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Christine Braconnier (Autre)Guillaume Orsat (Autre)Emmanuelle Aronson (Traducteur)
EAN : 9791035408145
Audiolib (13/04/2022)
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3.4/5   275 notes
Résumé :
Au cœur de l’hiver 1972, une barque brave la mer déchaînée pour rejoindre le phare du Maiden Rock, à plusieurs milles de la côte de Cornouailles. À son bord se trouve la relève tant attendue par les gardiens. Mais, quand elle accoste enfin, personne ne vient à leur rencontre. Le phare est vide. La porte d’entrée est verrouillée de l’intérieur, les deux horloges sont arrêtées à la même heure, la table est dressée pour un repas qui n’a jamais été servi et le registre ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (75) Voir plus Ajouter une critique
3,4

sur 275 notes
En 1900, l'archipel des îles Flannan en Ecosse fut le théâtre d'un mystère qui passionna l'opinion publique et inspira livres, films et documentaires : la disparition jamais élucidée des trois gardiens du phare d'Eilean Mor. Quand, peu avant la Noël, le phare cessa soudainement de briller et qu'intrigué, le quatrième gardien, alors en congés, se rendit sur place, il trouva une installation verrouillée de l'intérieur, parfaitement ordonnée et en état de marche, mais déserte. On ne retrouva jamais la moindre trace des disparus, et, faute d'explications probantes, l'histoire est entrée dans le folklore écossais.


S'en emparant à son tour, Emma Stonex la transpose en 1972, dans un phare en mer au large de la côte de Cornouailles. L'automatisation des phares n'en est alors qu'à ses débuts, et c'est encore une équipe de quatre hommes qui se relaient à Maiden Rock pour faire fonctionner la lanterne, trois restant sur place huit semaines d'affilée pendant que le quatrième regagne la terre et sa famille pour un mois. Au phare, leur travail monotone leur laisse beaucoup de temps libre, qu'il leur faut gérer dans la promiscuité d'un huis clos qui les isole du monde plus sûrement qu'une prison, dans les conditions parfois dantesques de la mer qui les tient à sa merci. « Rien que de l'eau, de l'eau et de l'eau à des kilomètres à la ronde. Pas d'amis. Pas de femmes. Juste les deux autres, jour après jour, impossible de leur échapper, ça peut rendre complètement dingue. »


Alors quand la relève arrive, parfois avec retard ou dans des conditions rendues acrobatiques par l'état de la mer, les occupants du phare sont normalement sur les dents. Sauf en ce jour de décembre, où l'approche de la navette ne déclenche aucun signe de vie. le gardien-chef Arthur Black, son second Bill Walker et le jeune apprenti Vince se sont volatilisés, laissant quelques indices troublants mais insuffisants pour éclairer ce qui a bien pu se passer. Vingt ans plus tard, un écrivain investiguant à nouveau les faits rencontre les trois veuves. Leurs récits d'abord réservés finissent par laisser craquer les apparences, et derrière le deuil et le chagrin, se profilent bientôt les secrets que chacune s'évertue depuis si longtemps à enterrer sous le poids des remords et des rancoeurs. Entremêlant la parole des trois disparus et de leurs épouses en d'incessants sauts entre 1972 et 1992, la narration nous entraîne dans une quête qui, à défaut de lever le mystère, ne cesse de creuser de nouvelles profondeurs sous la banalité de vies ordinaires, minées par la solitude, la douleur et la peur, au point de faire vaciller les raisons au bord de la folie et de l'irrationnel.


Si la psychologie des personnages compte beaucoup dans ce roman, c'est surtout pour servir le suspense de la narration, au gré d'intrications qui dévoilent la part d'ombre de chacun sans exception, mais chargent aussi un peu la mule dans une accumulation un peu artificielle de mobiles et de responsabilités flirtant parfois avec le fantastique. Emmené sur un terrain truffé de failles derrière les faux-semblants, doutant de chacun tout en frissonnant au bord de l'irrationnel, le lecteur imparablement mordu par la curiosité en reste malgré tout un peu sur la réserve, ceci d'autant plus que l'écriture, certes l'expression de la parole peu littéraire de ses personnages, ne quitte jamais un style très oral, aux phrases minimalistes, encore plus frustrant lorsqu'il ne rend qu'assez discrètement hommage aux écrasantes et apocalyptiques grandeurs de son décor d'exception.


Inspiré d'un mystère qui n'en finit pas de frapper les imaginations, ce livre aux allures de polar a de quoi offrir quelques frissons, entre traîtrises humaines aussi bien que marines, dans le cadre fantasmagorique de la réclusion dans un phare en pleine mer. A lire entre deux lectures plus exigeantes, pour son ambiance plutôt que pour son style, dans un moment de détente addictif et facile.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Mystère autour de Maiden Rock : trois gardiens ont disparu sans laisser aucune trace, avec la porte fermée de l'intérieur, dans ce phare perdu à quinze miles des côtes de Cornouailles. Des années plus tard, les veuves sont sollicitées par un écrivain qui souhaite en faire le sujet de son roman, tout en tentant d'élucider cette énigme.

Peu à peu, on découvre les liens complexes qui unissent les couples, les secrets plus ou moins révélés, à petites touches, et le fin mot de l'histoire qui bien sûr sera révélé dans les dernières pages.

Les personnages ont chacun leur heure de gloire jusque'à la résolution finale. Les personnages féminins sont bien étudiés et ménagent leurs effets, participant à la révélation progressive de la vérité.

Certes l'affaire est étrange, mais les ficelles pour maintenir le suspense sont un peu trop visibles. Des propos incomplets, des points de suspension, l'impression pour le lecteur d'être le seul à ignorer les dessous de l'affaire. On finit par se lasser. En même temps, on comprend qu'il faut faire durer le suspense, certes, mais ça progresse quand même un peu trop lentement .

Le roman a le mérite d'attirer l'attention sur ce métier si particulier mais aujourd'hui quasiment disparu avec l'automatisation des phares, et qui nécessitait un solide mental, au risque de sombrer dans la folie. Quant aux épouses, avec une vie rythmée sur les départs et les retours de la relève, on comprend la difficulté liée à ce mode de vie.


Intéressant, malgré le suspens un peu trop construit, compliquant au delà du raisonnable le déroulé de l'intrigue.

448 pages Stock 9 mars 2022

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Les" gardiens du phare" est un premier roman et il faut bien reconnaître qu'il fallait vraiment être une auteure courageuse pour se lancer dans une telle aventure .
En 1972 , la relève constate avec effroi que les trois hommes chargés de la maintenance du phare ont disparu . Mieux , la porte est fermée de l'intérieur et plus intriguant encore , les deux horloges sont bloquées sur la même heure .
Les recherches ne donnent rien et la société chargée des phares choisit de taire l'affaire en versant , ici ou là , quelques pensions vitales pour les " veuves " , notamment , pour solde de tout compte .
Vingt ans plus tard , un écrivain en mal d'inspiration , se lance dans l'enquête .Que sont devenus les hommes , les gardiens du phare ?
le sujet est scabreux mais je me suis vraiment pris au jeu de cette recherche . Il faut dire que la construction est particulièrement habile , nous transposant alternativement en 1972 ou en 1992 ,nous faisant vivre à terre ou bien dans le phare , donnant la parole à l'une des trois épouses ou aux autres , variant donc les points de vue de Helen , Jenny ou Michelle , trois femmes aux réactions différentes et parfois pleines de mystères .
Côté phare , Arthur , Bill et Vince nous feront aussi , à travers leur quotidien , imaginer ce qui a bien pu provoquer cette disparition inexpliquée .
Je parlais d'une construction habilement redoutable , composée de chapitres plus ou moins courts , jamais lassants en ce qui me concerne .
Outre les éléments mystère , il sera trés intéressant de découvrir ce métier méconnu et trés particulier de gardien de phare , de vivre la " solitude " à trois , les angoisses , les manies d'hommes " condamnés " à vivre en pleine mer , en milieu souvent hostile , enfermés ( ou emprisonnés ) dans un espace réduit entre la terre et le large qu'ils éclairent chaque nuit à tour de rôle .
La vie des femmes ne sera pas non plus occultée , pas plus que celle des couples lorsque survient le moment de repos sur la terre ferme , et c'est sûrement là qu'il faudra imaginer ce qui , selon l'auteure elle -même , n'est qu'une fiction .
Un roman sombre , à n'en point douter , un roman de tempêtes et de dangers pour le véritable héros de l'intrigue , le fier , majestueux et redoutable " Maiden Rock , celui qu'on entend pleurer comme une femme quand le temps se déchaîne et que le vent s'infiltre entre les rochers ".
Pressez- vous d'embarquer , la mer est déjà fort agitée , ça pourrait danser par là-bas .
Comment ça , même pas peur ? comme dirait Ashlie ...C'est ce qu'on va voir . Allez , ciré , gilet de sauvetage et sac à v...Courage , c'est parti .
Comment Ashlie , un peu peur , maintenant ?
Trop tard !!!!
Evidemment , en été , c'est plus cool ...mais moins ...
A trés bientôt .


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Au départ, un titre et un résumé qui auguraient un grand moment de suspense et à l'arrivée, une lecture décevante et ennuyeuse.
1972, lorsque la relève arrive sur le phare de Maiden Rock, les trois gardiens qu'ils doivent remplacer ont disparus, la porte d'entrée du phare est verrouillée de l'intérieur et les deux pendules se sont arrêtées sur neuf heure moins le quart. Vingt ans plus tard, un écrivain de renom décide d'écrire sur ce mystère et commence ses investigations par l'interview des épouses des disparus...
Basée sur un fait divers réel, cette histoire aurait pu nous emporter mais le choix de construction de ce récit par l'auteure est désastreux. Emma Stonex nous fait aller et venir entre 1972 et 1992 en mélangeant les versions de chacun des personnages. On subit un salmigondis de banalités, de détails du quotidien sans aucun intérêt et des longueurs narratives où l'on finit par bailler.
Emma Stonex s'autorise certaines envolées lyriques, sans doute pour se donner un style, mais ses errements prosaïques ne font que nous perdre un peu plus.
C'est un naufrage éditorial, à éviter !
Prix des lecteurs sélection 2024.
Traduction d'Emmanuelle Aronson.
Editions Stock, le Livre de Poche, 408 pages.
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1972, les trois gardiens du phare du Maiden Rock en Cornouailles disparaissent. Sur place, la porte est verrouillée, les horloges arrêtées à la même heure et le repas dressé pour être servi. Vingt ans plus tard, un auteur à succès décide d'écrire un livre autour de cette énigme non résolue en donnant la parole aux épouses et compagnes des disparus, des femmes qui ont depuis appris à vivre avec le poids de l'absence et de l'ignorance. Mais la quête de vérité de notre auteur réveillera des secrets douloureux et des mensonges pesants…

Les phares ont toujours exercé sur moi une certaine fascination, tout comme l'idée de ces gardiens qui les ont longtemps habités. À cet égard, je ne peux que louer le travail d'Emma Stonex qui nous présente au plus près la réalité de leur vie, une vie plus ou moins difficile et reculée en fonction de la localisation du phare. Or, hélas pour les trois gardiens du phare du Maiden Rock, ce dernier est situé en pleine mer, rendant l'accostage et les relèves difficiles, et surtout la vie sur place totalement tributaire des aléas de la météo et de la mer.

Des conditions de vie particulières plus ou moins bien vécues en fonction de la personnalité et des attentes de chacun. Arthur, le chef gardien, plus à l'aise dans sa tour en pleine mer que dans la vie sur terre, apprécie cette vie en autarcie. À l'inverse, Bill supporte mal ce métier atypique qu'on lui a imposé, lui faisant croire que jamais il ne pourrait aspirer à autre chose. Quant au dernier membre de l'équipe, Vincent, il voit dans son métier l'occasion de prendre un nouveau départ, lui qui n'a pas eu une vie facile et commis des erreurs de jeunesse…

En parallèle de ces gardiens que l'on apprend à connaître petit à petit, se dessine le portrait de leur épouse et compagne que l'on rencontre vingt ans après leur disparition. Helen semble avoir tiré un trait sur le passé, ou du moins avoir accepté que son mari ne reviendrait jamais, alors que Jenny vit dans l'attente et l'espoir du retour de son Bill. Michelle, quant à elle, n'a jamais oublié son grand amour, Vincent, mais elle est allée de l'avant, se mariant et ayant des enfants. J'ai apprécié de découvrir la vie de ces femmes, leurs douleurs et la manière dont elles ont dû faire face à un deuil difficile à faire en raison de l'incertitude planant au-dessus de la disparition de leur conjoint. J'ai néanmoins eu beaucoup de mal à supporter Jenny, une femme aigrie qui n'a jamais réalisé qu'aimer ne signifiait pas étouffer jusqu'à l'écoeurement.

Au fil de l'alternance entre le passé et le présent, l'autrice nous permet de mieux appréhender la personnalité de chacun, et les relations les unissant, nous donnant une image d'ensemble plus nuancée et complexe qu'on pourrait le penser. Il est ici question de faux-semblants, de mensonges, de trahison, de secrets qui ne demandent qu'à être dévoilés, d'amour virant à l'obsession, de deuil, de pardon, du poids de la culpabilité et des non-dits… Mais aussi de manipulation avec une entreprise qui, depuis vingt ans, s'est arrangée pour imposer sa propre vérité en faisant taire les personnes qui pourraient présenter un autre tableau que le sien. Une entreprise qui n'hésite pas à bafouer le nom de l'un de ses anciens employés en jouant sur les zones noires et sombres de son passé, et en faisant de lui le parfait bouc émissaire.

J'ai beaucoup aimé cette impression d'être en pleine enquête sur les traces du passé, l'autrice déployant et confrontant différents scénarios et hypothèses pour faire émerger la vérité. Ce faisant, elle instaure une certaine tension qui va crescendo jusqu'à ce qu'enfin les différentes pièces du puzzle s'imbriquent et finissent par répondre à cette obsédante question : qu'est-il arrivé aux trois gardiens du phare du Maiden Rock ? Captivée par le mystère de ces trois disparitions, j'ai écouté très rapidement ce récit inspiré d'une histoire vraie et dont les narrateurs ont su restituer toute l'intensité. Christine Braconnier et Guillaume Orsat arrivent à moduler leur voix pour faire ressortir de manière convaincante les différents traits de personnalité des personnages et les émotions qui les assaillent. Il en résulte une sorte de proximité avec ceux-ci, qu'ils soient prisonniers d'un phare ou d'une vie organisée autour ou malgré la mémoire des absents.

En conclusion, s'inspirant d'une histoire vraie, Emma Stonex nous propose ici un roman qui plaira aux personnes fascinées par la vie dans un phare, dont je fais d'ailleurs partie, mais aussi aux amateurs d'enquêtes emplies de mystère, de suspense, de tension, de non-dits et de secrets. Un roman naviguant avec brio entre les époques et la vie de personnages complexes, qui ont autant à cacher qu'à partager, pour nous dévoiler une vérité que l'on espère et redoute à la fois ! Entre huis clos en pleine mer et rencontre avec des femmes qui ont chacune géré l'après à leur manière, un roman qui retrace le destin de personnes liées à jamais.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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critiques presse (3)
LeMonde
16 août 2022
Le thriller haletant d’Emma Stonex enchevêtre la chronique de la vie des gardiens d’un phare des Cornouailles et l’enquête sur leur disparition impossible.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaCroix
07 mai 2022
Trois gardiens disparaissent de leur phare en pleine mer. Vingt ans plus tard, un auteur de romans maritimes décide de résoudre l’énigme. Sa quête est passionnante.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LeFigaro
18 avril 2022
Le premier roman se signale par une maîtrise confondante, un souffle, quelque chose de physique, d’ancestral. Les chapitres sont comme des voiles qu’on soulève, un par un.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
Bill lui avait raconté ce qui s’était passé au phare des Smalls, au large du pays de Galles au siècle dernier. À l’époque, il y avait deux gardiens par phare, et au bout de quelques semaines l’un d’eux avait eu un accident là-bas et il était mort. Tout le monde savait que ces deux-là ne s’entendaient pas, alors celui qui était resté seul a eu peur qu’on l’accuse de meurtre s’il se débarrassait du corps. Il a donc décidé de prendre son mal en patience et d’attendre la prochaine relève. Le truc, c’est qu’au bout d’un moment il n’a plus supporté l’odeur. Il a donc construit un cercueil qu’il a accroché au sommet de la tour, mais à la première bourrasque la boîte s’est ouverte et le cadavre en décomposition s’est retrouvé là, les bras ballants. Chaque fois que le vent soufflait, les bras du macchabée heurtaient la lanterne. On aurait dit que le cadavre faisait des signes. Qu’il disait au vivant, viens, lui enjoignant de le rejoindre. Ça a tourné à l’obsession. Le gars a perdu la tête. Les navires passant au loin voyaient cet homme qui faisait de grands signes ; ils n’ont jamais pensé qu’il y avait un problème, donc ils ne se sont jamais déroutés. Au bout du compte, le gardien vivant a fini par souffrir plus que le mort. Il avait été obligé d’entendre jour et nuit les coups contre la lanterne, comme si le cadavre lui demandait de rentrer. Le temps qu’il revienne à terre, il était en vrac, assailli par les cauchemars et le sifflement du vent.
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Trois hommes seuls dans un phare en pleine mer. Ça n'a rien d'exceptionnel, rien du tout ; c'est juste trois hommes et beaucoup d'eau. Il faut avoir une sacrée trempe pour supporter d'être enfermé comme ça. Pour supporter la solitude. L'isolement. La monotonie. Rien que de l'eau, de l'eau et de l'eau à des kilomètres à la ronde. Pas d'amis. Pas de femmes. Juste les deux autres, jour après jour, impossible de leur échapper, ça peut rendre complètement dingue.
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Même si là-dessus Helen restait sceptique : comment imaginer l’inimaginable ? Pour elle, c’était comme une chute. L’apesanteur. L’incrédulité. Elle attendait qu’on la rattrape, mais personne ne le faisait jamais ; elle tombait depuis des années et des années, sans jamais obtenir de réponse, ni le moindre éclaircissement, sans pouvoir tourner la page. L’expression était à la mode ces derniers temps – tourner la page – pour ceux qui connaissaient une rupture amoureuse ou se faisaient virer ; des événements plutôt anodins, songea-t-elle, et non de ceux qui vous menaient au bord du précipice et vous poussaient dans le vide. Comme lorsqu’une personne disparaît du jour au lendemain, sans laisser de trace, sans raison, sans le moindre indice.
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La porte verrouillée, c’est bizarre, oui ; ça, je vous l’accorde. Ces portes sont en acier ; il faut ce qu’il faut pour résister à tout ce qu’elles encaissent ! Et elles sont tellement lourdes qu’elles peuvent vous claquer dans le dos sans problème. Sauf que celle-là était verrouillée de l’intérieur. Ça, c’est un détail qui me hante. Dans un phare, pour verrouiller la porte, on la barricade de l’intérieur avec de lourdes barres de fer. Je me dis que les barres auraient pu tomber quand la porte s’est refermée, si elle a claqué assez fort… ?
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Si la vie m’a appris un truc, c’est qu’il y a deux catégories de personnes. Celles qui entendent un craquement la nuit, dans une maison isolée, et qui ferment les fenêtres parce que c’est sûrement le vent. Et celles qui entendent un craquement la nuit, dans une maison isolée, et qui allument une bougie pour aller voir ce que c’est.
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Vidéo de Emma Stonex
"Des secrets, de la trahison ! Un polar trépidant !" - Gérard Collard. Tempêtes garanties ! - Les gardiens du phare, d'Emma Stonex au Livre de Poche. https://lagriffenoire.com/les-gardiens-du-phare-1.html
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