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sur 88 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Souvenirs effacés, c'est la course effrénée d'une maman pour retrouver son fils et rétablir la vérité !
Cette mère, c'est Sybille.
Son fils a été enlevé sous ses yeux.
Elle en est sûre. Elle en est persuadée.
Lorsqu'elle se réveille à l'hôpital, après 2 mois de coma, tout le monde (médecin, mari, amie...) lui assure pourtant du contraire...
Elle n'a jamais eu d'enfant.
Elle n'est pas la personne qu'elle prétend être.
Malgré tous les souvenirs... même les plus intimes.
Que s'est-il réellement passé ? Qui dit vrai ? Peut-on se fier à sa mémoire ? A qui faire confiance ?
C'est ce qu'Arno Strobel va tâcher de nous faire découvrir avec ce thriller...

Manipulations de toutes sortes, suspense, retournements de situation, révélations, personnages mystérieux, intrigues rythmées et efficaces, sans temps mort...
Ce bouquin a tous les ingrédients d'un bon page-turner, sans en faire trop.
On pourrait même le classer dans plusieurs genres...
Mais je ne vous en dirai pas plus.
Pour garder toute la surprise, en le découvrant par vous même.
C'est tout l'intérêt de cette obscure histoire.

Laissez vous emporter dans les méandres de la mémoire !

Merci à L'archipel de m'avoir si gentiment fait parvenir ce livre, que j'ai pu savourer avec grand plaisir, sous le soleil catalan et à cet ami qui m'a donné envie de relire cet auteur.

Arno Strobel, je n'en ai pas fini avec vous...
A la prochaine, alors !
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Quand je reprends conscience, je suis nu dans une pièce froide et noire.
Depuis combien de temps suis-je ainsi ? Une journée ? Une semaine ? En tout cas j'ai sacrément faim.
Avançant timidement les pieds au cas où le sol serait recouvert de tessons de bouteille ( j'ai lu pas mal de thrillers dans ma vie, je sais de quoi je parle ), je cherche desespérément un interrupteur avant de hurler à l'aide. Finalement, mes mains s'arrêtent au niveau d'un genre de rideau métallique.
Sans conviction, j'essaye de le faire bouger, et quelle n'est pas ma surprise en constatant qu'il se déroule sans problème.
Mais qu'est-ce que je fiche dans mon garage ?

En courant sur les graviers, je me dépêche de pénétrer dans ma résidence par l'arrière en espérant ne croiser aucun voisin.
Une fois devant ma porte, au troisième étage, je fais une prière voix basse pour qu'elle s'ouvre parce que je n'ai pas spécialement envie de sonner chez ma voisine en tenue d'Adam pour pouvoir joindre un serrurier. Et heureusement, je peux rentrer chez moi sans difficulté aucune.
Tout est là : Mes clefs, mon téléphone, mes piles de livres.

Première chose à faire, passer à la salle de bain.
Je jette un coup d'oeil au miroir : C'est bien moi. Pourquoi en douterais-je d'ailleurs ? A cause du dernier roman que j'ai lu, Souvenirs effacés ? Oui, enfin on est dans la vraie vie là. Et incontestablement, je reconnais cette petite silhouette fine et nerveuse, mes pommettes saillantes, mes courts cheveux bruns et mes yeux légèrement bridés rappelant mes origines asiatiques.
Une fois propre, j'enfile mes vêtements et j'ai une sensation curieuse. Je flotte dedans. Je reconnais pourtant bien mon t-shirt de Nightwish, mes docks, mon jean gris clair, mais tout est trop large, trop long.
Comme si j'avais affreusement maigri.
Peut-être suis-je resté dans les vapes bien plus longtemps que je ne le pensais.

Quels sont mes derniers souvenirs avant mon réveil ?
Je venais de terminer le roman d'Arno Strobel et j'avais entamé une critique au brouillon pour pouvoir la publier sur Babelio ensuite.
J'étais en pleine rédaction quand j'ai senti une sorte de piqûre dans mon cou et que je me suis écroulé.
Depuis, je n'ai pas le moindre souvenir.
Dois-je avertir les autorités ?
Ils penseront que j'ai fait un long coma éthylique dans mon garage.
La meilleure chose à faire est encore de reprendre mes activités où je les avais laissées.
J'ouvre mon ordinateur ... Quasiment rien à signaler ... Si ce n'est que mon brouillon de Souvenirs effacés d'Arno Strobel s'est volatilisé.
Je n'ai plus qu'à tout recommencer. Je tiens tout particulièrement à raconter l'étrange histoire de Sibylle Aurich.
Seulement j'ai beau chercher, aucune trace du roman en question, ni de mes notes. Mais qui ça pourrait bien intéresser ?
Un cambrioleur aurait pris mon téléviseur, mes clefs de voiture, mon édition originale d'Angemort de Sire Cédric.
Le mystère s'épaissit encore lorsque je tapote "Souvenirs effacés" sur Babelio : Aucun résultat.
Arno Strobel alors ?
Aucun résultat.
Je cherche à recréer la fiche du livre, mais il a totalement disparu d'internet. Comme effacé.
Je n'ai ni couverture, ni résumé, ni code ISBN. Ca va être pratique.
Peut-être que j'ai laissé mon exemplaire chez ma mère ?

Je prends donc la voiture et je pars à quelques kilomètres de chez moi.
A peine pénétrais-je dans l'allée que j'entends Grisella aboyer.
D'habitude elle me reconnaît de loin pourtant.
Je sonne.
Quelques secondes plus tard, ma mère ouvre la porte, le visage fermé, les traits tirés.
- Ca ne m'intéresse pas, dit-elle comme elle le fait toujours avec les vendeurs à domicile et les témoins de Jéhova.
- Coucou maman ! Je ne reste pas ! Je dois juste aller chercher un livre dans ma chambre. Tu veux bien me laisser entrer ?
- Comment osez-vous ? me dit-elle en bloquant la porte d'entrée, tandis que la chienne continue à aboyer comme si elle avait vu le diable en personne.
- Mais qu'est-ce qu'il y a ? Tu ne me reconnais pas ?
Ma mère aurait-elle un début d'Alzheimer ?
- Ca fait deux mois que mon fils a disparu, et vous venez la bouche en coeur m'annoncer que c'est vous ? Vous êtes un pervers qui voulez me faire souffrir ? Vous trouvez ça drôle de vous moquer du malheur des autres ?
Vous êtes typé oriental, comment voulez-vous être mon fils ?
- Ben ... parce que tu m'as adopté peu après ma naissance, la rassurais-je.
Maman me laisse planté là une quinzaine de secondes avant de revenir avec un album de photos.
- C'est lui mon fils ! scande-t-elle en me montrant la photo d'un type affreux, aux longs cheveux blonds, une cicatrice au menton et un nez légèrement épaté.
Quant à moi, je reconnais ma mère, mon père, ma soeur, mais certainement pas cet usurpateur portant mes vêtements.
C'est quoi que cette mascarade ?
C'est Surprise sur prise ? Allez Marcel Béliveau, montre-toi, c'est plus drôle maintenant !
Je prends le temps de raconter à ma mère nos souvenirs les plus intimes. Ma promenade autour du lac Pavin quand j'avais trois ans, la seule fois où je l'ai vue pleurer, le jour où elle m'a expliqué comment on faisait les bébés. Et de fil en aiguille ses yeux s'éclaircissent et elle me demande :
- Antyryia ? C'est vraiment toi ? Mais comment est-ce possible ?
Notre étreinte est timide, presque gênée, avant de devenir plus assurée. Enfin elle reconnaît son fils ! Mais il reste de nombreux mystères à élucider.
Je jette un oeil gourmand à Grisella, toujours à gueuler comme une damnée, et demande à ma mère :
- C'est le repas de ce soir ?
Elle me rejette alors brusquement en hurlant qu'elle avait bien failli se faire avoir, que jamais son véritable fils n'aurait prononcé de telles paroles, qu'elle savait que j'avais un lien avec sa disparition, qu'il était impossible que j'en sache autant, qu'elle allait prévenir la police. Avant de remarquer - cerise sur le gâteau - que je conduisais la même voiture que son garçon.
C'est pourtant bien ce que je me suis évertué à lui dire, que j'étais son fils, mais de toute évidence quelque chose cloche.
J'ai beaucoup de mal à comprendre et assimiler ces informations, tout ce que je sais c'est qu'il faut que je fasse au plus vite. Alors je bondis dans les escaliers, entre dans ma chambre ( à droite de la mezzanine ), cherche le roman de Strobel.
Mais rien.
Que dalle, nada, néant, zéro la tête à toto.
Par défaut je prends un vieux Lisa Gardner, La fille cachée, paru également en poche aux éditions de l'Archipel.
Je saute par la fenêtre, atterrissant sur une haie qui amortit ma chute, et je file en boîtant jusqu'à ma Clio.
Je suis déjà loin quand je croise trois voitures des forces de l'ordre qui déboulent, girophares et sirènes à pleine puissance.

Quand j'arrive à la gare d'Arras, je sais que je n'ai que deux solutions pour résoudre tous ces mystères : Pourquoi j'ai autant maigri, pourquoi ma mère ne me reconnaît pas, pourquoi un inconnu a pris ma place sur les albums de famille et surtout pourquoi le roman Souvenirs effacés semble avoir disparu de la surface de cette terre. Comment rédiger une critique d'un livre qui n'existe pas ? Et que je suis pourtant persuadé d'avoir lu ?
Soit mon garage contient un portail vers la quatrième dimension, soit quelqu'un me manipule.
Tandis que je réfléchis à la meilleure façon de procéder, je me rends compte que mon portable est complètement déchargé.
Tant qu'à faire. Ca ne serait pas drôle sinon.
- Je peux t'aider mon pote ? me demande un homme dans la quarantaine, crâne rasé, moustache, tenue militaire, un tatouage en forme de croix gammée sur le cou, tout en sortant un cran d'arrêt d'une poche intérieure.
Je ne sais pas si je peux lui faire confiance, mais à qui me fier ?
Je lui raconte alors toute l'histoire. Je n'ai plus grand chose à perdre.
Je le sens destabilisé.
- On peut aller en Allemagne rendre visite à ce Arno Strobel si tu veux ? Il lui restera bien un exemplaire du bouquin. Je peux même venir avec toi si tu veux.
- D'accord, c'est une excellente idée. Lui seul saura quoi faire de toute façon. Tu peux retrouver son adresse ?
Il sort une tablette de son autre poche intérieure, tapote le clavier intuitif, fronce les sourcils, et déclare :
- J'ai un Jochen Strobel à Mérignac , en Gironde. C'est sûrement la même famille.
- Et moi je peux t'aider mon chéri ? Pour cinquante euros je te fais tout ce que tu veux, me propose alors une serviable jeune femme, blonde, édentée, peu vêtue, aux curieuses et multiples traces de piqûres sur les bras.
Et là, j'ai comme un éclair de lucidité. Je sais enfin ce qu'il faut faire !
- Pourrais-tu me donner les coordonnées des éditions de l'archipel ?
Elle sort son portable, pianote un instant, et me répond :
- Eh bien aux Maldives il y a le Palace Hôtel qui a l'air plutôt sympa, avec une piscine. Je les appelle pour réserver une chambre ?
- Ne te fie pas à elle, me chuchote le moustachu.
- Méfie toi, il est en train de t'embobiner, me susurre la cupide décolorée.
Je me sens aussi perdu que dans un roman d'Harlan Coben.
Ne fais confiance à personne.
Je ne sais plus qui croire, ce que je dois penser, ce que je suis sensé faire.
Deux personnes semblent prêtes à m'aider mais je me sens plus seul que jamais, incapable de les croire sincères dans leur démarche.

Je fuis sur les quais de la gare d'Arras. Je croise un agent de la SNCF qui me demande si j'ai besoin d'un renseignement, et je lui hurle que non, je ne veux aucun service de qui que ce soit.
Je sors le roman de Lisa Gardner, je lis machinalement quelque pages sans rien y comprendre tellement mon cerveau turbine à cent à l'heure.
Et puis je tombe dessus presque sans y penser.
Les éditions de l'archipel, 34 rue des Bourdonnais, 75 001 Paris
Dans la demi-heure qui suit, je suis dans le train qui m'emmènera vers l'ultime vérité.

Sur le plan du métro parisien, je me repère assez facilement et je prends la ligne 4 direction Châtelet.
Je trouve les bureaux de l'Archipel assez facilement, et j'entre en tremblant, interrompant la standardiste en pleine communication téléphonique en demandant ( en suppliant même ) de me confirmer qu'ils publient bien un auteur de thrillers allemand du nom d'Arno Strobel.
- Excuse moi, je te rappelle dans un instant.
- Pardon ?
- Ce n'était pas à vous que je parlais. Bonjour monsieur. Donc vous souhaitez savoir si nos éditions publient des écrivains de suspense allemands, c'est bien ça ?
Eh bien oui, je peux vous conseiller l'incontournable Sébastian Fitzek, ou encore Bernard Aichner. Il est Autrichien, mais c'est presque pareil, n'est-ce pas ?
- Non mais vous n'écoutez pas. Je vous demande si vous pouvez me confirmer que vous avez bien publié Souvenirs effacés d'Arno Strobel ?
- Arnaud qui ?
- Strobel ! L'auteur d'Enterrées vivantes, d'Engloutie ! m'énervais-je.
- Ecoutez non, ça ne me dit rien du tout. Mais ça raconte quoi ? Ca me reviendra peut-être avec quelques détails. Vous savez, moi et les titres ça fait souvent deux !
Je n'en reviens pas. Comment je vais faire ma critique moi sur un livre qui a disparu de cette dimension ? Ou est-ce que j'aurais pu inventer toute l'histoire ? Est-ce que je l'ai rêvée ? Bon, au point où j'en suis je n'ai plus rien à perdre de toute façon.
- C'est l'histoire de Sibylle, mariée et maman d'un petit garçon de sept ans prénommé Lukas, qui se réveille un jour d'un long coma dans une étrange clinique souterraine dont elle parvient à s'enfuir. Mais sa réalité déraille complètement lorsqu'elle rentre chez elle tant bien que mal et que son propre mari ne la reconnaît pas. Il lui faut longtemps avant de réussir à admettre que c'est bien elle ... jusqu'à ce qu'elle se trahisse en demandant où est leur fils. Parce qu'ils n'ont jamais eu de fils.
- Elina ? Tu peux venir s'il te plaît ? J'ai un monsieur à l'accueil qui pourrait t'intéresser je pense !
La prénommée Elina arrive, carnet à la main, et m'encourage d'un signe de tête à continuer mon histoire.
- Eh bien Sibylle perd petit à petit pied avec la réalité, elle ne peut pas croire qu'elle n'a jamais eu d'enfant mais se met à douter non seulement de l'existence de Lukas mais également de la sienne. Est-elle paranoïaque, a-t-elle affaire à un gigantesque complot dont même sa meilleure amie serait complice ? Est-elle folle ? Y a-t-il seulement un de ses souvenirs qui est réel ?
- C'est pas mal du tout, acquiesce Elina en buvant mes paroles. Il faudrait accentuer encore le côté complot avec un homme mystérieux qui suivrait Sibylle ou avec de mystérieuses rencontres avec des personnes prêtes à la croire et à l'aider, en apparence du moins, mais je crois qu'on tient un bon sujet de thriller psychologique. Bon c'est vrai, c'est pas totalement inédit comme sujet, mais l'histoire de l'enfant ajoute un vrai plus. Et quelle bonne idée de l'appeler Lukas, ça attirera les lecteurs de Thilliez.
Sans reprendre son souffle elle ajoute :
- Il faudra des chapitres courts et percutants, des rebondissements réguliers pour donner envie au lecteur d'avaler les pages, et bien sûr entretenir le mystère de toutes les façons possibles. Envoyez-moi une cinquantaine de pages dans un premier temps et si c'est aussi prometteur que ça semble l'être, je me ferai un plaisir de vous recevoir dans mon bureau pour qu'on puisse signer un contrat et négocier vos émoluments. Au fait, vous êtes monsieur ... ?
- Il s'appelle Arnaud Strobel, me coupe la standardiste, qui décidément n'a rien compris…

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Que feriez-vous si un jour, vous vous réveilleriez dans un lit d'hôpital, dans une chambre sans fenêtres, avec la certitude que votre fils a disparu et que vous n'aviez pas souvenirs de ce qui a pu se produire pour en arriver là ?
Qu'une fois arrivé chez vous, personne ne vous reconnait et que vous n'ayez, selon la police, aucun enfant, aucun lien avec "Sybille", sauf que Sybille c'est vous. L'horreur !

Voilà à quoi l'auteur confronte son héroïne, une femme tout ce qu'il y a de plus normal, au caractère fort et sensible à la fois.

Les différents personnages sont intéressants même si sur le moment je souhaitais en savoir plus sur certains mais en même temps cela permet de nous laisser dans le flou afin de nous faire tourner la tête autant qu'à Sybille à devoir accepter toute l'aide possible mais en même temps à soupçonner chacun d'eux. La tension est à l'extrême dès la première page, et ce, jusqu'à la fin, pas de temps morts, pas d'ennuis, pas de longueurs.

J'ai commencé à deviner ce qui se passait réellement un peu après la moitié de ma lecture, par contre arrivé à la fin je n'avais finalement pas tout découvert, j'aime être surpris comme cela, surtout avec une très bonne fin.

Arno Strobel nous livre un thriller plein de suspense, un complot machiavélique qui donne véritablement envie de lire ses autres romans.

Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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L'intrigue en très très bref : Sybille se réveille d'un coma de deux mois à l'hôpital, elle se souvient parfaitement de toute sa vie mais ses proches ne la reconnaissent pas… Elle est convaincue que son fils Lukas a été enlevé mais tout le monde lui dit qu'elle n'a jamais eu d'enfant… Pourtant, elle n'a qu'une idée en tête : retrouver son fils. Ce qu'elle va découvrir n'est pas vraiment ce à quoi elle s'attendait...

Manipulation de la mémoire, souvenirs effacés, emprise de l'homme sur le cerveau… Des sujets déjà très (trop ?) souvent traités en littérature et au cinéma. C'était donc ma petite crainte en entamant la lecture du roman d'Arno Strobel : me retrouver face à un énième thriller sur le sujet. Si ce n'était pour découvrir un nouvel auteur, grâce aux éditions l'Archipel, je ne suis pas certaine que j'aurais mis de moi-même la main sur « Souvenirs effacés ».

C'est clair, le sujet est un peu bateau, avec une fin frôlant la science-fiction que le réalisme présent tout au long du roman ne laissait pas présager. En fait, plus l'intrigue avance, plus on se doute de ce qui est arrivé en réalité à Sybille : c'est sur le « comment » ça lui est arrivé que joue l'effet de surprise… L'héroïne est un peu (très ?) naïve : « M'enfin, Sybille ! Réfléchis, voyons ! » doit être la réflexion qui m'a traversé l'esprit plus d'une fois au cours de ma lecture.

Et pourtant, j'ai passé un moment de lecture agréable. Arno Strobel parvient à ménager le suspense pour nous faire tourner les pages l'une après l'autre sans que l'on s'en rende compte. L'intrigue efficace avance à un rythme assez soutenu, on n'a pas le temps de s'ennuyer. le style est fluide et abordable, ce qui renforce l'impression d'une lecture rapide.

Il faudra que je lise un second roman de l'auteur pour me faire une idée plus précise, mais je ne regrette pas ma découverte de « Souvenirs effacés ». Un grand merci aux Editions l'Archipel/Archipoche !
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Un thriller haletant avec cette question permanente : qui croire?

Sibylle se réveille de son coma et veut retrouver son fils. le médecin lui assure qu'elle n'a pas d'enfant. de plus, son mari ne la reconnaît pas.

Un roman qui joue sur la confiance : confiance en soi, aux autres , sur qui croire?

Que sont ces flash-back dont Sibylle est victime? A qui doit-elle faire confiance, seule face à ses doutes et ses certitudes ? Voilà les questions qui nous tiennent en haleine tout au long de notre lecture.

Jusqu'au final comme Sibylle , on a bien du mal à savoir qui sont ses amis, ses ennemis. Sibylle est-elle folle ? A-t-elle une mémoire défaillante ?

L'auteur va loin sur le sujet de l'entraide, de la confiance. de plus, il nous mène de lieu en lieu ce qui donne un rythme effréné au récit en plus du suspense.

Un excellent thriller, on doute jusqu'au bout, on ne sait pas à qui faire confiance, ni qui croire !
Lien : https://viou03etsesdrolesdel..
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Merci aux éditions "L'archipel" pour ce très bon roman "souvenirs effacés" de Arno Strobel. Sortie le 06 juin 2018
Premier livre que je lis de cet auteur et belle découverte !
Sibylle se réveille d'un comas de deux mois et se rappelle de l'enlèvement de son fils, mais le médecin à son chevet lui affirme qu'elle n'en a pas, elle s'enfuie alors et ne sait plus à qui elle doit ou ne doit pas faire confiance quand à son passé.

Un suspense tout le long du livre, on doute de tout le monde, qui est là pour aider Sibylle, et qui fait parti des "amis" du "docteur". Il faut attendre les derniers chapitres pour comprendre l'ensemble même si j'avais deviné quelques points, ça reste un excellent livre à suspense.

Une couverture magnifique et qui correspond bien au livre.
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Le roman est vraiment intéressant et nous dévoile la part sombre que peuvent avoir certaines personnes. A travers ce roman Arno Strobel nous prouve que l'on ne peut réellement se fier à personne et que suivre son instinct est la meilleure des choses.

Tout au long du livre nous suivons le quotidien d'une jeune femme qui semble être devenue folle. Personne ne la reconnaît, personne ne la croit sur l'histoire qu'elle raconte et le pire c'est qu'il semble qu'elle invente des choses qui n'existent pas.
A partir de là c'est au lecteur de faire le tri et d'essayer de comprendre ce qui lui est arrivé. En effet nous ne découvrons réellement tout que dans les derniers chapitres. Selon moi, c'est une bonne chose, ainsi on peut vraiment se mettre dans la peau du personnage. Personnellement j'ai été aussi troublée et perdue qu'elle et j'ai bien apprécié cela !

Il y a quelques points de vue différents pour nous donner des pistes mais ils restent assez flous pour qu'on ne devine pas tout tout de suite.
Ce qui m'a par contre manqué ce sont les indices de temps. En effet si l'auteur pense à bien indiquer où se déroulent les différentes actions il oublie de nous dire quand elles se passent et combien de temps dure réellement l'histoire. C'est assez frustrant…

La fin est intéressante, tout nous est clairement expliqué. J'ai un peu moins aimé la toute dernière scène qui ne correspond pas vraiment avec l'ambiance du roman en général. Pour moi c'est trop romancé pour un thriller !
Ce roman peut être lu par tout le monde, il n'y a pas de scènes sanglantes ou gore, c'est plus un thriller psychologique qu'un thriller pur.
Par contre je serais curieuse si l'auteur fait une suite pour nous en dévoiler plus, pourquoi pas aussi retrouver certains personnages qui seraient de nouveaux les principaux « sujets ». Je pense que cela pourrait tout à fait être possible.

En résumé, un thriller que je vous conseille si vous aimez les surprises et les thrillers. Si vous n'êtes pas fan des thrillers à cause des scènes sanglantes et bien vous pouvez lire celui-là sans aucun problème !
Lien : http://fais-moi-peur.blogspo..
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Merci à Mylène des Editions de l'Archipel pour cette lecture.

Pour vous mettre dans l'ambiance, imaginez que vous vous réveillez dans une chambre d'hôpital, après avoir été dans le coma, Vous vous souvenez des évènements précédents ce coma, et surtout vous voulez retrouver votre fils et votre mari. Mais le médecin vous dit que vous n'avez jamais eu de fils… Alors vous vous enfuyez, pour rejoindre votre vie. Dehors, vous rencontrez une femme d'une soixantaine d'années, un peu extravagante qui vous aide spontanément. Elle vous conduit chez vous, mais votre mari ne vous reconnaît pas… Vos souvenirs sont-ils réels ? Vous décidez alors de comprendre ce qui est vous est arrivé… Il faudra se méfier de chacune des personnes rencontrées…

"Elle rouvrit les yeux. En quelques secondes, son front se couvrit de sueur. La panique qui s'était annoncée peu avant débarquait maintenant à grands pas."

Dès le début, Arno Strobel nous prend dans ses filets : je suis entrée dans l'intrigue, dès les premières pages. J'ai été captivée par l'histoire de Sibylle. Les chapitres sont courts, il y a beaucoup d'action et de rebondissement. J'ai tourné les pages, très vite, sans m'en rendre compte. A tel point que je n'ai pas lu mais dévoré ce livre en une journée seulement. Impossible à lâcher !

"Les minutes s'écoulent très lentement lorsqu'elles constituent peut-être la dernière barrière avant la vérité."

D'emblée, je me suis mise à la place de Sibylle, embarquée dans sa recherche de la vérité. Je lui ai fait confiance du début à la fin tellement j'étais persuadée qu'elle ne mentait pas. Par contre, je me suis méfiée des diverses personnes qui se sont mises sur sa route. Lesquelles étaient de son côté ? Lesquelles voulaient l'empêcher de savoir la vérité ? Un thriller vraiment abouti du point du vue de l'ambiance angoissante, celle où l'on ne peut s'empêcher de se méfier de tout. Qui manipule qui ?

"Il ne fallait jamais ignorer les environnements immédiats de son poste d'observation, même si l'on s'y sentait en sécurité."

Par contre, j'avais compris avant la fin ce qu'il s'était passé, du moins dans les grandes lignes. Il ne me manquait quand même les explications du pourquoi du comment. Et de ce côté, je n'ai pas été convaincue par la fin. Je l'ai trouvée un peu trop « brouillon », pas très aboutie. Quel dommage, je suis passée à deux doigts du coup de coeur !

En bref, Souvenirs effacés est un thriller haletant et très angoissant. Il est regrettable cependant que la fin soit aussi rapide ! Malgré cela, ce livre est quand même un vrai page-turner qui donne envie de découvrir un peu plus Arno Strobel.
Lien : https://ellemlireblog.wordpr..
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J'ai lu le premier roman traduit d'Arno Strobel, Enterrées vivantes, il y a peu, et comme j'avais beaucoup aimé, j'avais hâte de lire le suivant.

Sibylle se réveille dans une chambre d'hôpital suspecte sans se souvenir comment elle pu arriver là. N'obtenant pas de réponses à ses questions, elle s'inquiète et s'enfuit. Ce qu'elle découvre alors à de quoi la rendre folle.

Dès le début je me suis laissée embarquer par l'histoire de Sibylle. Cette femme vulnérable de par sa situation, se révèle avoir un caractère fort et ne se laisse pas abattre. Elle est poussée par la force de retrouver son fils. Même si on lui dit qu'elle n'en a pas, son instinct est persuadé du contraire. Plus elle avance dans ses recherches, plus les informations qu'elle reçoit sont contradictoires. Il y a vraiment de quoi devenir fou. Mais, malgré quelques effondrement, elle garde la tête froide et ne perd pas de vu son objectif.
L'auteur est vraiment machiavélique, il ne ménage pas son personnage principal, qui va de déceptions en découragement. le lecteur en prend aussi pour son grade ne sachant sur quel pied danser. Arno Strobel aime nous envoyer sur des mauvaises pistes, pour mieux nous mettre le doute une fois que la bonne pointe son nez. C'est ce que j'aime dans un roman policier, douter jusqu'à la fin de qui est le coupable. Et ici on ne le découvre qu'à la toute fin, même si c'est un chouilla trop rapide pour moi. J'aurais aimé que cela soit moins subit. Ou un peu plus développé…
Cela n'a pour autant pas gâché mon plaisir de lecture. J'ai passé un très bon moment avec ce roman, et, c'est certains, je relirais des livres d'Arno Strobel.
Lien : https://mutietseslivres.com/..
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Arno Strobel nous dévoile son livre souvenir effacés remplis de rebondissements. Qui ment ? À qui faire confiance ? Sybille notre héroïne ne sait plus où donner de la tête pour trouver qui elle est réellement. Avec son livre, l'auteur nous fait voyager et nous dévoile un procédé médical qui pourrait arriver un jour. Il faut être honnête une opération qui fait peur mais qui peut en fasciner plus d'un.

Dès les premières pages, on ne sait pas ce qui est vrai ou non, la seule certitude que l'on est c'est que Sibylle n'est peut-être pas Sibille. Avec plein de rebondissements dans l'histoire, ce roman nous fait voyager et nous fait une découvrir une fin surprenante.
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