Jean de Florette, tome 2 (BD)

Jean de Florette et sa famille aiment leur nouvelle vie et leur projet avance bien. Mais la terrible chaleur de la Provencd va vite faire remonter le problème de l'eau.

Terrible cette histoire d'un homme qui se lance avec tout son coeur dans son projet de vie et qui perd tout à cause de l'avidité dun autre.
Jean de Florette donne tout ce qu'il a pour la terre des romarins. Son argent, son temps et sa sueur, sa santé et jusqu'à plonger dans la boisson... tout ça pour de l'eau dont tout le monde sait où la trouver mais que personne ne dévoile le secret.
On s'attache à Jean et à sa famille. On est triste pour lui et on déteste le Papet pour son pierre de pierre. Ugolin est un personnage moins tranché, plutôt lache il est au final assez méprisable malgré certains bons côtés.
Pour ce tome 2, le dessinateur a changé et cela a gagné en qualité.

Dans ce deuxième tome, j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir les personnages hauts en couleur créés par Marcel Pagnol, qui gagnent ici en complexité (notamment Ugolin dont on perçoit la sensibilité et Jean de Florette, sa faiblesse pour le vin...).
Cette histoire garde tout son sens aujourd'hui, notamment avec le réchauffement climatique qui amènera sûrement son lot de tensions autour de l'enjeu de l'eau...

Second tome des aventure de Jean de Florette contées par Pagnol et mises en BD par les auteurs de cette excellente série que sont Serge Scotto, Eric Stoffel et Christelle Galland. le premier tome avait appelé quelques bémols de ma part, notamment sur le dessin qui me paraissait parfois anguleux, voire maladroit. Dans ce second tome, je trouve les défauts atténués et c'est tant mieux. L'oeuvre est très fidèle à l'oeuvre de Pagnol que nous avons tous en tête notamment au travers de son adaptation cinématographique par Claude Berri. Notre pauvre bossu, épris de logique tente de développer son élevage de lapins sous l'oeil cynique du papet et ambigu de Ugolin.
Tout y est, y compris la gouaille provençale de Pagnol. C'est donc un moment de bonheur. Les petites explications en fin de volume nous permettent de percevoir à quel point le personnage du bossu doit beaucoup à la personnalité même de Pagnol qui a cru en des projets chimériques tout au long de sa vie. C'est sans doute cette imagination foisonnante qui fait aussi la grandeur de l'auteur... Petit clin d'oeil : quand Jean de FLorette se rend à Aubagne : il croise le père de Marcel sur le trottoir.