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Critique de iz43


Un roman magique et magnifique.

Malgré l'épaisseur du roman, je n'ai pas pu le lâcher. Conquise dès les premières lignes où j'ai découvert cette chère Aibileen. Je suis tellement entrée dans l'histoire que je devenais fébrile au fur et à mesure que le récit avançait et malade à l'idée que quelque chose de mal allait arriver à une des héroïnes. J'ai même eu la sensation d'être devenue noire et d'être dans la cuisine d'Aibileen avec elle et Minny.

L'écriture est vraiment habile et prenante. Je ne crois pas qu'une seule page m'ait ennuyée une seconde. Plusieurs voix alternent dans ce récit: celle d'Aibileen et celle de Minny , deux bonnes dans les années 60 dans l'Etat du Mississipi et celle de Skeeter une blanche.

J'ai adoré Aibileen dès les premières lignes pour son côté maternel et humain. Elle s'occupe de Baby girl que sa propre mère rejette dès la naissance. J'ai été bouleversée par cette petite puce et par le lien qui l'unit à Aibileen. J'ai adoré les histoires inventées par Aibileen pour la petite fille pour lui expliquer simplement le monde et l'humanité (notamment l'histoire du Martien Luther King que personne n'aime parce qu'il est vert) . Aibileen raconte de manière drôle et naturel comme Minny et toutes deux m'ont souvent fait rire. Minny est une armoire à glace, grande gueule mais sous cette carapace on la découvre merveilleusement généreuse. Ces deux femmes ne se plaignent jamais endurant les vexations et une vie difficile.

En découvrant la vie de ces bonnes, on ne peut pas s'empêcher d'être saisi d'effroi et en même temps de stupeur et d'incrédulité.
Les blancs et les noirs ne partageaient pas les mêmes toilettes, ni les mêmes magasins, ni les mêmes hôpitaux ou bibliothèques ou écoles. Et j'en passe.

Il était dur de faire changer les choses. Un homme noir qui s'était trompé de toilettes avait été roué de coups, un autre abattu devant chez lui. Les femmes blanches étaient peut être les pires. Elles ne tuaient pas mais s'arrangeaient pour licencier la bonne et faire renvoyer son mari... bref détruire leur vie et celle de leur famille.

Et puis au milieu de tout cet immonde racisme (alors que ces bonnes étaient de vraies perles), quelques blancs plus respectueux ou désireux de faire changer les choses. Skeeter en fait partie. Elle essaie d'être journaliste. Elle se met à écrire un livre en recueillant les témoignages des bonnes.
J'ai trouvé Skeeter vraiment touchante et adorable. Très courageuse comme toutes ces femmes qui ont accepté de témoigner alors que les conséquences pouvaient être dramatiques pour elles.
Une autre femme blanche m'a beaucoup émue, c'est Célia la nouvelle patronne de Minny.

Le tour de force de ce roman est de parler d'un sujet hyper sensible et dramatique de manière positive et drôle. (La chose abominable épouvantable perpétrée par Minny contre Hilly est incroyablement savoureuse... enfin pas pour Hilly ! )

Une grande leçon de vie.

Ce roman est juste sublime et m'a tenue en haleine jusqu'à la dernière ligne.
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