Attention, attention, je présente un aperçu qu’est le livre ‘’13 histoires diaboliques’’… Je n’ai pas choisi de lire ce livre en ordre, je suis allée selon mes envies à la découverte de ses auteurs. C’est des nouvelles qui sont loin d’être romantiques… mais c’est dans une ambiance un peu gore, un peu glauque, un peu diabolique…avec des auteurs connus et des auteurs moins connus…
Voilà… Amusez-vous… à entrer dans cette ambiance qu’est ‘’13 histoires diaboliques’’…
1- Stephen King : L’oiseau de nuit :
Qu’est-ce que l’oiseau de Nuit ? C’est une nouvelle dans le gore, dans le voyeurisme, dans le sang… Elle se lit bien, elle n’a pas de répétition, et l’auteur respecte vraiment son thème car :
Une odeur de sang à pister… Une odeur d’instinct à décoder… Une odeur de créature à suivre…
C’est une bonne nouvelle, que j'aime beaucoup dans ce recueil.
«Toutes les créatures du bon dieu, Dees n’en doutait pas une minute, mais le public de toutes les créatures du diable était de nouveau en pleine expansion. Ceux qui préféraient le premier type de marchandise avaient James Herriott. Ceux qui préféraient le second avaient Stephen King et l’Inside Vieux.»
2- Peter Straub : Le Génévrier :
C’est une nouvelle qui te laisse mal à l’aise, perplexe… C’est un monde complexe où Peter Straub t’amène avec des personnages bizarres… En compagnie d’un voisin, on aperçoit un jeune enfant… je suis un peu stupéfaite par une nouvelle où j’ai ressenti du malaise :
«Demain, dit-il en me touchant la joue du bout des doigts. Nous nous reverrons demain. Mais tu n’as aucune raison de t’inquiéter. Je te fais suffisamment confiance pour te dire mon vrai nom. Tu avais confiance en moi, tu savais que je ne te ferais pas de mal, et je ne t’ai pas fait de mal.»
3- Clive Barker : Le Deuil :
Je crois que le thème principal explique tout… On suit l’héroïne à travers son deuil… L’auteur a beaucoup d’audace et d’imagination… C’est agréable à lire et on sourit quand il nous amène surtout sur un chemin : Le chemin du Démon.
«Comment avait-elle pu croire qu’elle pourrait échapper à ceci ? À la lumière du soleil, elle avait dissipé ses peurs dans un éclat de rire, mais ce n’avait été un faux-semblant. La sueur de son enfance, ses larmes nocturnes, ses terreurs indicibles étaient là…»
4-John Harrison : Le grand Dieu Pan :
Amusant, frissonnant, hallucinant, c’est trois mots qui décrivent bien la nouvelle de ‘’Le Grand Dieu Pan’’ Des voix… Des drôles d’odeur… Des chats… C’est une de mes préférées !
«Quand on est tout seul, on peut vraiment entendre des vois dans la marée...»
5- Dennis Etchison : Le baiser de sang :
Un scénario qui est écrit pour un producteur… Avec comme lieu, un cimetière, remplie… de Zombie… et on fait la connaissance de la Reine de Zombie. Déçue, par cette nouvelle, elle n’est pas un coup de cœur…
6-Thomas Ligotti : La dernière aventure d’Alice :
Je crois que c’est une de mes préférées… C’est une nouvelle à la façon d’Alice, dans le monde des adultes… Imaginaire, l’esprit doute toujours, et agréable à lire, certainement. L’auteur Thomas Ligotti nous amène a apprécié son petit univers avec son héroïne.
«Il y a quelque chose qui va de travers, ici, De travers, acculée dans un coin : échec et mat.»
7- Jack Cady : À cause des ténèbres :
Un nouvel auteur à découvrir, qui pourrait bien me plaire… Une nouvelle où les sujets sont… La guerre, les morts, les ténèbres… Il y a un drôle de personnage : Le Merle… On croit apercevoir parfois les fantômes… et des personnages un peu fous qu’on prend plaisir de suivre…
«Combien de fois l’air a-t-il été rempli de fumée, de cordite et de cris ? Et combien de rouge y a-t-il dans le monde, le rouge du feu, le rouge du sang, combien de fois a-t-on inspecté les cadavres - les a-t-on achevés – pour s’assurer qu’ils étaient bien morts ?»
8-Paul Hazel : Une femme pour déjeuner :
Un titre qui en dit long… Une nouvelle courte, intéressante et intrigante… Elle me fait penser au rituel de chair de Masterton : «Disparue, Partie sans explication…»
9-Thomas Tessier : Provende :
Une nouvelle qui me lasse un peu, indifférente… Trois mots : cauchemar, maladie, inquiétude…
10-David Morell : Orange pour l’angoisse, bleu pour la folie :
Un peintre qui paie cher sa folie… Une nouvelle très bien racontée, qui fait partie de mes coups de cœur. «Les migraines empirent. L’orange est plus éclatant. Le bleu plus troublant. Mon cerveau enfle. Il menace de faire éclater mon crâne.»
11-Ramsey Campbell : La prochaine fois, vous me reconnaîtrez :
Une nouvelle ennuyante… je n'ai pas du tout aimé...
Une mère, son garçon, écrire un roman : «Ne laisse personne tirer profit de toi.»
12-Charles L. Grant : Contes et légendes des morts :
Un papa et un petit garçon…
Des contes, dans une atmosphère au Clair de lune… Intéressant, Invitant, Glauque… «L’essentiel c’est d’y croire. Tu prends une histoire et pendant que tu l’as racontes, il faut que tu y croies, car sinon, ça ne sert à rien de plus qu’un mensonge bête et stupide. »
13-Whitley Strieber : La piscine :
Une histoire de cœur… qui capte l’attention du lecteur… La magie des mots… Des voix, des rêves imagés, des piscines… des piscines…
«Tu as vu trop de films d’horreur cet été. Tu es énervé, tu as fait un cauchemar. S’il-te-plaît.»
Conclusion :
13 bonnes nouvelles à lire…
13 bonnes nouvelles, qui te permettent de passer un bon moment de lecture…
13 auteurs bien choisis… 13 auteurs bien recueillis pour ce recueil...
Je cite des noms connus comme Stephen King, Peter Straub , Clive Baker..
Je nomme des noms moins connus à retenir : John Harrison, Thomas Ligotti, David Morell, Whitley Strieber, Charles L. Grant.
Je souligne les superbes citations à lire, qu’on retrouve dans cette lecture.
C’est certain, que dans un recueil, il y a des nouvelles qui plaisent et d’autres nouvelles qui plaisent moins. Je conseille ce livre à ceux qui aiment découvrir, à ceux qui aiment entrer dans des histoires ‘’Diaboliques’’.
Diabolique : Machiavélique, malin, méchant, démoniaque…
On retient surtout l’atmosphère gore, des personnages uniques et des auteurs où ils nous permettent de nous évader dans tout un univers… qu’on n’oublie pas de sitôt ‘’ 13 histoires diaboliques…’’
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Hélas, j'avais lu ailleurs les nouvelles que je connaissais et aimais, et les autres, ma foi, ne valent guère la peine qu'on s'y attarde. Enfin, ce n'est que mon goût et mon petit avis.
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Nouvelle : Stephen King : L'oiseau de Nuit
Il croyait qu'il avait vu tout ce qu'il y avait à voir en ce bas monde, mais il n'avait jamais vu une chose pareille. Jamais.
Combien ? bafouillait son esprit. Combien ? Six ? Huit ?
L'endroit était un véritable abattoir. Des corps et des morceaux de corps gisaient partout. Il vit une jambe : une photo. Un torse en lambeaux : une photo. Ici se trouvait un homme encore vivant, un homme vêtu d'un bleu de travail, et l'espace d'un instant de bizarre confusion, il crut que c'était le poivrot du Maine, mais ce type-ci était chauve. Son visage semblait avoir été tranché du front du menton. Son nez était cupé en deux dans le sens de la longueur.
Une photo.
Ses triples montaient et descendaient, comme des vagues dans la tempête.
Combien ? Combien de photos ? Cria-t-il pour lui-même.
Nouvelle : Stephen King : L'oiseau de Nuit
Il se vit en train de pivoter sur lui-même, de voir l'Oiseau de Nuit, une créature qui ressemblait plus à une chauve-souris qu'à un homme, une Chose grotesque maculée de sang et de poils déchirés; se vit en train de prendre photo sur photo pendant que l'embobinage bourdonnait... mais il n'y avait rien sur le film.
Rien du tout.
Parce qu'on ne pouvait pas non plus les prendre en photo.
- Vous êtes réel, dit-il d'une voix rauque, sans jamais bouger, les mains toujours agrippées au bord du lavabo, les paumes à présent suintantes de sang...
- Vous aussi, croassa la voix sans âge, et Dees sentait à présent le souffle de l'Oiseau de Nuit qui faisait se hérisser les poils sur sa nuque, sentit l'odeur de crypte qu'était le souffle de l'Oiseau de Nuit. .
Nouvelle : Peter Straub : Le Genévrier
Je pensais : un jour, quand je serai libre, quand j'aurai quitté ce corps et que je me trouverai dans une ville dont je ne connais pas encore le nom, je me souviendrai de tout ceci du début à la fin et j'en serai libéré.
Les femmes flottaient au-dessus du lac vide, émettant des nuages de rires et de fumée, et les hommes aussi, turbulents comme les enfants sur l'asphalte poisseux de la cour avec ses petits bouts de verre qui ressemblaient à des bonbons verts.
Nouvelle : Clive Barker : Deuil
Presque honteuse de ses craintes, elle rebroussa chemin à travers le canon formé par les rocs, se faufila à travers les grillages comme un enfant errant, et regagna sa voiture.
Le Chemin du Démon était sans danger. Bien sûr qu'il était sang danger. Il ne recelait aucune horreur et n'en avait jamais recelé. Le soleil tentait vaillamment de partager son enthousiasme à présent, forçant ses rayons faibles et sans chaleur à percer les nuages lourds de pluie, Le vent était de son côté, charriant l'odeur du fleuve.Son deuil n'était plus qu'un souvenir.
Elle ira jusqu'au Chemin tout de suite, décida-t-elle et se donnerait le temps de savourer chacun des pas pleins de hardiesse qu'elle ferait sur sa surface, jubilant son triomphe sur l'histoire.
Nouvelle : John Harrison : Le grand Dieu pan
- C'était une sorte d'odeur qui semblait te suivre partout, d'après Lucas.
- Une sorte d'odeur, confirmai-je.
- Tu ne t'en débarrasserai pas en l'ignorant. Nous avons essayé ça au début. Une odeur de rose, disait Lucas.
Elle éclatait de rire et me prit par la main.
- Comme c'est romantique. Je n'ai plus d'odorat - ça fait plusieurs années que je l'ai perdu, heureusement pour moi.
Excerpt: Artist Talk | "In That Case: Anthony Discenza and Peter Straub"