Chroniques du bout du monde - Cycle de Rémiz, Tome 3 : Le chevalier des Clairières franches

Lus il y a maintenant plusieurs années, faire une critique individuel de chaque tome serait malaisée je fais donc une critique globale de la saga.

Les chroniques du bout du monde sont une saga merveilleuse qui nous emporte dans un univers complètement différent de tout ce que l'on connaît. Tout y a été réinventé, de la cuisine aux peuples de ce monde en passant par les lois de la physique.

Les cycles de Quint, Spic et Rémiz retracent les aventures de trois personnages liés entre eux à des époques complètement différentes de cet univers.

Ces romans jeunesses, bien que parfois trainant en longueur, nous transportent et sont à lire par les adeptes du roman jeunesse car ils sont vraiment plein de magie et une fois plongé dedans, ils peuvent nous emmener très loin. Seul risque : rester en marge de cet univers parfois tellement décalé qu'il en devient presque inaccessible.

Avec la fin de cette trilogie, le soufflet retombe un peu. Car conquérir une nouvelle terre, chasser tous les envahisseurs qui nous veulent du mal, plus ceux-qu'on-croyait-qu'ils-sont-morts-mais-en-fait-il-en-reste, donne un récit assez décousu. Ce qu'il aurait fallu faire était peut-être de diviser ce tome en deux, voire trois : séparer l'exode des Infravillois de ce qui s'ensuit. Mais nous restons dans une trilogie, pas question de rallonger plus qu'il n'en faut.
Et puis si on retrouve des éléments déjà récurrents presque inutiles dans ce tome-ci, même si on est loin des hauteurs de son glorieux précédesseur, ça reste de la très bonne fantasy, avec un petit côté épique et même un autre gunpowder pour ne pas dire à la limite du steampunk (et vous n'avez pas encore tout vu !), bien sûr avec la touche personnelle des auteurs. La biologie est également présente avec des tas de nouvelles espèces de gobelins, les personnages connaissent enfin leur destin, et la chute ! Ah, la chute de cette trilogie restera longtemps gravée dans mes annales.
Au final, s'il y avait quelque chose à vraiment reprocher, c'est le fait que la Nouvelle Infraville est ridiculement petite pour accumuler autant d'habitants ; ou encore le fait qu'il s'agisse presque d'une utopie, ou plus exactement qu'elle est idéalisée en face de la Clairière des Fondrières qui n'a rien à envier au nazisme. Pour autant, les auteurs font bien attention à ne presque plus rien stéréotyper : les pies-grièches peuvent ressentir de l'amour pour leurs compagnons (du jamais-vu jusque-là, et pourtant presque passé inaperçu ici), et le personnage de Xanth Filantin est loin d'être totalement blanc, bien qu'en quête de rédemption.
Pour conclure, je ne dirais qu'une phrase : cette trilogie-là était encore meilleure que la précédente. Reste à espérer que tout continue dans le même sens.

Dernier tome de la trilogie, un bilan s'impose :

La couverture de ce livre, au départ, ne me donnait pas tellement envie. Tout de même, je me suis décidé un jour à l'emprunter. Je ne l'ai alors pas du tout regretté. Contrairement aux autres livres de Fantasy que j'avais l'habitude de lire, celui-ci se crée un autre monde, avec des espèces inconnues (troglo-ploucs, hammels, pies-grièches, gobelins à tête plate, écoutinals...), des endroits fantastiques (les Clairières franches, ébouliville, Santaphrax, La Lande, le Bourbier, l'Orée, le Jardien de Pierre...) et j'en passe !
Toutes les idées sont bonnes, j'ai beaucoup aimé celle des bibliothécaires (avec leur immense biliothèque et leurs érudits, ou les chevaliers biliothécaires, avec leurs esquifs volants). le livre en lui-même est un peu guerrier, mais il prend son temps pour les descriptions, ce qui ne m'a pas du tout déplu car j'adorais tout ce que les auteurs nous racontaient. le style d'écriture est plutôt banal, mais il arrive à donner vie à ce monde.
le tome un est bon en plus d'être original, car c'est là que l'on découvre tout l'univers crée par Stewart et Riddell.
Dans le tome deux, Rémiz découvre les Clairières franches, les esquifs volants et rencontre Vox Verlix, pas de déception dans ce tome là (même s'il traîne parfois plus en longueur que le premier...).
Quand au tome trois, je l'ai dévoré en une semaine. La migration des Infravillois est passionnate à suivre, on en découvre un peu plus sur Xanth (le pauvre, le destin s'acharne sur lui), et quand à Rémiz... Je ne vous le dirais pas, et vous laisse découvrir cette série qui restera longtemps dans ma mémoire.
Une chose est sûre, je lirais les autres "Chroniques du Bout du monde" !
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