Des séquences romanesques, de simples plans comme dans l'imaginaire cinématographique, des monologues plutôt inquiétants.
Botho Strauss déploie une langue limpide, précise et cependant ouverte, pour approcher les malaises de notre quotidien.
Tout est dans l'épaisseur, la densité des phrases, le poids des mots, les clair-obscurs des situations. Ici, ni simplification, ni rachitisme, l'approche, l'exposition est volontairement partielle, quelque fois ambiguë. Pourtant derrière ces courts textes, suintent les interrogations, l'angoisse, notre société étriquée.
« Quand l'après-midi, il fit place nette sur son bureau, il eut le sentiment qu'ici pour l'essentiel tout était réglé. Dès le lendemain un autre pourrait prendre sa place sans difficulté. »
Un livre sur la pénombre et les mensonges.