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Critique de pencrannais


Deuxième et dernière partie de l'adaptation BD du Marius de Marcel Pagnol. L'histoire reprend au moment où César et Honorine (la mère de Fanny) discutent déjà du mariage et de l'après. Fanny a déclaré sa flamme à Marius, mais celui-ci tergiverse. On le sent amoureux fou de Fanny, jaloux comme un poux, mais son coeur est partagé entre le belle jeune femme et l'appel de la mer et du large. Et il ne veut pas se déclarer tant qu'il a une chance de s'embarquer sur l'un de ces cargos qui s'apprêtent à quitter le vieux port. Son père ne voit rien, mais Fanny qui connaît son déchirement l'aime trop pour le forcer à choisir le mariage.
Cette histoire n'a pas pris une ride et l'on passe de scènes très drôles comme la fameuse partie de carte à de l'émotion pure à l'image de cette scène finale qui prend aux tripes. J'ai aussi redécouvert avec plaisir certaines séquences que j'avais oublié, comme cette partie de pêche où Marius et César discutent en père et en fils qui s'aiment mais ne se disent pas tout.
La pièce de Pagnol est magnifiquement restituée. Les tiraillements de Marius entre Fanny et la mer sont poignants. L'amour de César pour son fils est rendu avec justesse et nous touche. On y est vraiment, sur le vieux port, dans le bar de la marine et encore une fois, on lit en prenant l'accent marseillais de Raimu, de Charpin et de Fresnay.
Les dessins de Sébastien Morice sont au diapason de l'adaptation. Les nuances ocres, bleutées et jaunes rendent magnifiquement les couleurs du midi à différents moments de la journée, s'adaptent aux émotions des personnages Son trait juste permet de voir les personnages mais aussi de les rendre vivants, de voir leurs émotions, d'être au milieu d'eux, dans cette cité phocéenne lumineuse et mystérieuse à la fois.
Les adaptations littéraire réussies en BD ne sont pas très nombreuses, mais ici, non seulement l'adaptation est excellente, mais cela va au-delà. le diptyque est devenue une oeuvre d'art, du neuvième art, à part entière.
Un vrai coup de coeur !
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