Sara Stridsberg est une auteure reconnue qui a sorti pour cette rentrée littéraire «
Beckomberga : Ode à ma famille« , une histoire faite de moments épars saisis ici et là. On suit de façon discontinu la relation entre un père souffrant d'une maladie psychique, d'un mal-être profond et sa fille encore adolescente. L'écriture est sublime, les descriptions aussi mais malheureusement l'on peine à s'attacher à ces personnages. La faute à un récit qui ne fait qu'entrebâiller la porte sur ce qui aurait pu constituer une formidable histoire. On ne comprend pas l'attirance morbide du père qui ne cesse d'évoquer devant sa fille son envie de se supprimer, soulignant au passage que rien ne le retiendrait.. pas même sa fille. On effleure le sujet enveloppé dans de très belles descriptions certes mais qui peine à toucher au coeur ce qui est quand même un comble quand on aborde une telle thématique. Sans empathie pour le père et sans compréhension du lien pouvant l'unir à sa fille. Ce père qui ne donne pas de nouvelles, ce fantôme errant enveloppé dans ses vapeurs d'alcool, suant des médicaments par tous les pores de la peau, usant de drogues au passage de façon dilettante.. vous l'aurez compris ce type de personnage peine à trouver en moi une quelconque résonnance. Bien écrire est une chose, avoir une histoire à raconter c'est encore mieux. Une déception.
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