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EAN : 9782714429728
316 pages
Belfond (01/01/1996)
4/5   3 notes
Résumé :
Ce livre est la première oeuvre littéraire suscitée par l'actuel conflit yougoslave. Ecrite à chaud, dans l'urgence, par un des meilleurs écrivains serbes de sa génération, qui est aussi, et depuis de longues années, un adversaire déclaré du nationalisme et du régime serbe actuel. Le présent volume regroupe les deux premières parties d'une trilogie dont le troisième volet est en cours d'écriture. Nourri d'éléments autobiographiques, Neige à Athènes évoque la survie ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ah ! le romantisme de la guerre ! Les amoureux qui se rencontrent, chacun issu d'un camp différent mais qui s'aiment quand même, le commandant au grand coeur prêt à tout pour sauver la vie de ses hommes, les soldats qui protègent les civils vaille que vaille, les enfants qui s'en tirent miraculeusement en sautant dans le dernier train en partance vers un pays en paix… Bullshit.

Vidosav Stevanovic n'est pas un romantique. Et il l'était encore moins au moment où il a écrit La neige et les chiens : la guerre en Yougoslavie faisait encore rage, il avait réussi à la fuir mais pas sans la regarder en face. Et ici, il nous la restitue dans toute sa réalité, dans toute sa crudité. Cette guerre là ou une autre, c'est du pareil au même : c'est sale, ça pue, il n'y a aucune place pour le romantisme. Les civils se font dégommer et leurs cadavres pourrissent sur place, parfois après qu'on ait pris soin de voler leurs organes car les armes coûtent cher. On viole, on torture, on s'amuse à faire rôtir des enfants vivants et il arrive même qu'on en bouffe un morceau. On détruit tout, méticuleusement, au nom du nationalisme, de la religion, de n'importe quelle idéologie foireuse, l'essentiel, c'est de détruire. Ceux qui arrivent à fuir ne sont pas moins détruits, pour toujours. Ils portent irrémédiablement en eux les germes de la prochaine guerre. Et ne vous leurrez pas : si Vidosav Stevanovic use parfois de surréalisme, ça n'est certainement pas pour nous alléger le fardeau de la réalité, encore moins pour nous aider à prendre de la distance, mais au contraire pour mieux nous en imprégner, de cette réalité de la guerre. Hollywood ment autant qu'une large part de la littérature qui prétend en parler. Il nous montre même comment même les photographies des reporters de guerre ne sont que des loupes sur un instant qui occultent tout le reste. Il n'y a aucun répit, dans la guerre.

La neige et les chiens est peut-être ce que j'ai lu de plus dur. Pas dans le style, qui est parfaitement accessible à tous, mais bien pour son contenu. Évidemment, je me rends bien compte que je ne vais pas inciter grand monde à découvrir ce roman qui en est à peine un en présentant les choses ainsi. Je sais bien que beaucoup de lecteurs préféreront le romantisme qui biaise tout. Mais peut-être qu'il passera par là quelqu'un qui ne veut pas se mentir, qui veut regarder le monde en face. Si vous êtes celui-là, personne d'autre que Vidosav Stevanovic ne saura mieux répondre à vos attentes.
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Je commencerai pas mettre quelques mots sur ce livre : dur, atroce, inoubliable, infâme, horrible, cruel, inhumain.... car l'auteur ne nous épargne rien. Il n'a sans doute pas tort, au contraire. Mais qu'est-ce que c'est éprouvant pour une lectrice occidentale choyée (moi) ( et pourtant je me sens choyée, mais les cimetières de la guerre, je les ai fréquentés pour saluer des gens de ma famille que je n'avais pas connus)... bref...
C'est un livre qu'il faut lire, pour comprendre pour entendre ces voix des Balkans. C'est un roman qui met quatre voix en scène, quatre voix qui racontent cette guerre fratricide dont nous Europe occidentale, allez il faut le dire, on n'en a rien eu à f... faire... bien sûr.. Ah si lorsque le pont de Mostar a été bombardé, ah oui alors les intellectuels européens ont pleurniché... mais le reste, oui le reste, Vidosav n'a pas résorbé sa haine... on le sent dans son roman, mais on le comprend.
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Vidosav Stevanovic : Prélude à la guerre
- A la Médiapole Sainte Césaire d'Arles, Olivier BARROT parle de Vidosav STEVANOVIC, écrivain serbe qui vit à Paris et de son livre "Prélude à la guerre", sorte d'élégie pleine d'humour noir dans laquelle il accuse les Yougoslaves d'aimer les armes et la dispute, ce qui a rendu la guerre entre Serbes et Croates inéluctable.
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