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Critique de mickaelinecuny


Un monde de fous


Je suis certaine que vous ne vous êtes jamais aperçu que sortir son chien pouvait être dangereux. Si vous ne me croyez pas, demandez à Jean-Michel. Alors qu'un soir, il était tranquillement en train de sortir son chien, qui plus est amateur, d'écureuil, il s'est vu faire du hors-bord, sur gazon. Et là paf ! Il se retrouve dans un tunnel noir, qui le mena direct dans un monde de fous.
Droit chez Randalf le Sage, l'usurpateur serait plus juste, puisqu'il, se prêtant magicien, alors qu'il, c'est lui-même autoproclamé enchanteur. D'ailleurs il ne connaît qu'un sort, qu'il ne réussit jamais.
Alors, oui, effectivement pour une fois, il a réussi, à faire venir Jean-Michel et son fidèle destrier. Et le pauvre se retrouve à jouer le rôle de super guerrier, alors qu'il ne demandait rien à personne. À devoir terrasser un ogre, alors que son vrai souci, c'est sa rédaction, qui n'est toujours pas rédigée.

Un monde de fous, je vous ai dit un monde de fous ? C'est sans doute un lapsus révélateur. Car croyez- moi, le marais qui pue, en plus de bien porter son nom, abrite en son sein, les personnages les plus loufoques qui soient. Rien que chez Randalf, on y trouve Norbert le pas si grand, un ogre, qui passe son temps à sucer son pouce, et manger, mais un conseil, évitez de goûter ses spécialités culinaires. Il y a aussi Véronica, la peruche de compagnie du sage, qui bien évidemment a le pouvoir de parler, mais là, il vaudrait mieux qu'elle se taise, c'est d'ailleurs ce que lui répète sans arrêt Randalf, car il faut bien reconnaître que le volatile, à tendance à dire ouvertement les vérités qui fâchent.
Et que dire du baron Cornu, être minuscule, complètement cachée par son grand masque à corne, qui prétend gouverner, mais rampe devant sa femme Ingrid, cette dernière est un peu la madame Colombo du roman, on l'entend, on parle d'elle, mais on ne la voie jamais. Sauve sur la fin, mais malheureusement elle n'est pas décrite aussi précisément que les autres personnages.

Tout ce petit monde, évolue dans un monde étrange... Mais ici aucun farfadet, ou autres forêts magiques, on a plus le droit à un lac enchanté, dont la particularité, est de se trouver en hauteur, c'est-à-dire dans le vide ! (pratique pour y aller et repartir). À une colline, sans danger, où il vaut mieux faire attention, où on met les pieds, et à des montagnes pire que la mare odorante, aux niveaux odeur, elles bâtent tous les records en sentant le fromage qui pue. Genre Epoisse ou Munster qu'on aurait laissé bien affinés. Ce n'est pas pour rien qu'ont les appellent les montagnes moisies. Quant au village, je vous en parle même pas, les maisons, sont nichées les unes sur les autres ! Oui, oui, les unes sur les autres, sur des hauteurs vertigineuses.

Rien qu'à lire le titre, on comprend tout de suite, que l'on va passer un bon moment, que l'humour, sera au rendez-vous. Mais attention, en écriture comme en comédie, gare à ne pas trop en faire, trop d'humour, risque de tuer ce dernier. J'ai évidemment rit à plusieurs reprises, mais l'humour, devenant un peu trop lourd, l'effet s'inversait progressivement.
J'ai adoré la sortie shopping, pour l'armure de Jean-Michel, entre la description et l'illustration c'est les larmes aux yeux, fou rire, et bonne humeur garantie.
Les auteurs ont un style simple et fluide, complètement adapté au public visé.
L'intrigue est bien menée, et la chute plutôt originale.

Les auteurs Paul Stewart et Chris Riddell, nous offre une aventure, dans un monde, non pas féerique, comme nombres de quêtes chevaleresques, mais dans un univers pour le moins surprenant, voire dégoûtant à moins d'aimer le chocolat au cracha, spécialité de la région. Des personnages hauts en couleurs qui sauront amuser les jeunes aventuriers dès 11 ans. 10, si bons lecteurs.
J'ai adoré les illustrations qui sont un vrai plus, apporté à l'histoire.

Lien : http://www.lavisdemickaeline..
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