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EAN : 9782290057407
680 pages
J'ai lu (10/10/2012)
  Existe en édition audio
4.09/5   5922 notes
Résumé :
Jonathan Harker, jeune notaire, est envoyé en Transylvanie pour rencontrer un client, le Comte Dracula, nouveau propriétaire d'un domaine à Londres. A son arrivée, il découvre un pays mystérieux et menaçant, dont les habitants se signent au nom de Dracula.

Malgré la bienveillance de son hôte, le jeune clerc ne peut qu'éprouver une angoisse grandissante.
Très vite, il se rend à la terrifiante évidence : il est prisonnier d'un homme qui n'est pas... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (592) Voir plus Ajouter une critique
4,09

sur 5922 notes
Bon comme j'avais déjà lu ce livre à plusieurs reprises, je me suis lancée dans cette re re re re re ... lecture pour un challenge avec des amis.

Par contre, je l'ai lu non pas avec sérieux, non pas en analysant le style de l'auteur, l'action... le contexte historique ... mais en faisant une relecture en mode déjanté.

Et là... Grosse surprise !
J'ai redécouvert le livre sous d'autres facettes 😆

Bon ... amis de la littérature, je vous demande de me pardonner pour ce qui va suivre... je vais écharper un GRAND CLASSIQUE de la littérature mondiale

Avec une lecture déjantée, on est moins centré sur l'histoire (puisque nous la connaissons, mais sur les faits relatés et.. il y a de quoi rire :P


💉ÉPISODE DE LA TRANSFUSION SANGUINE :💉
La petite Lucie reçoit le sang de 4 personnes différentes... vous me direz... Quelle abnégation ... et moi ... je rigole
La compatibilité sanguine ... on oublie !
Autant de donneurs universels dans la même pièce ... moi je dis BRAVO ou quelle chance !

Toujours dans la même veine... (sans jeu de mots 😆 )... les docteurs (Van Helsing et Seward notamment) s'inquiètent sur l'effet que pourrait avoir le sang de 4 HOMMES COSTAUDS dans le corps de la pauvre petite et fragile Lucie....
Là aussi... quelle abnégation... et rire !!!
Devions-nous dire à ces messieurs que Papy Dracula se chargeait... ou plus exactement... déchargeait Lucy de ce tracas en se sacrifiant dignement afin de lui éviter les effets nocifs que pourrait donner ces 4 costauds 😆

Bref, les 4 costauds remplissaient le bar le matin et ... Dracula vidait ce dernier le soir


🍽LA CHAÎNE ALIMENTAIRE :🍽
Autre moment assez sympa... la description par Seward de la psychologie de Reinfield
Reinfield demande du sucre.
Avec ce sucre, il attrape des mouches...
Avec les mouches, des araignées...
Avec les araignées, des moineaux....
Et là... il voulait un chat.

Allez savoir pourquoi, mais j'aurai bien aimé connaître la suite de cette chaîne pour savoir quand le docteur ou le gardien était au menu😆


👶LA NAÏVETÉ DES PROTAGONISTES :👶

Alors là... Bram Stoker a fait fort !!
Vous vous souvenez de la scène où ils sont tous dans le cabinet du Dr Seward et fomentent un plan pour éradiquer Dracula..... Devinez qui était à la fenêtre sous forme de chauve-souris pour écouter ? DRACULA !
Quand on pense que quelques pages avant van Helsing affirmait que Dracula était capable de prendre l'apparence d'une chauve-souris... personne n'a tiqué

Autre moment :
La pauvre Mina devient de plus en plus pâle chaque nuit et semble épuisée...
PERSONNE ne fait le lien avec les symptômes de Lucie (et ils se disent médecins.....)

👗L'IMAGE DE LA FEMME DANS LE ROMAN :👗

Alors là, Bram Stoker ne s'est pas trop foulé !
Vous avez le choix entre deux types de femmes :
Choix 1 : Modèle Lucy/ Mina ... c'est-à-dire Miss Perfection. Elles sont parfaites, innocentes, belles, altruistes ....
Choix 2 : Les harpies de Dracula assoiffées de sang !

Entre les deux, pas de femme NORMALE !
Pour preuve, lorsque Mina part soigner son fiancé, celui-ci lui confie son journal et... cette Miss Perfection, décide de le ranger soigneusement sans le lire.
En tant que femme "NORMALE", combien d'entre nous auraient lu le journal de monsieur en catimini afin de savoir où il était passé et... avec QUI il était ?

❣️LE POMPON :❣️
La mort de Dracula est d'un pathétisme affligeant !!!!!!
La scène où ce dernier est tué est d'une banalité telle que cela enlève toute la tension et la grandeur véhiculée par ce personnage pendant tout le récit ! 😆
Il aurait été génial d'avoir une scène finale avec du peps quoi... un combat à mort entre nos héros et le comte.... Non... on jette son cercueil par terre et on le tue. Circuler, y'a plus rien à voir
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Oscar Wilde disait de cette oeuvre qu'elle était, peut-être, le plus beau roman de tous les temps.
Assurément, c'est le livre qui réussit à cristalliser en une expression durable le mythe fascinant du vampire, à en incarner l'archétype, à en construire la silhouette évocatrice et pittoresque.
Bram Stoker, un écrivain irlandais, s'inspira, pour créer son personnage, du personnage de Vlad, fils de feu le prince Mircea, Voïvode des régions transalpines qui fut surnommé "Drakula" dès 1438 du fait de sa grande cruauté.
Dracula est inséparable du pays qui l'a vu naître. le terme "Drakul", employé en Roumanie pour désigner les mauvais esprits, désigne aussi les vampires.
L'âme de ces monstres ne quitte pas leur corps et, en attendant la délivrance de leur malédiction, ils vont, la nuit venue, sucer le sang des villageois.
Ce roman est assez classique dans son récit. Jonathan Harker quitte son pays pour une destination lointaine qui se révèle cacher un terrible secret.
Sa route est semée d'avertissements, de mauvais présages. - Quelques unes des plus belles pages sont celles, reprises en 1914 sous la forme d'une nouvelle intitulée "l'invité de Dracula", et qui initialement faisait partie du roman - Il devra, finalement, affronter le monstre.
Mais le talent de Bram Stoker fait de cet ouvrage un chef d'oeuvre de la littérature romantique et fantastique.
Le livre, tombé dans l'oubli, remporte à nouveau, depuis de nombreuses années, un énorme succès, sûrement grâce au cinéma qui s'est emparé du mythe.
En avril 1963, Jean Boullet organisa une belle exposition à la librairie "Mandragore" qui, entièrement consacrée à Dracula, comportait des couvertures de livres, de disques et d'illustrés, différentes éditions de l'oeuvre, des extraits de journaux mais aussi de nombreux documents cinématographiques de tout premier ordre.
Depuis, le public a su remonter à l'oeuvre originale et le succès ne s'est jamais démenti.
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Je ne noterai pas ce livre parce que je viens de l'abandonner à la moitié de sa lecture.
Je ne noterai pas ce livre parce que j'en savais déjà tout et qu'il m'a paru long, long, long.
Je ne noterai pas ce livre parce que j'aurais adoré le lire il y a un siècle.
Je ne noterai pas ce livre parce que ce serait désavouer Oscar Wilde qui l'avait trouvé magnifique.
Je ne noterai pas ce livre parce que les romans épistolaires m'ennuient et que, de ce fait, je serais un mauvais juge.
Je ne noterai pas ce livre parce que j'aurais tellement voulu le lire que je me déçois de mon impatience et de ma paresse.
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« Sans aucun doute, les vampires existent : certains d'entre nous en ont la preuve ! Et même si nous n'avions pas fait nous-mêmes cette malheureuse expérience, l'histoire du passé fournit des preuves suffisantes de leur existence. Je reconnais qu'au début j'étais sceptique. »

Et moi donc!
Si on m'avait dit qu'un jour je lirais une histoire de vampires, pire, que je viendrais m'abreuver aux sources mêmes du mythe créé par Bram Stoker à la toute fin du dix-neuvième siècle, que non seulement j'y prendrais un intense plaisir, mais qu'en plus je parviendrais à y croire, du moins à y croire assez pour éprouver l'envie irrépressible de poursuivre ma lecture jusqu'au bout…
Si on m'avait dit que je me rendrais en Transylvanie, plus précisément dans un château terriblement lugubre et isolé, habité depuis des siècles par un comte à la force herculéenne et au teint cadavérique, aux canines carnassières et aux lèvres vermeilles gorgées de sang humain…
Si on m'avait dit que soir après soir, le coeur palpitant et l'épiderme frissonnant, je ferais le gué dans un cimetière de Londres à l'abri d'un antique cyprès, guettant une silhouette fantomatique se faufilant entre les tombes, serrant dans ses bras de non-morte un malheureux enfant innocent…
Si on m'avait dit, enfin, que mon esprit rationnel finirait par céder devant l'accumulation de faits aussi extraordinaires qu'irréfutables et, ostie sur le calice, qu'en dépit de mon aversion pour tout ce qui relève de la superstition et de l'idolâtrie, je finirais par convenir que, ma foi, quelques chapelets de fleurs d'ail et un ou deux crucifix, ça pouvait toujours être utile…
… J'aurais esquissé une moue sceptique et je serais retournée à mon cher Proust.

Et pourtant, à moins que je n'ai rêvé ou plutôt cauchemardé durant ces deux semaines passées en compagnie du comte Dracula, tout cela a réellement existé.
« Nous ne pouvions croire que les choses que nous avions vues de nos propres yeux, entendues de nos oreilles eussent été vivantes et réelles. Toute trace en avait été effacée. Mais le château était toujours debout, dominant une étendue de désolation. »
Les voix conjuguées des deux récitants le talentueux Pierre-François Garel et la délicieuse Mélodie Richard — oui, j'ai opté pour la lecture audio m'assurant une plongée plus immersive encore — m'ont accompagnée durant mes promenades solitaires, s'amusant de me voir sursauter au moindre bruit suspect dans les fourrés. Elles m'ont tendrement bercée, ces voix, lorsque, douillettement lovée près du feu de cheminée dans le réconfort de bras aimants, je me retrouvais transportée au temps de mon enfance, à cette heure précieuse où ma mère, chaque soir avant de m'endormir, me lisait un conte de Perrault ou des frères Grimm.

Bref, ce fut une lecture en tous points merveilleuse, enfin… presque en tous points, mon intérêt et mon attention s'étant quelque peu relâchés dans le dernier tiers. Après avoir assez longuement réfléchi à la question, je dirais qu'il y a essentiellement deux raisons à cela.
La première tient à l'évolution de l'un des personnages à mes yeux le plus prometteur et le plus original du livre : Mina Harker. Fiancée, puis épouse de Jonathan Harker, l'infortuné jeune homme prisonnier du comte Dracula en début de roman, dotée d'une intelligence exceptionnelle (« un cerveau d'homme (sic) incroyablement doué, avec un coeur de femme (re-sic) »), faisant preuve en toutes circonstances d'un sang-froid exemplaire, elle m'a paru tout droit sortie d'un roman de Jane Austen. Aussi ma déception fut grande quand Bram Stoker, obéissant aux contraintes de l'intrigue à moins que ce ne soit aux préjugés de son époque, lui fait subir une métamorphose aussi soudaine que parfaitement injuste et, qu'après l'avoir hissée au rôle si convoité de l'héroïne déterminée prenant en main son destin, il la relègue sans état d'âme à celui, maintes fois ressassé, de l'héroïne romantique, exsangue et éthérée, ne pouvant plus compter, pour son salut, que sur le concours chevaleresque des hommes.
La seconde raison, moins évidente, tient à la tension narrative. le roman, constitué de plusieurs récits enchâssés — lettres, coupures de presse, journaux intimes de Mina et Jonathan Harker, journal de bord du Docteur Seward — est habilement construit pour créer le suspense. Basculant sans cesse d'une situation, d'un personnage à l'autre, n'hésitant pas à interrompre l'action au pire moment, le tout en opérant des reculs dans le temps, il place le lecteur dans une attente insoutenable. Ce procédé, diablement efficace, sera longuement analysé plusieurs décennies plus tard par le maître du suspense, Alfred Hitchcock :
« La différence entre le suspense et la surprise est très simple. [...] Nous sommes en train de parler, il y a peut-être une bombe sous cette table et notre conversation est très ordinaire, il ne se passe rien de spécial, et tout d'un coup : boum, explosion. Maintenant, examinons le suspense. La bombe est sous la table et le public le sait [...]. Il sait que la bombe explosera à une heure et il sait qu'il est une heure moins le quart. Dans le premier cas, on a offert au public quinze secondes de surprise au moment de l'explosion. Dans le deuxième cas, nous lui offrons quinze minutes de suspense. »
Durant les deux premiers tiers du roman, j'étais en plein dans la situation décrite par Hitchcock, je détenais des éléments cruciaux que les personnages ignoraient, j'étais véritablement sur des charbons ardents, brûlant de les voir, enfin, comprendre la situation, tout en me demandant comment ils allaient y parvenir. Sauf qu'une fois qu'ils l'ont bien comprise et longuement analysée (et même, très longuement), il ne leur reste plus qu'à traquer Dracula pour tenter de l'éliminer. On quitte alors définitivement l'état d'anticipation angoissée créé par le suspense si habilement déployé par Bram Stoker pour s'acheminer vers un dénouement assez conventionnel dont l'issue ne fait guère de doute.

Il reste qu'en dépit de ces bémols ce roman fut une formidable expérience de lecture. L'une de ses plus grandes réussites à mes yeux est de mettre en scène des personnages aux profils variés, puissamment incarnés qui, s'ils n'échappent pas toujours aux clichés de l'époque — l'Angleterre victorienne — sont profondément attachants. Quant à Dracula, ni tout à fait un homme, ni tout à fait le Diable, il est cruel, certes, mais par nécessité. Au fond, il cherche seulement à persévérer dans son être, comme dirait Spinoza, un philosophe cher à mon amie Hélène. S'il survit depuis des siècles, c'est parce qu'il suce le sang des hommes, et s'il est condamné à le faire jusqu'à la fin des temps, c'est parce qu'il a lui-même été vampirisé. D'une certaine façon, lui aussi est à plaindre, comme l'explique Mina à l'un de ses compagnons d'infortune. Ce qui n'empêche pas de le combattre sans merci, au contraire, puisque l'avenir de l'humanité en dépend et, peut-être plus important encore, le salut de nos âmes…

Un grand merci à Doriane (@Yaena) ainsi qu'aux copains (@NicolaK, @Patlancien, @Djdri25) dont les retours enthousiastes et incitatifs m'ont donné une folle envie de découvrir ce livre.




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Je n'ai jamais été particulièrement attirée par la thématique des vampires mais disons que dans ma quête de connaissance des classiques de la littérature internationale, je ne voyais pas d'un mauvais oeil le fait de clouer Dracula à mon tableau de chasse.

Quitte à lire une histoire de vampire, autant commencer par le commencement, non ? Alors, ça y est, c'est fait.

Le style de Bram Stoker est très "XIXème siècle" (comprendra qui voudra, cette expression ne signifiant pas grand chose mais étant évocatrice), très gothique (comprendre un bon compromis entre fantastique et noirceur) et assez marquant même si pour moi l'écriture traîne souvent en longueur, plombant le rythme à plus d'une occasion. En clair, le récit m'a paru beaucoup trop long. Sur les 500 pages que compte l'édition "J'ai lu" que j'ai eue entre les mains, j'en aurais volontiers retranché un tiers.

Pourtant, ça commençait plutôt bien, avec le journal de Jonathan Harker, ce jeune avoué envoyé en Transylvanie chez l'un des clients de son étude, le mystérieux comte Dracula... Connaissant bien la Roumanie (l'ancienne grande Hongrie à cette époque), les Carpates, la Transylvanie, etc... j'ai beaucoup aimé me retrouver dans des paysages évocateurs. D'ailleurs, s'il y a une contrée d'Europe orientale qui peut se prêter à une atmosphère fantastique, c'est bien celle-ci ! A cet égard, je trouve que Bram Stoker aurait souvent pu davantage "forcer le trait". Toute la première partie du roman où Jonathan est l'hôte contraint du comte Dracula m'a vraiment tenue en haleine, j'ai frissonné, j'ai eu peur...

Hélas, tel un soufflet au fromage qu'on laisse refroidir à sa sortie du four, le récit s'est progressivement "dégonflé", laissant peu à peu place à l'ennui. J'ai encore été réceptive jusqu'à la tragédie qui frappe Lucy mais ensuite, je n'ai plus ressenti de frayeur et je me suis lassée de la narration indirecte où l'action passe entièrement par le croisement des journaux et chroniques écrites par les différents protagonistes ; cela gâche, à mon sens, une grande part de la spontanéité de l'aventure car évidemment quand vous lisez un journal qui vous narre ce qui vient de se passer, vous savez que celui qui écrit ledit journal en a "réchappé" et s'il ne commence pas son récit par des "Oh, mon Dieu, oh, terrible Humanité, etc.", c'est que dans l'ensemble tout va bien, vous me suivez ?

Saupoudrez là-dessus une misogynie condescendante très XIXème, à peine voilée par le pudique écran d'une romantique galanterie et des sentiments étrangement intenses étant donnée leur soudaineté (les protagonistes vont en effet devenir aussi unis que les doigts de la main en seulement quelques instants alors que peu d'entre eux ont un passé commun par lequel une réelle amitié peut s'enraciner en toute légitimité)... Ainsi, aussi singulier que cela puisse paraître, je n'ai pas du tout été touchée par le sort de Mina. Cette jeune personne qui est pourtant le pivot du roman et qui fait l'admiration de tous les protagonistes, pour laquelle se déchaînent passions et dévotions m'a complètement laissée de glace, voire m'a agacée. Partant de là, difficile de compatir et difficile de rendre le péril qui la menace crédible à mes yeux.

Enfin, et c'est sans doute pour cette ultime raison que je n'ai pas été entièrement séduite par cette oeuvre (même si je ne peux pas affirmer dans le même temps ne pas avoir aimé), je n'ai pas honte de dire que je n'ai pas tout compris ! Par exemple, comment Jonathan réussit à s'évader du château du comte où il est tenu prisonnier, ou le rôle de Renfield, le patient du Dr Seward, ou encore le dernier chapitre (dommage, sans doute est-ce la clé du récit ?) qui sonne comme un prologue déguisé en épilogue. Enfin, j'avoue être passée à côté de la plupart des raisonnements du Pr van Helsing quant à ses théories sur les non-morts...

Alors, oui, ce roman m'a partiellement captivée, non, ce roman ne m'a pas complètement bouleversée, oui, je pense que je l'oublierai assez rapidement, non, je ne regrette pas de l'avoir découvert et oui et non, ce récit est obscur, mystérieux et envoûtant (ça dépend des moments).

Dracula illustre ni plus ni moins que l'éternelle lutte entre le Bien et le Mal, entre Dieu et le Diable et ce roman plante en profondeur le mythe d'une humanité partagée entre les mortels et les immortels. S'il a servi de terreau à tout un genre littéraire, c'est qu'il est riche en éléments fantastiques qui ravivent la soif de l'homme pour une nature humaine divinisée, moins terrestre, moins fugace, moins humble... sans pour autant se démarquer suffisamment de la superstition ce qui, à mon sens, lui nuit.


Challenge AUTOUR DU MONDE
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critiques presse (4)
Syfantasy
19 janvier 2023
Ce roman est bel et bien celui qui a établi une grande partie des éléments devenus indissociables du genre vampirique, à savoir le pieu dans le cœur pour sceller le sort de la créature, la crainte de l'argent ou de l'ail, et bien évidemment le cercueil comme lieu de repos.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
BDZoom
28 septembre 2022
Ne ratez donc pas cet ingénieux récit destiné à tous les publics friands de ce genre de BD et qui peut donner envie de lire ou relire le roman de base, d’autant plus que ses auteurs ne sont pas les premiers venus…
Lire la critique sur le site : BDZoom
Sceneario
26 septembre 2022
Cette version de Dracula est une bonne surprise. Une lecture pour les petits et pour les grands, qui permet de retrouver l'ambiance et l'atmosphère du roman de Stoker, tout en restant une version Disney.
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
24 septembre 2012
Lamontagne nous livre un récit haletant et bien ficelé, avec tout le suspense du thriller. […] Quant au dessin de Sinisa Radovic, celui-ci s’inscrit parfaitement dans le parcours de Jacques Lamontagne, dont les planches, par leur sujet, sont plus près de ses premières œuvres consacrées à l’étrange et à l’horreur
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (376) Voir plus Ajouter une citation
[...] ... Journal de Mina Murray

Whitby, 24 juillet - Lucy, plus jolie et plus charmante que jamais, est venue me chercher à la descente du train, et nous nous sommes rendues aussitôt à l'hôtel du Crescent où elle et sa mère ont leurs appartements. C'est un endroit ravissant. Une petite rivière, l'Esk, coule au travers d'une vallée profonde qui s'élargit peu à peu aux abords du port. Un grand viaduc passe au-dessus, supporté par de hauts piliers ; quand on regarde entre ceux-ci, le paysage apparaît plus étendu qu'il ne l'est en réalité. La vallée est très belle, d'un vert magnifique, et les collines sont si escarpées que lorsque vous vous trouvez au sommet de l'une ou de l'autre, c'est à peine si vous apercevez le creux au fond duquel serpente le cours d'eau, à moins que vous ne vous teniez au bord du précipice. Les maisons de la vieille ville sont toutes coiffées de toits rouges, et semblent grimper les unes sur les autres, comme on le voit sur les gravures qui représentent Nuremberg. A peine à-t-on quitté la ville, on arrive aux ruines de l'ancienne abbaye de Whitby qui fut mise à sac par les Danois et où se situe une partie de "Marimon", la scène entre autres où la jeune fille est emmurée vive. Ce sont des ruines immenses, qui vous donnent un réel sentiment de grandeur, et pittoresques par plus d'un aspect. Une légende veut que parfois ... une dame en blanc apparaisse à l'une des fenêtres. Entre ces ruines et la ville, s'élève le clocher de l'église paroissiale, laquelle est entourée d'un vaste cimetière. A mon avis, c'est le plus bel endroit de Whitby : on a de là une vue magnifique sur le port et sur la baie d'où un promontoire s'avance dans la mer. Dans le port, ce promontoire devient si abrupt que les bords se sont éboulés et que certaines tombes - car le cimetière se prolonge jusque là - ont été détruites. Des allées plantées d'arbres traversent le cimetière, et des bancs invitent les promeneurs à s'asseoir des heures entières tout en contemplant le paysage et en s'abandonnant aux caresses de la brise marine. Moi-même, je viens souvent m'y installer pour travailler. En fait, je suis assise en ce moment sur un de ces bancs et j'écris, mon cahier sur les genoux, non sans écouter cependant la conversation de trois vieillards près de moi qui, sans doute, n'ont rien à faire de toute la journée que se réunir ici pour parler de la pluie et du beau temps.

A mes pieds, c'est le port et, au-delà, un long mur de granit qui s'enfonce dans la mer et finalement dessine une courbe au milieu de laquelle se dresse un phare. Le paysage est admirable à marée haute mais, quand la mer se retire, on ne voit plus en fait d'eau, que l'Esk qui coule entre les bancs de sable en contournant çà et là un rocher. Plus loin que le port, mais de ce côté-ci, s'élève, sur la longueur d'environ un demi-mille, un haut banc de roches qui part de derrière le phare ; au bout, se trouve une bouée munie d'une cloche qui sonne lugubrement par gros temps. Une légende locale veut que, lorsqu'un bateau est perdu, les marins entendent cette cloche jusque en haute mer ... Il faut que je demande à ce vieillard qui vient vers moi si cela est vrai ...[...]
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[...] ... Journal de bord du "Demeter" - De Varna à Whitby

Le 16 [juillet] au matin, le second vint me dire que l'un des hommes, Petrofsky, manquait. Chose inexplicable. Il a pris le quart à babord à huit heures, hier soir, puis a été relevé par Abramoff ; mais on ne l'a pas vu qui allait se coucher. Les autres étaient plus abattus que jamais ; à les entendre, ils redoutaient depuis quelque temps une disparition de cette sorte mais, quand on les questionnait, ils persistaient à répondre seulement qu'il y avait quelque chose à bord. Le second finalement s'est fâché ; il redoutait une mutinerie.

Le 17 juillet, hier, Olgaren, un matelot, est venu me trouver et m'a confié avec effroi qu'il pensait qu'un homme étranger à l'équipage se trouvait à bord. Il m'a raconté que, pendant son quart, alors qu'il s'abritait du gros temps derrière le rouf, il avait aperçu un homme grand et mince, qui ne ressemblait à aucun des nôtres, apparaître sur le pont, se diriger vers la proue et disparaître ; il voulut le suivre mais, quand il arriva à l'avant, il ne vit personne et toutes les écoutilles étaient fermées. Il était encore en proie à une panique quasi superstitieuse et je crains que cette panique ne gagne tout l'équipage. Pour les rassurer tous, aujourd'hui, je vais entièrement fouiller le bateau. ... [...]
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Aujourd'hui, il fait gris et, au moment où j'écris, le soleil est caché par de gros nuages amassés au-dessus du promontoire. Tout est gris, absolument tout, sauf l'herbe qui est d'un vert émeraude... Gris sont les rochers et gris les nuages, dont le soleil éclaire faiblement les bords et qui s'étendent lugubrement au-dessus de la mer grise dans laquelle les bancs de sable, qui émergent çà et là, ressemblent à de longs doigts gris. Les lames se jettent sur le rivage dans un grand fracas, assourdi pourtant par les paquets de brouillard qui sont chassés en même temps vers la terre. Et ce brouillard, gris comme toutes choses, voile l'horizon. Tout donne une impression d'immensité; les nuages sont amoncelés les uns les autres comme d'énormes rochers et une rumeur monte sourdement de cette nappe infinie qu'est la mer, comme quelque sombre présage. Çà et là, sur la plage, on distingue des silhouettes enveloppées de brouillard et l'on croirait voir « marcher des hommes ressemblant à des arbres ».
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"Les deux transporteurs ont tout d'abord juré, sans rien vouloir entendre, qu'ils réclameraient des dommages et intérêts. Pourtant, au milieu de leurs menaces, on devinait une sorte de honte, un désir de présenter des excuses pour s'être de la sorte fait battre par un seul homme - un dément. Ils affirmèrent que s'ils n'avaient pas gâché leur énergie à transporter ces lourdes caisses, ils auraient donné au pauvre bougre, une leçon qui l'aurait guéri à jamais! Ils expliquèrent aussi leur défaite en alléguant la soif, la terrible soif qui s'était emparée d'eux pendant qu'ils se livraient à leur travail, de nature, justement, à déssécher les gosiers - alors que, comble d'infortune, aucun pub ne s'ouvrait dans les environs. Je compris l'allusion. C'est pourquoi, après un bon verre de punch - non soyons honnête : après un nombre respectable de verres de punch -, ils se moquèrent de l'incident (le souverain d'or que je leur avais glissé dans la main, à chacun, joua sans doute un rôle dans ce revirement) et jurèrent qu'ils auraient toujours plaisir à affronter un dément si, à la fin du combat, il leur est donné de connaître quelqu'un d'aussi terrible que votre humble correspondant." (p. 210-211)
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Son visage donnait une impression de force, avec son nez fin mais aquilin, des narines particulièrement larges, un front haut et bombé, des cheveux qui se clairsemaient aux tempes, mais, ailleurs, épais et abondants. Les sourcils, massifs, se rejoignaient presque à l’arête du nez et paraissaient boucler tant ils étaient denses. La bouche, pour autant que je pusse l’entrevoir, sous l’épaisse moustache, présentait quelque chose de cruel, sans doute en raison des dents éclatantes et particulièrement pointues. Elles avançaient au-dessus des lèvres elles-mêmes dont le rouge vif soulignait une vitalité étonnante chez un homme de cet âge. Les oreilles étaient pâles et se terminaient en pointes. Le menton paraissait large et dur et les joues, malgré leur maigreur, donnaient toujours une impression d’énergie. L’impression générale était celle d’une extraordinaire pâleur. J’avais déjà remarqué le revers de ses mains qu’il avait posées sur ses genoux et, dans la lueur des flammes, elles m’avaient paru longues et fines. Pourtant, à présent que je les voyais de près, je les découvrais grossières, larges, doigts épais. Étrange constatation, aussi, je remarquais des poils au milieu des paumes. Les ongles étaient longs et fins, presque trop pointus. Un moment donné, le comte se pencha vers moi et ses mains me frôlèrent. Je ne pus retenir un frisson. Peut-être devais-je en imputer la cause à son haleine fétide, mais une terrible nausée s’empara de moi, que je ne pus cacher. Le comte s’aperçut de mon dégoût, car il recula. Avec un sourire effrayant, qui découvrit davantage ses dents proéminentes, il retourna s’asseoir à côté de la cheminée
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Le Dernier Voyage du Demeter - Bande annonce VF - 2023 Un film américain réalisé par André Øvredal. Il s'agit de l'adaptation du chapitre The Captain's Log du roman Dracula de Bram Stoker publié en 1897.
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