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Kevin Nowlan (Illustrateur)
EAN : 9781600105043
64 pages
IDW Publishing (22/09/2009)
4/5   1 notes
Résumé :
Grimwood’s Daughter chronicles the last days of the elves in their desperate war against man, magician, and dragon. Artist Kevin Nowlan’s powerful images elevate Jan Strnad’s dark, cautionary tale into a true gem of fantasy fiction, a graphic fable that is compelling, timeless, and unforgettable.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient une courte histoire en 44 pages, complété par 16 pages de crayonnés divers. Il s'agit d'une compilation d'une histoire complète et indépendante de toute autre initialement parue en complément de l'histoire principale des numéros 2 à 6 de la série "Dalgoda" de Strnad et Fujikate, en 1984. le scénario est de Jan Strnad, et les dessins et l'encrage de Kevin Nowlan, le récit est en noir & blanc.

Tirol est un elfe, il est le responsable du clan Grimwood, installé dans un château à demi envahi par la flore de la forêt Grimwood. L'histoire se déroule dans un moyen-âge indéterminé qui correspond à la fin de la guerre entre les elfes et les humains. Tirol se tient sur un champ de bataille où il ne peut que constater qu'un autre clan d'elfes a été massacré par les humains et leurs dragons. Il reste un unique survivant : Lon, son cousin. Ensemble ils retournent à Grimwood. Lors de la veillée, les quelques elfes présents repensent à leur relation avec la race humaine, et au combat qui s'approche. Tirol se retire et à l'insu de tous, et s'enfonce dans la forêt sur le dos d'un immense cerf blanc, pour retrouver Brii un esprit de l'a forêt. À son propre insu, il est suivi par Lon.

D'une manière inattendue, l'éditeur IDW a réédité cette histoire avec une couverture rigide en 2009. Il faut croire qu'elle a laissé une impression durable dans l'esprit des lecteurs quand elle est parue la première fois. Jan Strnad est connu pour avoir collaboré à plusieurs reprises avec Richard Corben (Jeremy Brood, Last voyage of Sinbad, ou plus récemment Ragemoor). Il a également réalisé quelques histoires de superhéros dont Sword of the Atom avec Gil Kane. Kevin Nowlan dessine peu, mais c'est toujours savoureux, que ce soit pour Steve Gerber (The infernal Man-thing), pour Alan Moore (Jack B. Quick), ou pour Mike Mignola (une histoire dans The bride of Hell and others).

En découvrant les illustrations, le lecteur constate qu'il s'agit d'un travail de jeunesse de Kevin Nowlan qui n'a pas encore développé son approche de l'encrage donnant plus d'importance aux formes qu'aux détails. Par contre, il a un style qui ne semble pas influencé par les comics de superhéros, mais peut-être plus par Al Williamson. Il donne une apparence élancée aux elfes, plus grands et plus fragiles que les humains. Nowlan sait représenter les arbres et les paysages de telle manière que le lecteur puisse se projeter dans la plaine de la bataille, ou dans la forêt touffue. Sa représentation des chevaux et du magnifique cerf est anatomiquement correcte, et il sait capturer la majesté de ce grand cervidé. Il rend parfaitement l'impression de vide dans ce château immense construit pour accueillir des centaines de personnes, peuplé d'une poignée d'individus.

Au fur et à mesure de la lecture, les images transportent le lecteur dans cette ambiance de fin d'une époque, de fin de race. Nowlan capture les expressions résignées des elfes qui restent dignes, tout en sachant leur fin proche. Il rend apparente la douleur de ces individus condamnés à disparaître, l'horreur de leur décision face au massacre qui approche. Nowlan représente des adultes avec des réactions mesurées, à l'opposé de comportements exacerbés d'adolescents surexcités. Arrivé à la fin, le lecteur a la surprise de découvrir les 3 dernières pages qui semblent avoir été dessinées bien plus tard. Il peut admirer l'intelligence de l'utilisation des surfaces noires par Nowlan, cet encrage très minutieux qui rend admirablement compte de la texture des étoffes et de la peau.

Ce récit appartient bien au genre heroic fantasy puisqu'on y trouve des elfes, un ou deux dragons en passant, un esprit des bois veillant sur la flore et punissant les intrus, quelques sorts magiques, etc. L'habitué de ce genre de récit est donc en terrain connu, il découvre l'apparence des elfes relativement peu originale et le contexte d'une guerre d'extermination entre humains et créatures magiques, là encore un terrain bien balisé. Il apparaît rapidement que ce qui intéresse Strnad n'est pas l'action, les combats et la violence, mais plutôt les convictions surprenantes de Tirol, le personnage principal. Au fil des pages, la narration se révèle assez dense, puisque Strnad réussit à expliquer le contexte, indiquer par quelles actions les elfes se sont rendus insupportables, et même raconter comment les humains ont réussi à maîtriser un peu de magie (en 44 pages).

Strnad met en scène le crépuscule de la race des elfes, la fin de leur présence sur terre, de leur cohabitation avec les humains. Mais il ne s'agit pas pour autant d'un commentaire sur la disparition du merveilleux dans la société. Au fil des pages, il s'avère que Strnad s'intéresse surtout au dilemme vécu par Tirol qui voit son mode de vie ancestral condamné et qui dispose d'une alternative qui exige des changements fondamentaux et des renoncements. de ce point de vue, le récit de Strnad utilise le genre heroic fantasy pour parler des difficultés du changement subi, et non voulu de manière assez adroite.
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