De retour à l'âge adulte dans sa maison natale en pleine forêt, le narrateur redécouvre les mille et un trésors qui avaient fait le bonheur de son enfance...parmi le fatras d'objets, il trouve un coffre qui contient un ensemble de feuillets, de billets, de notes écrites et un recueil rédigé par son arrière grand-père, Augustinus, un personnage fondateur dans la famille, qui après la guerre de sept ans (1756 - 1763) devient médecin et un guérisseur particulièrement apprécié, qui a marqué les personnes qui l'ont connu. le récit s'oriente dès lors sur la biographie de cet homme qui, devenu médecin après ses études à Prague, décide de revenir dans sa région natale pour se consacrer aux gens simples, tournant le dos à une réussite sociale probable en ville, pour vivre solitaire au plus près de la nature. Homme simple, il se consacre à sa patientèle, ne ménageant pas les allers et venues entre les différents villages et ce, en toute saison, l'occasion de s'adonner à de longues méditations sur la beauté de la nature. Dès son installation, encore jeune médecin, Il sympathise rapidement avec son voisin le plus proche, le colonel, la cinquantaine, qui se lance dans des travaux de construction et de réaménagement agricole et qui l'associe à ses projets innovants, le colonel a une fille mais bientôt un cousin éloigné visite le père et la fille, au désespoir d'Augustinus.
Les Cartons de mon arrière-grand père est un récit sur la vie d'une figure familiale marquante dans la famille, celle d'Augustinus, qui, au lendemain de la guerre de sept ans va choisir de revenir vivre dans sa région natale. La découverte du récit permet à son arrière petit-fils de découvrir une vie proche de la nature, une dévotion entière pour ses patients, une vie en harmonie avec les saisons, même quand cette vie devient difficile en hiver. L'occasion pour Adalbert Stifter, avec un style magnifique, d'offrir de très belles descriptions de la nature dans un roman très naturaliste, voire trop, Adalbert Stifter décrit par le menu et avec force détails tous les trajets, les noms de lieux, avec de nombreuses redites sur les descriptions de paysages qui, vers le milieu du roman, m'ont quelque peu lassée, au point de lire une partie en diagonale.
Il s'agit d'un roman naturaliste et même s'il ne se passe pas grand chose dans ce roman, l'écriture reste très belle et donne un charme indéniable malgré quelques longueurs.
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Là est la poésie du fatras, cette poésie mélancolique et douce, qui se grave seulement dans les vestiges du quotidien et de l'ordinaire - mais souvent de tels vestiges émeuvent notre cœur davantage que d'autres, car nous y voyons distinctement s'éloigner l'ombre des disparus, emportant dans son sillage notre propre ombre.
Celui qui s'est un jour pris d'affection pour les monts où les arbres croissent en troupes, pour les longues lignes dessinées par les crêtes, pour le sombre crépuscule bleuâtre des parois rocheuses et le scintillement de la nue qui les domine, celui-là revient toujours avec plaisir aux montagnes et aux forêts.
Le danger qui nous menacait maintenant était autre et plus redoutable que la veille où seuls jardins et forêts avaient couru le risque de subir de gros dégâts, si l'eau produite par l'énorme quantité de neige tombée durant l'hiver venait à être libérée toute à la fois, elle pouvait dévaster nos champs ,nos prairies et nos maisons.Ainsi que je pus m'en rendre compte en ouvrant les fenêtres du couloir ,le vent était encore plus chaud que pendant la nuit écoulée.Si l'épaisse couche protectrice de verglas qui avait recouvert le sol la veille que formaient les fines aiguilles de glace se désintegraient promptement, les torrents des forêts, tels des monstres furieux ,se précipiteraient en grondent hors des vallées et inonderaient champs ,prés,terrains plats,des rubans mousseux dévaleraient toutes les montagnes,aux endroits où s'élèvent des rochers et des versants escarpés les flots devenus turbulents barreraient la route aux ruisseaux et aux avalanches roulant pierres ,neige et arbres et enfanteraient un océan d'eau devant eux.( Page 153).
...je montai ensuite, me dominant extérieurement mais pleurant intérieurement avec amertume comme le jour où j'avais dû quitter ma mère pour la première fois et partir en pays étranger.
Un fait montre que,quelque grande faculté de jugement que nous possédions, la douce habitude de la vie et l ' ingénuité du sentiment règnent cependant en nous jusque dans un âge avancé, tout concourt à faire croire que le docteur avait quatre -vingts ans bien sonnés lorsqu'il confectionna et prépara le second volume des " cartons" contant l'histoire de sa vie --pourtant il fit ce second volume aussi épais que le premier,il lui donne même cinquante-deux pages de plus qu'à l'autre ;Toutes furent numérotées à l'encre rouge .Mais de nombreuses pages restèrent vierges ,bien peu de cahiers furent remplis et les vieux sceaux restèrent accrochés aux derniers parce que mon arrière-grand-père, selon ses propres termes ,avait dû s'en aller le premier avant que d'avoir pu les ôter.
La paix soit avec lui!.( Pages 296/ 297).
Adalbert Stifter - der Film
"Adalbert Stifter" ist ein Unterrichtsfilm im Auftrag des BildungsMedienZentrums (Bimez) des Landes OÖ für den Einsatz in österreichischen Pflichtschulen. Darsteller: Karl Glaser (Adalbert Stifter), Daniela Wagner (Journalistin), Matthias Märzendorfer (Adalbert mit zwölf) u.v.a.
Comenius Edu-Media-Preis 2005 der GPI (Gesellschaft für Pädagogik und Information e.V.)
"Adalbert Stifter - der Film" is an educational filmon behalf of the BildungsMedienZentrum of Upper Austria. Cast: Karl Glaser (Adalbert Stifter), Daniela Wagner (journalist), Matthias Märzendorfer (Adalbert at the age of 12).
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