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Critique de LeScribouillard


C'est presque devenu un cliché de la SFFF jeunesse, les bateaux dans le ciel, et pourtant ceux des "Chroniques du bout du monde"... n'ont rien à voir avec le reste. Ils sont distordus, une grosse pierre en leur milieu qui les fait voler, bref ne dépareillant pas du tout avec leur univers. D'autant plus que Paul Stewart s'est énormément "documenté" sur comment ils pourraient fonctionner : dans quel bois (inventé, bien sûr) ils sont construits, la nature de l'équipage, la répartition des pièces, les conditions météorologiques à affronter...
Si je vous en parle dans ce tome, c'est parce que c'est le premier où l'on se penche vraiment sur la profession de pirate du ciel. Et pour cause : on est deux ans après la sortie de Spic des Grands Bois, il a grandi et personne à part son père ne sait qu'il est son fils. Or voilà que les lois de la physique délirante font qu'un tyran s'est hissé en maître de la cité de Sanctaphrax, et pour éviter le fiasco total, notre ami part pour une quête dans la Forêt du Clair-Obscur... Ce qui nous donne un enrichissement de l'univers déjà très démarqué des autres, avec de la politique, des situations dramatiques, et même un peu de fantastique qui se rapproche de l'horreur. Au final, la seule chose à regretter est encore ce coup-ci la nette dualité entre les gentils et les méchants. Mais il n'empêche, une nouvelle fois, quelle réussite !
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