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EAN : 9782246855279
306 pages
Grasset (26/08/2015)
2.9/5   143 notes
Résumé :
La vie, en général, n’en finit pas de faire des promesses qu’elle prend plaisir, ensuite, à ne pas tenir – et telle est bien l’histoire d’Alexandre, le héros de ce roman.
On lui avait ainsi promis, dès sa naissance, le bonheur, l’amour, le soleil, l’Italie et toutes les nuances du plaisir, et il en eut sa part. Mais il s’avisa, à mesure, que chaque promesse accomplie portait également en elle une part de regret, une zone de mélancolie où le destin murmurait :... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
2,9

sur 143 notes
Un homme, sous la plume d'une femme, raconte le désastre de sa vie, en passant par l'enfance, l'adolescence, l'âge adulte et même un peu après quand l'inquiétude de la mort vient ajouter une perturbation de plus à son univers onirique d'éternel insatisfait, indécis sur presque tout, possédant quelques fausses certitudes dont seul ses vrais amis peuvent le détromper.

Alors, le lecteur a droit à la totale sur Alexandre le français ou Sandro l'italien, ses émois d'enfance acceptables mais peu intéressants, son entrée dans l'adolescence, ses érections, ses éjaculations, il en met partout d'ailleurs, jusque sur les couvertures des programmes de télévision, sa toilette détaillée jusqu'au nettoyage de son anus, moment important de son existence! Il ne cesse de répéter qu'il est beau, séduisant, qu'il sera riche, cela après la mort du grand-père tout puissant qui surviendra à 96 ans... Je suppose que les lectrices auront détesté cet homme, certaines l'ont dit clairement, d'autres ont peut-être éprouvé un peu de compassion à son égard.

Il rate surtout, on ne sait vraiment pas pourquoi, celle qui aurait été le grand amour de sa vie. Finalement, ne l'a-t-elle pas été parce qu'il n'a pu la posséder, ni physiquement, ni sentimentalement?

Deux étoiles pour quelques bonnes phrases sur l'existence, les livres, le vin, la musique, mais il faut lire le tout pour les saisir...

J'avais déjà goûté à l'écriture d'Amanda Sthers, championne pour aligner les évidences et les clichés, s'abstenant de susciter l'attachement de ses lecteurs à l'un de ses héros, cela elle le réussit très bien. Alors, jamais deux sans trois? Qui sait?
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Dans l'abécédaire du tout Paris dont j'ai parlé samedi dernier, Amanda Sthers est décrite par l'auteur comme l'incarnation de la romancière parisienne insignifiante... si le trait est- comme assez souvent dans ce livre- un peu chargé, il illustre bien à quel point, Amanda Sthers est mal considérée dans le monde des lettres, et qu'elle paie sans doute son très joli physique et ainsi son statut d'ex épouse de Paaaaatrick Bruel..

Car, pour avoir lu depuis plusieurs années quelques romans-( notamment Madeleine, ma place sur la photo) de la miss, et ce dernier roman en date les promesses le confirme encore, Amandaa Sthers sait assurement manier la plume, et elle le fait, non sans une certaine élégance et sensibilité.

Ainsi, ces récentes promesses, sorti à la rentrée de septembre dernier, en dépit de quelques maladresses de style et d'une certaine naiveté finalement assez touchante, ne mérite pas vraiment les quolibets que j'ai pu lire ici et là et que la romancière a tendance à sèmer sur son passage.

A travers le portait de Sandro , franco italien un peu paumé qui a le sentiment d'être passé à coté de sa vie, et mélange passé et présent, souvenirs heureux et malheureux de sa vie, l'auteur nous livre une confession douce amère qui tente- et parvient souvent à nous montrer que les promesses que l'on a tenues, même de façon imparfaite, sont bien supérieures aux regrets qu'on laisse derrière soi. Sthers a le sens de la formule qui fait souvent mouche ("Devenir un homme, c'est revoir son vol. Comprendre qu'on se trompe en permanence sur ce qu'on s'imagine que sera la vie)", sans que son livre ne soit pour autant une lassante succession d'aphorismes.

Les promesses est un portrait plutôt délicat d'un un personnage qui n'a pas toujours fait les bons choix et le revendique, et également un récit plaisant qui navique entre la France et l'Italie, l'enfance et l'âge adulte....

Dans les livres de la rentrée de septembre, il y a eu certes mieux mais il y a eu aussi assurément bien pire..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les promesses, c'est la vie d'un homme ; des étés radieux, des hivers mélancoliques, une enfance dorée, des fêlures, des soubresauts, une passivité, des doutes, des plaisirs fugaces, des amis, des aventures sexuelles et sensuelles, la perte d'un père, l'absence d'une mère, le poids de l'héritage familial, un mariage râté, des enfants qu'il voit à peine, un goût pour le football et les livres anciens, des regrets, des désirs inassouvis, l'amour insaississable, Paris et Porto ercole, la lumière et la noirceur, la séduction et la solitude...
Alexandre-Sandro naît dans les années quarante d'une mère française sans le sou et d'un père italien richissime. Son enfance dans l'Argentario en Toscane est lumineuse. Dernier d'une grande famille bourgeoise, son grand-père Nonno et son père Vittorio placent leurs espoirs en lui. Son avenir est tracé, le flambeau à portée de main. Tout petit, Vittorio lui lance déjà des défis, lui montre la voie. Mais, l'homme est indomptable. À jouer sans cesse avec la vie, il périt noyé sous les yeux de son fils. Sandro n'a que dix ans. Il part à Paris avec sa mère, les repères brouillés. Il veut entrer en religion. Elle prend peur et le renvoie chez Nonno.
Sandro, d'abord guidé par son grand-père – un homme austère, un patriarche aux idées passéistes –, fait l'apprentissage de la vie avec Jacques et Louis, ses deux amis, puis il se lance, seul. Il collectionne les aventures, se marie, a des enfants, s'égare, s'écarte du chemin puis revient malgré tout. Passionné par les incunables, il en fait son métier, recherchant pour ses clients des livres anciens et précieux. Derrière cette passion se cache en fait sa propre quête car avant de mourir, son père avait entamé Le baron perché d'Italo Calvino, une édition originale signée de la main de l'auteur. Ce roman aurait dû se trouver sur la plage ce jour-là, mais lui aussi a disparu.
L'amour, il finira par le rencontrer en la personne de Laure. Son apparition sera un éblouissement. Il l'aimera éperdument. D'un amour pur. Des années durant, ils se croiseront sans se toucher. Juste un effleurement. Le roman s'ouvre sur la mort de Laure. Sandro se souvient alors...
Amanda Sthers s'est glissée dans la peau de cet homme avec aisance. Ce « je » semble tellement évident pour elle. L'écriture coule entre passé et présent. Elle remonte le temps, agite les souvenirs de cet homme, raconte une vie au masculin, avec un naturel désarmant. Sandro m'a souvent agaçée, mais a su m'émouvoir, parfois. L'auteure déroule le fil d'une existence qui s'annonçait prometteuse, mais la vie est mouvante, vibrante et sinueuse... Et je pense au poème de Victor Hugo :

..."Ô promesses ! espoirs ! cherchez-les dans l’espace.
La bouche qui promet est un oiseau qui passe.
Fou qui s’y confierait !
Les promesses s’en vont où va le vent des plaines,
Où vont les flots, où vont les obscures haleines
Du soir dans la forêt !..."

Extrait de Pleurs dans la nuit, Livre sixième Au bord de l'infini, Les Contemplations

Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Globalement, j'ai aimé ce livre écrit par une femme dont le sujet traite des 4 saisons de la vie d'un homme : Alexandre. Il parle de son enfance, de la mort brutale de son père, de son grand père, de sa mère qui l'aimait tant. Pas facile de trouver sa place dans cette famille patriarcale italienne.

Il vit ses experiences affectives dans sa vie d'homme en donnant l'impression d'avoir fait toujours les mauvais choix : il épouse une femme qu il n 'aime pas, puis une autre, il a des enfants qu'il n'investit pas. Il a toujours en tête Laure, mais il ne parvient pas à l'aimer,car elle se marie, il vit avec le fantasme de cette jeune qui lui échappe...Scénario classique, quand il se decide, Elle est partie.
C'est l'histoire tourmentée d'un homme qui recherche le bonheur, mais il passe a côté.
Elle est ponctuée de quelques récits de ses batifolages. Laure meurt et Alexandre ne comprend pas pourquoi, ce qui s' est passé.

Il y a de beaux passages, c'est bien écrit mais, pour ma part la construction de l'histoire, le sujet traité ferait une belle adaptation au cinéma mais ce n'est pas pour autant un coup de coeur en cette rentrée littéraire.
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Je ne sais par où commencer une quelconque critique ?) de ce roman qui m'a amenée en Toscane, à Paris, loin, bien loin ! Et tellement près..
Voila mon premier coup de coeur de la rentrée littéraire 2015, un roman fort, nostalgique, mais vivant, vibrant, hymne à l'enfance, à l'espoir et aussi aux promesses trop belles, non tenues, aux femmes, à l'amour, au bon vin et à l'amitié ! Un petit morceau du "Coeur des hommes", ou alors un air de "Mes amis, mes amours, mes emmerdes", un brin d'Italie, de la littérature (et des incunables) sur fond de Prosecco frais et de cyprès ondoyant sous la brise !
Des deuils, celui du père qui marque à jamais, celui de la mère presque éludé, celui du grand-père quasi jubilatoire et surtout, celui de la femme aimée, rêvée, désirée, qui fait basculer vers l'amertume, le regret, l'absolu ! Une vie d'homme, entre enfance choyée mais déchirée et maturité, comme une boucle où le narrateur se cherche, se perd, se retrouve, finit par ressembler tant à ce qu'il a fui, à ceux qu'il a presque haïs.
J'ai tout aimé de ce roman, le style de l'auteur, brillant, tour à tour grave et léger, l'histoire sobre (et pourtant..), les personnages que j'aurais rêvés rencontrer !
Une parfaite réussite, un parfait moment de littérature ! Un roman dont les pages sont hérissées de post-it ;o)
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critiques presse (2)
LaPresse
02 novembre 2015
Ce destin singulier touche juste.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
07 septembre 2015
L'écriture d'Amanda Sthers coule comme un ruisseau la nuit, laissant filer une eau noire pour mieux surprendre par ses fulgurances. Et nous troubler profondément.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (112) Voir plus Ajouter une citation
Nous reconnaissons Jacques malgré toutes ses mues, à sa capacité intacte d’émerveillement et son aptitude au renouvellement de l’amour éternel. Il est si enthousiaste qu’il parvient presque à nous convaincre, à chaque fois, qu’avec celle-ci c’est différent. Je dois dire qu elles amoureuses de Jacques, comme il se plaît à les nommer, ont toutes une chose spéciale. Elles sont drôles, intelligentes, créatives, profondes, hypersexuées, militantes, mais rarement tout à la fois.

Il y a entre ses yeux et les miens une force qui nous oblige à sourire quand nos regards se croisent. Nous sommes, soudain, deux silhouettes dont les ombres se prolongent loin derrière nous, dans un monde auquel les autres n’ont pas accès.
Je ne me pose pas la question de savoir si Laure m’aime en retour, je le sais, en un instant. Le regard que Laure pose sur moi est comme un plaid posé sur les épaules d’un homme saisi par le froid, mais qui ne le sentait pas, presque anesthésié par l’habitude des vents glacés qui soufflaient sur sa vie.

- Mais le mariage ce n’est pas une obligation.
- C’est une promesse, quand même.
- Exactement ! Quand tu ne peux plus la tenir, il vaut mieux t’en aller.
- Mais, je peux la tenir.
- Alors quoi, Alexandre ? Tu préfères réussir ton couple ou réussir ta vie ?

Il y a tant de promesses d’amour scellées dans le silence.

La nostalgie s’entretient. Elle est un moyen de continuer à ressentir. Quand les sentiments vieillissent alors nous aussi. J’ai un carnet sur lequel j’ai fait des listes de choses qui me ramènent à des moments et m’obligent à ne pas les oublier.

Au fond, mon corps sera toujours allongé là-bas près de Laure. Je n’utiliserai qu’un faux transport pour vivre la suite de ma vie qui une fois de plus m’empêchera d’aimer Laure.
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Notre histoire semble ne pouvoir appartenir qu'à nous, elle a pour vocation de flotter. Alors, je me promets de ne pas la vivre, et je raccompagne Laure sans un baiser, le coeur plus tapageur encore que si je lui en avais donné mille.

Je touche de près l'ivresse de la privation. Chose que je n'avais encore jamais essayée.

Et cette émotion là, je ne peux pas savoir qu'elle va tuer Laure, l'abîmer, voler une partie entière de sa réalité, l'empêcher de vivre pleinement. Je ne veux pas le voir. J'impose égoïstement, à cet instant, ma façon de l'aimer, dont les contours se dessinent comme un projet mortifere dans la tête d'un tueur prêt à encercler sa proie des années, à reflechir à son forfait, à lui tourner autour tel un vautour. Un projet d'exécution joyeuse, puisque je l'aime, j'ai le droit de la garder prisonnière de mon amour. Bien sûr, rien de tout cela ne s'articule clairement ce jour-là, mais la graine est là et germe. Laure sans le savoir m'enfante d'absolu. Je ne veux plus perdre l'amour.

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Avoir renoncé à Laure pour conserver un romantisme sans entailles a fait de moi un homme aux chagrins raisonnables. J'ai rejeté les courses sous la pluie, les chamades, les hasards, les signes, le coeur qui commande, la vie qui file entre les doigts. J'aime marcher avec les sourires sur les trottoirs que j'ai foulés triste.
Piétiner les failles de mon destin. C'est comme si je consolais le type que j'étais alors, qui continue à vivre dans un autre espace temps et qui soudain va mieux, plus vite. Je suis un homme qui regrette. Et qui aime ce qu'aurait pu être sa vie. Dans ce monde d'ironie fatale. De l'humour. Du trait d'esprit qui rature les visages des gens jusqu'à les gribouiller, je ne me sens plus à ma place.
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« L'arbre qui griffait le ciel que contenait ma fenêtre de ses milles branches maigres suspendait mon temps d'enfant. Je l'observais des heures. Il était ma terreur familière. Ma dose de peur nécessaire et contrôlée. Ses racines encombrées semblaient vouloir exploser du sol, comme s'il avait pu s'enfuir à chaque instant. Comme si on pouvait s'échapper de ce qu'on est. C'est de cet arbre, de ces moments épuisants d'ennui où les ressources de l'imaginaire sont notre unique moyen d'échapper au silence, qu'est né ma passion pour la lecture. Il ne s'agit pas des instants où on lit mais de ceux qui se passent quand on pose un livre, qu'on est seul, qu'on attend quelque chose en nous, comme une porte qui s'ouvre et qui nous amène à un autre nous, juste un peu différent. »
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L’amour est un instant qu’on tente de prolonger. En me privant du corps de Laure, j’ai mis mon sentiment sous cloche, pendant des années, comme un enfant garde un bonbon tandis que les autres dévorent les leurs. Et quand tout le monde en a fini, alors, il ouvre doucement le papier, et il prend le temps de le savourer sous les regards jaloux. Le bonbon n’est pas un meilleur bonbon mais la patience l’a rendu unique.
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