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Critique de ladesiderienne
Je ne suis pas une spécialiste en "littérature jeunesse" mais, sachant mon penchant pour les thrillers en tout genre, ma bibliothécaire m'a proposé "Les chiens", conseillé pour les élèves de 3ième et 2nde, me précisant qu'elle-même l'avait trouvé plutôt dur pour cet âge.
Cameron Weaver a pris l'habitude de déménager régulièrement avec sa mère pour fuir, d'après elle, la violence d'un mari alcoolique qui les poursuit. A part une photo où ils sont tous les deux, le jeune adolescent n'a que peu de souvenirs de son père. Les voilà donc installés pour quelques temps au "Creux du Loup", dans une vieille ferme en pleine campagne louée par Art Sinclair un homme plutôt taciturne. Dans le nouveau collège de la ville voisine où il est inscrit, Cameron a du mal à se faire de nouveau amis. Pour une raison inconnue, les autres garçons se moquent de lui et particulièrement de la maison où il vit désormais la décrivant comme la ferme de l'horreur en évoquant une meute de chiens tueurs. En explorant la cave, Cameron découvre des jouets et des dessins d'enfants. Peu à peu, la présence de Jacky, un garçon de son âge mais ayant vécu 50 ans auparavant, se matérialise et parle parfois avec lui. Il interroge alors le propriétaire sur le passé de la ferme mais comme à son habitude, celui-ci se montre peu bavard. Sa mère le voyant parler tout seul, le pense psychologiquement perturbé. Mais Cameron est têtu et il décide d'enquêter plus sérieusement sur l'histoire de Jacky qui ressemble étrangement à la sienne.
Entre réalité et cauchemars, entre passé et présent, l'auteur brouille les pistes et le lecteur a des difficultés à démêler le réel de l'imaginaire. Il en vient aussi à douter de l'intégrité psychologique de Cameron. Le style est simple et bien adapté à des ados mais j'ai trouvé moi aussi le scénario relativement glauque pour ce genre de public. Dois-je en déduire que les jeunes d'aujourd'hui sont plus aguerris contre l'horreur ? Sûrement. Mais en tant que lectrice lambda, j'ai bien aimé cette ambiance fantomatique à la Stephen King. D'une base très classique : un enfant déchiré par la séparation de ses parents, l'auteur a fait une histoire totalement originale. On ne peut que s'attacher à Cameron. Victime de harcèlement scolaire, incompris par sa mère, il souffre de solitude. Sur lui, plane en plus la menace du retour de son père dont il ne sait même pas si ce que lui a raconté sa mère à son propos est bien réel.
AllanStratton nous offre un bon thriller psychologique qui flirte avec la folie mais il a su préserver son lectorat d'une fin dramatique. Je lui donne un 15/20.
Cameron Weaver a pris l'habitude de déménager régulièrement avec sa mère pour fuir, d'après elle, la violence d'un mari alcoolique qui les poursuit. A part une photo où ils sont tous les deux, le jeune adolescent n'a que peu de souvenirs de son père. Les voilà donc installés pour quelques temps au "Creux du Loup", dans une vieille ferme en pleine campagne louée par Art Sinclair un homme plutôt taciturne. Dans le nouveau collège de la ville voisine où il est inscrit, Cameron a du mal à se faire de nouveau amis. Pour une raison inconnue, les autres garçons se moquent de lui et particulièrement de la maison où il vit désormais la décrivant comme la ferme de l'horreur en évoquant une meute de chiens tueurs. En explorant la cave, Cameron découvre des jouets et des dessins d'enfants. Peu à peu, la présence de Jacky, un garçon de son âge mais ayant vécu 50 ans auparavant, se matérialise et parle parfois avec lui. Il interroge alors le propriétaire sur le passé de la ferme mais comme à son habitude, celui-ci se montre peu bavard. Sa mère le voyant parler tout seul, le pense psychologiquement perturbé. Mais Cameron est têtu et il décide d'enquêter plus sérieusement sur l'histoire de Jacky qui ressemble étrangement à la sienne.
Entre réalité et cauchemars, entre passé et présent, l'auteur brouille les pistes et le lecteur a des difficultés à démêler le réel de l'imaginaire. Il en vient aussi à douter de l'intégrité psychologique de Cameron. Le style est simple et bien adapté à des ados mais j'ai trouvé moi aussi le scénario relativement glauque pour ce genre de public. Dois-je en déduire que les jeunes d'aujourd'hui sont plus aguerris contre l'horreur ? Sûrement. Mais en tant que lectrice lambda, j'ai bien aimé cette ambiance fantomatique à la Stephen King. D'une base très classique : un enfant déchiré par la séparation de ses parents, l'auteur a fait une histoire totalement originale. On ne peut que s'attacher à Cameron. Victime de harcèlement scolaire, incompris par sa mère, il souffre de solitude. Sur lui, plane en plus la menace du retour de son père dont il ne sait même pas si ce que lui a raconté sa mère à son propos est bien réel.
AllanStratton nous offre un bon thriller psychologique qui flirte avec la folie mais il a su préserver son lectorat d'une fin dramatique. Je lui donne un 15/20.
