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3,9

sur 275 notes
A Crosby, petite ville côtière du Maine la vie semble paisible, les heures les jours se suivent sans que rien ne veuille troubler la quiétude de cette petite ville balnéaire.
A Crosby tout le monde connait Olive et Henry Kitteridge le pharmacien.
Olive a plutôt un caractère bougon, une vieille ourse mal-léchée, tout le contraire de son mari.
Ancienne prof de math elle en connait du monde : anciens élèves, parents..
La particularité d'Olive Kitteridge est qu'elle classe et casse ses concitoyens.
Pas commode olive et pourtant quelques fois la pierre se fissure et l'on découvre une femme fragile.
Olive Kitteridge d'Elisabeth Strout est un recueil de nouvelles, ces histoires racontent la vie de la communauté, avec ces joies ces peines ces coups du sort avec en fil rouge Olive et son sale caractère.
J'ai tellement aimé ces histoires que je vais retrouver Olive Kitteridge alias Frances Mc Dormand sur OCS.
Joyeux noël et bonne année 2020.
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Olive Kitteridge est décrite par petites touches. Durant treize chapitres, nous découvrons la vie dans une petite ville du Maine et le plus souvent Olive apparaît au détour d'une histoire - comme élément révélateur. Elle est plus rarement le personnage principal, engluée dans son quotidien aux côtés de son époux pharmacien, enrôlée de force au mariage de son fils ou encore appelée à la rescousse pour aider sa bru.
Olive Kitteridge n'est pas a priori un personnage fort sympathique. Un physique peu avenant, un fichu caractère. Mais j'ai fini par l'apprécier. Car sous sa carapace se cache beaucoup de bienveillance. Elizabeth Strout fait peu à peu tomber le masque pour nous montrer quelqu'un de profondément humain.
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La femme du pharmacien de Crosby, une petite ville du Maine, est une femme déroutante. Autoritaire et cassante, ce professeur de mathématiques au physique impressionnant n'accepte pas la contradiction en famille ou dans sa classe, mais est capable d'élans vers ceux qui en ont besoin. Au seuil de la vieillesse, après avoir traversé les épreuves éreintantes mais classiques d'une vie, apaisée, elle réfléchit, se remémore et comprend mieux ce qu'a été sa vie. A travers treize chapitres qui semblent ne pas avoir de lien entre eux, sauf celui de converger vers l'héroïne, Elisabeth Strout dresse le portrait subtil d'une femme attachante parce que sincère. Une femme qui manifeste le plus grand des courages, celui d'affronter sans faillir les autres et les épreuves de la vie. Remarquable.
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J'ai rencontré Olive Kitteridge un soir de fin d'été 2023. Elle m'attendait sagement depuis des années dans les rayons de ma bibliothèque. Elle me faisait de l'oeil lorsque je prenais le récit de ses aventures dans mes mains et repartait déçue et triste lorsque je reposais son livre sur l'étagère sans en avoir ouvert ses pages, lui préférant d'autres héros à priori plus passionnants.

Il a fallu que je cherche un Prix Pulitzer pour le Multi-Défis 2023 pour qu'enfin je me décide à côtoyer plus intimement cette femme étonnante, désarmante, attachante et pourtant si repoussante.
Olive Kitteridge ne se laisse pas approcher facilement.
Elle qui semble gérer d'une main de maître la vie familiale et sociale de son entourage laisse difficilement apparaître ses failles. C'est pourtant là qu'on y découvre toute la tendresse et tous les trésors qui l'habitent.

Les premiers chapitres sont difficiles. Parce que les liens entre les personnages semblent inexistants, parce qu'on cherche une intrigue à laquelle se rattacher.
Puis, petit à petit tout s'éclaire. Et l'on découvre qu'Olive Kitteridge se tient quelque part aux côtés de ceux qui souffrent ou qui se posent des questions, plus ou moins discrètement, plus ou moins habilement.
Elle avance Olive. Elle accompagne tant bien que mal ce fils qui s'est empressé de fuir dès que l'occasion s'est présentée. Elle se tient debout auprès de son mari jusqu'à son dernier souffle. Elle tient bon. Elle ne se plaint pas.
Elle se compare. Elle cherche à comprendre.
On la redoute. On a peur d'elle. Elle le sent bien mais ne sait comment sortir de ses valeurs qui l'ont petit à petit emprisonnée.
La vie va lui donner l'occasion d'apprendre. Sans cesse.

J'ai beaucoup aimé accompagner Olive dans ses découvertes, ses prises de conscience. J'ai râlé contre ses colères intempestives. J'ai été émue par son courage, sa ténacité, sa force de vie qui lui a permis d'avancer envers et contre tout.

Je n'oublierai pas de si tôt ma rencontre avec cette femme hors du commun ainsi qu'avec son auteure Elizabeth Strout dont l'écriture est originale, délicate et fort bien construite.
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Olive Kitteridge n'est pas aimable. On peut même avancer sans exagérer qu'elle a un sale caractère. Elle tyrannise Henry, son mari, et surprotège Christopher, son fils chéri. Henry est pharmacien, Olive prof de maths. Ils vivent à Crosby, une petite ville du Maine, dans une belle maison près de l'océan. Plus encore que son travail, l'intendance de cette grande maison, la prise en charge de Christopher et de toutes les tâches domestiques épuisent Olive, et cela rejaillit sur son humeur, forcément. Une nouvelle employée vient de commencer à travailler pour Henry, à la pharmacie. Denise Thibodeau forme avec son mari (il s'appelle lui aussi Henry !) un couple qui fascine Henry Kitteridge. Ni le pharmacien, ni Jerry, le livreur obèse, ne sont insensibles aux charmes de la ravissante et enjouée Denise.
***
Le roman de Elizabeth Strout est divisé en 13 parties, dont cette présentation intitulée « Pharmacie » où l'on voit apparaître les personnages principaux. Olive Kitteridge se présente comme une succession de nouvelles dans lesquelles on retrouve toujours, me semble-t-il, notre prof grincheuse, mais avec des rôles très inégaux : elle peut être la figure centrale de la nouvelle ou une simple figurante. Par exemple, dans « La Pianiste », elle dîne avec Henry dans le restaurant où le personnage principal, Angie, joue du piano. Cet artifice permet au lecteur de voir Olive par les yeux de nombreux personnages qui connaissent (ou pas) cette grosse dame revêche et qui la voient comme une bénévole au grand coeur, une infatigable garde-malade, une vieille taupe, une mère étouffante, une voleuse mesquine, une femme pleine de compassion pour certains de ses anciens élèves, une plouc mal fagotée, etc. Les portraits d'Olive comme ceux des autres personnages suscitent l'admiration de la lectrice que je suis par leur précision et la pluralité des aspects donnés à voir. J'ai été bouleversée par la cruauté de « Une autre route ». La brutalité de la situation dramatique amène les personnages à prononcer des paroles définitives qu'il sera bien difficile d'oublier. « Le Fleuve », la dernière des nouvelles, m'a donné l'impression qu'elle avait été écrite pour être autonome, indépendante, car elle revient sur de nombreux détails déjà connus. Qu'importe : un beau moment de lecture !
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J'ai appris, il y a peu, qu'une mini-série , connaissant un certain succès, avait été adaptée de ce livre.Je suis assez sceptique car c'est un roman, à mon avis, difficile à transcrire en film.Car complexe et tout en nuances.

Sa construction est originale et subtile: 13 chapitres, 13 moments de vie d'un personnage.Mais , que ce soit comme partie prenante (son mari,le pharmacien, elle-même), soit comme témoin direct ou indirect, voire même à travers une simple phrase, tout gravite autour d'Olive Kitteridge.

Par le prisme des points de vue des autres personnages sur elle,ce professeur de Maths, qui habite une petite ville du Maine, où tout le monde se connait, nous apparait dans ses contradictions: tour à tour sans-gêne, autoritaire, directe,maladroite mais aussi émouvante, possessive, terrifiée,courageuse, déprimée...

Une personnalité très entière, qui déplait à certains, en attire d'autres.Au fil des pages et des années se dessine peu à peu son portrait, celui d'une femme attachante, même si elle est parfois agaçante ( notamment dans son amour étouffant pour son fils) , glaçante, une femme au passé douloureux, qui éclaire son caractère.

C'est cette étude faite sur la durée, à travers son regard et celui des autres , qui m'a fort intéressée.J'ai trouvé l' approche très riche et le ton du livre juste et plein de finesse.

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J'avais lu précédemment un autre livre de cette écrivaine "Je m'appelle Lucy Barton" qui m'avait beaucoup plu. Et en général, lorsque c'est le cas, j'aime bien lire un autre livre du même auteur. J'avais remarqué son premier roman "Olive Kitteridge" qui a eu le prix Pulitzer en 2009.
Ce roman qui est sous forme de nouvelles, puisqu'il se découpe en épisodes. L'héroïne est, comme le titre l'indique "Olive Kitteridge". Une sacrée bonne femme, si je puis m'exprimer ainsi. Brute de décoffrage, rustre, mais parfois tendre, et surtout touchante. le récit de l'histoire tient en quelques mots : Olive vit dans le Maine aux Etats-Unis, avec son mari Henry qui est plus sociable qu'elle. Leur fils Christopher, est un être réservé et porte un mal-être certain. Olive est une mère possessive, une professeur de mathématiques tyrannique mais quelque chose en elle la rend plutôt sympathique.
Pour ma part, tous ces épisodes sont inégaux. Les uns m'emportent et me donnent l'envie d'en savoir plus, notamment le dernier "Le fleuve" qui est une pépite de drôlerie et de tendresse à la fois ; les autres sont plus ennuyeux. Malgré tout, je les ai tous lus.
En résumé une lecture mitigée, j'ai quand même mis trois étoiles pour la qualité d'écriture qui est très agréable, la forme du roman sous forme de feuilletons et certains épisodes sont surprenants car Olive n'est pas toujours au centre de l'histoire, de temps en temps, elle n'est que le détail d'un des tableaux.
La lecture de ce roman-nouvelle a été plus lente et m'a paru plus lourde que son autre livre....
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Olive, une femme forte et fragile
*
J'ai lu ce roman il y a quelques temps déjà suite à la mini-série.
J'ai tellement apprécié cette série que j'ai décidé de lire le livre. Ce que je ne fais pas d'habitude.
*
Le portrait complexe et dense d'une femme de la quarantaine , dans le Maine (Etats-Unis) sur la côte.
Olive vit avec son mari pharmacien et son fils dans une jolie maison avec une vue époustouflante sur l'océan.
Tout au long du roman, on suit son parcours. Tout d'abord jeune maman d'un fils aigri. Il faut dire qu'Olive a la dent dure, cassante, autoritaire, inflexible avec toute sa petite famille.
Professeur de mathématiques, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds.
Puis les années passent et Olive subit les affres de la vieillesse; d'abord avec son mari en perte d'autonomie puis avec son fils dont elle ne peut plus garder le contact.
*
Le récit n'est pas linéaire. Bien quOlive en soit l'élement central; autour d'elle tournent les collègues, élèves, amis, famille.
13 chapitres denses, d'une finesse psychologique exceptionnelle.
Au début, Olive a eu le don de m'agacer, de pester contre son autoritarisme, sa méchanceté gratuite mais au fil du récit j'ai surtout vu une grande sensibilité cachée sous des airs de bravache.
*
Si vous aimez les portraits de personnages hauts en couleur, non manichéens, allez-y, le roman est fait pour vous.
PS: la série est très fidèle et l'actrice principale est tout à fait comme je m'imaginais cette Olive Kitteridge !
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Olive Kitteridge, c'est le genre de prof qu'on a tous eu, celle qui pouvait vous gâcher la journée rien qu'en sachant que vous aviez cours avec elle. Prof de maths en plus pour aggraver son cas. Mais finalement... et si cette prof dont la terreur se disputait à la haine qu'on lui vouait n'était au fond qu'une femme mal dégrossie soit, un peu rustre c'est entendu, mais finalement au fond (très très au fond) sympathique, voire attachante ?
C'est le cas de Mrs Kitteridge dont le portrait se dessine ici sous forme de tranches de vie dans lesquelles elle apparait parfois comme au premier plan et parfois tout juste effleurée, on parle de tout à fait autre chose et oh tiens, voilà Olive Kitteridge qui rentre dans un magasin...

Plutôt originale la façon que choisit Elizabeth Strout pour nous présenter son Olive, ses joies (peu nombreuses), ses peines (à foison) et ce besoin d'être forte en toute circonstance, de ne jamais au grand jamais demander pardon (puisque pour paraphraser un certain John Milton : "Le véritable pouvoir, c'est de ne jamais avoir à s'excuser") pour finir par arriver à l'hiver de sa vie et se rendre compte qu'on n'a pas renvoyer exactement l'image de la parfaite épouse et bonne mère de famille. Des regrets ? Sûrement, mais c'est pas cette prof retraitée qui va se laisser aller trop longtemps à la mélancolie alors un beau jour elle trouve une nouvelle bonne raison de se lever le matin et c'est reparti... Olive Kitteridge, si elle se laisse abattre, c'est pour mieux riposter.

Une mini-série a été tirée de ce livre, je ne l'ai pas vue, peur d'être déçue mais puisqu'il semblerait que c'est l'excellente Frances McDormand qui endosse le rôle-titre, je finirai peut-être par me laisser tenter ?!
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Grâce à Marie-Claude, blogueuse québécoise et son blog Hop sous la couette, dont j'aime le ton sans fard de ses ressentis mais également les paysages livresques où elle m'embarque j'ai eu envie de faire la connaissance d'Olive Kitteridge qui réside à Crosby (Maine) où elle vit auprès de son mari, Henry, pharmacien et de son fils adoré Christopher. Elle a enseigné les mathématiques et ce n'est pas rien de dire qu'elle a un esprit « carré » sans fioritures, des pensées globalement négatives et un tempérament un rien insociable.

Est-ce un roman : oui et non. Sont-ce des nouvelles : oui et non. Vous voilà bien avancés me direz-vous ! J'ai été moi-même un peu surprise en commençant ma lecture et puis peu à peu je m'y suis fait. Alors disons que ce sont des nouvelles qui forment un roman ou un roman qui se découpe en chroniques tournant autour des citoyens de Crosby où Olive apparaît à chaque fois soit pour mettre son grain de sel (assez salé et pimenté) soit qu'elle en est le personnage principal.

Mais il n'est pas question pour Elizabeth Strout de nous raconter la vie d'Olive, non pas du tout …. enfin si un peu tout de même car c'est finalement sur plusieurs dizaines d'années qu'elle nous emmène découvrir ses treize chroniques qui ne sont que prétextes à aborder différents thèmes, que ce soit les rapports parents-enfants, le deuil, le handicap, des troubles du comportement, le départ des enfants, la séparation (veuvage ou divorce) l'attirance pour l'autre, la dépression, l'alcoolisme, le couple, le traumatisme d'une agression etc…. comme autant de faits qui constituent des vies mais également la manière dont chacun les aborde, les ressent, comment les autres les perçoivent sans compter qu'Olive, femme corpulente au verbe haut ne peut s'empêcher d'avoir un avis sur tout, tout le monde et pas toujours complaisant.

Ne croyez pas qu'il s'agit de chroniques légères car il y a bien plus de profondeur qu'il n'y paraît et je suis ressortie de plusieurs de ces chroniques avec une petite boule au creux de la gorge un frisson me parcourant, car ce sont des tranches de vie qui ne peuvent, pour une raison ou une autre nous laisser indifférents. Il y a de la tendresse, de la rancoeur, de la jalousie, de l'envie, de la compassion ou de l'incompréhension enfin beaucoup de sentiments qui nous habitent d'une façon ou d'une autre.

Oui Olive a du tempérament mais elle est finalement sympathique car sous la carapace se cache un petit coeur tendre, si-si, un coeur de mère, de femme et même parfois d'amoureuse, certes au caractère bien particulier mais moi j'aime ces femmes un peu revêches, contradictoires, un mélange de sucré-salé ou de piment-miel qui me ravit. Et puis comme toute femme elle va être mise à face aux joies mais également aux épreuves que la vie peut réserver et fera preuve de courage pour s'accepter, telle qu'elle est.

Un petit regret, la construction en treize parties me laisse un petit goût d'insatisfaction car une fois ma lecture achevée et installée pour écrire ici mon ressenti je m'aperçois que je n'ai gardé qu'un sentiment global agréable mais que j'aurai peut-être préféré que certains des personnages (finalement assez nombreux et variés) laissent plus de marques en moi, la construction « hachée » et parfois sans lien apparent (mais si au final) et à diverses époques empêchant d'avoir une continuité et un attachement plus marqués en dehors du personnage d'Olive, de son mari et son fils.

"(…) les vies se soudent les unes aux autres comme des os, et que les fractures ne se réduisent pas toujours. (p157)"

Une mini-série en a été adapté en 2014 avec Frances Mc Dormand dans le rôle d'Olive, tout à faire le visage que l'on imagine mais pas le physique et cela rejoint le sentiment que j'avais pendant ma lecture que cela ferait une jolie adaptation au cinéma.

Un nouvel opus est sorti très récemment Olive, enfin qui est déjà dans ma liste d'envies et dont j'ai hâte de savoir ce qu'elle me réserve car avec Olive on peut s'attendre à tout avec sa verve, ses ambiguïtés, ses maladresses mais aussi la tendresse qu'elle garde bien cachée mais moi je l'ai découverte et ressentie.

J'ai beaucoup aimé.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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