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Avant "Ghost story", Peter Straub nous contait déjà des histoires de fantômes et de maison hantée.
Julia Lofting, suite au décès de sa fille et après un passage dans un centre de repos, décide de quitter son mari, le possessif Magnus, au prénom qualifiant si bien sa prestance et son caractère, et achète une grande demeure dans un quartier huppé de Londres.
Très vite, habiter dans cette maison va s'avérer être un cauchemar pour Julia.
Straub tout au long du roman décrit un personnage principal torturé par la mort de son enfant mais aussi par son entourage. Julia semble perdue dans l'existence et ne pourra trouver le bonheur dans ce lieu hanté tout autant par le passé que par sa psyché.
A plusieurs reprises, ce récit m'a rappelé le film "Ne vous retournez pas" de Nicolas Roeg ou encore le roman "Maison hantée" de Shirley Jackson.
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En bref, un roman d'horreur qui ne répond pas à mes attentes. Cette histoire de maison hantée était vraiment alléchante mais je n'ai pas retrouvé le suspense et le frisson promis... La faute à une "héroïne" qui prend trop de place, effaçant totalement le personnage central à toute l'intrigue ainsi qu'à des révélations qui arrivent trop vite dans le roman pour garder en haleine le lecteur jusqu'au bout.
Lien : http://rizdeuxzzz.canalblog...
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Attention, spoilers :

Classique au premier abord, cette histoire de fantômes, publiée pour la première fois en 1975 aux États-Unis, s'avère très vite complexe et particulièrement prenante.
Le personnage principal, Julia, est tellement effacé, naïf et distrait qu'il semble bien trop fade, au départ, pour éveiller l'intérêt du lecteur. Et pourtant… Il se concentre peu à peu autour de Julia tant de phénomènes étranges, comme si elle agissait en catalyseur, et elle y semble si réceptive que l'on comprend rapidement qu'elle n'est pas un personnage ordinaire. Elle n'apparaît alors plus si insipide… et vous vous surprenez à suivre son incroyable histoire les nerfs à vif et les dents serrées !
Toutes les ficelles de la ghost story, élaborées de main de maître par les Anglo-Saxons, sont là : maison qui semble hantée par un esprit maléfique, médium terrifiée à la perception d'ondes émanant de ladite maison, sensations angoissantes d'une présence invisible, appareils ménagers qui se mettent en route tout seuls, objets qui disparaissent ou qui tombent avec fracas dans le noir, apparitions entraperçues du coin de l'oeil dans les miroirs, meurtres violents dont l'assassin reste anonyme et insaisissable… Tous ces phénomènes en apparence paranormale ne le sont pas forcément, l'intrigue apportant une explication rationnelle à certains. Quant aux autres…
À la manière de Henry James dans son Tour d'écrou, dont on ressent l'influence (parmi de nombreuses sources d'inspiration) sur Peter Straub, ce dernier a préféré la tension psychologique croissante aux images gore (quoique quelques scènes soient assez démonstratives, comme l'instant où la petite fille blonde décapite un oiseau en le coinçant dans les roues d'un vélo qu'elle fait rouler au sol) ou exhibant trop clairement un événement surnaturel estampillé comme tel. le thème de la démence est d'ailleurs omniprésent. Tous les personnages comportent leur lot de folie et d'ambiguïté, à commencer par Julia elle-même.
Rapidement, on comprend que la jeune femme, riche d'une fortune léguée par sa lignée paternelle, en grande partie acquise de façon brutale et sanglante, est une proie pour son mari, pour sa belle-soeur qui prétend la protéger alors qu'elle n'a d'autres intérêts que ceux de son frère, Magnus, l'époux de Julia, ou encore pour Marc, le beau-frère au « visage de loup déguisé en agneau » (p. 164). Tous en veulent à sa fortune, et Julia le comprend à un certain niveau de conscience. Aucun moyen pour s'octroyer une part de son gâteau ne les rebute, pas même celui de faire passer la belle nantie pour mentalement instable.
Néanmoins, tous, à un moment ou à un autre, ont la sensation que la maison de Julia est bien hantée par un esprit vengeur. Mais tous, encore, semblent plonger dans une obsession malsaine confinant à la folie, qui les fait douter de la fiabilité de leurs sens. Julia ne fait pas exception, elle qui, traumatisée par la mort de sa fille et broyée par un sentiment de culpabilité insurmontable, présente un comportement de plus en plus névrotique et se demande même à plusieurs reprises, du moins pendant un temps, si elle n'a pas accompli elle-même ce qu'elle prend pour les exactions du fantôme.
Car, dans la lignée du roman gothique, Julia a pour thème principal le poids du passé et des souvenirs qui ne se laissent pas oublier, venant à dévorer le présent. le passé de Julia est marqué par la trachéotomie manquée qu'elle a effectuée sur sa fille, Kate, alors que cette dernière était en train de s'étouffer avec un morceau de viande. Cette tragédie n'a pas fini de torturer Julia et son présent en porte encore les stigmates. Mais, surtout, cet accident entre en résonance avec un autre drame, plus ancien, qui a entaché à jamais la maison achetée par la jeune femme. Et c'est de ces deux événements issus du passé que va naître l'horreur, une horreur chaotique difficile à circonscrire au surnaturel ou au contraire à la simple théorie de la folie autodestructrice de l'héroïne.
Selon certains critiques dont le King de l'épouvante lui-même (Stephen de son petit nom), Julia, bien que ce roman soit diablement efficace, n'était qu'un coup d'essai pour Peter Straub, qui a signé son chef-d'oeuvre en la qualité de Ghost Story, publié quatre ans plus tard aux États-Unis, en 1979.
Alors, si vous avez déjà lu Julia, rassurez-vous : vous n'avez pas fini de trembler…

Si vous souhaitez lire plus de critiques sur les fictions de l'imaginaire, ainsi que des essais et des interviews, n'hésitez pas à me rendre visite sur mon blog : http://rivagesoniriques.blogspot.fr/
Lien : http://rivagesoniriques.blog..
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Full Circle
Traduction : Franz Straschitz

N'ayant toujours pas trouvé une édition de "Ghost Story", je me suis rabattue sur "Julia", un roman bien moins épais sur le thème de la hantise.

Sujet délicat que celui des fantômes dans la littérature d'épouvante. A côté de chefs-d'oeuvre comme "Le Tour d'Ecrou" de Henry James, "Maison Hantée" de Shirley Jackson, "Les Pirates fantômes" d'Arthur Machen ou encore, dans le genre nouvelle, "L'Accident" et "La Limousine Bleue" de Ann Bridges, on croise le plus souvent des couacs sinistres, y compris chez des auteurs universellement reconnus comme Richard Matheson.

La bonne histoire de fantômes est celle qui autorise deux, voire trois niveaux dans la lecture. Aussi une manoeuvre commune à bien des auteurs est-elle de prendre pour héros ou pour héroïne une personnalité fragile. Si celle-ci émerge à peine d'une clinique soignant les troubles nerveux, c'est l'idéal. Mais, même en l'absence de clinique, il faut des troubles du comportement, une tendance maladive à se réfugier dans des rêves toujours plus agréables que la réalité et, éventuellement, une addiction à l'alcool ou aux stupéfiants.

Et puis, bien sûr, il y a la chute de l'histoire, destinée à déstabiliser un lecteur que l'écrivain, sournois certes mais passé maître en son art, a peu à peu amené à se considérer comme omniscient.

Dans "Julia", Peter Straub matérialise en quelque sorte cette omiscience avec le personnage de Lily, la belle-soeur de l'héroïne. Contrairement à Julia, Lily Lofting a la tête sur les épaules et ne s'en laisse pas facilement conter. Les séances d'occultisme qu'elle aime à organiser autour de la medium Rosa Fludd ne changent rien à l'affaire : Lily n'oublie jamais un seul instant que le monde des esprits se plie lui aussi à un arsenal de règles tout aussi rigides que celles qui régissent les mortels.

Aussi, dès le départ, prend-elle les récits que lui fait Julia sur sa nouvelle maison pour le simple reflet de la dépression dans laquelle l'a plongée la perte de sa fille, Kate, morte des suites d'une trachéotomie pratiquée en urgence par son père et sa mère.

C'est avec une consternation croissante que Lily assistera à la désagrégation vertigineuse de Julia. En vain essaiera-t-elle de la convaincre de regagner le domicile conjugal que la jeune femme avait préféré quitter pour cette maison ridiculement trop grande et située Kensington. En vain essaiera-t-elle aussi de la détourner de l'enquête qu'elle entreprendra sur le drame qui s'était déroulé là trente ans plus tôt : une demi-mondaine, Heather Rudge, avait poignardé à mort sa fillette de dix ans, Olivia.

Mais rien n'y fera. Julia s'entêtera - Julia s'acharnera à se détruire. le temps d'une soirée ou deux, Lily finira d'ailleurs, sous le coup de la révélation de l'identité du père d'Olivia, par voir dans cette auto-destruction la main désincarnée d'un esprit vengeur. Mais la lettre découverte auprès du cadavre de Lily après son suicide viendra heureusement la conforter dans la certitude de la folie de sa belle-soeur ...

Certitude qu'elle conservera jusqu'à la chute du roman que je vous laisse à découvrir en vous prévenant cependant que "Julia" est loin d'être un grand roman et que son auteur est décidément plus à l'aise dans le bon gros "pavé." ;o)
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Deuxième livre de Peter Straub dans l'ordre d'édition et clairement pas le meilleur. Je vais spoiler donc si jamais vous n'avez pas lu le livre et que vous comptez le lire, passez votre chemin.

Julia mets en scène une jeune femme fuyant son mari en achetant une nouvelle maison qui se révèlera néfaste pour elle.

Alors que dire ? le livre est brumeux ( c'est le moins que l'on puisse dire ) et le personnage de Julia est incompréhensible. J'ai du mal à ressentir de l'empathie pour un personnage que je ne comprends pas de toute l'histoire.

Dès le début, Julia part suivre une jeune fille en laissant l'agent immobilier seul devant la maison qu'elle a acheté alors qu'elle a perdu ses clés 2 fois déjà. Alors on comprendra plus tard qu'il y a un traumatisme derrière son comportement mais tout du long c'est comme ça.
Julia devient de plus en plus folle au fur et à mesure du récit mais tout le monde devient fou. Mark lui vole ses chaussures puis lui offre un bracelet à 2 centimes ... Pourquoi ? Lorsqu'elle vient chez lui, c'est brumeux au possible et au final difficile de dire ce qui s'est réellement passé. L'a t il violée pendant son sommeil ? de manière toujours aussi peu compréhensible, Mark pète un cable et s'en va aux USA ( littéralement sans justification ). J'ai cru pendant longtemps que c'était lui le tueur mais au final ses migraines sont incompréhensibles, son comportement est incompréhensible.

Magnus n'est pas mieux puisque son passe temps reste de tout détruire dans la maison et de repartir. Lilly apparait à la fois comme une amie aimante pour Julia puis une ennemi terrible intriguant dans son dos. Enfin Lilly reste le personnage le plus cohérent.

La fin est dans la même veine. Julia meurt et c'est officiellement un suicide ( alors qu'elle a écrit un mot disant qu'elle ne se suiciderait jamais ). On comprends qu'elle aurait poignardé sa fille qui s'étouffait ( mais elle se souvient que Magnus a tenté une trachéotomie ). Je ne peux pas dire que ce soit un happy ending ( enfin Magnus a l'argent de Julia à la limite ) ni un bad ending. C'est une fin bâclée au possible.

En définitive, je ne recommanderai vraiment pas ce livre. Peter Straub écrit bien et ça se lit vite mais j'en suis ressorti très mitigé. Il manque trop d'éléments pour faire de ce roman un bon livre.
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Alors, j'avais entendu beaucoup de bien de Peter Straub mais je dois admettre que je ressors de ma lecture assez déçue. L'histoire de possession et spiritisme est intéressante mais je n'ai pas accroché au style de l'auteur que j'ai trouvé trop décousu, pas assez détaillé et un peu fouillis... L'héroïne est déconcertante parce qu'elle change très vite de comportement, d'opinion. On comprend assez vite que ce n'est pas Kate qu'elle voit mais Olivia, une autre petite fille. de la même façon, on devine assez vite le lien entre Julia et Olivia. Mais j'ai eu plus de mal avec la nature même d'Olivia, on a pas assez d'explications sur le personnage d'Olivia et les raisons de son sadisme ( un rapport d'expert psychiatre ou alors un côté complétement fantastique par exemple). Je n'ai pas non plus réussi à cerner Magnus, et le personnage de Lily m'a ennuyée (surtout quand elle doute alors que c'est elle qui a branché Julia sur le spiritisme)


Ce que j'aime : la trame de fond, le personnage d'Olivia (même si on aurait voulu en savoir plus), la fin


Ce que j'aime moins : je n'ai pas accroché au style de l'auteur et j'ai trouvé qu'il n'y avait pas assez d'informations sur les personnages qui agissent parfois de manière totalement incohérente


En bref : Un roman décousu qui a une excellente trame mais dont le style et les personnages m'ont laissée sur ma faim


Ma note


5/10
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Plutôt pas mal. Au début il y a beaucoup d'information donc c'est assez du de s'y retrouver mais l'histoire est tellement interessante, on a envie de savoir ce qui s'est passé, pourquoi? , qui? le seul point négatif pour ma part, c'est la fin, je suis légèrement déçue, je m'attendais à plus de détails trépidants mais l'auteur reste assez vague sur ce point.
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Un voyage au coeur de la folie.

Le jour de son emménagement, Julia aperçoit une petite fille qui ressemble étonnamment à sa fille Kate, morte tragiquement. Elle qui tente de se reconstruire en fuyant son mari manipulateur va comprendre que la maison recèle bien des secrets…

P. Straub mélange avec subtilité le fantastique et le thriller dans ce roman glaçant.

À découvrir !
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Je n'est pas forcément apprécié ce roman histoire un peu decuette le tout tournant un peu en rond est pas vraiment mis au point on retient quand même quelques moments de frissons par ci par la est un assez bon final qui plaira à tout le monde sympa sans plus
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"Julia", roman adapté au cinéma en 1977 sous le titre "Le cercle infernal", film avec l'actrice Mia Farrow
J'ai préféré le film au livre (et oui, ça peut arriver).
Ce roman est une histoire de hantise ?...de malédiction ?... de folie ?... c'est au lecteur d'interpréter le roman à sa manière.
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