait effacer leur mémoire, ont changé de nom et ont voulu couper tout lien avec un sombre et sinistre passé. Amnésie et amnistie.
Mais voilà que, à mi-chemin entre dystopie et polar, la tranquillité factice de Caesura (c'est le vrai nom de ce faux bled) est troublée par un meurtre : les 47 habitants se réveillent un beau matin avec un cadavre sur les bras.
La première moitié du bouquin est assez lente et l'on persiste juste pour savoir comment l'auteur va bien pouvoir se sortir du piège dans lequel il semble bien s'être lui-même enfermé (bon, avec nous peut-être). Certes, l'idée de départ est originale et curieuse mais franchement, ça va nous mener où ?
Enfin, à mi-parcours, les différentes pièces de l'horlogerie finissent par s'emboîter une à une et la mécanique infernale peut s'enclencher.
Pour autant, on reste un peu sur notre faim comme chaque fois qu'un sujet astucieux de courte nouvelle s'étire en un long roman. En dépit d'un final pétaradant en forme de western, Adam Sternbergh n'arrive pas vraiment à se sortir du piège dans lequel il s'était enfermé et l'on en vient à regretter de s'être laissé faire.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.com/
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On retrouve dans "Population 48" ce qui fait la qualité des éditions Super8 : une histoire originale et un style efficace.
Cette ville improbable peuplée de criminels et/ou de témoins protégés (ce n'est pas anodin) se transforme rapidement en huit clos étouffant. La tension, que l'on sentait peu au début de l'histoire, en découvrant les personnage principaux et ces trois décès étranges, évolue en une attente inquiète pour finir en urgence absolue.
Pas de pause ni de temps morts, et encore moins de longues explications rationnelles, jusqu'au dénouement final qui redonne une cohérence machiavélique à l'ensemble.
Hommage à Tarantino ? On peut se poser la question.
Merci à Super 8 Editions et à Netgalley pour ce moment intense et réjouissant.
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Bienvenue à Blind Town - Caesura, la visite guidée va débuter dans quelques secondes. Vous êtes donc priés d'attacher vos ceintures. La compagnie Super 8 est ravie de vous accueillir et vous souhaite bon voyage.
Quelques règles de sécurité sont à connaître avant notre départ:
Aucune visite de l'extérieur possible.
Aucun contact avec l'extérieur une fois dans la ville.
Aucun retour possible en cas de départ.
Vous aurez un nouveau nom tiré d'une liste de nom d'acteurs ainsi qu'un nouveau prénom, tiré d'une liste, cette fois-ci, de vice-présidents américains. Faites votre choix !
Ah et j'oubliais un léger détail: votre mémoire sera partiellement effacée afin que vous puissiez profiter un maximum de cette ville idyllique.
Prêts ?
Mieux que les programmes de protection du FBI, des criminels, des témoins sont placés à Caesura pour repartir à zéro. Une nouvelle vie en laissant leur passé derrière le grillage de 4 mètres qui entoure la ville.
Mais est-ce qu'un tel grillage peut retenir le passé d'hommes ou de femmes qui sont, peut-être, des criminels ? Ou alors des témoins d'actes sordides, toujours recherchés pour leur dénonciation ?
Un début gentil-joli. Tout semble aller pour le mieux dans cette jolie bourgade. Survient alors le suicide d'Errol Colfax suivi d'un meurtre, le premier depuis 8 ans, puis de nouveaux arrivés qui semblent avoir un but et la petite ville "tranquille" voit son petit monde basculer…
Un coup pied dans une fourmilière ou chaque fourmi pourrait bien avoir quelque chose à cacher.
Un récit qui, derrière sa fiction, soulève de nombreux problèmes, de nombreuses questions. Suffit-il d'effacer une partie de la mémoire d'un criminel pour le rendre inoffensif ? Peut-on vivre normalement sans connaitre les événements de sa vie ? Quels actes nous avons pu commettre ? Qu'en est-il de ce vide ? Peut-on faire comme si de rien n'était et mélanger ainsi des criminels et des témoins et se dire que tout ira pour le mieux dans le meilleur des monde ?
Le docteur Holiday qui chapeaute cette expérience, au travers d'un institut, semble vraiment le croire et c'est fort utile d'avoir des gens parqués comme des rats de laboratoire, qu'on peut observer à loisir.
Une trame ultra originale pour une intrigue fort complexe qui te conduira là où tu n'aurais, peut-être, pas voulu aller. Un final explosif et flamboyant !
Un livre inclassable: roman noir, roman d'anticipation et polar...Un livre qui ravira donc les amateurs de tous les genres.
Nous vous remercions d'avoir choisi la compagnie Super 8 et espérons que cette visite vous a plu. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas grave puisque dès que vous aurez mis un pied en dehors de ce bus, vous ne vous rappellerez de plus rien !
A lire absolument !
Lien : https://sangpages.com/2018/1..
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Je remercie chaleureusement les éditions Super 8 et NetGalley pour leur confiance renouvelée, me permettant ainsi de découvrir un roman que je guettais depuis l'annonce de sa sortie.

Je ne saurai dire combien de thrillers j'ai lu, mais ça doit se compter en centaines, je ne m'en lasse pas et à aucun moment je ne me suis senti blasé ; certes je peux avoir envie de passer à autre chose de temps en temps, mais mon genre de coeur reviendra toujours au premier plan de mes lectures. Si je ne m'en lasse pas, c'est parce que de temps en temps je croise la route d'un bouquin qui arrive encore à me surprendre en s'aventurant sur des terrains encore inexplorés. Population : 48 fait incontestablement partie de ces romans.

Le titre déjà pourrait faire penser au cultissime Pop. 1280 de Jim Thompson (1275 Âmes dans sa première traduction, Pottsville, 1280 Habitants pour la dernière version en date), l'exergue citant justement une phrase de ce roman tendrait à nous conforter dans notre impression. Et pourtant il n'en est rien, sinon un choix délibéré (et bienvenu en l'occurrence) de la traduction française du roman, dont le titre original est The Blinds, en référence au petit nom donné à Caesura.

Et c'est justement Caesura qui distingue ce roman de ses pairs. Imaginez un petit bled paumé au coeur du désert, protégé par une clôture de 4 mètres, n'ayant aucune existence officielle et n'apparaissant sur aucune carte. Un bled dont tous les résidents ont volontairement demandé à ce qu'une partie (la part la plus obscure) de leur passé soit définitivement effacée de leur mémoire. Une nouvelle identité pour un nouveau départ au sein d'une communauté restreinte.

En soi c'est déjà un terreau plutôt fertile pour un auteur un tantinet doué, ajoutez-y une enquête de police et quelques grains de sables imprévus qui viendront mettre en péril le fragile équilibre de la ville, vous obtiendrez un thriller en huis clos totalement addictif. Un véritable page-turner que vous ne pourrez plus lâcher une fois happé par son implacable mécanique.

Vous l'aurez compris, Adam Sternbergh et bien plus qu'un tantinet doué ; c'est en véritable virtuose qu'il mène son intrigue et ses personnages.

Concernant l'enquête de police susmentionnée, l'auteur nous livre rapidement le nom du tueur, il faudra être un peu plus patient pour découvrir le pourquoi du comment de son geste. En fait ladite enquête n'est que la partie émergée de l'iceberg, l'essentiel se déroule à l'insu du plein gré des habitants de Caesura (mes fameux grains de sable).

L'enquête en question est menée par des enquêteurs qui ne sont pas de véritables flics. À commencer par le shérif Cooper qui arbore fièrement une étoile fantoche, tire comme un pied amputé du gros orteil et tend à avoir deux mains gauches amputées des pouces quand il s'agit de jouer des poings !

Quant à mes grains de sable, ils seront de deux types. À commencer par de nouveaux arrivants dont certains ont un comportement pour le moins étrange. Et, cerise sur le gâteau, des enquêteurs externes viendront piétiner les plates-bandes du shérif Cooper.

On a beau savoir que les habitants de Caesura ne sont certainement pas des enfants de choeur,on ne peut s'empêcher de les trouver sympathiques et de s'attacher à leur quotidien. du coup on aurait plutôt tendance à prendre en grippe ceux qui viennent menacer l'équilibre de cette petite communauté, d'autant qu'il semble falloir y réfléchir à deux fois avant d'être tenté de leur donner le Bon Dieu sans confession…

Bien que l'intrigue soit résolument moderne, la situation même de Caesura tend à lui donner une ambiance western (une sensation renforcée par la couv'), il ne manque que ces buissons en boule portés par le vent pour s'imaginer au XIXème siècle au coeur du Far West. Ne serait-ce pas le son d'un harmonica que j'entends ?

Si l'intrigue ne prête pas particulièrement à rire, tirant même parfois franchement sur le glauque, la plume de l'auteur ne se départ jamais d'une certaine légèreté, n'hésitant pas, çà et là, à apporter quelques touches d'humour histoire de faire baisser la pression.

Une fois de plus Super 8 réussit à me bluffer avec un bouquin qui ne ressemble à nul autre.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Voilà un véritable page turner ! Ce nouveau roman d'Adam Sternbergh est une très belle surprise pour moi !

J'avais lu le Fossoyeur du même auteur sans avoir été complètement convaincue mais avec ce livre je ne peux que saluer le talent de ce romancier !

Population : 48 est un roman qui ne peut se lâcher, Adam Sternbergh réussit à mettre en place une atmosphère angoissante, une ambiance qui devient encore plus prenante et stressante au fil des pages et qui nous entraîne dans une intrigue d'autant plus passionnante.

Avec un humour impitoyable et une furieuse violence, Adam Sternbergh nous conte le destin d'une petite ville au milieu de nulle part, un coin paumé de 48 habitants. 48 habitants ayant oublié leur identité, 48 habitants qui vont devoir faire face à des morts qui s'enchaînent, les secrets sont sur le point de refaire surface...

Population : 48 est un excellent thriller du fait de son histoire originale mais aussi du fait des thématiques abordées grâce à son histoire. Ce roman est vraiment une très belle surprise pour moi, je ne m'attendais pas à autant aimer ce livre !

En définitive, Adam Sternbergh s'impose sur la scène littéraire avec ce roman, un roman surprenant et unique en son genre !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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