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Critique de tichoulit


Il est clair que ce roman n'y va pas par quatre chemins. Il dénonce haut et fort l'esclavage dont usent des marques de vêtements tels que H&M ou Gap pour fabriquer leur collection. " Prenez du plaisir à porter ce tee-shirt. Les esclaves qui l'ont cousu n'en n'ont pas eu." Mais ce n'est pas tout, Simon Stranger s'en prend aussi à l'industrie du chocolat et aux conditions de travail de la branche électronique ( Mac et Apple en ligne de mire). de quoi nous révolter car les fabricants à la chaîne de nos marques favorites se tuent à la tâche au Bangladesh ou en Chine, et personne ne dit rien. Personne ? Un petit groupe norvégien, se faisant appeler " Les Sauveurs du Monde" s'essayent aux actions coup de poing. Exemple : poser des autocollants sur les codes barres des vêtements avec un slogan amenant à faire réagir les gens. Leur but : amener l'opinion à se rendre compte que ce qu'ils achètent à bas prix à un coût, la surexploitation d'hommes et femmes et bien souvent d'enfants pour effectuer ce travail de fabrication. Emilie, intriguée, va rejoindre ce groupe grâce à Antonio, le leader qu'elle rencontre par hasard lors d'une de ses actions. C'est désormais toute la chaîne de fabrication ouvrière que la jeune femme va remettre en cause et interroger. Elle se révèle être une parfaite militante. Jusqu'où les mèneront ces opérations ? Faut-ils que la presse s'en mêle ? Qu'ils recrutent plus de membres ?

C'est un bon roman, qui sait divulguer l'information là où ça fait mal, qui n'hésite pas à mélanger amours et problématiques adolescents, et conditions d'enfermements des poulets dans les entrepôts. Un savant mélange n'est-il pas ? Une prise de conscience nécessaire aujourd'hui. Ce livre fait ouvrir les yeux. Je le rapprocherai de Blue Gold, d'Elizabeth Stewart publié chez Bayard aussi il y a quelques années.

Cependant, il 'est pas parfait à mon sens: la construction est alambiquée, ce mélange de personnages et de formes de narration au sein d'un même chapitres n'est pas évident et on perd un peu le fil du récit. Ensuite, l'écriture est à mon sens trop simple, oui ça se lit vite mais il y a peu de style ( la traduction est-elle en cause ?). Enfin, la fin ouverte m'a énormément déçue. On termine en pleine action, laissant des doutes, des questions, on s'attend à un retour sur leur dernière action d'exception, et non ça se finit comme ça. C'est tellement dommage. Comme si, tout ce qu'on avait lu jusqu'à maintenant sur cette association émergente, n'avait servi à rien...

À part cela, le poing levé est un bon roman engagé, qui parle de faits réels, de la vraie vie d'objets qu'on connait (vêtements, électroniques, nourriture...), de la société de consommation. Il nous invite à nous battre nous aussi pour des causes fortes, parce qu'une petite action par personne, peut avoir d'énormes conséquences.
Lien : https://lelamaquilit.blogspo..
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