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EAN : 9788174761798
UBS Publishers Distributors (30/11/-1)
3.89/5   46 notes
Résumé :
Avec pour tout bagage une bible, une pièce d'un shilling, et le testament de son père qui vient de mourir, le jeune David Balfour quitte son village natal. Il se rend chez son oncle, qu'il n'a encore jamais vu, et qui habite seul dans un château délabré et sinistre. Le garçon découvre un être avare et cruel que tente de l'assassiner avant de le faire enlever par des pirates ! Et David, qui ignore tout de la vie, est embarqué dans une incroyable et périlleuse aventur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Roman d'aventures, mais aussi roman écossais par excellence, ce premier volume des Aventures de David Balfour ne manque ni de péripéties en tout genres, ni de de panache. Dans la droite lignée de L'île au trésor, David incarnant en quelque sorte un Jim devenu tout récemment adulte, le récit déroule toute une panoplie d’événements trépidants : trahison, kidnapping (le titre orignal est : Kidnapped !, qui sonne mieux que la traduction française), piraterie, bagarres et tueries, naufrage, traque par les autorités militaires, et j'en passe. Il est donc tout à fait plaisant à lire, même si le rythme a tendance à ralentir dans la partie purement écossaise, celle où David parcourt un pays aussi beau que sauvage, accompagné du charismatique Alan Breck, un Highlander jacobite pur jus qui a maille à partir avec certains clans et les soldats anglais.

C'est que cette aventure du jeune David Balfour (Balfour étant le nom de la mère de Stevenson), jeune naïf des Basses-Terres, ne parlant que l’anglais, fidèle au roi et catapulté en pleins Highlands, s'appuie sur un fait historique, le meurtre en 1752 de Colin Roy Campbell de Glenure, qu'on a depuis appelé le meurtre d'Appin. L'histoire prend donc place après la défaite de Culloden en 1746, avec tout ce qui s'en suivit pour les rebelles au roi, et sur fond de dures rivalités claniques, dans lesquelles la justice n'a que peu de part. Ce sera l'occasion pour David d'un voyage initiatique, censé le faire mûrir un peu.

J'ai parlé de charisme à propos d'Alan, mais soyons clairs : Alan Breck n'est pas tout à fait Long John, ne serait-ce que parce qu'il est loin de présenter un caractère aussi ambivalent que ce dernier, tout rebelle qu'il soit ; donc, si ce récit d'aventures se révèle un rien savoureux, il y manque, à mon sens, un personnage à la mesure du célèbre pirate - et pourtant, j'aime beaucoup le personnage d'Alan, qui fonctionne très bien en duo avec l'ingénu David. L'oncle de David, délicieusement perfide et malfaisant, n'est, lui, pas mal dans son genre ; mais il disparaît assez vite du roman.

C'est une lecture que je conseille aux jeunes, aux vieux, à tout le monde, d'une part pour son côté divertissant, d'autre part pour découvrir l’œuvre de Stevenson au-delà des deux incontournables que sont L'île au trésor et L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde. Et peut-être aussi pour se familiariser avec une époque importante de l'histoire de l’Écosse. Je n'ai pas encore lu la suite, intitulée Catrina, mais je compte bien m'y atteler rapidement. Mon seul regret, c'est de ne pas avoir pu dénicher une édition de ce roman avec les merveilleuses illustrations de N.C. Wyeth... Illustrations, qui, il faut bien l'avouer, ne sont pas pour rien dans mon choix de lecture.
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David Balfour, orphelin de père et de mère, quitte son village natal des Lowlands (Écosse) pour rejoindre son oncle et toucher sa part d'héritage. Oh, il va la toucher, mais pas avant d'avoir été enlevé sur un bateau en partance pour les futurs Etats-Unis, qui fait naufrage et le laissé dans les Highlands (en Écosse toujours donc). Il fait un petit tour de ce pays haut, en découvre les clans et leurs guerres et a pour guide un hors-la-loi. Il sera lui-même accusé de meurtre (dont il est innocent. Sisi, j'y étais).
Un roman d'aventures très 19è siècle, avec des questions d'honneur, des enfants bafoués (enfin un), et le tour d'un pays, l'Écosse (encore). Un roman initiatique qui donnait également des clés de l'histoire mouvementée de ce pays avec sa voisine l'Angleterre à la fin du 18è (puisque l'histoire se passe à ce moment) : succession, invasion, interdiction des signes traditionnels écossais...
Je ne pourrais pas dire si c'est bien écrit ou traduit, vu que je l'ai lu en VO (pour ceux que ça tente, ça va, mais vous allez travailler votre accent écossais à l'écrit !), mais c'est rythmé !
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Cette oeuvre d'Hugo Pratt est une adaptation de celle de R.L. Stevenson: un jeune Ecossais est victime d'une trahison familiale, et se voit enlevé à bord d'un bateau, où il est censé subir un destin funeste. Il en réchappera au terme de diverses aventures mémorables, occasion de vivre en toile de fond la rebellion écossaise en fin de 18ème siècle.

Superbe graphiquement, colorisée tout en finesse et talent, cette bande dessinée instaure une ambiance d'où ressortent les côtés bruts et sauvages des hommes et paysages des Highlands.

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Alba gu bràth...

Enlevé, kidnappé, séquestré, saisi... Divine surprise. Par quel tour de force, Stevenson parvient-il à nous captiver, nous lecteur aguerri, comme on peut l'être, gamin, par un album d'Hergé ou un roman de JK Rowling ? Génial récit d'aventure, l'épopée de David Balfour nous tient en haleine tout du long et son cours est aussi limpide et rafraîchissant qu'un bùrn des Highlands.

Son héros (jamais un super-héros !) est suffisamment vaporeux pour que chacun puisse chausser ses bottes et parcourir "suo loco" vallons et collines, traverser raz et détroits ou fréquenter tavernes et cavernes... Je ne m'en suis pas privé.

Dans son périple écossais -parti d'Édimbourg, Balfour contournera par le Nord son pays natal avant de le traverser d'ouest en est, des Highlands au Lothian-, le jeune homme esquivera mille morts, fera l'apprentissage de l'abandon, de la peur et de la faim, échappera à une tentative d'assassinat, à un naufrage et à une chasse à l'homme mais, surtout, connaîtra une amitié parfaite avec un gentleman scélérat, le superbe Alan Breck Stewart, Jacobite investi à l'impétueux orgueil.

Les chapitres, courts mais gorgés de péripéties, s'enchaînent avec habileté. Stevenson sait ce qu'il doit à Dickens (enfance maltraitée, secrets de famille et hommage à Un Chant de Noël -avec un Ebenezer qui n'aurait pas encore rencontré ses trois esprits !-) ou à Walter Scott (l'histoire et l'Écosse en fond de scène), la rapidité, la prestesse et la concision en plus.

Sonnez cornemuse, résonnez tambours ! A défaut d'avoir enchanté mon adolescence (quel regret !), Enlevé ! aura émerveillé mon automne.

Immanquable !
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Un roman d'aventures "à l'ancienne", avec une écriture classique, des notions d'honneur de clans et de noms de famille, des pirates et des bienfaiteurs, un échouage, une marche éreintante dans les bruyères de l'Écosse, et un jeune garçon qui devient homme. Une carte de l'Écosse et des différents clans concernés aurait été bienvenue dans l'édition du livre... mais suivre les aventures de David Balfour, pas toujours dégourdi, fut plaisant.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il prit ensuite un air très sérieux, pour me dire que nous n'avions pas de temps à perdre, mais devions l'un et l'autre fuir loin de ce pays ; lui, parce qu'il était déserteur, et que tout Appin allait être fouillé comme un appartement, et chacun forcé de rendre bon compte de ses faits et gestes ; et moi, parce que je me trouvais sans nul doute impliqué dans un assassinat.
- Oh ! dis-je tenant à lui donner un petite leçon, je ne crains pas la justice de mon pays.
- Comme si c'était votre pays ! dit-il. Ou comme si vous deviez être jugé ici, dans un pays de Stewart !
- C'est toujours l’Écosse.
- Ami, vous m’étonnez parfois. C'est un Campbell qui vient d'être tué. Eh bien, le procès aura lieu à Inverary, la capitale des Campbell ; avec quinze Campbell sur le banc du jury, et le plus gros Campbell de tous, c'est-à-dire le Duc, siégeant au-dessus d'eux. Justice, David ? La même justice, exactement, que Glenure a rencontré ce tantôt sur la route.
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Le Ross de Mull, sur lequel je venais d’arriver, était raboteux et sans chemin frayé, juste comme l’île que je venais de quitter : ce n’était que boue, bruyère et grosses pierres. Il y a peut-être des routes dans ce pays, pour ceux qui le connaissent bien ; mais, pour ma part, je n’avais d’autre flair, ni d’autre point de ralliement que Ben More.

Je me dirigeai tant bien que mal sur la fumée que j’avais vue si souvent de l’île ; ma fatigue extrême et les difficultés du chemin m’empêchèrent d’atteindre avant cinq ou six heures du soir la maison au fond du petit creux. Elle était basse et allongée, recouverte de gazon et bâtie en pierre sans mortier ; et devant, sur un tertre, un vieux gentleman était assis, fumant sa pipe au soleil.

Grâce au peu d’anglais qu’il savait, il me fit comprendre que mes compagnons de bord étaient arrivés à terre sains et saufs, et qu’ils avaient cassé la croûte dans cette maison même.

– Y en avait-il un, demandai-je, vêtu comme un gentilhomme ?

Il me répondit que tous portaient de grands surtouts grossiers ; toutefois, celui qui était venu seul portait culottes et bas, tandis que les autres avaient des pantalons de matelots.

– Ah ! dis-je, et il avait sans doute aussi un chapeau à plume ?

Il me répondit que non, et qu’il était nu-tête, comme moi.

Je crus d’abord qu’Alan avait perdu son chapeau ; mais ensuite je me souviens de la pluie, et jugeai plus vraisemblable qu’il l’avait mis à l’abri sous son surtout. L’idée me fit sourire, tant parce que mon ami était sauvé, qu’à cause de sa fatuité en matière de costume.

Mais le vieux gentleman, se frappant le front, s’écria que je devais être le garçon au bouton d’argent.

– Mais oui, répondis-je, un peu étonné.

– Eh bien, alors, dit le vieux gentleman, je suis chargé de vous dire que vous devez rejoindre votre ami dans son pays, près de Torosay.
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« J’ai ainsi joué le rôle de singe empressé, avoue-t-il quelque part, auprès de Hazlitt, de Lamb, de Wordsworth, de Sir Thomas Brown, de Defoé, de Hawthorne, de Montaigne, de Baudelaire et d’Obermann. Je me rappelle un de ces tours de singe qui était intitulé La vanité de la morale et qui devait avoir pour seconde partie La vanité de la science. Mais la seconde partie ne fut jamais commencée. Quant à la première, elle fut écrite jusqu’à trois fois (c’est là le motif qui me décide à la faire surgir de ses cendres comme un fantôme) : la première dans la manière de Hazlitt ; puis dans celle de Ruskin, qui avait jeté sur moi un sort passager ; enfin une troisième fois en un laborieux pastiche de sir Thomas Brown. Il en fut ainsi de mes autres ouvrages : Cain, poème épique qui, à la griffe magistrale près, était une imitation de Sordello ; Robin Hood, conte en vers, prit une route intermédiaire, éclectique à travers les champs de Keats, Chaucer et Morris. Dans Monmouth, tragédie, je me reposai sur le sein de M. Swinburne. Dans mes poésies lyriques, aux pieds goutteux, je suivis bien des maîtres. Dans mon premier projet du Pardon Royal, tragédie, je m’étais engagé sur la piste d’un aussi grand personnage que Webster lui-même. En refaisant cette tragédie, ma versalité déséquilibrée m’avait entraîné à reconnaître la suzeraineté de Congrève et à concevoir, en conséquence, mon affabulation dans une forme moins sérieuse, car ce n’était point la versification de Congrève, mais son admirable prose que je goûtais et que je cherchais à copier… Et je pourrais continuer aussi sans fin, à travers tous mes romans avortés, et jusqu’à mes dernières pièces de théâtre, car non seulement elles furent conçues d’abord sous l’influence fortifiante du vieux Dumas, mais elles ont eu, elles, la chance de ressusciter. L’une d’elles, étrangement améliorée par une autre main, parut même sur la scène et fut jouée par des acteurs en chair et en os. Quant à l’autre, connue sous le nom premier de Sémiramis, tragédie, je l’ai retrouvée aux étalages des libraires sous le faux nom de Prince Otto. J’en ai dit assez pour montrer par quels artifices de travestissement, par quels efforts tenant uniquement de la ventriloquie, je vis pour la première fois mon verbe sur le papier.

« C’est ainsi, que vous l’aimiez ou non, que l’on apprend à écrire ; c’est la vraie méthode, que j’y aie réussi ou non. Ce fut ainsi que s’instruisit Keats, et il n’y eut jamais plus beau tempérament littéraire que celui de Keats…
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Il est plus honnête de confesser immédiatement dans quelle mesure je suis peu accessible au désir d'exactitude. Ce n'est pas un ouvrage pour la bibliothèque de l'écolier, mais pour la salle de classe le soir en hiver, quand les devoirs sont terminés et qu'approche l'heure d'aller se coucher ; et l'honnête Alan qui, de son temps, était un sinistre saltimbanque avaleur de feu, n'a pas dans ce nouvel avatar d'intention plus désespérée que de distraire un jeune gentleman de son Ovide, de l'emmener avec lui pour un instant dans les Highlands et le siècle dernier, et de le mettre ensuite au lit avec quelques images attrayantes à mêler à ses rêves.
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Ceux qui n'ont trempé dans aucune petite difficulté doivent bien se mettre dans l'esprit la situation de ceux qui n'ont pas eu ce bonheur.
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