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sur 8056 notes
Un siècle après la guerre de sécession, les conditions de vie des noirs se sont certes améliorées aux Etats-Unis, mais étaient-ils, au XXème siècle, dans les années 60, si affranchis que cela ? la liberté de disposer de leur personne, ils l'ont obtenue, mais la marge d'action reste alors bien faible et le respect des droits des noirs en tant que personnes n'est pas de mise. C'est le message que nous livre Kathryn Stockett dans ce formidable roman à trois voix ou se livrent trois femmes qui communiquent leur ressenti de manière très convaincante grâce à la plume d'une auteure de talent.
Qu'ont-elles de commun ces trois femmes ? un caractère indépendant, une personnalité hors norme qui leur permet d'affronter l'injustice, le mépris, la méchanceté, l'hypocrisie. Aibileen, la femme sage qui aime les enfants et qui se soumet par obligation, Minny la bonne terrible capable du meilleur comme du pire à l'égard de ses « patronnes, et skeeter, la résistante passive qui possède un regard différent sur la condition noire.
L'intrigue, qui s'insinue avec beaucoup de finesse au cours de l'histoire sous la forme d' un récit de l'expérience d'Aibileen, celle de Minny, puis celle des autres bonnes va devenir un brûlot qui couve un certain temps : c'est une magnifique maitrise du suspense qui se manifeste sans brutalité (A part quelques évènements qui surviennent chez les noirs comme chez les blancs) et qui monte jusqu'à la fin. Les idées défendues par les uns et les autres sont clairement exposées et laissent supposer les tensions futures.
Par contraste, le fait de voir se côtoyer noirs et blancs met en évidence les travers ou les conditions des deux classes sociales : ces dames de la haute, que font-elles de leur temps ? des ventes de charité qui, précise Skeeter, servent à envoyer de l'argent aux enfants en Afrique (et certainement pas pour faire le bien autour de soi, encore moins vis-à-vis des bonnes), les bonnes, elles s'affairent à tout ce qui peut faire tourner une maison. Hilly Apparaît autant méchante et fourbe qu'Aibileen est franche et juste, Miss Célia dépressive et maladroite ne peut rien sans Minny qui vraisemblablement va lui sauver la vie, Miss Leefolt a bien autre chose à faire que de s'occuper de ses propres enfants et laisse ce soin à Aibileen qui leur apporte tout ce dont ils ont besoin.
Le seul tout petit bémol que je me permettrais de mentionner, c'est que je suis restée sur ma faim et que j'ai été surprise que le roman soit terminé. Il m'est difficile d'en dire plus sans dévoiler la fin.
Ne passez pas à côté de ce chef d'oeuvre si vous ne l'avez pas lu !

Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Miss "Skeeter" (c'est son surnom) a 23 ans et des cheveux blonds frisés. Elle est (trop) grande, toujours célibataire, et, au grand désarroi de sa mère, rêve de devenir journaliste ou écrivain ! Recherchant du travail auprès d'une grande maison d'édition, celle-ci lui propose le challenge suivant : écrire une histoire qui n'a jamais été écrite, un point de vue nouveau, quelque chose d'inédit.
Miss Skeeter décide alors de donner la parole aux "bonnes" de Jackson, Missisipi, ces "nounous" noires qui travaillent dans les grandes maisons appartenant aux blanches, s'occupant aussi bien des sols que de la cuisine, élevant le plus souvent avec plus d'amour et de proximité les futurs maitres et maitresses blancs de Jackson.
La première bonne à rejoindre son projet est Aibeleen, qui a perdu son garçon des années plus tôt, et quitte systématiquement les familles pour lesquelles elle travaille dès lors que les enfants dont elle s'occupe grandissent et changent le regard qu'ils portent sur elle. Mais dans l'Amérique des années 60, alors que les femmes de la Ligue veulent faire passer un projet de loi sur la nécessité de séparation de toilettes pour les noirs et les blancs, il est dangereux de parler de ce qui se passe dans les grandes maisons blanches. D'autant que la violence, l'humiliation et la répression des noirs ne sont jamais loin, il suffit de lire les journaux, et que Martin Luther King prépare une marche sur Washington !

Roman choral à 3 voix, La couleur des sentiments nous est relaté par Miss Skeeter, Minnie et Aibileen, trois femmes différentes, mais aussi sympathiques qu'attachantes. Emouvant, ce livre nous fait réagir en mettant en évidence les lois et discours de ce temps-là, qu'on ne peut que qualifier de racistes. Les rapports humains sont au coeur du livre, l'humour n'est jamais loin, et Katryn Scott dépeind avec un certain réalisme la vie dans les années soixante dans les états unis ex-esclavagistes. Elle fait ainsi revivre un passé que l'on serait vite tenté d'oublier.
Pour ma part, ce qui m'a étonnée dans cette lecture, c'est la relation amour-haine que vouent les bonnes à leurs blanches patronnes, qui le leur rendent bien, ne serait-ce que pour conserver la suprématie de la couleur de leur peau ! Même si j'ai trouvé la fin moins bonne que le reste du livre, et que le déroulement de l'histoire reste assez convenu, ce livre évite la plupart du temps de tomber dans les clichés ou de devenir larmoyant.
La couleur des sentiments est un bon roman pas compliqué et bien mené, à lire pour se détendre, et se rappeler que, si le monde aujourd'hui n'est certes pas parfait, l'élection d'un Obama à la présidence des USA était juste inimaginable il y a une poignées d'années de cela !
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Ayant emprunté ce roman en audiolib, je n'ai eu de cesse de le lire, dans l'intimité et la solitude.
Je sais...on dira que tout n'est pas de bon goût ( la scène avec l'exibitionniste ou l'histoire de la fameuse tarte). On dira que l'univers décrit est manichéen (les bons noirs, les mauvais blancs), qu'il y a des invraisemblances ( la mère de Skeeter décidant de ne plus avoir de cancer), des outrances, et qu'on ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments...
Moi, je conseille ce livre à ceux qui savent que la vie- notre vie - est de mauvais goût, outrancière, improbable, manichéenne parfois. Et je n'ai pas honte de dire que j'ai été émue. Que j'ai aimé l'authenticité de Katryn Stocker ( voir la postface, où elle dit tout ce qu'elle a mis d'elle-même dans le roman). Que j'ai aimé aussi l'humour savoureux de certaines pages (la réception chez le sénateur, la vente de charité). Et que, dans notre monde cynique et dur, ce livre est une bouffée d'air pur et salubre.
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Une histoire pas banale.
En 1962 dans le Mississipi, les lois raciales, adoptées en dépit de l'abolition de l'esclavage et de la proclamation de l'émancipation des Noirs deux siècles plus tôt, ont déterminé depuis longtemps la place de chacun.

La suprématie blanche revendiquée par les membres du ku klux klan est toujours d'actualité et les familles bourgeoises, tel qu'elles l'ont fait de tout temps, considèrent les Noirs comme des êtres inférieurs. Mais à Jackson, les lignes de ce schéma, apparemment immuable, vont bouger quand une jeune blanche, aidée par deux bonnes noires effrayées mais déterminées, écrit une histoire qui deviendra exemplaire.

Exemplaire comme ce roman où Kathryn Stockett a évité l'écueil de la caricature, montrant qu'il existe des Blancs pour défendre des Noirs, qui ne sont pas toujours exempts de défauts, en dépit du racisme viscéral et de l'obscurantisme de la communauté blanche. Incontournable.

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C'est à cause de la critique de « ladesiderienne » que j'ai eu le goût de lire « La couleur des sentiments. » Je ne le regrette pas et c'est le deuxième roman que j'apporterais avec moi sur une île déserte. Vous non plus vous ne regretterez pas de l'avoir lu.

Pourquoi? Kathryn Stockett ne se contente pas de nous raconter une histoire, elle nous la fait vivre. le roman commence avec Aibileen Clark qui nous raconte son quotidien avec son coeur et dans une langue qui est loin d'être châtiée. Elle n'a peut-être pas d'instruction mais elle en connait beaucoup sur la vie après avoir élevé 17 enfants de familles de blancs tout en nettoyant leur maison et en leur faisant à manger.

Elle est suivie par Minny, une autre bonne noire qui a un grand coeur et qui est reconnue comme la meilleure cuisinière de Jackson. Elle a connu encore plus de familles qu'Aibileen à cause de son franc parler, de sa révolte contre cette situation et son refus de paraître faible.

Ce quotidien qu'elles nous racontent sur un ton naturel ne ressemble en rien au nôtre. C'est le quotidien de deux bonnes noires qui travaillent au Mississipi dans les années 60s. Elles nous racontent les abominations que les blancs font subir aux bonnes noires comme si elles nous décrivaient ce qu'elles ont mangé pour leur déjeuner.

La troisième narratrice, Skeeter Phelan, une blanche, fait ce que tous considèrent comme « immoral », c'est-à-dire frayer avec des bonnes noires.

La façon dont ces trois femmes partagent leur intimité nous donne l'impression d'être leur ami, leur confident parce qu'on ne se mettrait pas ainsi à nu devant des étrangers ou devant quelqu'un en qui on n'a pas confiance.

Puis soudain, on réalise qu'on est devenu leur complice. À partir de cet instant, on vit leurs joies, leurs espoirs et leurs colères comme si elles étaient les nôtres.

Ce n'est plus avec notre tête que nous abordons la ségrégation et l'humiliation de ces personnes mais avec nos tripes. On n'a pas à chercher des arguments pour démontrer que c'est contre nature. On le ressent comme si nous étions nous mêmes les victimes de cette ségrégation et de l'humiliation que les blancs nous font subir.

Il y a plusieurs squelettes dans les placards des principaux personnages : il y a d'abord le départ précipité de Constantine, la bonne qui s'est occupée de Skeeter Phelan; il y a la chose abominable que Minny Jackson à fait à Miss Hilly et ce qui s'est passé entre Stuart et sa première fiancée, Patricia. Nous savons que nous ne pourrons pas laisser ce livre sans savoir ce qui s'est passé pour ces trois histoires.

Kathryn Stockett voulais écrire un livre décrivant la ségrégation qu'il y avait dans le Mississipi et plus précisément à Jackson, dans les années 60 mais elle a fait beaucoup plus que ça. Bien entendu, la ségrégation est la toile de fonds de cette période mais c'est aussi un roman très violent. Violence physique mais aussi violence morale. Violence contre les enfants, violence contre les femmes et violence contre les personnes âgées mais surtout violence contre les noirs. Plusieurs personnes participent à cette violence mais elle est surtout personnalisée par Hilly Hoolbrook une salope qui a beaucoup de pouvoir dans ce milieu fermé.

Même ces femmes blanches qui dominent les bonnes noires ne sont pas libres pour autant l'auteure fait dire à Skeeter « que dans le Sud c'est presque tout le monde qui est « réprimé » ».

En effet, presque toutes les femmes de cette communauté ont été infantilisées par cette vie quotidienne où les principaux rôles de la femme sont joués par les bonnes noires. Il ne leur reste plus grand-chose à faire. Même si ce n'était pas l'objectif de l'auteur, Célia Foote est la caricature de ces femmes qui jouent au bridge, vont au club, parlent contre les autres et s'occupent des bonnes oeuvres uniquement pour montrer qu'elles s'occupent de bonnes oeuvres.
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La bonne noire de Miss Skeeter est morte quand elle avait 16 ans et elle ne lui avait pas demandé ce que l'on ressentait quand on était une noire travaillant pour une famille de blancs dans le Mississippi, alors Kathryn Stockett l'a imaginé.

Dans ce livre qui est une fiction “dans l'ensemble”, l'auteur adopte trois points de vue : celui de deux bonnes Miny et Aibileen, et celui de Miss Skeeter, une jeune femme blanche indépendante, fille d'une riche famille de planteurs.
Elles vont s'unir pour publier les récits des vies de 12 bonnes.

Je me suis demandé si je ne m'étais pas trompé de siècle, mais non, nous sommes bien en 1962, Rosa Parks a déjà désobéi en ne cédant pas sa place dans un bus à un blanc et Kennedy va être assassiné le 22/11/1963.
La ségrégation marquait cette époque : “Les Noirs et les Blancs n'ont pas le droit de boire aux mêmes fontaines, de fréquenter les mêmes salles de cinéma, les mêmes toilettes publiques, les mêmes terrains de jeux, les mêmes cabines téléphoniques, les mêmes spectacles de cirque. Les Noirs n'ont pas le droit d'entrer dans la même pharmacie que moi ou d'acheter des timbres au même guichet”et Miss Hilly veut faire voter une loi pour doter les maisons de WC réservés aux Noirs.

Les bonnes noires témoignent auprès de miss Skeeter, au risque, au minimum, de perdre leur job mais aussi de craindre pour leur intégrité physique.
Il leur faudra beaucoup de force morale pour unir leurs destins et dénoncer la ségrégation raciale.

L'histoire va crescendo et nous attrape dans la tourmente de Jackson, ville du Mississippi, et nous accroche en empathie avec les narratrices.
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Miss Skeeter a dû revoir à la baisse ses ambitions professionnelles et accepter de rédiger des conseils, pour l'entretien de la maison, dans le journal local. Une maison d'édition prestigieuse lui a promis de s'intéresser à sa prose lorsqu'elle trouvera un sujet original. Elle pense avoir trouvé la matière lorsqu'elle rencontre Aibileen, la domestique qui travaille chez son amie Elisabeth. Celle-ci accepte, dans le secret, de lui parler de sa condition de bonne noire aux services des blancs. Nous sommes alors en 1962 à Jackson, Mississippi, États-Unis.
Voilà un livre dans lequel je me suis sentie bien dès les premières pages. Un livre confortable qui permet de s'étirer, de prendre ses aises. Il faut prévoir un peu plus de temps que d'habitude à sa lecture quotidienne car la séparation est difficile à chaque fois.
Nous côtoyons trois femmes au caractère bien trempé: Albileen est noire et travaille chez Elisabeth ; elle s'occupe notamment de la petite fille négligée par sa mère, elle essaie de l'éduquer en posant les bases de la tolérance raciale. Minnie aussi a la peau noire et le verbe haut, elle vit avec un mari violent et une ribambelle d'enfants. Après plusieurs renvois elle embauche chez une patronne fantasque et marginale. Miss Skeeter est née dans une famille blanche traditionnelle. Elle défend ses convictions avec fermeté allant jusqu'à sa mise au ban de la société féminine et bien-pensante de Jackson.
Un livre plein d'humour, de fraîcheur et d'enthousiasme. La ségrégation omniprésente n'est pas pesante grâce à la bonhomie des femmes noires.
L'humilité, la patience, l'abnégation, la tendresse maternelle de ces femmes m'a émue.
Kathryn Stockett rend hommage à toutes ces femmes noires qui malgré leur condition peu enviable de femme corvéable à merci ont gardé une grande dignité.
Pour rester dans la logique de son histoire l'auteure se doit de parler de la bonne noire qui travaillait chez elle. Il s'agit donc d'une oeuvre mi-auto- bibliographie, mi-fiction. Ce livre est un projet qui lui tenait à coeur et même si elle avoue ne pas pouvoir en tant que blanche exprimer vraiment ce que ressentaient les noires, elle l'a fait en souvenir de Demetrie qui a laissé beaucoup de douceur et de tendresse dans ses souvenirs d'enfant.


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Sur fond des heures noires de l'histoire de la ségrégation américaine, La Couleur des Sentiments est un petit bijou de conscience et de remise en question. Souvent drôle, toujours insoutenable, ce roman est un cri contre l'absurdité et la bêtise humaine.

Je ne pensais pas apprécier autant La Couleur des Sentiments, et je ne peux que rester interloquée par un rendu si magnifique. Il y a ce quelque chose qui peut vous faire basculer ou vous bouleverser tant l'histoire est intense et captivante. Il y a tous ces clichés de la société américaine dans une époque pas si lointaine qui nous font sourire aujourd'hui à leur simple évocation, et qui pourtant étaient un fléau en ce temps-là. Un jugement bien lointain sur ce que nous avons pu laisser passer et qui aujourd'hui se reproduit encore et encore sous diverses formes, sans pour autant que les individus ne s'en émeuvent plus que ça. C'est fort dommage, mais ce roman est un reflet presque contemporain, au point près que la cause présentée ici soit les différences entre les noirs et les blancs. Cette différence sociale inégale pointée du doigt et mise en exergue par des situations critiques ne pouvant que pousser au soulèvement intérieur de chaque individu. Un combat quotidien pour ces femmes rejetées par certaines classes alors même que d'autres tentent de prendre le pas sur le combat à plus grande échelle se déroulant au même instant. Cette lutte d'une femme blanche souhaitant publier sur les conditions de ces bonnes noires prêtes à se « sacrifier » pour pouvoir témoigner de leur quotidien. Il y a ce quelque chose dans ce roman qui interpelle, tient en haleine… Une leçon de vie sur le courage de certaines personnes et sur les bonnes blagues qu'ils nous restent à expérimenter dans notre vie. N'êtes-vous pas tentés par une petite tarte ?

On en conviendra, La Couleur des Sentiments offre au lecteur la possibilité de passer par toutes les phases possibles de ses sentiments : haine, amour, tristesse, joie, paralysie, franche rigolade, etc. Presque aucun n'est oublié pour que l'on puisse apprécier à sa juste valeur ce combat qui n'a jamais été tout blanc ou tout noir.

Sans faire la part belle au sentimentalisme, La Couleur des Sentiments est un amoncellement magique de personnages tous plus impliqués les uns que les autres, dans leur méchanceté, leurs douleurs, leur gentillesse aussi... C'est à la fois émouvant, poignant, dur, triste, parfois drôle et souvent révoltant. Un roman fleuve pour une cause indispensable et un souvenir de mémoire.
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Sublime ! Un roman bourré d'humour malgré les conditions de vie difficiles des bonnes noires dans les années 60. Je ne savais pas ou ne me souvenais plus que dans la décennie de ma naissance, en Amérique il y avait encore des endroits où les êtres humains ne naissaient pas libres et égaux. Oui bien sûr on ne parlait plus d'esclavage, les noirs recevaient un salaire de misère et s'ils se rebellaient d'une façon ou d'une autre, la vengeance des blancs étaient souvent…. Mortelle. J'ai détesté Skeeter, la grande bringue, bien née, qui décide d'écrire sur les conditions de travail des bonnes noires. Je l'ai trouvée égoïste et inconséquente. D'ailleurs son attitude a changé au fur et à mesure de son enquête et des témoignages qu'elle recevait. J'ai tremblé tout au long du livre pour Aibileen et Minny, j'ai ri aussi.

A l'épilogue je n'ai pu m'empêcher de penser à cet autre merveilleux livre « les raisons de la colère ». Rien à voir me direz-vous ? En dehors du fait qu'il se passe aux Etats-Unis, non. Pas de plagiat non plus. Mais j'y ai retrouvé l'acceptation, la résignation avant la colère et la rébellion. D'autres mots s'envolent de mon esprit : égoïsme, secrets, douceur, violence.

En fin de compte ceux qui sont libres ne sont peut-être pas ceux auxquels vous pensez…Ce livre est mon premier coup de coeur de l'année et il sera difficile à détrôner.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Voici un livre comme je les aime, dont je n'ai pas envie de quitter, tant on sympathise avec les personnages, certains nous fondre et d'autres nous donnent une furieuse envie de distribuer des claques ou des coups de pied au C.. !
C'est un roman qui nous emmène au coeur du problème, et pour une fois j'ai apprécié écouter les personnes concernées prendre la parole. Malheureusement, même si ce problème n'est plus, il existe bien encore sous différentes formes ou différent degré. La couleur de peau reste encore de nos jours et surtout en Amérique un signe qui fait que toute cette haine déborde envers l'autre. J'ai du mal à comprendre cela, et j'ai beaucoup aimé la bonne quand elle raconte des histoires à la petite tout en lui faisant comprendre qu'on soit blanc ou noir on est identique, à l'intérieur.
Les sujets sont abordés avec douceur et philosophie, on ne peut que soutenir "ces bonnes" dans leur quêtes à vouloir dire haut et fort ce qu'elles subissent, comment on les traite, l'amour qu'elles peuvent donner aussi aux enfants de la maison et l'immense chagrin qu'elles ont quand ces derniers finissent par basculer comme leur parent de l'autre côté de la barrière.
Vraiment un très joli roman qui nous fait sourire parfois, Minny avec son fichu caractère et sa répartie et parfois trembler pour ces femmes qui ont osé affronter et bousculer les règles bien trop ancrées.
Le monde bouge, on voit les évolutions qui ont du mal à se faire une place, mais doucement l'oiseau fait son nid.

A lire sans contexte.
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