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Superman - Terre-Un tome 1 sur 1
EAN : 9782365772358
256 pages
Urban Comics Editions (21/06/2013)
3.98/5   41 notes
Résumé :
Extraterrestre envoyé enfant sur la Terre, Clark Kent découvre ses pouvoirs et tente de se fondre dans la masse des habitants de Metropolis. Mais son destin est tout autre : comment concilier son statut de sauver de l’humanité et son désir de vivre comme un humain normal ? (contient Superman Earth One vol.1 + vol.2)
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Ce tome comprend 2 histoires complètes qui réinventent le personnage de Superman depuis ses débuts. La première est parue initialement en 2010, la seconde en 2012. Les 2 ont été écrites par JM Straczynski, dessinées par Shane Davis, encrées par Sandra Hope et mises en couleurs par Barbara Ciardo.

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--- Première partie ---

Clark Kent, un jeune homme de 21 ans, voyage en train pour se rendre à Metropolis. Une fois sur place, il loue un appartement, il se fait agresser par un voyou qui en veut à son argent, son portable et sa montre. Il passe plusieurs entretiens d'embauche comme joueur de football américain professionnel, et chercheur en chimie. Il téléphone à sa mère pour lui donner de ses nouvelles. Il se rend au Daily Planet pour postuler comme journaliste. Il se remémore ce que ses parents lui ont raconté de son adoption. Dans une base secrète une équipe de scientifiques militaires examine depuis plusieurs années les restes d'un vaisseau spatial, sans réaliser d'avancées significatives dans la compréhension de cette technologie extraterrestre.

Pour des raisons éditoriales et commerciales, DC Comics souhaitait disposer d'une nouvelle origine de Superman, totalement déconnectée de l'univers partagé DC, un tome facilement commercialisable, à destination d'un public plus large que les lecteurs de comics de base. La lourde tâche a échu à Joseph Michael Straczynski (en abrégé JMS), scénariste aguerri de comics (Thor, Rising Stars, Spider-Man), et Shane Davis jeune dessinateur (essentiellement Mystery in space, with Captain Comet, en anglais).

La mission est périlleuse car il y a déjà beaucoup de récits mémorables des origines de Superman, à commencer par sa création par Jerry Siegel & Joe Shuster en 1938 (rééditée dans Archives Superman 1939-1940). Parmi les plus marquantes il y a eu L'homme d'acier (de John Byrne, 1986) qui a relancé le personnage à partir de zéro (après Crisis on infinite earths), Origines secrètes (de Geoff Johns & Gary Frank, 2010) après d'autres événements ayant altéré la continuité rétroactivement, et la plus iconique et concise (en VO 4 cases, 8 mots) dans All-Star Superman (de Grant Morrison & Frank Quitely, 2005/2008).

Comment intéresser de nouveaux lecteurs à une histoire que tout le monde connaît déjà ? JMS parie sur le développement de la personnalité de Clark Kent. Il a été élevé par 2 parents aimants qui lui ont inculqué un système de valeurs morales judéo-chrétiennes (JMS met la pédale douce sur le patriotisme). Il n'a pas de vocation évidente pour porter un costume aux couleurs vives, et il ne ressent pas de besoin particulier de défendre la veuve et l'orphelin, ou en tout cas de faciliter les conditions de vie de l'humanité en s'interposant entre elles et des catastrophes naturelles. Cette partie du récit est abordée de manière neuve, crédible, et intéressante. D'une manière générale, la mise en scène des humains normaux est très réussie, avec en particulier une Loïs Lane et un Jimmy Olsen crédibles, plausibles et humains.

Ce n'est pas tout à fait la première fois que JMS a le plaisir d'écrire Superman, il avait déjà réinventé un décalque chez Marvel avec la série Supreme Power qu'il n'avait pas menée à son terme. Son Hyperion était majestueux et mettait déjà en évidence certaines des limites propres aux origines de Superman. En effet quand JMS doit rationaliser les aspects surhumains, il se trouve gêné aux entournures. Par exemple, il fait le choix de donner ses pouvoirs à Clark dès son arrivée sur Terre, en tant que nourrisson. Cela demande une suspension consentie d'incrédulité un peu trop importante au lecteur qui ne peut que constater qu'un tel postulat de départ implique un niveau de destruction catastrophique dès que bébé pique une colère. En outre, JMS se trouve dans l'obligation d'imaginer une menace à la hauteur des pouvoirs de Clark Kent. La menace en question s'avère être un cliché éculé peu palpitant malgré son lien avec les événements qui ont conduit à l'arrivée de Clark sur Terre.

Il faut dire que la mise en image de Shane Davis de ladite menace ramène le récit dans le comics de superhéros. Son style évoque celui d'Adam Kubert dans Geoff Johns présente Superman tome 1, en moins flamboyant, et plus réaliste. Dans la plupart des pages et des cases, Davis porte une grande attention aux décors et aux détails. Chaque case est aisément lisible, tout en contenant un bon niveau de quantité d'informations visuelles. Il a repensé l'architecture de Metropolis pour atténuer le style année 1960, avoir un paysage urbain plus moderne. Il prête une grande attention aux tenues vestimentaires, de manière à ce qu'elles soient actuelles, sans être outrageuses. C'est ainsi qu'il donne un vêtement à capuche (hoodie) à Clark Kent. Il dessine Clark avec un langage corporel mesuré, très éloigné des jeux exagérés des comics ordinaires. Il n'y a que les visages qui soient un peu lisses, et son style graphique pas tout à fait assez affirmé, encore trop empreint de ses influences (Adam Kubert, Jim Lee, Marc Silvestri). Si le lecteur peut se projeter facilement dans le monde de ce Clark Kent, il subsiste un phénomène de distanciation du fait de ce style un peu trop impersonnel. L'interprétation visuelle des scènes d'action est spectaculaire à souhait, même si elle repose là encore un peu trop sur les postures spécifiques des comics de superhéros (en particulier une pleine page de Superman bandant tous ses muscles avant de s'envoler, cliché éculé au possible).

Avec cette nouvelle version de Clark Kent/Superman, JM Straczynski et Shane Davis réussissent à saisir les spécificités du personnage, sans reproduire servilement 80 années de continuité. JMS a l'art et la manière de lui donner une personnalité crédible et sympathique, sans être fade. Davis développe un univers visuel travaillé et dense, agréable à découvrir. Toutefois, cette version bute sur les composantes superhéroïques, coincée entre l'aspect réaliste et les énormités enfantines inhérentes aux superhéros. 4 étoiles.

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--- Deuxième partie ---

Clark Kent a réussi son premier scoop, mais Perry White lui explique que l'important dans ce métier de journaliste, c'est de durer en révélant au grand jour ce que d'autres veulent continuer à conserver secret. Lois Lane ne peut pas croire que Superman ait accordé une interview à un parfait inconnu dans le monde journaliste ; elle commence à mener son enquête et découvre que Clark Kent était un adolescent singulier. Kent emménage dans un quartier à forte mixité sociale. Eddie Johannson, un jeune artiste musicien, passe le temps à l'entrée de l'immeuble, en se défonçant de temps à autre. Lisa Lasalle, sa voisine, lui rend visite dans son appartement et lui fait des avances de nature très explicite. Ailleurs Raymond Jensen, un tueur, fait le ménage derrière lui, ne laissant aucun témoin vivant. Superman essaye de sauver une population vivant sur une côte où se déchaîne un ouragan, mais il se heurte au général du coin qui lui interdit d'intervenir sur un sol étranger. L'armée continue de réfléchir à comment disposer d'une arme capable de stopper Superman, car il n'est pas possible qu'un tel individu puisse être aussi altruiste. Un monstre capable d'absorber l'énergie vitale des êtres vivants se dirige vers Metropolis.

En 2010, le premier tome de la collection Earth One rencontre un énorme succès. L'éditeur DC Comics rompt avec le mode de publication habituel et il essaye un nouveau modèle d'édition : plutôt que de sérialiser l'histoire en parution mensuelle, il publie directement une histoire complète et fait distribuer l'album dans les réseaux de la grande distribution du livre, au lieu des points de vente traditionnels spécialisés en comics. Les ventes sont au rendez-vous et ce succès commercial justifie à lui seul l'extension de la gamme avec Batman earth one de Geoff Johns et Gary Frank, et un deuxième épisode de Superman.

Ce qui frappe le plus à la lecture, c'est la grande place dévolue à Clark Kent. Voici un jeune homme taciturne que ces pouvoirs ont placé à part de la société, à bien des égards. Straczynski prend le temps de montrer en quoi cette situation a influé sur le développement personnel de Clark, comment elle l'a isolé, à commencer par tout ce qui concerne les liens affectifs et physique avec l'autre sexe. Il aborde de manière très sérieuse l'une des blagues les plus potaches du milieu des comics des superhéros, entre la rigidité difficile à maintenir de Mister Fantastic, ou la taille de celle de Hulk. Je ne vois pas comment prendre cette interrogation au premier degré. Straczynski raconte l'histoire d'un individu doté de superpouvoirs (plausibilité = zéro) vêtu d'un costume moulant avec un grand S sur la poitrine pour que le public se rappelle bien comment il s'appelle. Avec cet angle d'attaque sur le refoulement de Clark Kent, il insiste tant et plus sur l'absurdité même d'un personnage comme Superman, sans renforcer sa crédibilité. Tout au long du volume, l'histoire souffre de cette dissonance narrative.

Mais passons, cette histoire ne se limite pas à cet aspect. Il y a aussi la tenace Lois Lane. Parlons en ! Son enquête sur le citoyen Clark Kent se termine également d'une manière qui laisse songeur, peu raccord avec sa personnalité pendant tout le tome. Dans les seconds rôles, Eddie Johannson ne sert pas à grand-chose puisque l'impact de ses actions n'est pas visible pendant ce tome. Lisa Lasalle permet d'alléger l'atmosphère avec la même limite concernant son apport au récit : le lecteur a l'impression que Staczynski prépare surtout le tome suivant plutôt qu'il ne s'attache à raconter une bonne histoire en 1 tome. Il semble reparti comme pour la série "Supreme Power" (avec un double de Superman) pour développer les personnages et leurs relations, sauf qu'ici le résultat ne donne pas l'impression de disposer d'une unité suffisante par elle-même.

Il reste encore l'affrontement entre Superman et le méchant du mois (enfin, plutôt de l'histoire). Straczynski ressort tous les clichés propre à ce supercriminel : de sa dangerosité pour Superman à sa capacité mal définie à absorber de l'énergie (ce qui "fort logiquement" lui fait gagner de la masse corporelle). L'issue du combat est courue d'avance et la nature du dénouement laisse pantois devant le manque d'originalité et l'aspect téléphoné de la solution. À nouveau cette composante manque d'originalité et tire l'histoire dans la direction opposée au réalisme évoqué au travers des rapports physiques de Clark Kent. J'insiste : il faudra m'expliquer comment le siphonage d'énergie permet de gagner de la chair et des muscles.

Shane Davis s'en sort-il mieux ? À la réflexion, ce qui doit avoir séduit le responsable éditorial, c'est la capacité de Davis à dessiner de manière réaliste. Il est vrai que dès la première page, il réussit admirablement bien l'impression de granulosité que donnent les dalles de faux-plafond. Il a trouvé un aspect assez sympathique pour Clark Kent, avec une morphologie plutôt fine, une chemise sortant du pantalon, et une cravate au noeud lâche. Tiens ! le hoodie a disparu. Jimmy Olsen dispose également d'une allure crédible, jeune, décidé, sans être imbu de sa personne. le tueur s'éloignant de la maison qui explose dans un bouquet de flammes rappelle un stéréotype d'affiche pour film d'action. Lisa dispose d'une très grosse poitrine qu'elle sait mettre en valeur, mais c'est justifié par le scénario. Avec la première apparition de Superman, le lecteur se rend compte que Davis embrasse pleinement les clichés propres aux histoires de superhéros, sans essayer de faire dans l'original. L'Hyperion de Supreme Power, dessiné par Gary Frank, était plus original. L'apparence de la créature monstrueuse est tout aussi convenue pour un lecteur de comics de superhéros. Par contre, dès que Clark Kent réendosse ses habits civils, Shane Davis sait transcrire des décors normaux, des vêtements réalistes, etc., avec encore de très belles dalles de faux-plafond.

Ce deuxième tome constitue une déception à bien des égards. Pour commencer l'histoire de l'affrontement contre le monstre est basique et stéréotypée, en total décalage avec l'ambiance réaliste souhaitée par les auteurs. Ensuite, Straczynski succombe à son travers habituel : raconter une histoire qui prépare plus la suivante qu'elle ne fournit de divertissement immédiat. Shane Davis réalise des illustrations très satisfaisantes pour les scènes dépourvues de superhéros ou de combats, peu intéressantes dès que Superman apparaît. D'un coté cette histoire laisse le lecteur sur sa faim parce qu'il a l'impression que tout ce qui a été construit ne constitue que des fondations pour la suite. de l'autre, il lui est infligé un trouble bipolaire entre cet individu (Clark Kent) souffrant d'une solitude bien humaine, et ce superhéros tellement altruiste qu'il en devient un saint. 2 étoiles.
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Superman, tout le monde connaît : un extra-terrestre de la planète Krypton, envoyé sur Terre (à Smalville, Texas) tout bébé car sa planète allait mourir et adopté par les Kent.

Superman, c'est le superhéros qui possède des pouvoirs phénoménaux comme celui de porter son slip rouge sur son collant bleu sans que cela fasse kitch, sans que Karl Lagerfeld ne hurle au mauvais goût ou que Cristina Cordula ne crie que ça le pépèrise.

Dans ce comics, ça le rend même super sexy, contrairement à sa tenue dans les premiers comics ou dans les anciens films (plus de slip rouge par-dessus le collant dans le film "Superman – Man of Steel").

Dans cet album, comme dans le Batman Terre-Un, le scénario de la genèse de Clark Kent, né Kal-L et devenu ensuite Superman n'est pas tout à fait le même que celui que l'on connait des comics ou des adaptations télés.

La première partie nous montre un jeune Clark Kent fort doué en toute matière (sport ou sciences) débarquant à Métropolis et cherchant à se faire engager au Daily Planet, sans y réussir.

On commence doucement, avant que tout explose ensuite dans une histoire bourrée d'action. Les humais découvrent la présence de Superman sur Terre, apprennent qu'il est aux États-Unis et évidemment, on parle de papiers, d'entrée illégale sur le territoire et on comprend que les Hommes ne veulent pas d'un toute puissance qui les aide…

Les dessins sont extras et les couleurs sont dans des tons chauds, des rouges, des jaunes, bref, c'est l'explosion pour les yeux, mais dans le bon sens.

Dans la seconde histoire, notre jeune Clark Kent (alias Superman pour les endormis du fond de la classe), va comprendre qu'il n'est pas toujours bien vu de sauver des vies et qu'essayer de faire le Bien, c'est paver de bonnes intentions la route vers l'enfer.

Il va aussi affronter un méchant badass, sorte de vampire qui te pompe toute ton énergie… Encore quelques belles planches à admirer, de l'action pure et dure et notre super héros va se rendre compte qu'il n'est pas tout puissant et que cette puissance, il peut la perdre et se retrouver tout nu, comme nous, les Hommes.

Je ressors de cette lecture enchantée, j'ai pris plaisir à suivre Superman qui n'était pas mon héros préféré du temps des vieux films avec Christopher Reeve (je les trouvais kitch et ils ont mal vieilli) et même si j'ai regardé des épisodes de la série Smalville, l'homme au slip rouge n'a jamais été mon préféré. Il avait fallu attendre des films comme "Man of steel" pour l'apprécier.

Avec ce comics, l'homme au slip rouge remonte dans mon palmarès même si mes préférences vont à l'homme chauve qui sourit…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Un magnifique Superman, on est dans le ton de d'habitude mais en plus moderne autant niveau histoire où cela tourne autour de l'histoire originale mais avec quelques petites nuances, et visuellement rien à dire c'est vraiment du bon travail.
Un très bon retour en enfance pour ma part, je n'avais pas lu de Superman depuis la primaire il y a un peu plus de trente ans de cela !!
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Je ne suis pas ce qu'on pourrait appeler une grande spécialiste des comics, du moins pas des comics papier, mais j'ai tout de même baigné depuis mes 5 ans dans l'univers des super-héros à la télé et au ciné ces dernières années. Alors, mon avis ne sera pas parole d'évangile, prenez-en, laissez-en, pas de souci.

J'ai acheté Superman Terre-Un, car j'ai futilement craqué sur la couverture qui promettait un visuel épatant. de ce côté-là, on peut dire que j'en ai eu pour mon argent. le jeune Clark Kent est un garçon dans le vent qui se veut presque (presque, hein, on ne nous le fait pas à nous, le coup des lunettes :) ) méconnaissable sans et dans son costume, selon le point de vue duquel on se place. Il a même un très bon humour malgré son côté coincé.

Côté histoire, pour ceux qui ont vu Man of Steel, eh bien, c'est calqué sur le même modèle. le héros qui se cherche, qui se retrouve à Metropolis et qui est contraint d'enfiler son costume pour défendre la planète contre un grand vilain extraterrestre qui veut le tuer, donc. Ce n'est pas le général Zod, ce n'est même pas un Cryptonien, mais ils sont faits dans le même moule.

La surprise sympa ne réside pas tant dans le scénario, comme vous l'aurez compris, que dans la manière aussi profonde que dans Man of Steel de traiter le mal-être de Clark et la relation tendre qu'il entretient avec ses parents adoptifs, Martha et Jonathan. J'ai trouvé plusieurs bulles extrêmement touchantes, les discours humains excessivement soignés. La littéraire en moi a applaudi des deux mains et des deux pieds.

Ajoutons, en plus, que si le prix peut paraître élevé, le comics est gros, vraiment gros, et le découpage des différents événements est bien pensé. Je l'ai lu en une soirée et je suis ressortie ravie de ma lecture, et encore plus fan de cet extraterrestre super qui nous trouve nous, les humains, encore plus super !

Bilan : Quand on dit que les comics, c'est pour les garçons et pour les brutes sans cerveau, que nenni. N'hésitez vraiment pas rien que pour le dessin et la profondeur des bulles :)

NB : À l'occasion, quand je le refeuilleterai, il faudra que je vienne vous mettre quelques citations philosophiques qui font du bien à nos âmes de poètes.
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Profitant de la sortie du film « Superman – Man of Steel », réalisé par Zack Snyder et produit par Christopher Nolan, Urban Comics multiplie les récits dédiés à la vedette kryptonienne de DC Comics. Outre les deux tomes signés Geoff Johns au sein de la collection DC Signatures, il faut également noter les rééditons de Superman – les Origines de Mark Waid et Leinil Francis Yu, de Superman – Kryptonite de Darwyn Cooke et Tim Sale et de Superman – Pour Demain de Brian Azzarello et Jim Lee.

À l'instar de la collection « Ultimate » de Marvel, ce label « Earth One » (« Terre Un » en français) propose une relecture moderne des super-héros dans un univers très accessible, débarrassé de toute continuité. Mais ce n'est pas tout, car DC Comics profite également de l'occasion pour rompre avec le mode de publication habituel en proposant des histoires complètes de plus de 100 pages au lieu des épisodes mensuels classiques d'une bonne vingtaine de pages. le concept fonctionne immédiatement et outre les deux volumes de Superman (Superman, Earth 1 volume 1 et 2) repris dans ce tome de 250 pages, il faut également noter la parution du premier volume de « Batman Earth One » de Geoff Johns et Gary Frank outre-Atlantique.

C'est Joseph Michael Straczynski (« Supreme Power », Rising stars) qui est chargé de revisiter les origines de l'Homme de fer dans un contexte plus réaliste. La mission est périlleuse car il n'est pas le premier à s'attaquer aux origines de Superman et il devient donc de plus en plus difficile de proposer une alternative intéressante. Agée de plus de 60 ans, l'histoire de l'unique survivant de Krypton, est connue de tous et a déjà été revisitée plus d'une fois. Après le classique « Superman – L'homme d'acier » de John Byrne en 1986, le très beau « Superman – For All Seasons » de Jeph Loeb et Tim Sale en 1998, le très original All-Star Superman de Grant Morrison et Frank Quitely, le très sympathique Superman, Origines secrètes de Geoff Johns et Gary Frank et la version déjà très moderne de Mark Waid et Lenil Francil Yu (Superman – Droit du Sang), c'est maintenant au tour de J.M. Straczynski et Shane Davis de s'attaquer aux origines de Kal-El.

Straczynski propose un récit initiatique qui se concentre sur le développement psychologique de Clark Kent. le jeune homme issu de Smallville cherche en effet encore le rôle qu'il jouera en tant que super-héros, mais cherche également encore sa place en tant qu'homme. En développant progressivement la personnalité de ce héros très humain, fragile et quelque peu isolé de la société, l'auteur parvient à intéresser les lecteurs à une histoire qu'il connaissent pourtant déjà. Si l'auteur a la bonne idée de ne pas immédiatement recycler les ennemis classiques de Superman, l'affrontement proposé avec le vilain de chacune des deux histoires est finalement assez classique. Mais, ces menaces ne sont en définitive qu'une excuse pour amener le héros à se trouver lui-même.

Visuellement, le trait fin et soigné de Shane Davis sied parfaitement au développement très humain du personnage dans un contexte moderne et réaliste. Les décors sont d'ailleurs très fouillés avec une ville de Metropolis et des tenues vestimentaires très moderne, notamment avec un Clark Kent qui ne porte une capuche (hoodie) et pas de slip (haha).

Une des meilleures revisites des origines de Superman avec Superman – Droit du Sang. Retrouvez d'ailleurs cet album dans mon Top de l'année.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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critiques presse (3)
Bedeo
13 septembre 2013
Redécouvrez avec ce livre la naissance d’un super-héros dans une version moderne revisitée et un environnement réaliste qui donnent au mythe toute sa puissance.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BullesEtOnomatopees
01 juillet 2013
Superman Terre-Un est donc une façon de revisiter les origines du héros, de suivre son questionnement et ses premiers choix, en étant particulièrement accessible au néophyte.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Sceneario
14 juin 2013
Un album, certes assez agréable graphiquement, avec des très sympathiques scènes, régulièrement, mais le récit est trop fidèlement ancré dans le modèle de base, et il force trop sur une écriture très moralisatrice, presque sans saveur !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Un Bobby Londonien disait - je cite sans prendre aucun parti là-dedans - que la police Américaine était là pour imposer la paix, alors que la police anglaise était là pour la permettre.
J’aime à penser que je suis là pour ça : permettre la paix en faisant ce qui est bon pour les gens sans chercher à les changer. Cela peut sembler naïf ou superficiel mais c’est la vérité.
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Alors je l'ai amenée à un endroit ou je savais qu'elle serait heureuse. D'où elle pourrait toujours me voir et où je pourrais la voir.

J'aurai sans doute un tas d'explications à donner à ce sujet un jour, mais c'est ce qu'elle aurait voulu.

Savoir que chaque soir, au lever de lune nous pourrions encore avoir cet instant à partager.
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Video de J. Michael Straczynski (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de J. Michael Straczynski
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