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EAN : 9782213721040
260 pages
Fayard (04/01/2023)
3.63/5   45 notes
Résumé :
Pour Lucy Barton, le coeur de William, son ex-mari, a toujours été un mystère. Pourtant, malgré les années, ils sont restés intimement liés. Lucy n’est donc pas étonnée lorsque William lui demande de l’accompagner pour enquêter sur un secret de famille.
En route vers le Maine, les anciens amants évoquent leurs souvenirs et dressent le bilan d’une existence partagée, de l’université jusqu’à la vie avec de nouveaux conjoints, en passant par la naissance de leu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Quiconque a lu Olive Kitteridge – prix Pulitzer 2009 – peut comprendre la résonnance particulière que procure la sortie d'un nouveau livre d'Elisabeth Strout. Et donc pourquoi je me suis rué dès sa sortie sur Oh, William, traduit par Pierre Brévignon.

En parallèle d'Olive, Strout continue de décliner la vie de Lucy Barton, son autre personnage fétiche, qui dans ce 3e opus se retrouve lancée dans une quête identitaire en compagnie de William, son ex-mari.

Divorcés depuis plusieurs années mais toujours étroitement liés, Lucy et William vont quitter un temps Manhattan pour le Maine, où William a découvert sur le tard l'existence d'un secret de famille qui l'intrigue, autant qu'il le craint.

L'occasion pour ces deux vieux amoureux sur le retour de se pencher sur ce que fut leur vie et la façon dont leurs origines respectives l'avait conditionnée ; mais aussi sur leur mariage et les non-dits qui l'obscurcirent.

« J'ai été saisie par le souvenir viscéral de cette chose hideuse que le mariage représentait parfois pour moi quand je vivais avec William : une familiarité si pesante qu'elle saturait la pièce, une connaissance si intime de l'autre qu'elle vous obstruait la gorge (…) L'intimité était devenue une chose effroyable ».

Rien de bien passionnant je l'avoue dans cette histoire et pourtant, j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver l'écriture d'Elisabeth Strout, avec le sentiment d'être confortablement assis dans un bon fauteuil et d'écouter les souvenirs d'une vieille amie

Loin d'un livre dégoulinant de bons sentiments, Strout écrit avec le coeur. Plus forte que l'amour, l'affection incroyable qui sourd à chaque ligne de dialogue entre William et Lucy est juste magnifiquement écrite, avec des mots simples et une sincérité qui transperce la frontière du papier.

À chaque « Oh, William » que Lucy prononce, se devine toute une palette d'intonations, calées sur celle de ses sentiments : surprise, choquée, attendrie, énervée, admirative ou amoureuse… Lucy, personnage attachant qui respire la joie ; qui est la joie.

Une petite récréation littéraire, que je ne conseille qu'aux fans absolus.
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Autrice à succès outre-atlantique, récompensée par de nombreux prix dont le Pulitzer, Elizabeth Strout dresse dans ses romans des portraits de personnages originaux avec en filigrane une évocation sans concession de la société américaine.


Le propos est un peu différent cette fois, du fait du récit à la premier personne et, dans une tonalité particulière, qui donne l'impression que la narratrice s'adresse directement au lecteur, dans un échange amical, comme le feraient de vieilles copines qui se retrouvent après quelques années d'absence.

On y découvre peu à peu les histoires familiales intriquées par la recomposition au gré des divorces et des deuils. Sans s'oublier que les apparences peuvent être trompeuses et que les certitudes que l'observation quotidienne a dressées cachent parfois d'autres réalités.

La proximité crée par le style de la narration est très agréable car elle instaure une complicité remarquable et peut donner l'illusion d'un témoignage plutôt que d'une fiction.

Le titre éveille la curiosité, il n'est pourtant que le témoin d'une sorte de tic de langage, récurent dans les dialogues entre Julia et son ex William.

Excellent moment de lecture



264 pages fayard 4 janvier 2023
#OhWilliam #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Oh, William! est un roman déconcertant.
Lucy Barton est écrivaine, vit à New-York, a 64 ans. Veuve depuis peu , elle a gardé d'excellentes relations avec son ex-mari William, le père de ses 2 filles .
Lucy est une femme en quête de sécurité. Peureuse depuis sa petite enfance , elle n'a eu qu'une envie fuir sa famille, une mère qui ne l'a jamais aimée, une vie misérable dans un monde loin de toute vie sociale. Sa rencontre avec William l' a rassurée, et elle a accepté que leur couple soit placé sous la coupe de Catherine Cole, sa belle-mère. ..
William est en plein désarroi, son épouse l'a quitté et sa mère lui a caché bien des choses.
Lucy et William mènent l'enquête. L'occasion pour Lucy de réfléchir à ce qu'a été sa vie, celle de William, celle de ses filles et de chercher à comprendre les choix qu'elle a ou n'a pas faits.
'S'en suit la chronique d'une vie remplie de petits riens avec par ci par là un évènements plus marquant. S'en suit surtout une succession de pages plus monotones les unes que les autres. Mais comme je suis une personne bien élevée, qu'Elizabeth Strout s'adresse à moi comme si j'étais en face d'elle, je l'ai écoutée parler sans l'interrompre. le style adopté par l'auteure plus oral qu'écrit ne m'a pas convaincue et je referme ce roman un brin désappointée ,
Un grand merci aux éditions Fayard via netgalley pour ce partage:
#OhWilliam #NetGalleyFrance !
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Nous retrouvons Lucy Barton dans ce troisième opus, mais nul besoin de connaître les précédents tomes pour apprécier ce roman.

Lucy Barton est écrivain et elle s'adresse directement à son lecteur pour lui parler de sa vie, cela crée d'emblée une connivence. Divorcée de William et désormais veuve, elle garde cependant de bonnes relations avec son ex-conjoint. Celui-ci est en fin de carrière, un peu désabusé, mais surtout lorsque nous le retrouvons, il est largué par sa troisième épouse plus jeune que lui qui est partie sans crier gare avec leur fille.
Lucy et William vont partager le temps d'un voyage les souvenirs accumulés lors de leur mariage, les relations qu'ils entretiennent avec leurs deux filles, la place que prenait la mère de William dans leur couple. C'est surtout le moment de faire le point sur ce que l'on observe des autres, et la manière dont ils se dérobent, ne montrant qu'une réalité parfois bien trompeuse.

J'ai beaucoup aimé suivre les pensées de Lucy dans cette fiction qui s'apparente à une autobiographie. Ceci est dû sans hésitation au style et à la proximité que l'auteur a su créer avec moi.


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Il est des choses qu'il est difficile d'expliquer. J'aime écouter la voix de Lucie Barton, j'ai aimé l'écouter dès que j'ai lu Je m'appelle Lucy Barton et après Tout est possible. J'aime cette voix. J'aime ce qu'elle nous raconte, en confidence. J'ai lu quasiment d'une traite ce livre, tant j'ai aimé écouter cette voix, que j'ai l'impression d'entendre encore en écrivant cet avis.
Lucie avait enfin trouvé la sérénité auprès de son second mari, une sérénité qu'elle n'avait pas auprès de William, son premier mari, avec lequel elle a eu deux filles. Aujourd'hui, Lucie a 64 ans, elle est veuve de son second mari. Elle est restée proche de William, son premier mari. Elle raconte leur vie, le présent, mais aussi le passé. Elle essaie de comprendre pourquoi leur vie de couple s'est déroulée ainsi, sous la bienveillante domination de sa belle-mère. Lucy, nous lecteurs qui suivons ses récits, savons à quel point elle a souffert dans son enfance, dans son adolescence, comment, contrairement à son frère, elle a eu la chance de s'extirper de cette violente absence d'amour - et pire encore. 
Sereine, Lucy l'est encore, y compris quand la vie de William s'écroule, à la suite de deux événements qui n'ont aucun lien l'un envers l'autre. Ils sont encore tous les deux tellement liés que, quand il part à la recherche du passé de sa mère, de tout ce qu'elle lui avait caché. J'ai eu l'impression que l'on tendait un miroir à Lucy, lui montrant d'autres enfances bouleversées que la sienne. 
En lisant ces livres, j'ai eu aussi l'impression que le destin de Lucy lui permettait de parcourir les Etats-Unis. L'Illinois, où elle est née et a grandi. New York, où elle a étudié, s'est mariée, est devenue autrice. le Maine, d'où est originaire la mère de William. L'intertextualité est importante dans ce qui est pour l'instant une trilogie, puisque Lucy écrit son histoire, que nous connaissons en lisant nous-mêmes les livres dont elle est l'héroïne, et que d'autres personnes lisent ces livres, et apportent des informations complémentaires sur ce récit autobiographique. 
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critiques presse (2)
LeFigaro
03 février 2023
La grande romancière s’interroge sur les liens familiaux et l’amour au long cours.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
23 janvier 2023
L’art délicatement décalé avec lequel ce personnage de romancière interroge le pouvoir et les limites de la ­parole, lorsqu’elle se heurte aux non-dits ou à l’indicible, éblouit et enchante. Aux échecs du langage, l’ancienne jeune fille pauvre et maltraitée, que les mots ont sauvée, oppose une confiance inébranlable dans le pouvoir de dévoilement de la littérature.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Une fois de temps en temps - tout au plus -, il arrive qu'on fasse réellement un choix. Le reste du temps, Lucy, on se contente de survivre - on ne sait même pas quoi, mais on le suit.
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Je tiens à le dire tout de suite : j'ai toujours tendance à avoir très peur. Je pense que c'est le résultat de ce qui m'est arrivé pendant ma jeunesse, mais j'ai très facilement la frousse. Par exemple, presque chaque soir, quand le soleil se couche, il m'arrive d'être effrayée. Parfois aussi, je ressens juste de la peur, comme si quelque chose d'horrible allait m'arriver. Même si, la première fois que j'ai rencontré William, j'ignorais cela de moi, tout ça me paraissait ... oh, je suppose que tout ça me ressemblait.
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Ainsi va la vie : il y a tant de choses qu’on ne sait pas, et soudain il est trop tard.
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As we drove I suddenly had a visceral memory of what a hideous thing marriage was for me at times those years with William : a familiarity so dense it filled up the room, your throat almost clogged with knowledge of the other so that it seemed to practically press into your nostrils -- the odor of the other's thoughts, the self-consciousness of every spoken word, the slight flicker of an eyebrow slightly raised, the barely perceptible tilting of the chin ; no one but the other would know what it meant ; but you could not be free living like that, not ever.
Intimacy became a ghastly thing.
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Ainsi va la vie : il y a tant de choses qu'on ne sait pas, et soudain il est trop tard.
Maintenant, quand je pense : Oh, William, est ce que ce n'est pas aussi une façon de dire "Oh, Lucy !" ?
Ou même : Oh, Tout le Monde, Oh, Cher Tout le Monde dans ce vaste univers où on ne connait personne - où on ne se connait pas soi-même !
Sauf une petite, toute petite partie, en fait.
Mais nous sommes tous des mythologies, nous sommes tous mystérieux. Nous sommes tous des mystères, voilà ce que je crois.
C'est peut-être la seule chose au monde que je sache vraie.
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